Pe ig eee Sa Artuases flit. soll I2_ Le Soleil de Colombie, Vendredi 27 octobre 1978. Le Soleil de Dakar M. et Mme Bajard, de Vancouver, se sont rendus cette année au Sénégal, et ils se sont entretenus avec M. Kheury Ndaw, rédacteur en ehef du Soleil de Dakar. M. Bajard: Maintenant que nous vous avons présenté Phistorique du Soleil de Colombie, on pourrait vous demander, Monsieur le Rédacteur en Chef, de nous exp! quer un petit peu quelle est | nistoire et quelle est la po -ée du Soleil de Dakar. Je -onnaissais le Soleil de Dakar depuis déja pas mal de temps du fait de mes voyages. Monsieur Piolat, directeur du Soleil de Colom- bie connaissait aussi le Soleil parce qu'il n’y a pas beau- eoup de journaux qui s’ap- pellent le Soleil et aimerait bien établir comme je viens de vous le dire, des espé- ces de relations fraternel- les entre journaux. M. Ndaw: C'est ca. — Mais d’abord, il serait peut-étre bon d’avoir une espéce de chronique, a notre retour qui expliquerait ce qu’est le Soleil, comment il en est venu a étre ce qu'il est maintenant, e’est-a-dire un grand quotidien d’informa- tion. — Un grand quotidien c’est peut-étre beaucoup dire, mais enfin, on peut dire que - le Soleil a été créé au mois de; mai 1970 avec des fonds venant du gouvernement et ensuite, la participation indi- viduelle. Deux sociétés francaises en sont actionnaires ainsi que deux sociétés sénégalai- ses. Bon, donc le journal a été lancé au mois de mai 1970 avec un tout petit personnel. J'ai fait partie de l’équipe qui a fait démarrer le jour nal. : A l’époque, on était une demi douzaine de Sénégalais et quatre assistants techni- ques francais. Nous avons conservé cette assistance technique frangai- se au niveau de la rédac- tion, jusqu’en 1974, et main- tenant le journal tourne uni- quement avec des Sénéga- lais; nous avons au niveau de la rédaction, un effectif de 30 journalistes qui sont tous sénégalais et pour la plu- part, formés sur place ici, a l'Université de Dakar grace dailleurs 4 une coopération canadienne. Ces journalistes sont for- més par le Centre d’Etude des Sciences et Techniques de I'Information de l’'Univer- sité de Dakar, animé par les Canadiens. Depuis sa créa- tion, il y a5 ou 6 ans, le centre est dirigé par des Canadiens, animé par des Canadiens, avec un person- nel sénégalais pour une par- tie et francais pour une autre. — Et vous étes un quoti- dien depuis l’origine? — Nous sommes un quoti- dien depuis l’origine. Au début, nous avons avancé rapidement; c’est-a-dire que quand nous avons démarré en 1970, nous avons tout de suite entrepris de lui donner une dimension nationale. Le journal était vraiment -un journal d'information avec des nouvelles de pointe Océan J'ai vu la mer sous le vent, et les vagues de l'hiver qui punissaient la céte et les brisants 4 l’assaut de la terre. J'ai vu la mer sous la pluie, et le gris Atlantique qui boudait, léchant le ciel pour noyer la France et le monde entier. J'ai vu la mer du printemps, ses petits flots mignons qui jouaient dans les cailloux, Méditerranée révant aux tempétes passées. Mais toi, t’est la Mer Pacifique et méchante et traitre, et calme pour tromper notre amour, verte, couleur des yeux tigrés. .. Nigel BARBOUR Vancouver. Nos coeurs a l’antipode Un homme est parti A l’aube du printemps Il s'est enfui de ma vie A la nuit de mes tourments S'il est “souvenir” dans le brillant : De mes larmes d’enfant, Il est “regret” dans le couchant De mon amour dément Son coeur chante au soleil Le mien hurle a la lune Son