4, TELE-SOLEIL, Vendredi 19 Novembre 1976 Les Jardins d’biver Sur la vieillesse Prévue d'abord pour le diman- che 17 octobre la diffusion du film de Georges Dufaux /es Jar- dins d'hiver se fera le samedi 20 novembre a 21 heures, a la chaine francaise de télévision de Radio-Canada. Ce long métrage-couleurs, pro- duction de |'ONF,-compléte la trilogie de I'équipe Dufaux-Trem- blay (Diane Létourneau-Trem- blay étant l’assistante de Geor- ges Dufaux} commencée avec A votre santé et Au bout de mon age. Dans les Jardins d’hi- ver le cinéaste invite les spec- tateurs a se faire par eux-mé- mes une idée plus juste de ce que sont les foyers pour vieil- lards. Georges Dufaux a choisi délibérément un centre diac- cueil «idéal» subventionné a ti- tre d'expérience-pilote par le mi- nistere québécois des Affaires sociales. Ici tout est beau, propre, neuf. Tout est concu pour le confort et la distraction des pension- naires. Le personnel est aux pe- tits soins auprés des vieux qui ont le médecin a portée de son- nette, qui sont entourés d'amis de leur age, n'ont jamais de re- Femme d’aujourd’hui Les prochaines Nocturnales de Femme d’aujourd’hui’ seront présentées aux téléspectateurs de la chaine francaise de Radio- Canada le vendredi 26 novembre a 20 h°30. Elles porteront sur le viol; ~d'ot le sous-titre «Ju vas étre. bien gentille.» Quel que soit son - age, le viol est toujours une tragédie pour la femme qui le subit. Le viol luiméme et sur- tout ses séquelles 4 cause de l'attitude de la société. Com- bien de femmes ont avoué que, devant les tribunaux par exem- ple, elles se sentaient plus ac- cusées que victimes. Mais il n'y a pas que les magistrats, les juges et les policiers 4 conside- rer de haut les victimes de viol. il y-a la famille, les amis, les voisins, les employeurs. Com- bien de fois n’avons-nous pas_ entendu a propos d'une jeune fille ou d'une femme violée des commentaires du genre: «Elle l'a bien cherché»; «elle est si provocante» ou encore «si elle avait voulu, elle aurait pu s/ar- ranger pour é€viter ¢a, etc., etc.» Pour la plupart des gens une femme qui se fait violer est une femme «souillée»; elle devrait avoir honte comme, il y a quel- ques années, la fiancée qui n’é- tait pas vierge ou la fille qui se faisait avorter. _ Par ailleurs qu’en est-il de l'a- gresseur? Selon les spécialis- tes: sociologues, psychologues et criminologues il n'y a pas d'agresseur-type. La plupart du temps le bonhomme est un étre brimé, refoulé, rempli de com- plexes et psychopathe. Le viol pour lui est une fagon de se défouler. C'est de tout cela que: nous parleront les Nocturnales de Femme d'aujourd’hui, le 26 no- vembre, a l'aide de témoigna- ges de femmes, victimes de viol: une adolescente, une jeune fille et une femme d’age mir. Il y aura aussi, probablement, la meére d'une jeune fille violée. Il sera également question de l'attitude des hépitaux face a ce probleme: seules deux institu- tions a Montréal acceptent de soigner les victimes de viol. On demandera aussi a des gens dans la rue, a M. Tout le monde, ce qu'il pense du viol et de ses conséquences dans la vie d'une femme. Chose certaine, nous savons déja que le viol est une expe- rience traumatisante pour la pe- tite fille, Il'adolescente ou la femme mire et |’émission met- tra l'accent sur ce phénoméne en créant le climat d'insécurité qui entoure la femme en cette occasion. = 6 Aline Desjardins Ces Nocturnales sont animées par Aline Desjardins qui fait également les interviews. FoC. pas a préparer, de ménage a faire et qui devraient se sentir en sécurité puisque le centre leur distribue 1476 pilules~ par jour... et ils sont 200. Ce qui ne veut pas dire que le centre d'accueil soit un para- dis pour autant. C’est tout de méme une sorte de pensionnat avec des horaires a respecter, la promiscuité, le reglement et une vie communautaire pour laquel- le peu de personnes agées ont été préparées. C'est si vrai que des employés de |linstitution ont avoué a Georges Dufaux: «Je ‘ne voudrais pas voir mes parents ici.» Quant au médecin il-a déclaré pour sa ‘part: «La plupart de nos ‘pensionnaires viennent ici parce qu’ils n’ont - plus la force de tenir maison et qu'il leur est impossible de trouver de l'aide. L'idéal serait qu’ils puissent continuer a vivre comme ils ont toujours vécu tout en obtenant a domicile les | services ici.» On constate dans les foyers d'accueil pour personnes agées une certaine paix sociale qu’on ne retrouve pas ailleurs, c’est vrai. En général les vieillards ont passé |'age de la révolte. Par ailleurs cette béatitude ap- parente masque souvent l’ennui profond qui ronge les vieux. C'est également le sentiment humiliant. d'inutilité et de soli- qui sont dispensés