Le Soleil de Vancouver, page 12,le 31 Janvier, 1969 LE DESTIN DES BETES Sur cette grande terre inhumaine ou l*homme lutte sans cesse et tra- vaille d'arrache-pied pour satisfaire aux exigences de la vie quotidienne, les animaux ont aussi leur place, et prennent leur part de peine et de mie sere, avec cette difference qu'ils ne peuvent s'exprimer ni jouir de la li- berte que suppriment l'esclavage et la domination a l'endroit de ceux qui sont domestiques, et par consequent, appartiennent a des maitres dont is endurent le joug et les divers trai- tements, souvent jusqu'a ce que mort s'en suive, Le destin des Bétes n'est pas toujours rose comme l'on pourrait. l"imaginer, J arrive que la plupart. d'tentre elles sont vouées au malheur et connaissent des jours pitoyables, tels les individus avec lesquels il se trouve sur ce point une quasi si- militude, L'Animal aussi” bien que l'homme, n'a pas demande a vivre, non plus a mourir d'ailleurs et, a l'un comme @ ltautre,la loi de la Nature a été im posée au prealable, sans aucune con= sultation eTous deux la subissent, bon gre, mal gre, avec la méme participa= tion, le méme courage et de sembla— bles difficultés, Cependant, 1'@tre raisonnable qu'on appelle humain, et qui se distingue de l',utre par son intelligence et ses facultés in= tellectuelles, a le devoir de veiller sur ses freres * inferieurs avec les- quels il est en ‘contact tout au long de son existence, et sur qui encore, il compte pour ltaider,le proteger et le nourrir, suivant le cas, quand ce n'est que pour 1*amuser ou combler le vide des heures de monotonie ou de solitude, Lthomme serait-il plus heureux sans l'tentourage des bétes? Voila un point d'interrogation qui meriterait. dtétre posé, parce qu'il concernerait: trois categories de gens susceptibles d'ty repondre, a savoir: la premiére, celle qui aime les bétes auxquelles elle donne du bien-@tre et de ltaf- fection, La deuxieme, dont 1'antipa- thie est notoire et qui va parfois jusqu'a la cruauté,Enfin la derniére, comprenant les indifférents, ctesteae dire ceux qui ne leur veulent ni bien. ni mal, mais sont depourvus de toute sensibilite ou de compassion a leur egard, et peuvent vivre aisement sans la présence d'un animal, quel qu'il soit, & leurs coteés, *Pourtant de toutes époques, du plus loin perdu dans la nuit des temps, 1'Animal a vecu parmi les home mes et leur a rendu d*timmenses ser= vices.En maintes occasions, i} a don= ne sa peau pour sauver celle dtun ene _ fant ou dtun adulte auquel il était profondement attache. DL a toujours ete le défenseur du pauvre comme du riche, le compagnon de plaisir ou d'infortune, et l'ami fidéle dont la sincérité ne se dément jamais, A ce double titre,ne mérite-t-il pas notre reconnaissance et notre sollicitude? dit, leur doit enormement. Ne pourrait-on éprouver un peu de compassion envers ces humbles sere viteurs accomplissant les rudes tra- vaux journaliers, et aussi pour ceux plus favorisés qui egaient nos demeu- res et se meuvent autour de nous? En notre pays ow le dur climat se fait aprement sentir, les animaux souffrent plus que les humains; la froidure et ses rigueurs n'épargnent. pas les malheureux chiens et chats a= bandonnes sur‘le seuil des portes, dans les rues, les chemins de campaq gne, d'ou ils errent a l'aventure, le ventre creux, portant souvent des blessures infligees par de mauvais sujets. Pourquoi garder des animaux si l'on nta pas le souci d'en prendre soin et de leur eviter la misere? De méme pourquoi ne pas apprendre aux jeunes citoyens de: demain,a respecter la vie de l'animal,a 1'aimer et a lui faire confiance? En l'initiant dés le bas age,ltenfant grandira avec l1'tidée de ce principe que les bétes domesti- ques ont droit a la protection et aux bons soins’des gens en général,et que les autres, forestiéres et sauvages méritent qu'on leur accorde avec la préservation, les moyens de survivre et de se