a 6 — Le Soleil de Colombie, vendredi 17 décembre 1982 Verifiez vos allégations, M. le Président! Suite de la page 1 Depuis quand un organis- me provincial a-t-il le pouvoir de veto concernant les fonds du Secrétariat d’Etat? Est-ce parce que la S.E.P. n'est pas membre de la F.F.C. qu'elle ne devrait pas recevoir des fonds et subir le méme sort que “La Francophonie and You” qui malgré le support total des régions qu'elle ser- vait, s'est vue refuser une sub- vention cette année? Quant aux fonds que la F.F.C. recoit directement du _ Secrétariat d’Etat, ce dernier les donne pour que la F.F.C. représente l'ensemble des franco-colom- biens et non une fraction minoritaire comme mainte- nant. Selon le Président de la F.F.C.: «... le colloque sur Uéconomie francophone qui s'est tenu a Ottawa en mai, la S.E.P. est restée 2 l’écart...» En effet, la S.E.P. n’a pas été ntée a ce colloque. Il faut dire qu’a l’époque, nous avions l’intuition et la crainte qu’a part l’avantage des échanges entre franco- phones, le colloque ne produi- Trait pas des actions concrétes que nous pourrions mettre en place dans notre communau- té. Depuis mai, cette intuition s'est avérée juste puisque nous n’avons vu aucune démarche ou aucune action dans le domaine économique qui pourrait bénéficier notre com- munauté. Néanmoins, la S.E.P. est toujours ouverte a toutes collaborations pouvant déboucher sur des projets réels comme nous le mentionnons par la suite. A tous OG, «,. q Soccupe que de Vancouver et de Maillarduile.» En effet, nos projets prin- cipaux sont situés 4 Maillard- ville et 4 Vancouver. Ce sont les centres francophones les plus nombreux de notre pro- vince od se trouvent les seules coopératives francophones. Cependant, notre promotion de projets économiques et sociaux ne se limite pas a cette majorité de franco-colom- biens sats @ tous les franco- colombiens. Par exemple, sui- te & une demande du groupe de Kamloops, nous lui avons offert notre aide et nos conseils concernant la réalisa- tion d'une possible coopérati- ve d'habitation. Cette ouver- ture vers Kamloops prouve que nous ne voulons pas nous limiter au Grand Vancouver — Maillardville a l’instar de la F.F.C. qui ne sert pas ces deux grands centres francophones. Voici les points que nous voulions relever concernant la S.E.P. Cependant, comme notre Société évolue dans la communauté francophone et que les actions des groupes qui la composent nous touchent directement ou _ indirecte- ment, nous avons cru bon de rétablir certains faits concer- nant le passé ou le présent de la F.F.C. car l'avenir se batit sur les expériences passées en autant que ce passé ne soit pas déformé ou ignoré. Voici les points que nous avons relevé a ce sujet: Connue des anglophones | Selon le Président de la F.F.C.: «La Fédération qui était auparavant trés mal connue des anglophones.. .» C’est une remarque éton- nante qui dénote une igno- rance du passé. Sans vouloir remonter a la fondation de la F.F.C. et parler des actions des hommes et des femmes de> la F.F.C. qui ont collaboré avec la majorité anglophone pour le bénéfice de notre com- munauté pendant plus de 30 ans, nous pouvons citer cer- phone en ral. % “"FFC.: «Ona beaucoup ‘tra taines actions des années 70 qui ont trés bien fait connai- tre la F.F.C. et la commu- nauté _—franco-colombienne qu'elle représentait alors dans son ensemble: © Plusieurs mémoires sur l'éducation francaise au Gou- vernement provincial (1978, 76, 77) et campagne dans les médias anglophones de 1975 a 1977. . © Rencontres avec le Pre- mier Ministre et Ministres du Gouvernement provincial ‘et du Gouvernement fédéral. © Présentation d’une délé- gation de la F.F.C. a la Légis- lature de Victoria (en fran- cais et en anglais) (1977). ® Obtention d'une _politi- que sur l'éducation francaise qui mena a la création du Programme cadre de francais. © Campagne dans ies médias pour obtenir la télé- vision francaise de Radio- Canada a Vancouver et