corps s’éveille Le mien s’embrume Sa bouche s’ouvre en corbeille iLa mienne se ferme en porte-plume La brise Me fait la bise Le vent Me fait l'enfant De la terre De la mer De la guerre De la misére © Dans l’enfer De l'univers. sur toute l’actualité nationa- le et internationale. Le journal que nous avons remplacé s’appelait Dakar- matin. Il tirait 4 12 000 exemplaires. Six mois aprés, nous avions considérable- ment dépassé ce tirage-la puisque a la fin de l’année 1971, qui a suivi donc notre année de démarrage, nous avions déja atteint 30 000 exemplaires. — Et vous en é@tes a quel tirage maintenant? — Nous avons continué cette progression-la pendant quel- que temps. En 1973, nous en étions 4 37 000 exemplaires. Malheureusement, avec la guerre des 6 jours, l’aug- mentation du prix du pétrole s'est répercutée, au niveau de la vie des habitants du Sénégal. Nous avons connu une chute de tirage du fait de l'accroissement des colts, ainsi le prix du papier a augmenté quatre fois. De 37 000 exemplaires, notre tirage est tombé a 25.000 exemplaires. Nous avions perdu 10 000 lecteurs par jour. Bon, ca a duré jusqu’en 1973-74-75; enfin en 1975, nous avons commencé une - remontée grace 4 ]’améliora- tion du contenu. Nous avons essayé de réa- nimer le journal en créant de nouvelles rubriques, ete... et actuellement, nous tirons a 30 000 exemplaires. — Je dois dire, a la lec- ture de votre journal, qu'il est trés intéressant 4 lire et qu'il y a de la substance dedans; je faisais la compa- raison ce matin avec les quo- tidiens de notre ville qui sont des quotidiens anglais. Au fond, le Soleil est pres- que plus intéressant 4 lire. — Nous vous remercions beaucoup de votre intérét. Vraiment, nous essayons d'intéresser nos lecteurs le plus possible en diversifiant nos rubriques, en mettant le maximum de choses dans le journal. Nous avons aussi fait quel- que chose d’unique en Afri- que: depuis février 1977 nous avons lancé une édition régionale, c’est-a-dire que nous avons créé une page régionale axée sur la région du Sine Saloum. Notre pays est divisé en 8 régions, dont la région du Sine Saloum ot nous avons eréé une édition régionale, centrée sur Kaolack; nous y avons d’abord ouvert la-bas un bureau, puis nous avons fait une page uniquement consacrée aux nouvelles du Sine Saloum. C’est la premiére fois que ca se fait en Afrique. Pen- dant un an cette édition n’était vendue que dans le Sine Saloum. C’est-a-dire que la page régionale était insérée dans le journal, mais uniquement dans les exemplaires qui allaient dans le Sine Saloum. Alors, presque tous nos autres lecteurs des autres régions du Sénégal ont récla- mé en disant que bien que n’étant pas du Sine Saloum, ils s’intéressaient a ce qui s’y passait. Ils ont done deman- dé que cette page la paraisse dans l’édition générale. Alors, maintenant, cette page la est diffusée a l’échel- le nationale. [A SUIVRE] Un rendez-vous hebdomadaire au canal 10 LA FRANCOPHONIE ~ AND YOU Lundi a 18h30 Mardi a 18h00_ —Prince George Mardi a 20h00 Maillardville- Haney-Mission-Maple Ridge- Pitt Meadows Mercredi 4 17h30 Vancouver reprise le samedi a 17h00 Mercredi 4 20h15 Powell River “Ta Presse” Aimeriez-vous obtenir, chaque jour, le journal “La Presse” de Montréal. C’est possible. fi suffit que cent personnes s'inscrivent et le service pourra étre créé. Le journal arrivera a l'aéroport, chaque jour, en fin de matinée. Si vous étes intéressés, téléphonez ou écrivez au plus vite au “Soleil de Colombie”. Courtenay Lisez les écrivains