mitiplier, puisqu'elles font partie du grand domaine de nos richesses naturelles, le patrimoine national auquel personne n'a le droit de se désinteresser, On lui enseignera aussi, tout simplement ,lutilite- de chaque espece son nom, son habitat,ses gotits et ses proprietes,et quand ae viendra l'oce casion de mettre son mt, le jeune garpon ou la petite fille n'aura pas la bouche bee devant ces connaissan- ces elementaires de la zoollogie qui nes 'apprennent pas toujours a 1'éco- le, mais débutent & la maison, selon la bienveillance des parents faisant avec eux la conversation,et a laquel- le les enfants intelligents portent toujours intérét, De plus, habitués & sentir au- prés dteux la présence de petits fa- voris, ils auront l*impression juste que chien et chat font partie de la maisonnée, et n'éprouveront pas cette peur maladive qu'ont certaines per- sonnes, qui méme parvenues 4 1'dge ae dulte, redoutent la rencontre d'ani- maux inoffensifs et font des scenes folles et ridicules, Depuis 1'sre.du: paradis terres= tre Jjusquta nos jours,les Animaux ont joué un réle preponderant dans notre existence, et 1'Humanité, sans contre= Mais’ il nten est pas moins vrai pour jcela,que leur. sort, ne stest point améliore en dépit du progres et des facilités mom dernes de l'heure; il suffit de jeter un coup d'oeil autour de soi pour se rendre compte des choses,et qui sait, ressentir un sentiment "de pitié, si ‘l'on peut encore s'apitoyer sur le destin des Betes, Guy NEPRIER, THEATRE Le dimanche, 2 fevrier 1969, a 19h30, il y aura une audition dans le fumoir du théatre Métro,Ltadresse est 1370 sud-ouest Marine Drive. Ia piéce & monter est't The Sound of Murder ", elle sera dirigée par Ltaudition est offerte aux mem= bres de la cooperative théatrale ' METRO " ainsi qu'a tous ceux des groupes amateurs affilies. HOLIDAY THEATRE Q Ss Du 8 fevrier au ler mars » Holiday Theatre presentera une piéce enfanti~ ne ecrite pour les jeunes de 8 a 12 ans, par Jgana-Halpert KRAUS. " The Ice Wolf " est le titre d'une charmante et émouvante histoi« re du pays eskimau, dont l1'hérothe, Anatou, sera personnifiee par Jenny SNIDER, Geoff? ROSE sera le conteur dthistoires, La distribution comprend egale= ment Granthirst Jim Blake, Brian Brown,Gordon IMLACH,Laurie BRESNAHAN, Christopher JOHNSON, Patsy MALLECK et Allan CRAWFORD, C'est une production John CULL,dirigee par Jane HAYMAN, les billets. sont -en vente au Vancouver Ticket Centre, 683-3255, EXPOSITIONS Pour marquer_son 100éme anniver= saire,la Bibliothéque Municipale pré= sente une exposition,au coin des rues Burrard et Robson. On y montrera des livres anciens,— des agrandissements de photographies rares retracant les diverses etapes subies par la Bibliotheque, de ses dé buts & nos jours, d'anciennes et pre= cieuses archives telles que, l'un des premiers livres offerts ala Biblio= théque en 1869, ™ Un Memoire du Réve~ rend Sidney Smith ", par sa fille,la~ dy Holland, Ce sont des souvenirs én mouvants pour ceux qui connurent un voyage passionnant dans le "™ Vieux Vancouver ", Ils racontent. le passe aux plus jeunes générations. Et pour — tous, c'est une exposition a ne pas manquer. GIZELLA PATISSERIE SUISSE Salon de The Gateaux pour: Mariage,Anniversaire 2 adresses pour mieux vous servir: [F775 rue Burrard 644 Park Royal srés rue Robson West—Vancouver él: 682-4818 Tél: 926-3828 René FLURI, propri¢taire REUNION PUBLIQUE Une reuniom publique de protese tation centre ltaugmentation des im= pots immobiliers aura lieu dimanche, le 2 fevrier, a 1, heures, & la sal- le du I.W.A.,2859 Commercial Drive. les orateurs seront les con- seillers municipaux Walter HARDWICK, et Harry RANKIN, Messieurs Norman IEVI, depute provincial de Vancouver- Sud yle professeur Ed GIBSON, de 1'U- niversite Simon Fraser, Prank KENNEDY ainsi que differents *‘représentant s de mouvements syndicaux et d'asso-= ciations communautaires,. LH - = me)