2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 5 mai 1989 7SUR7 ACTUALITE Feu de forét Trente kilométres de forét commerciale brdlaient tou- jours, mardi, au sud-ouest de I’lle de Vancouver non loin du lac Shawinigan. Ce premier feu de forét dela saison a permis au Ministére des foréts de mettre a |’épreuve la nouvelle organisa- tion de lutte contre ce fléau saisonnier, organisation qui était l’objet d’une série de réunions techniques en autom- ne dernier. Un gazoduc polluant ? Le projet de gazoduc vers I’Ile de Vancouver continue a susciter la controverse... pol- luera-t-il |’océan ou pas? En tout cas le District Régional des Eaux du Grand-Vancouver s’op- pose fermement au tracé actuel qui traverserait le lac Coquit- lam, réservoir important du GVRD. Les 10 maires du District rencontrent a ce sujet le ministre provincial de |’Energie, M. Jack Davis, cette semaine... Mais les amis. de la nature notent que son collégue de Environnement, M. Bruce Strachan, parle déja de permet- tre au consortium Pacific Coast Energy de commencer les travaux au mois de juillet... Loi scolaire La nouvelle loi scolaire préoccupe, beaucoup, les Con- seillers Scolaires réunis en congrés a Vancouver. M. Tony Brummett, ministre de \’Educa- tion, leuradit vouloir soumettre un avant-projet au cabinet en mai, qui se réaliserait ainsi a temps pour larentrée scolaire. | apromis, en outre, quece projet comprendrait «la plupart des recommandations du Rapport Sullivan», sans faire savoir a ses auditeurs que ledit rapport consacre un petit paragraphe au Programme-Cadre de Frangais, ni que son ministére est l’objet de poursuites judiciaires au sujet de |’éducation en frangais. Péréquation: tant pis pour les enfants Autre orateur trés écouté par les congressiste, Mme Elsie McMurtry, ancienne présidente du puissant syndicat des enseignants BCTF, ennemie acharnée de son auditoire. Mme McMurtry note que le discours budgétaire du ministre fédéral Wilson prévoit une baisse importante de la péréquation; ce systéme uniquement cana- dien puise de |’argent chez les provinces dites «riches» pour le donner aux provinces «pauvres» pour, entre autres choses, les budgets sur |’éducation... Or, prévoit l’orateur, cette baisse aura un effet négatif sur le budget provincial de |’éducation en ce qui conceme ila modermisation et l’achat de nouvelle technologie en particu- lier. : officielles (1.5 million), programmes destinés aux fem- mes La presse écrite hors-Québec en danger? Le budget Wilson annonce des coupures multiples OTTAWA (APF): Le ministre des Finances, Michael Wilson, a choisi de donner de grands coups de sabre dans les dépenses fédérales dans le but de réduire le déficit. Le budget Wilson dévoilé dans les circonstances que I’on sait, prévoit une réduction de 10 millions des crédits alloués au Secrétariat d’Etat en 1989-90, et de 16 millions en 1990-91. Le budget global de ce ministére était de 365 millions. Les secteurs les plus touchés par les coupures sont le multicultu-_ ralisme (2 millions), les langues les (2 millions) et les programmes destinés aux au- tochtones (3 millions). Ces réductions, explique-t-on, tou- cheront surtout les frais généraux d’administration des groupes. . Des organisations féminines, au nombre desquelles figurent la Fédération nationale des femmes canadiennes-frangai- ses et le Réseau _ national d’action education des femmes, avaient récemment manifesté leurs inquiétudes face aux L’Université de Prince George ? = Notre contemporain de langue anglaise «The Province» consa- cre a Prince George un épais dossier économique: d’ou il ressort, on le savait déja, que la grande ville de |’intérieur-nord est en perte de vitesse faute de diversification. A Prince- George, ce mot veut dire «nouvelle université», et le Collége de la Nouvelle-Calédo- nie a des ambitions. Or, il y a quelque temps, tous les colléges régionaux ont regu du ministére de |’éducation post- secondaire le droit de préparer certains dipl6mes du niveau licence... Y compris le CNC. Malheureusement, ce qu’ignore notre confrére «économique» du «Province», c'est qu’une telle université ne pourrait se faire dans les conditions actuelles que par le Collége de Okanagan, pourvu, lui, d’un corps professoral de. premier ordre, d’une organisation admi- nistrative modéle et d’un trés grand appui de la population. Nige! Barbour coupures anticipées au Pro- gramme de promotion de la femme du Secrétariat d’Etat. De toute évidence, ces inquiétudes étaient justifiées. Les nouvelles sont également mauvaises en ce qui concerne la Société Radio-Canada, qui verra son budget de 915 millions réduit de 20 millions en 1990-91, et de 10 millions par année au cours des “trois prochains exercices financiers. Cette annonce risque de renvoyer aux calendes grecques le plan d'action de cing ans de la société, destiné a répondre aux besoins de programmation en télévision dans les milieux francophones a |’extérieur du Québec. Selon cette étude soumise en juin dernier au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications cana- diennes (CRTC), la Société Radio-Canada aura besoin de 81 millions supplémentaires au cours des