8, Le Soleil de Colombie, 1 février 1974 L-ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT MAIS QU’EST-CE QUE L’ENVIRONNEMENT 2 Jusqu’a présent, nous par- lions de ‘‘jardin’’, pourquoi me direz-vous, étre ‘‘snob’’ et parler « d’environnement. Que ceux qui pensent ainsi se détrompent; ce n’est pas par snobisme que nous al- lons explorer ce sujet re- lativement nouveau, qui dif- fére du précédent en bien des points (tout en étant trés proche sous d’autres points de vue puisque le jardin fait partie de notre environne- ment et que le jardinage est une des maniéres de traiter cette. partie de notre en- vironnement. Le mot ‘‘environnement’’ exprime bien, de lui-méme, ce qu’il représente: tous les éléments qui nous entourent, qu’ils soient naturels ou ar- tificiels, permanents ou temporaires, utiles ou nui- sibles, visibles. ou invi- sibles, beaux ou laids, for- ment tous ensemble notre environnement. Dans notre vie de tous les jours, dans notre vie privée, notre environnement est plus particuliérement notre de- meure et le cadre qui 1’en- toure. Si 1’on veut voir plus loin, ’environnement sera le quartier, la localité, la région. On peut méme consi- dérer la question 4 une é- chelle encore plus grande; la Province, le pays tout en- tier; pour l’ensemble de 1’ humanité, si l’on va 4 l’ex- tréme, c’est notre biosphé- re. Nous nous limiterons, en ce qui concerne cette rubri- que, 4 notre environnement immédiat; notre cadre de vie journaliére 4 titre indivi- duel et aussi 4 titre général © en ce qui concerne notre communauté (le quartier, la ville et ses abords immé- diats). L’avion-espion devient écologique MOUNTAIN VIEW - L’U-2, l’avion-espion, est toujours au travail, mais il est de- venu un avion écologue. 13 ans aprés que Francis Gary Powers eut été des- cendu au-dessus de la Russie, les U-2 prennent toujours de la photographie aérienne A4 trés haute al- titude, mais seulement en vue de combattre la pollu- tion de l’air, les incendies, les inondations, les maladies des plantes et l’erosion du sol. Les deux U-2 stationnés A Mountain View ont accompli 450 missions. scientifiques et pris plus de 150.000 pho- tos depuis 1971. On a aussi effectué avec ces avions un travail de collaboration avec Skylab, vérifiant plus prés du sol certaines observations fai- tes du laboratoire spatial. aaa a , 4 Ses aie A TT ATT REET ITI Teh natn tte | ef sin de Foffice dela eneue Francalse vous men direz tant par Louis-Paul Béguin Soliloque d’un incorrigible Le magnifique batiment que l’on a appelé le Complexe G est bien agréable. On s’y. proméne, on y travaille, ony vit, 4 longueur de semaines, sans s’en lasser. La cafété- ria y est spacieuse, les me- nus sont variéset le décor moderne et accueillant. A- lors quoi, me direz-vous, pour une fois, vous n’avez rien 4 critiquer. Hélas; je suis incorrigible, vous le sa- vez bien, et je ne peux m’em- pécher de relever quelques fautes de francais qui enlé- vent 4 notre centre adminis- tratif un peu de sa perfec- tion. La banque qui se trouve au rez-de-chaussée est d’un accés pratique et le francais y régne en maftre. Mais - je n’aime pas l’inscription qui orne ses murs: échange de chéques seulement. On en- CAISSE un chéque plutdt qu’ on. l’échange. Disons: EN- CAISSEMENT DES CHE- QUES. Sur le mur sombre de ce large et profond cou- loir que l’on parcourt en silence, pourquoi avoir sus- pendu la pancarte suivante; S.V.P. ne pas fumer. Cela me fait penser 4 l’anglais: For your security no smo- king please. En bon fran- gais, c’est-a-dire dans u- ne langue qui ne souffrirait pas de ‘‘traductionniste ai- gue’, on dirait simple- ment: PAR MESURE DE SE- CURITE, VEUILLEZ NE PAS FUMER. Ousimplement: dé- fense de fumer. Je me rends 4 la cafété- ria’ Une épouvantable pan- carte au-dessus d’une caisse m’assaille et je chancelle: Commandes pour sortir seu- lement. Une autre dans le méme gofit, 4 cdté: Nour- riture pour sortir. Non, 0- tez-moi ce frangais que je ne saurais voir. Le ‘‘pour sortir’? est une insulte 4 notre langue. Qu’on le sor- te et tout de suite. Comme jl s’agit d’une caisse ré- servée au réglement des plats ou de la nourriture qu’on ne veut pas consommer sur place, qu’on y dise sim- . plement: REGLEMENT DES VENTES A EMPORTER. Je mange A une table bien con- fortable, un excellent re- pas. Mais j’ai tiqué en li- sant: Roti de lard au lieu de rdti de porc sur le menu. Hélas, une autre inscription en bleu sur un fond blanc m’enléve un peu l’appétit: Dépodt des cabarets. Une au- tre un peu plus loin: S.V.P. (on y tient) rapporter vos cabarets 4 la sortie. C’est ce qu’on appélle tomber de Charybde en Scylla. Caba- ret est impropre. Il s’agit des plateaux que l’on doit déposer A la sortie pour faciliterle service. Disons tout bonnement: DEPOSER VOTRE PLA- TEAU A LA SORTIE. Car on ne peut rapporter une chose qu’a l’endroit od on VEUILLEZ ~ l’a prise. Rapporter le plateau voudrait dire aller le remettre 14 ot on l’a trouvé. Ce qui n’est pas le cas. En sortant, je remar- que qu’il y a un vestiaire “€ouvert de 11.30 a.m. 414.30 p-m.’’