— ee Ss se sLti“‘OSC —————— a Ce el ee =C’est un terrible avantage de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser: Rivarol Voila une citation tout A fait de circonstance, et je souhaiterais que Messieurs Margraf et Paquette, anciens employés de la F.F.C., s’en pénétrent et en prennent de la graine. On juge tant les entreprises que les individus d’aprés leurs actes et les résultats obtenus. Or, il faut bien se rendre aux faits laF.F.C., depuis son congrés de mai dernier, n’a fait que vaciller dangereusement et, malgré les bonnes intentions (nous sommes aimables sans plus) de tous les membres de l’exécutif et des ‘‘perma- nents’’, les réalisations du- rables et dignes de ce nom se comptent trop facilement sur les doigts de la main. Il semblerait que tous ces messieurs de la FFCsesoi- ent laissés submerger par les détails, sans jamais a- voir pu suivre ou exécuter un plan-directeur (si jamais il y en eut un!) Le probléme capital, entre tous, est celui de la commu- nication. Communication a- vec les adhérents de la FFC et, A travers les différents groupes et associations, a- vec chaque francophone de la Colombie Britannique. Et sans vouloir mettre _» Vemphase sur le fait d’étre ou de ne pas @6tre Frangais (il n’y a 1a, de fagon ou de l’autre, aucune gloriole 4 en tirer), il faut tout de méme bien se dire que nous som- mes au Canada, et plus par- ticuliérement en Colombie Britannique ot 1’élément francophone est bien minori- taire. Il y a donc lieu de regrou- per tous ces éléments fran- cophones et d’en faire un cozps capable de se mouvoir dans la vie politique, sociale et culturelle de la Colombie- Britannique, pour arriver A se faire connaftre et jouer | un role 4 la mesure de ses moyens et de sa force numé- _rique..Or le nombre fait la force. Et il est déplorable de constater que, chez les francophones, c’est qu’ils brillent par le nombre de leurs abstentions. Il faut insister sur le fait que, sans une participation active du plus grandnombre, nous n’arriverons jamais 4 atteindre les buts essentiels d’une francophonie qui veut conquérir sa place au soleil (celui de notre douce plané- te, bien entendu). Or donc, s’il est vrai que les francophones se trouvent dans tous les coins de la province, il n’en reste pas moins vrai que Vancouver et sa banlieue représentent le noyau principal des gens d’expression frangaise et que c’est 14 que doit, prin- cipalement et nécessaire- ment, s’exercer l’action des francophones, sans pour cela négliger les autres points _ géographiques ot existe une représentation francaise quelque peu importante. Grace A initiative de Mi- chel Picard, nous avons pu entendre jeudi dernier les deux ‘‘permanents’”’ qui a- vaient été mis 4A pied et qui se faisaient apostropher par leurs auditeurs (lesquels sont malgré tout la H’C(ain- si que ces deux messieurs se complaisaient 4 le sou- ligner chaque fois qu’ils se trouvaient pousses dans leurs derniers retranche- ments). . Maintenant, tenez-vous bien (les cOtes s.v-p.) pour ne pas rire, ces deux mes- sieurs veulent nous convain- cre qu’ils projettent de tra- vailler bénévolement pour **la bonne cause’’, encore plus efficacement et davan- tage qu’auparavant alors que leurs appointements é- taient de l’ordre d’une bon- ne dizaine de milliers de dollars par an. Vraiment, c’est 4 en pleu- rer. L’esprit de sacrifice et de dévouement dont font preuve ces messieurs n’a pas de bornes et l’on dit que le ridicule tue} Enfin, on ne doute pas qu’ils soient socialement a- nimés de bonnes intentions (l’enfer en est pavé, comme tout le monde le sait), mais il est infiniment regretta- ble de voir que ces person- nes ne comprennent pas qu’ ils doivent faire place nette et laisser cette place a des gens capables d’attein- dre des objectifs définis a- vec les moyens existants, et non pas avec des prévi- sions. Des dépenses folles et in- justifiables ont eu lieu, sans rapporter de résultats tan- gibles ni durables. Ces som- mes auraient pu étre utili- sées A des fins bien plus pra- tiques: 1. Mettre sur pied un cen- tre d’accueil ou acqué- rir ou faire construire un édifice qui regroupe- rait les principales as- sociations francophones de C.B., quelque chose du genre de la Maison Francaise 4 Toronto. 