tude dans une cage dorée en dehors d'un monde indifférent, sinon hostile. On finit par se rendre compte. que pour la ‘so- ciété, les vieux sont des étres embarrassants dont elle ne sait trop que faire. Nos vieillards sont-its condamnés sans appel a cette vie de retraités logés, nourris, blanchis? Sommes-nous. finalement incapables de leur permettre de jouer encore, se- lon leurs forces, un. réle actif et valorisant pour eux? Ce sont la quelques-unes des questions soulevées par ce do- cumentaire qui incite les. télé- spectateurs a réfléchir sur les problemes du _ vieillissement, problemes qui ‘nous concerne- ront tous a plus ou moins bréve échéance. ; Sport \ Variétés Vedettes en direct mardi 23, 20 h 30 Avec Angéle Arsenault, rire pour mieux réefléchir Angéle Arsenault, les télé- spectateurs de Radio-Canada au- ront l'occasion de mieux la con- naitre, le mardi 23 novembre a 20 h 30 dans le cadre de |'émis- sion Vedettes en direct. Issue d'une famille de 14 en- fants ou la musique servait de moyen de communication, An- géle Asenault a grandi en chan- tant, accompagnée de son pere qui maitrisait bien le violon. La~ musique n'est donc certes pas pour elle une vocation. tardive. Mais ce n'est que plus tard qu'elle sentit le besoin-d’écrire ses propres chansons. Elle s’é- tait d’abord intéressée a faire connaitre a tous les Canadiens les ballades folkloriques de 1’A- cadie et plus particulierement de son petit village natal de I'lfe-du-Prince-Edouard. Puis, a- spres avoir réfléchi sur sa con- dition d’acadienne, d’épouse et de femme elle décide de mettre en musique ce qu’elle a toujours eu envie de nous confier. Il n'en fallait pas plus pour que s'ouvre devant elle une carriere qui ne cesse de_ progresser. Tout en demeurant fidéle a ce qu'elle a toujours été, c’est-a- dire une jeune femme aimant communiquer sa joie de vivre, elle nous fait découvrir avec Fi une pointe d’humour ce que sont devenues les_ relations homme-femme, le réle de la «reine du foyer» et autres fa- cettes de notre monde moderne qui lui sont aussi chéres qu’a nous. Appuyée a la guitare ou ca- chée derriére le* piano, Angéle Arsenault réussit ce tour de force de s'imposer sans méme qu'on s’en rende compte. Elle entraine avec elle un tourbillon d’enthousiasme. Sa bonne hu- meur est contagieuse et on a vite fait de s'y laisser- prendre. Ses chansons d’ailleurs emprun- tent le visage de la caricature, quelques fois de la satire. C’est le sérieux présenté avec hu- mour, Aprés le rire, suit la ré- flexion. C'est de cette facon qu'elle livre son message. Rien de méchant, certes, seulement du «vécu» et du «senti». S'accompagnant ‘tantét a la guitare, tantét au piano, Angéle Arsenault intefpréterg sur la scene du studio-théatre 42 de Radio-Canada quelques-unes de ses plus récentes compositions: Tant qu’a venir sur la terre, Je suis une jolie fille, Au clair de la lune, J'ai des peines d'amour, les Revues, Son pére nous a parlé,. la Cuisine, et le Monde de par chez nous. ~ Football, hockey semaine du 20 Qui représenterala | Conférence de I’Est a la Classique de la Coupe Grey? Le samedi 20 novembre a mi- di, les Héros du samedi diffuse- ront le championnat provincial de football Pee-Wee qui sera disputé au stade d'hiver de |'U- © niversité de Montréal. Dans cet- . te réalisation de Julien Dion, les commentaires seront assures par Winston McQuade et l’ana- lyste Marcel Henry. Suivra a 13 heures, Sporthe- que ou les commentateurs Ray- mond Lebrun et Serge Arsenault décriront les faits saillants des parties de football américain, qui se sont’ déroulées la semaine précédente. Cette série est réa- lisée par Julien Dion. Le dimanche 21 novembre a 14 heures Pierre Dufault et |'a- nalyste Pierre Dumont commen- teront directement du parc Lans- downe a Ottawa la partie qui déterminera les représentants de la conférence de |’Est lors de la Classique de la Coupe Grey. Durant. Il’entracte Winston McQuade s'entretiendra avec un invité. La finale de l'Est du Foot- ' ball canadien sera réalisée par Jacques Viau. SEES Raymond Lebrun Le jeudi 25 novembre a 21 h -30 le magazine olympique JO brossera un tableau des Jeux de Montréal. Les commentateurs René Lecavalier et Richard Gar- neau dresseront alors un bilan de la réunion qu’a tenue dernié- rement le CIO a Barcelone. Cet- te réalisation de Gaston Dage- nais nous permettra notamment Ae | Serge Arsenault Piérre Dufault d’entendre les témoignages de Lord Killanin, président du CIO, de Guy Drut, médaillé d'or du» 110m haies et de Charles S. Palmer, président de la Fédéra- tion internationale de’ judo qui, a la suite de l’affaire Taiwan, avait proposé de suspendre le Comité olympique canadien pen- dant 10 ans. scennanee- ail Real ai