. Qu’on me dise pour- quoi il a semblé nécessaire d’ajouter les lettres anglai- ses aem. et p.m. Puisqu’on utilise - trés justement - la fagon frangaise de don- ner les heures, débarras- sons- nous donc des séquel- les anglaises! Rectifions: Vestiaire ouvert de 11h30 4 14h380. C’est tout et c’est suffisant. Devant l’ascen- seur de la tour, je lis 4 ma grande stupeur: Utilisez 1’ ascenseur dont la lanterne est allumée. Premiérement,, - on n’utilise pas un ascen- seur. On le prend de méme que l’on prend le train, ’au- tobus - sans l’utiliser. Deu- xiémement, ici point de lan- terne, mais un signal lumi- neux. Rectifions ici aussi en: PRENDRE L’ASCEN- SEUR DONT LE SIGNAL EST ALLUME. Mais, A part ces petites choses, c’est bien beau, le Complexe G. On me pardon- nera bien ces critiques; a- prés tout, ‘ble. J’aime cela, soliloquer dans les couloirs du Com- \/ plexe G. ‘fe Carl Gustav a lu son dernier discours du tréne STOCKHOLM - Le roi Carl Gustav, qui a accédé récem- ment au trOne de Suéde, a. inauguré pour la premiére et probablement la dernié- re fois, l’ouverture de la session du parlement, au cours d’une cérémonie so- lennelle qui s’est déroulée au palais royal. La nouvelle constitution, qui devrait étre définitive- ment adoptée en janvier, le privera en effet des derniers pouvoirs politiques dont il dispose. Les décisions du gouvernement, notamment, n’auront plus besoin d’étre contresignées par le souve- rain. A la suite des élec- tions de septembre dernier, le parlement est scindé en deux blocs, les socialistes et la coalition non-socialis- te, qui détiennent chacun 175 siéges. En cas de partage égal des voix 4l’Assemblée, le tirage au sort décidera. S’il est défavorable au gou- vernement, celui-ci sera renversé. X — Un voyageur, ori- ginaire du Proche-Orient, s‘adresse & une ravissante hdtesse de l'air : — Pardon, lui dit-il dans son sabir, avez-vous billet pour moi ? — Je vais voir, dit l’hdtesse. Votre nom ? : — Djouganoussikian Bendjili. — Oh ! c’est compliqué. Vous m’épelez ? Alors le voyageur rougit jus- qu’aux oreilles et répond en baissant les yeux : -— Oh ! vous aussi me plait beaucoup. la Photo par Lucien BELLIN. PHO Tx 0 .GoRsA] PH LB Dib es Rely BURRESS Le charme du trés-prés - (grossissant) - Il y a plusieurs raisons dans notre attirance par ce ‘‘hon trés-prés’’. Premié- rement: A cause des détails qui, normalement, sont ou- bliés ou méme, qui ne peu- vent étre vus 4 l’oeil nu et qui peuvent étre imprégnés sur le négatif et ensuite é- tre visibles 4 l’agrandisse- ment. De ce fait, des dé- tails insoupgonnés appa- raissent et les sujets de tous les jours nous mon- trent des textures diver- ses et, de plus, les lentil- les grossissantes nous a- ménent de nouvelles pers- pectives. Cela ajoute beau- coup de charme. Dans un sens, l’impression visuelle est tout 4 fait al- térée et l’objet en rapport avec son entourage n’est pas du tout le méme qu’a l’oeil nu, mais nous ne perdons pas ‘pour cela les perceptions de Vimagination. L’oeil nun’est pas capable de faire une comparaison sans l’aide des lentilles grossissantes et ne peut produire une clairei- mage de trés prés. L’équipement, _—_relative- ment simple 4 employer, ne demande qu’un jeu de verres grossissants, qui sont’ ‘de trois forces différentes et qui peuvent aussis’employer tous les trois 4 la fois, pour des extrémes. On les appli- que sur l’avant de l’objec- tif comme les filtres ordi- naires, et la prochaine fleur vue de si prés prendra une forme nouvelle, 4 l’impres- sion, surtout si l’on choisit un arriére-plan qui s’har- monise avec le sujet. Cela fait toute la différence; elle sera seule avec un arriére- plan diffusé, de couleur har- monisée. : d MERCI ! 74 3 16 Sept. 74 a> May oy RG dp oY ie) eS 6 déc 74 2 DOG Lorsque la bande d’en- voi de votre journal ne porte aucune date au- dessous de votre adres- se, cela signifie que vo- tre abonnement est ter- miné. Réabonnez-vous donc sans attendre. a tout. le, monde. << -sait que je suis incorrigi-