Témoignages de Femmes un des premiers qui l’avait achetée! Alors Vancouver ca se faisait encore assez rare, les voitures. Les Canadiens-francais existaient trés peu. C’était surtout des Irlandais. qui étaient arrivés de UIrlande, les premiers arrivés & St-Patrick! Nous y sommes restés trois ans G Vancouver et quand la guerre s’est déclarée en 1914, bien le travail se faisait difficile méme pour travailler au bois, alors nous sommes partis de Vancouver pour aller a Calgary. J’y suis revenue pour rejoindre ma soeur qu’en 1960." Mme BO est venue en Colombie-Britannique la premiére fois en 1940. Son mari, qui était pilote d’avion, y avait eu un transfert. Ils n’y sont venus que pour |’été pour y revenir s’installer en 1952. "Je suis venue pour la premiére fois, briévement en 1940 a V’été et nous sommes retournés dans l’est et ensuite de ca, mon mari a di revenir pour travailler ici pour de bon en 1952. A cette époque, nous avions cing enfants et depuis ce moment-la que nous habitons Vancouver, dans la méme ville. Depuis, j’ai eu deux autres garcons. Lors de notre premiére visite, en 1940, Vancouver était plutét une p’tite ville calme et on pourrait dire arriérée. Il y avait un grand contraste quand on a habité la ville de Montréal, et c’était aussi radical que pour nous qui avions habité Montréal, qui étions allés @ New York, en comparaison, c’était arriéré ici. La splendeur de la nature était ce qui m’attirait le plus, la proximité de la mer et des bois, et des arbres ainsi que les fleurs. Et les commerces étaient assez minimes, si on peut dire, et les hétels de ville aussi, y’avait quelques grands hétels mais dans l’espace de douze ans que nous sommes revenus par apres, y’avait eu déja un grand changement et un essor. On sentait qu’y avait un essor qui se faisait pour développer le commerce et la construction et j’imagine qu’y venait plus de monde aussi pour y habiter. Mais, il faut dire que c’était encore une ville assez calme, trés calme. Y’avait des tramways. Et je me souviens que la ligne de tramway de la rue Oak se rendait jusqu’a Marpole et a compter de la Cinquiéme Avenue sur la rue Oak jusqu’a Marpole ce n’était que d’la brousse a ce moment-la”. Ces femmes canadiennes venues de tout l’est du Canada ont su s’adapter 4 tous ces changements car Le Chronographe Printemps-Eté 1987 Volume IV:1-2 elles en ont fait leur foyer d’adoption. Aussi, elles ont réussi A conserver leur culture, leur personnalité et surtout leur langue de toujours avec leurs propres parlers régionaux! Cette langue et ces parlers régionaux font partie de nous, ils font notre histoire, ils fabriquent notre personnalité! "Nous étions dans un _ milieu _ strictement anglophone G ce moment-la, done les copains de mes enfants ne parlaient que l’anglais," ajoute Mme BS. "Moi, je parlais, je m’adressais G mes enfants en francais, mais souvent ils me faisaient la remarque de parler en frangais devant leurs amis et ca leur génait, ils disaient: "Pourquoi ne parles-tu pas en anglais?” Et je leur répondais: "C’est mon affaire, moi, nous sommes francais avant tout". Quant 4 Mme BO, elle nous dit du frangais: "Ah.... ca, ca été terrible itout parce que mon premier mari parlait un peu le francais et puis quand la p’tite était toute jeune, on parlait tout en francais a la p’tite mais quand elle a commencé G aller jouer dehors avec tous les p’tits anglais, ah ben ld, ca été un peu dure!" Elle nous dit aussi: "Maman faisait la couture et le bitin de dessous était plus blanc que d'autres choses..." "Bitin", qui peut encore reconnaiftre ce mot? (Note: "Bitin" veut dire "vétement" et cette expression est souvent utilisée par les acadiens!) Mlle MA, quant 4 elle: "A la maison, on parlait le frangais parce que maman et puis papa trouvaient que c’était trés important de garder leur langue. Alors, ils parlaient toujours en frangais et pis si on leur répondait en anglais, ils nous répondaient pas, alors c’était une nécessité. Pis hors de la maison, nous parlions toujours en anglais, parce que tout l’monde qu’était nos amis parlaient en anglais. Mais ma mére avait deux ou trois amies qui venaient a la maison qui parlaient toujours en francais. Et puis toujours on entendait le francais, comme ga, et pis quant les missionnaires venaient a Quesnel, ils restaient toujours chez-nous, alors nous entendions le francais durant leur séjour @ Quesnel." Mme MY nous donne ce commentaire: "Il est important de conserver son noyau francais et c’est pour ca qu'il faut absolument l’entretenir. C’est pour ca qu’on a travaillé, Monsier PL surtout, pis moi. J’ai accepté pis j’ai encouragé tout le monde de dire oui pour 15