2. Acquérir ou établir un camp de vacances per- ‘, manent pour les enfants des francophones, afinde les récréer et de les re- tremper dans un bain bienfaisant de francisa- tion ou de refranci- sation , selon le cas, au moins une fois par an pendant un ou deux mois. Il y aurait tant d’autres ini- tiatives 4 mentionner qu’il serait trop long de les énu- mérer, vu que certains pro- jets doivent manifestement se placer en position priori- taire. Par conséquent, il faut que du sang nouveau, régénéré, coule dans les veines de la FFC, qui doit survivre pour oeuvrer au mieux des inté- réts collectifs de toutes les communautés francophones en Colombie Britannique. Il faut que ce soit du sang chaud, pur et vivifiant. Il faut le dire, et nous nous en faisons ici l’écho, dans ces cglonnes, la majorité des francophones sont en faveur de cette transfusion sanguine qui s’imposait depuis trop longtemps. Si la FFC veut de la parti- cipation en masse, ilfaut qu’ — Ce n’est pas de réaliser que je suis un salaud qui nvinquiéte, c'est le fait quwil y en a beaucoup... elle change sonimage auplus vite pour se gagner le con- cours et la collaboration des groupes et individus intéres- sés, sinon elle se retrouvera fedérer quelques bureau- crates sans plus. Ainsi que plusieurs lec- teurs l’ont fait remarquer, la FFC se doit d’étre plus **communicative’’ et Le So- leil est prét A jouer son ré- le comme agence d’informa- tion dans ce sens. La déplorable affaire du Cornouiller n’a été qu’une vaine tentative et n’a servi qu’Aa enfler l’égo de quel- ques personnes qui n’avai- ent guére 4 coeur les inté- réts généraux de la franco- phonie. Bizarrement, cette aventu- re pseudo-journalistique s’ est avérée pour le moins cofteuse et n’avait aucune raison d’étre, étant donné qu’il existait un organe indé- pendant -d’information de langue frangaise 4 Vancou- ver, soit Le Soleil, lequel, curieusement, réussit de- puis quelques mois, 4 sor- tir réguliérement sans ac- corder de prébendes a4 qui que ce soit. Bien au contrai- re, le directeur y met de sa propre poche lorsqu’il le faut. La création du Cornouiller serait-elle due plutdt 4 la frustration d’un intrigant qui n’aurait pu s’introduire au Soleil ou s’en emparer pour le ee et en faire sa chose Il s’agit de reconsidérer toutes les questions d’im- portance, les priorités, les objectifs et méme les indivi- dus lorsqu’ils ne sont pas capables de remplir leurs fonctions et qu’ils omettent de rendre des comptes. La Fédération des Franco- Colombiens se doit de ré- server désormais unmeil- leur accueil A tous ceux qui se rendent 4 ses bureaux. Il est nécessaire que des direc- tives vigoureusement appli- quées soient données 4 ses employés. La courtoisie et l’hospitalité sont des quali- tés qui doivent se cultiver 4 la frangaise, c’est- dire sur le terrain de la bonne entente, de la compréhen- sion et de la bonté du coeur lorsqu’on traite avec ses semblables. Dans cet article, nous n’a- vons pas voulu étre méchant, mais simplement faire une mise au point rendue néces- saire par les circonstances et l’urgence de la situation. Nous sommes donc heureux de constater que MM. Mar- graf et Paquette continueront **hénévolement’’ A faire bé- néficier la communauté de leur collaboration. Tout comme les autres membres de la communauté, je suis content de voir qu’ils veu- lent continuer 4 rester des francophones 4 part entiére. Il nous faut des gens res- ponsables A tous les éche- lons, qu’ils soient dans l’e- xécutif ou de simples em- ployés. Chacun 4 des comp- tes A rendre. Il y va de la bonne gestion et du bon fonctionnement d’une asso- ciation dont le but avoué est de regrouper les dif- férents groupes francopho- nes et d’en assurer la co- hésion et l’efficacité. VIVE LA FRANCOPHONIE ET LA F.F.CG P.S. Je convie les lecteurs A engager le dialogue et 4 me faire part de leurs com- mentaires et autres idées. Bien VANCOU | VERTEMENT Votre!