ensui- te le cable 7. © Obtention du réseau Ra- dio et télévision de Radio- Canada presque dans toute la province. ® Participation aux travaux des différentes commissions gouvernementales, tables ron- des, émissions de radio et de télévision, comité sur l’unité, ete. . Collaboration avec le Mi- nistére de l'éducation et ren- contres avec les commissions scolaires pour l’implantation du programme-cadre de fran- cais. Ces quelques actions ont fait connaftre a l’époque, la 'F.F.C. auprés du Gouverne- ment provincial, des groupes, des médias et du public anglo- vatllé’ Matllarduille... quant @ Vancouver, tl faut que les membres des associations for- cent ou changent leurs repré- sentants qut veulent les priver des services de la Fédération.» Le mot «travaillé» pourrait étre interprété dans plusieurs sens surtout quand on voit par la suite que le Président de la F.F.C. recommande la force pour changer les dirigeants des associations de Vancou- ver. Pourquoi utiliser un tel langage? Serait-ce par la force et l'intimidation.que la F.F.C. va se faire des membres? Voici les quelques points que nous voulions éclaircir. Dans les années passées, la F.F.C. a connu des hauts et “des bas, mais dans l’ensemble elle jouait son réle auprés de toute la communauté franco- . phone. Par exemple, durant les 10 derniéres années envi- ron, quelques 6 organismes de vocation provinciale et quel- ques 12 organismes régionaux ou locaux ont vu le jour a travers la province grace a l’action directe ou indirecte de la F.F.C. Elle agissait dans toutes les régions de la provin- ce. Questions en suspens "Le processus d’évolution dans une société ou dans un organisme n’est pas d’essayer de réinventer la roue, mais de l'adapter au présent pour préparer l'avenir. Mais depuis prés de deux ans, les actions de la F.F.C, laissent beaucoup de questions en suspens. Par exemple: © La crise de janvier 1981 qui n’a jamais été éclaircie. ® Lélection d’un _ non- membre observateur au poste de Président en mai 1981. ® L’adoption d’une résolu- ‘tion faisant de la F.F.C. une fédération de groupes sans avoir fait circuler un préavis tel que requis par la loi (mai 1982) ® La dissolution arbitraire du Conseil Culturel franco- colombien pour des raisons. budgétaires sans consultation avec les membres, autono- mes depuis 1973, alors que la F.F.C. prévoit un budget de plus de $200 000 pour une Paciféte en 1983. Toutes ces décisions ne font que couronner un climat mal- sain et une attitude .négative qui se dégage de la «nou- velle» Fédération. En rédui- sant son «membership» aux seuls organismes, la F.F.C. réduit notre communauté a un régime féodal car la F.F.C. s’est coupée de la majorité des franco-colombiens qu’elle se devrait représenter. En terminant, nous remer- cions le Soleil de nous donner l'occasion de nous exprimer et pour la qualité de l’entrevue faite par votre journaliste. Le Conseil d’administration Société d’Entraide du Pacifique rels. “Nous avons un but éducatif 4 remplir, explique la responsable du Croque- Bouquin, et nous le faisons en mettant sur le ‘marché des livres A un prix accessible, notamment en prenant a notre charge le coat du transport.” Autre particularité: 1’ab- sence de compétition achar- née entre les différents com- merces. Chacun régne dans Cadorette reléve ainsi que pour monter sa librairie a Victoria, elle a recu l’aide de Mme Baillaut, qui a fourni les contacts auprés des fournis- seurs et prodigué ses encoura- gements. Méme les deux librairies de Vancouver ne sont pas en concurrence directe, ce que conteste Alfred St Martin du Bouquineur. “Nous n’avons pas la méme clientéle, dit-on au Croque-Bouquin. Celle du Bouquineur est plus sophis- tiquée, avec beaucoup de gens du West End. La nétre est’ choses sont plus compliquées. Les librairies dans la tourmente Suite de la page 1 dans les écoles. La librairie de Victoria rassemble aussi cha- que année en mai une cin- quantaine de professeurs de la ville, de