cinq prochaines années pour desservir adéqua- tement les populations franco- phones hors Québec. Lors du renouvellement des licences des stations de langue francaise de Radio-Canada, le CRTC qualifiait «d’urgente priorité», l’obtention de crédits suffisants pour permettre a la société d’Etat de remplir son mandat. Les publications qui dépen- dent de Postes Canada pour leur distribution, commec’est le cas pour la plupart des journaux francophones hors Québec, devront peut-étre débourser. davantage en frais de distribu- tion. A I’heure actuelle, |’indus- trie de |’édition et le gouverne- ment fédéral partagent le codt d’envoi postal des journaux, revues et livres admissibles. Le fédéral verse 164.5 millions a Postes Canada et le ministére des Communications 55 mil- lions aux éditeurs pour favoriser le paiement des frais de diffusion parlaposte. Présente- ment, les éditeurs paient en moyenne 17 cents par publica- tion, et l’Etat 33 cents. Le gouvernement coupera sa. subvention a Postes Canada de 10 millions en 1989-90, et de 45 millions au cours de chacune des années suivantes. Le ministre des Communications, Marcel Masse, annoncera le ter juillet prochain les modifica- tions apportées aux régles d’admissibilité et aux tarifs postaux pour compenser la réduction fédérale. Les réductions de dépenses annoncées dans le budget Wilson s’élévent a 1.5 milliard en: 1989-90, a 2.1 milliards en 1990-91 et aA environ 2.5 milliards par année par la suite. La réduction des dépenses militaires et l’abandon du projet de construction des _ sous- marins nucléaires, le report de la stratégie nationale de garde d’enfants, la privatisation de sociétés d’Etat dont Air Canada, un nouvel impdt sur les grandes sociétés, une hausse de la surtaxe fédérale des particuliers dés le ter juillet, une hausse du taux d’intérét sur les impdéts en souffrance et les rembourse- ments d'impdt, et des augmen- tations de la taxe fédérale sur V'alcool, les cigarettes et l'essence sont toutes des mesures qui devraient permet- tre au gouvernement de couper le déficit de 5 milliards cette année, et de 9 milliards 1’an prochain. Mais la dette cana- dienne est telle, indique le ministre des Finances, que ces mesures ne font que compenser la hausse des frais d’intérét sur la dette, et laissent le déficit a 30.5 milliards. ll devrait par la suite passer a 28 milliards, et le gouvernement prétend méme réduire le déficit de moitié d'ici cing ans. Le report de la_ stratégie nationale sur la garde des enfants décevra sOrement plus d'un Canadien. D’abord annon- cé en décembre 1987 par le ministre de la santé nationale et du Bien-étre social, ce projet de 4milliards qui devait accroitrele nombre de place en garderies a par la suite fait l’objet d’une promesse Glectorale par le premier ministre Mulroney. Le dernier discours du Tréne n’avait consacré qu’une ligne a ce projet, pour dire que le gouvernement demeurait résolu aétablirun tel programme, sans donner un échéancier précis. Cette fois, le gouvernement annonce qu’il prendra_ les mesures nécessaires pour at- teindre ses objectifs en matiére de garded’enfants... avant la fin de son mandat! Dans le domaine du transport, l'avenir de Via Rail est pour le moment assuré, mais le gouvernement annonce quiil réduit les subventions, tout en maintenant cependant |’aide nécessaire pour desservir les localités vraiment isolées. Méme si le gouvernement reconnait qu’une certaine aug- mentation du nombre de passagers a été enregistrée en 1988, les recettes n’ont pas augmenté suffisamment pour contrebalancer l’aide fédérale. Aprés avoir foufhi 3 milliards d’aide financiére a Via depuis 1984, le gouvernement annonce un coup de barre et demande a Viad’adopter une approche plus commerciale tout en rendant son exploitation plus economi- que. Le gouvernement annonce également qu'il se retire du financement du régime de l’assurance-chémage, et en fait porter tout le poids sur les employeurs et les employés. A partir du ter janvier 1990, les prestations d’assurance-ché- mage seront entiérement finan- cées par les cotisations Salariales et patronales. Ce changement du mode de financement représentera une économie de 1.9 milliard en 1990-91. Le taux de cotisation des salariés sera fixé a 2.25$ par 100$ de gains assurables pour les années 1990, 1991 et 1992, alors qu'il est présentement de Suite pagei4 te Soigig ‘Le seul journal en francais de Cstombie dela Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Jouinaliste responsable de |'APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Photocomposition : Suzanne. Bélanger Coordinatrice administrative: Nelly Altherr Pierre Sejournet Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 = ge Société Radio-Canada ®: Canadian Broadcasting Corporation APF ive hore-Gubbec ae Philippe Bourbeau Representant Commercial Sales Representative. (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. publicitaires a la radio et 4 la télévision de Radio-Canada. Abonnement 1 an: Canada, 20$ - Etranger, 25$ | Numéro d’enregistrement: 0046. Courrier de 2éme classe pourtont ne pag étre publiés. 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