3 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 28 avril 1995 La mére d’un prisonnier poursuit Victoria Une mére de Surrey poursuit le gouvernement provincial aprés que son fils de 16 ans ait été battu ce mois-ci a la prison pour jeunes de Burnaby. Le jeune homme aurait été attaqué par trois autres prisonniers qui lui auraient frappé la téte et auraient tenté de lui planter un crayon dans le cou. Le jeune homme, condamné a huit semaines de prison pour vol de voiture, se serait plaint desrisques qu’il courait, sans qu’aucune mesures ne soient prises a la prison. é La bactérie mangeuse de chair Les autorités médicales de la province n’imposeront pas la déclaration des cas de bactérie mangeuse d’homme, contrairement au Québec et a l’Ontario. A la place, ils enquéteront sur tous les cas d’infection au streptocoque, une bactérie commune qui se trouve dans la gorge d’une personne sur dix, pour savoir si la bactérie se déplace dans des parties du corps ol elle ne devrait pas étre. Rien ne permet d’affirmer pour |’instant que la bactérie mangeuse de chair puisse étre contagieuse. La C.-B. et l’environnement »| Dans sonrapportannuel, le World Wildlife Fund attribue un A- 4 la Colombie-Britannique pour son action en faveur du maintien des écosystémes menacés. C’est plus quel’ année derniére et bien mieux que 1’Alberta, qui obtient un F, la plus mauvaise note. Selon Mike Harcourt, plus de 100 régions protégées ont été créées dans la province depuis 1991. A quand des mesures pour sauver les foréts primaires menacées? Plus d’Américains dans la province Un nombre record de 1,4 millions de touristes, donf 1,1 million d’Américains, ont passé plus d’une nuit dans la province en février, selon Statistique Canada. Pendant la méme période, les voyages d’une nuit ou plus des Canadiens 4 ]’étranger ont chuté de 3,5% par rapport a janvier, passant 1,5 million. Sila faiblesse du dollar se maintien, les visiteurs étrangers devraient étre de plus en plus nombreux en C.-B. et les Britanno-Colombiensdemoinsen moins nombreux 4 sortir de la province. 1,5 million pour une expropriation Lesindiens de Kitsumkalum, dans le nord de la province, vont recevoir 1,5 million en guise de compensation du gouvernement fédéral. aprés la construction d’une voie de chemin de fer en 1908 et d’une autoroute en 1941. Ces deux constructions avaient rendu les terrains situés au. bord de la riviére inaccessibles, ce qui avait réduit leur valeur. La participation du gouvernement provincial s’éléve 460000 dollars. L’argent devrait servir a la construction de routes d’accés pour les piétons du village. Bientot un nouveau parc provincial dans larégion de Vancouver Suite de la Une situées entre Indian Anm et le parc dumont Seymour quicomptent parmi les contributions du District de Vancouver Nord. A ces terres s’ajouteront 6700 hectares de terres de la couronne . Enplusdece parc provincial, la premiére étape du projet du gouvemement prévoit aussi 1’ajout d’une parcelle de 430 hectares au parc régional de Belcarra et l’achat d’une parcelle de un hectare (a la fiducie dela famille Cates, au cofit de 1,5 million de dollars) adjacente au parce municipal de Cates. Un coit total de 55 millions Pour l’instant, le gros morceau de la facture est de 4,1 millions de dollars, dépense effectuée pour |’ acquisition du terrain de 339 hectares situé 4 Bishop Creek, appartenant 4 Vic Walters, président de la compagnie de gravier Bishop Aggregates. Mais 1’«Héritage naturel de. la région de Vancouvem est un programme beaucoup plus large. D’ici l’an 2000, le gouvernement prévoit que la ceinture verte autour de la région de Vancouver , qui est présentement de 21 000 hectares, dépassera les 60 000 hectares. Le cofit total de toute l’opération sera alors d’environ 55 millions dedollars. Tlest prévu que la province contribue pour 25 millions de dollars et que le Districtrégional du grand Vancouver (GVRD) assure la balance. Le gouvernement provincial travaillera en étroite collaboration avec le GVRD. «Nous voulons ainsi encourager l'économie, créer de V’emploi et fournir des services efficaces, tout en protégeant l'environnement naturel, tellement important pour notre qualité de vie», explique Mike Harcourt. Les deux partenaires s’engagent a doubler le nombre d’endroits protégés en Colombie-Britannique @’icil’an 2000. Pour Greg Halsey-Brandt, porte-parole du GVRD, la création de nouveaux parcs et la protection de sites en zone de développement urbain ne peuvent qu’aider son, organisme. «A rencontrer la demande croissante pour des ressources de type récréatif, tout en préservant les particularités régionales, l’habitat naturel et la bio-diversité.» Réalisant tous les avantages sociaux et économiques d’un tel programme, le gouvernement sait qu’il lui est impossible de perdre. * Alors, manoeuvre politique ou pas, comment ne pas se réjouir d’une telle initiative? =| LE FUTUR ee PARC -PROVINCIAL , PARK BURNABY MT SEYMOUR[ ” PARCREGIONAL BELCARRA Le Francais toujours a la traine Suite de la Une le gouvernement fédéral est incapable de faire respecter