Duncan et de Saanich Préyue au moment des com- mandes, cette journée péda- gogique, “qui marche trés bien”, permet de présenter des manuels, les nouveautés pour enfants et entretient les relations. “Car nulle loi n'oblige a acheter chez nous...” Préserver l’héritage culturel “C'est 14 le probléme, disent les uns, il n'y a pas de trés bonnes habitudes de lecture.” “Tl n'y a pas de mode, pas. de grands succés entrainant les _ modes” disent les autres. Les universitaires, les bi- bliothécaires achétent régulié- rement et n'importe ou, mais ils sont une minorité. La clientéle moyenne, populaire,: en reste a l’achat occasionnel d’un livre de poche (fran- cais d’ailleurs pour l’essentiel, les maisons québécoises ne — produisant pas le petit for- mat). “Ceux qui lisent, lisent en anglais, les ouvrages étant d’ailleurs moins chers” admet Nicole Cadorette. N’oublions pas que notre province a le plus fort taux d’assimilation. “Il y a toute une éducation a refaire, souligne Jeannette Baillaut, qui reléve pourtant un fait encourageant: “depuis 10 ans, il y a un retour des Canadiens-Francais a leurs origines. Il y a désormais, est-ce grace a de Gaulle ou a Trudeau?, le souci de pré- server l’héritage culturel. La lecture est un moyen de cultiver cet héritage.” Un commerce pas comme les autres Un vendredi soir chez Le Bouquineur. I] est 19 heures passées et le téléphone sonne: un anglophone veut savoir si le livre qu'il cherche est dis- ponible. “Vous voyez, le mar- ché du livre existe 4 Vancou- ver, dit Alfred St Martin. Je peux engager une employée 4 mi-temps. Le plus dur est ‘maintenant, il faut passer le cap de la crise...” Est-ce a dire que les librai- ries francophones sont des commerces comme les autres, attendant la reprise économi- - que? En un sens oui, évi- demment, ce sont des bouti- ques qui fonctionnent sans subventions. Mais des gérants insistent sur la nature de leurs produits, éminemment cultu- \ constituée de personnes aux revenus trés moyens, en-des- sous de la moyenne, d’itiné- rants. Mais nous dominons le son petit territoire. Nicole. marché du livre pour enfant.” _ “Descendre sur la rue” Tout cela ne veut pas dire que chacun s’endorme sur sa rente de situation. Le Croque- Bouquin voudrait bien un, jour sjinstaller sur la rue Cambie pour faire de la librairie un lieu du quotidien, aux cdétés des boutiques d’ali- mentation et des petits com- merces. Méme idée chez Le Bouquineur qui projette de transformer son magasin, de “descendre sur la rue” pour en faire un endroit de passage a la “European News”. Rien n'est garanti: ” faire un monde... (une baisse de 7,8%). A batons rompus Par Jean-Claude Arluison La compagnie Rolls-Royce porte certainement une affection particuliére a un résident de l’Orégon. . . et ce, a juste titre; les disciples de Bhagwan Shree Rajneesh, un gourou indien vont lui offrir deux nouvelles Rolls-Royces pour son anniversaire. Ce ne seront que ses 24éme et 25éme! Qu’attend la compagnie pour utiliser le gourou dans ses campagnes de publicité? Quoi que l'on puisse en penser, cela confirme brillamment qu’il faut de tout pour “Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs”, mais le millionnaire Peter Pocklington, d’Edmonton ne l’entend pas de cette oreille. Il vise haut et n’a l’intention de perdre son temps a gravir les échelons; il veut foncer droit au but. Son objectif? Le poste de premier ministre. Bravo a Peter Pocklington! Si tout le monde exprimait aussi clairement ses intentions, la vie serait plus facile. Les 1 100 producteurs lattiers de la Colombie britannique vont devoir réduire leur production d’au moins 17 millions de litres car la population achéte moins de lait. La réapparition des annonces pour la biére a la radio et & la télévision y serait-elle pour quelque chose? Les domaines les plus divers sont affectés par la _récession économique, et le tourisme ne fait pas exception. Les voyages a destination et en provenance du Canada ont décliné durant les dix premiers mois de 1982. D’aprés Statistique Canada, 29 millions de résidents des Etats-Unis nous ont rendu visite, ce qui représente une ° baisse de 19.4% par rapport a la méme période en 1981 et 1,8 millions de visiteurs en provenance d’autres pays Enrichissons notre vocabulaire: cacaber (verbe intransitif, du latin “cacabare”) : crier, en parlant de la perdrix et de la caille. Cacarder: Crier, en parlant de Voie. Cacologte (nom féminin, du grec kakos, mauvais, et logos, discours) : construction ou locution fautive. 