francophones Maurice Genevoix Ecrivain francais né a Decize, sur la Loire, en 1890. Il fut éléve de l’Ecole Nor- male Supérieure. Lieutenant d’infanterie, il fut blessé en 1915 au combat des Epar- gnes. Prix Goncourt trés remarqué avec Raboliot (1925). Elu a l’Académie Francaise, il en fut long- temps le Secrétaire., Ecrivain réaliste, il publia d’abord les quatre volumes de Ceux de 14, l’un des meilleurs ouvrages sur la premiere guerre mondiale. Puis, dans le cadre de son pays natal, il s’attacha a -peindre Ja Nature et la vie libre des hommes et des bétes. L’oeuvre de Maurice Genevoix est abondante, la vieillesse n’ayant pas ralenti lactivité de I’écrivain. talons de ’homme... ... Au pied d’un chéne isolé dans une lande, la petite chienne huma le vent; un geste de son maitre l’arréta | court, comme déja elle s’élancait. Raboliot lui cingla le museau, tandis qu’un gros oiseau filait bas sur leurs tétes, le cou tendu, avec un long sifflement d’ailes qui s’enfonga dans la nuit comme un cri. — Nous n’allons pas aux canards, Aicha! Elle avait compris. Elle se tint désormais sur les EDITEURS: Seuil, Flamma- rion, Collections de Poche. PARMI SES MEILLEU- RES OEUVRES: Rémi des Rauches, roman d’un jeune tonnelier. La Loire assoupie en été, terrible lors de la crue. Rroa, roman d’un chat. Sujet un peu mince, dira-t-on, mais le livre est si bien écrit... La Derniére Harde. La vie du Cerf, animal noble. Son combat contre l’homme. Marcheloup. La Sologne au siécle dernier. Un sabotier qui veut mo- derniser son entreprise se heurte a l’esprit routinier, a la méfiance puis a la haine des villageois. SUR LE CANADA: Enthou- siasmé par un long séjour en 1939, Genevoix a publié un Canada ainsi que Lafram- boise et Bellehumeur, deux livres qui ne sont plus édités _actuellement mais peuvent figurer dans les bibliothé- ques publiques. Le second, d’une lecture agréable, rend hommage au courage des Canadiens fran- cais, trappeurs ou biche- rons dans le Nord du Québee puis raconte une chasse au cougar au nord de Jasper et ~ se termine 4 Vancouver, a | Voccasion d’un match de “lacrosse”! LISEZ POUR COMMEN- CER: Raboliot, le roman d'un braconnier de Sologne, les nuits aventureuses, la fuite incessante devant les gendarmes jusqu’au drame final. ; (Raboliot) Coiffeur pour hommes Pourquoi emploie-t-on en- core de nos jours au Québec le mot barbier alors qu’il s’agit en fait d’un coiffeur pour hommes?. Surtout si ce coiffeur est ce qu'on nomme élégamment un artiste capillaire ou enco- re un coiffeur styliste. Il y a loin du barbier un peu apothicaire, un peu den- tiste, qui faisait la barbe de nos ancétres, 4 nos figaros actuels. En ce moment, de plus en plus d’hommes portent les cheveux longs. C’est un signe de démo- cratie, puisque autrefois seuls les rois et les nobles ‘avaient droit de chevelure. Le menu peuple, lui, de- vait sacrifier ses boucles 4 — ordre social. ee De nos jours, la coupe en ~ brosse [coupe en bol est. proscrire)'n’est plus de mise. C’est la coupe au rasoir qui est populaire. : Et homme, chez son coif- feur, devient exigeant: il faut lui vaporiser les che- — veux avec la laque (et non du spray) et qu’on lui fasse une manucure (et non manicure]. © {Le Mot du Jour par Louis- Paul Béguin] —Tout homme recoit deux sortes d’éducation: l’une qui lui est donnée par les autres, et l'autre, beaucoup plus importante, qu'il se donne a lui-méme. [Gibbon] pre hE —Le but de l'éducation est _d’apprendre a l'homme a s’élever lui-méme lorsque d’autres auront cessé de