la Loi sur Jes langues officielles dans les bureaux fédéraux 4 ottawa. Méme s’il qualifie globalement la derniére année meilleure que les précédentes, le Commissaire aux langues officielles constate «qu ‘année aprés année, il doit travailler avec des citoyens et des communautés Jrustrés». En 1994, le Commissaire a regu plus de 1500 plaintes, dont prés de 1200 ontfait]’objetd’une enquéte. Parmi elles, 17% provenaient de Vouest. Panmi les services les plus critiqués, la Société Canadienne des Postes, le ministére du Développement et des Ressources Humaines et Air Canada. Le Commissaire a annoncé mardi la tenue d’études «systémiques» pour surveiller |’évolution du dossier. Des blocages Dans les pages consacrées 4 la situation dans les provinces de Ouest, le rapport s’attache essentiellement a la situation de l’éducation en précisant que «c'est peut-étre dans le domaine de l'éducation que la dichotomie existant entre, d'une part, les progrés enregistrés et d’autre part, les retards, les blocages et la résistances est la plus évidente». Les progrés dans ce domaine ne concernent évidemment pas la Colombie-Britannique qui est, avec Terre-Neuve, la seule province a n’avoir toujours pas obtenu sa gestion scolaire pour les francophones. Le rapport rappelle qu’aprés _ certains encourageants, la situation s’est détériorée et précise qu’aprés avoir eu des discussions infructueuses avec le gouvernement provincial, le commissaire a décidé d’intervenir dans cette cause et d’appuyer vigoureusement les droits constitutionnels des parents. Quelques progrés Le rapport souligne aussi les efforts de 1a Colombie-Britannique qui, depuis quelques années, «s’efforce a perfectionner un ensemble de changements qui toucheront tout le programme d’études». Il rappelle qu’en juillet 1994, le gouvernement provincial a émis une nouvelle politique sur l’enseignement des langues qui rendra obligatoire, dela cinquiéme a la huitiéme année, l’apprentissage d'une langue seconde, «/a plupart du temps le francais», précise-t-il. Le rapport souligne aussi 1’étude d’une nouvelle orientation des programmes d’immersion en frangais, dont la publication est attendue pour l’automne 1995. Enfin, le rapport souligne l’effort qui est fait dans la province, avec la distribution d’un nouveau guide sur le programme cadre de francais et Vélaboration en cours d’un autre guide destiné a aider les enseignants a mettre en oeuvre la nouvelle méthode communicative. Il rappelle aussi que pour faire face au besoin toujours criant de professeurs de frangais qualifiés, les universités de signes . la Colombie-Britannique offrent La distribution de RDI Mais lerapport souligne aussi la décision du CRTC de ne pas imposer aux cfblodistributeurs la diffusion de la chaine d’informations enfrangais RDI ladécision demettre fin au programme d’ emploi destiné 4 aider les francophones en quéte de travail, qui touche la Fédération des francophone de la Colombie- britannique, la Maison de la francophonie et Réseau-Femmes. A la Fédération des francophones de la Colombie- britannique, on se dit par la nouvelle stratégie du commissaire, quand il parle d’ études Le rapport du Commissariat aux Langues officielles fait le point sur la gestion scolaire en Colombie- britannique. Rappelons, tels qu’évoqués dans le rapport, les faits saillants de cet épineux dossier : -Le 7 janvier 1994, 1’Association des Parents Francophones dela Colombie- Britannique refuse la proposition faite en décembre 1993 parle gouvernement de la province au regard de la gestion scolaire, la jugeant non conforme a Particle 23 de la Charte des droits et Libertés et aux jugements de la Cour Supréme du Canada. -Devant le blocage du dossier et aprés avoir consulté la communauté, l’APFCB décide de réactiver la cause Le dossier de la gestion scolaire en C.-B systémiques, et on attend 1’étude sur les conditions linguistiques de travail des fonctionnaires fédéraux dans la région d’Ottawa que le commissaire doit rendre publique. Yseult Frioletne se montre par contre pas optimiste quant aux conclusions touchant la Colombie-Britannique. Elle déplore le fait que le Conseil du trésor aura encore a surveiller de trés prés les ministéres par rapport aux services offerts en francais, et elle a encouragé le commissaire a continuer ses rencontres en Colombie-Britannique et 4 examiner de trés prés la _ politique gouvernementale a propos des articles 41 et 42 qui visent a promouvoir |’épanouissement des juridique ajournéeen 1990. . -Michel Dupuis, ministre du patrimoine canadien fait connaitre son intention d’appuyer les parents dans le cadre du programme de contestation judiciaire. demande et obtient le statut d’intervenant devant la cour. Dans cette affaire, les parents + invoquent le caractére réparateur de larticle 23 de la Charte, et réclament des dommages et intéréts de4 millions dedollars en compensation du préjudice subi. Ils veulent établir un fonds en fiducie pour la mise en oeuvre de programmes visantaremédieral’érosion culturelle et linguistique subie par la communauté francophone. ‘ieee