2 George située a cété du port de Richmond, elle demeure peu connue selon ses responsables. N’empéche que pour Mme Baillaut, il y a de la place pour une quatriéme librairie dans la région du Bas-Fraser, comme a Kelowna ou Prince . Quand la crise sera Faire du “Bouquineur” un endroit de passage La F.F.C. Aux audiences du C.R.T.C. En tant que porte-parole officiel de la population fran- cophone de la Colombie bri- tannique, la Fédération des Franco-Colombiens soumet au CRTC son désir de compa- raitre aux audiences du CRTC qui se sont tenues a Vancouver le 14 décembre prochain dans le but de présenter un rapport d’obser- vations générales qui portera plus particuliérement sur les points suivants: - Non représentativité de Radio-Canada dans les diffé- rentes régions de la Colombie britannique en-dehors de la région de Vancouver. - Insatisfaction du nombre dheures et du contenu local et régional d’émissions télédiffu- sées 4 Radio-Canada. - Insatisfaction du non développement par Radio- Canada des talents franco- phones en Colombie britanni- que. . - Absence de Radio-Canada ~ a l’'assemblée législative de Victoria. - Absence de Radio-Canada dans plusieurs régions de la Colombie britannique tant au niveau de la radio que de la télévision. - Insatisfaction de la popu- lation francophone 4 la néces- sité du service de cable pour réception d’émissions télévi- sées de Radio-Canada. - Insatisfaction de la popu- lation francophone a la né- cessité du service de cable pour réception d’émissions ra- diophoniques de Radio- Canada diffusées sur bande F.M. ' - Impact de la télévision payante et du faible contenu francophone. + Manque d’appui aux mai- sons de production franco- phones. , - Insatisfaction face aux restrictions imposées par les cablodiffuseurs pour diffusion d’émissions communautaires francophones. : L’argent ne __représente qu'une nouvelle forme d’escla- vage impersonnel a la place de l’ancien esclavage personnel. L. TOLSTOI, L argent. LES SOUMISSIONS CACHE-. TEES pour le(s) projet(s) ou services mentionnés ci-des-_ sous, adressées au soussigné © au 7389 rue i Quest, Vancouver, C.B., V6C 1A2, et. endossées avec le nom et numéro du projet, seront re- gues jusqu’A 15h00, heure de Vancouver, 4 la date limite - spécifiée. Ss PROJET - Projet No.: 2-H-91:— Route d'accés principale & l'aéroport |: sud a l'Aéroport International de Vancouver, C.B. Les documents peuvent étre obtenus au 401, 739 West eee Vancouver, C.B., V6C 1A2, - ' =i Tél, 666-1378 ou 666-6676 Date limite: 15h00, heure de Vancouver, 6 janvier 1983 Les demandes de renseigne- ments & caractére techniques’ 2647. Deets: $100.00 pour chaque Les documents de soumission également tre a ted Construction Association of B.C., 2675 rue Oak, Vancouver, C.B.; Construction Plan Ser- vices, 3785 rue Myrtle, Burna- by, C.B. INSTRUCTIONS Le dépét pour les plans et les ry) ications doivent &tre faites sous la forme d’un chéque a l'ordre du Receveur Général du Canada, et sera rendu lors du retour des documents, en bon état, dans les 14 jours suivant la au ce l'appel doffres ee so ion, &tre prise en comaides , de- vra @tre soumise en double laire sur les formulaires somme mentionnée sur les docu- ments de so 7 La soumission la plus basse ou toute autre ne sera pas nécessairement acceptée. N.E. Taylor Directeur de “AS come Administration Téléphone: (604) 666-1378 Télex: 04-4320 Canad Lice ce NReNRO eed,