CHARLES-FELTX PANDOSY, O.M.I pourrez pas l’arréter. J’ai vecu de nombreux étés parmi vous, baptisé vos enfants dans la Foi, j’ai appris a vous aimer, je ne puis vous conseiller et encore moins vous aider comme j’aurais bien voulu pouvoir le faire.” DESTRUCTION DE LA MISSION ST-JOSEPH Le pere PANDOSY se rendit 4 Olympia avertir le sous-gouver- neur C.H. MASON des intentions belliqueuses de KAMIAKIN, lequel désespéré des empiétements des pionniers partit en guerre. Pour les Oblats la situation devint des plus précaires dans le cadre de ces conflits; ils étaient jugés par les Américains comme inspirant la révolte chez les Indiens qu’ils aimaient, d’un autre cdté considérés comme traitres par les Indiens non-chrétiens parce qu’ils jouaient le rdle d’interprétes et de médiateurs. Le 12 octobre 1855, le pere PANDOSY et ses compagnons durent abandonner leur Mission pour se réfugier au Fort VANCOUVER. Selon les sources de références, l'information différe quant aux responsables de la destruction de la Mission St-Joseph; soit la milice de volontaires américains, soit les CAYOUSES occupérent la mission qu'il van- dalisérent, et ayant trouvé un tonnelet de poudre enfoui dans le jardin du pére PANDOSY, ils l’accusérent de conspiration avec les YAKIMAS et incendiérent ce qui restait de la mission aprés le saccage. C’est ainsi que fut perdu dans le feu avec tous les biens, le Dictionnaire de langue Yakima que le pere PANDOSY avait compilé a grand peine. Les Oblats auraient eux-mémes couru un trés grave danger s‘ils n’avaient pas été emmenés rapidement par de fideles indiens. Le bruit courut méme, que le pére PANDOSY avait été tué. Il s’tait réfugié a la Mission des péres Jésuites de Kettle Falls. Il recut l’ordre du Gouverneur STEVENS de ne pas retourner chez les YAKIMAS, malgré son intention de poursuivre son oeuvre d’évangélisation. LES HONNEURS ET LE DEPART Il fut sollicité par un chef YAKIMA qui voulait étre conseillé sur la sincérité et ’honnéteté des approches américaines; d’autre part, le colonel WRIGHT des forces américaines l’invita a se rendre auprés de lui afin de servir de médiateur et surtout d’interprete au cours des négociations de la tréve ou de la paix, avec les Indiens. Le pére PANDOSY fut méme nommé auménier auprés des troupes américaines et recut les honneurs dis a un haut grade (le premier O.MLL. francais, auménier de l’armée des Etats-Unis.) La situation critique ot étaient les Oblats était inquiétante pour leur avenir et Monseigneur de MAZENOD fut mis au courant de leurs appréhensions a ce sujet. Il décida qu'il valait mieux porter les activités de ses religieux auprés du diocése de l’ile Vancouver. Le pére Francois BERMOND fut appelé a étudier la question, pour déterminer ou il fallait aller, vers le Nord, aprés onze années de difficultés 4 Yakima et Walla-Walla. Pére PANDOSY, O.M.I. Cross in the Wilderness, K. Cronin, p.41. 16