eeow eee ee de Vancouver sur la bande : “: Sede ee | ds i ; Be liwack: 14 Kelowna: 21 Kamloops: 50 Prince George: Chil -. Programme de la télévision francaise de Radio-Canada Victoria: 3 et 8 4 Terrace: 11 VOL. 5 No 21 VENDREDI 20 NOVEMBRE 1981 Les Beaux Dimanches Superstar: Gilles Pelletier le 22, 19h30 Gilles Felletier: un grand comédien et un homme d’envergure Jacques Boulanger accueillera cette semaine une des personnalités marquantes du milieu théatral, dans un Superstar qui encore une fois nous permettra de faire mieux con- naissance avec’ l'une des grandes figures de notre monde artistique. Cette émission sera diffusée au réseau francais. de Radio-Canada, dans le cadre des Beaux Diman- ches, le 22 novembre a 19h30. Né en 1925 a St-Jovite dans la Laurentides, Gilles Pelletier a fait des études classiques puis a servi dans la marine marchande et dans la marine RE SE SIS : “de guerre des Forces frangaises libres, lors de la~deuxieéme guerre mondiale. Aprés s‘étre intéressé a l‘architecture durant quelques mois, il s’oriente vers |‘art dramatique et fait ses débuts avec les Compagnons de Saint-Laurent. Des 1946, il parti- cipe a des émissions de radio. Puis, en 1955, la télévision lui permet de se faire connaitre du grand public dans un réle inoublia- ble, celui du capitaine Aubert dans le téléroman Cap-aux-Sorciers dont Guy Dufresne est l’auteur. En 1959, il devient le caporal Jacques Gagnier de la Gendarmerie Royale du Canada dans une série filmée ou il est le par- tenaire de William Shatner. Par la suite, les téléspectateurs ont pu le voir dans un grand nombre de téléro- mans. Mentionnons, —n haut de /a pente douce, Rue de I’Anse, Sep- tieme Nord et, le Paradis terrestre et Avec le temps. Mais ses activités ne se limitent pas la; on peut aussi apprécier son immense talent dans une foule de téléthéatres ou les personnages qu'il interpréte demeurent en nous tres longtemps. A titre d’exemple, on pourrait citer Un simple soldat de Marcel Dubé qui est devenu d’ail- leurs un clasique et /e. Bateau pour Lipaia. A son répertoire, on retrouve les noms des auteurs les plus presti- gieux, de Shakespeare a Tchékhov en passant par Ibsen et Rostand. Mais il fait aussi de la mise en scéne, du cinéma et de |’animation a la télévision. C’est ainsi qu’on le retrouve, des 1964, dans l’équipe ‘de direction de la Nouvelle Compa- gnie théatrale ot, pendant des années, il poursuit un travail acharné ~et Courageux pour offrir aux jeunes un théatre de qualité, fait par Tes meilleurs professionnels. Son travail a été reconnu a quel- ques reprises puisqu’il a recu des prix comme celui attribué a |l’acteur de l'année au Gala des splendeurs de la ville de Québec, la médaille d’or du meilleur comédien, le trophée Frigon (pour son interprétation de Un sim- ple soldat en 1958) et le trophée Lafleche (accordé au meilleur artiste dramatique). lla également été réci- piendaire de la Médaille du lieute- nant-gouverneur et du Prix Victor- Morin:de la SSJB. A ce Superstar, nous pourrons non seulement mieux saisir la per- sonnalité professionnelle de. Gilles Pelletier mais nous aurons égale- ment la chance de découvrir un peu ‘homme et ses valeurs. Comme d'habitude, Superstar nous réserve des tas de surprises; permettons- nous d’en souligner une, ne serait-ce que pour nous donner davantage le gott de voir cette émission: Gilles Pelletier chantera. el Direction musicale: Fred Farrugia. Réalisation: Auréle Lacoste. Prix Kammans 1981 le 22, 20h30 ‘Les quatre piéces en compétition pour le prix Kammans — Pour la huitieme fois, la Commu- nauté des Télévisions francophones __décernera: son prix Kammans, créé en 1973 en souvenir de Louis-Phi- lippe Kammans, directeur des pro- grammes de la RTB, décédé la meme année. On se souviendra que ce prix a pour objectif de promouvoir la cul- ture d’expression frangaise dans ce qu'on appelle communément la francophonie. Ainsi, chaque année, la Commu- nauté recompense une oeuvre dra- matique spécialement écrite pour la télévision; lui donnant du méme coup une audience élargie 4 environ cent millions de téléspectateurs répartis dans les quatre pays: Suisse, Canada, Belgique, France. Le prix décerné a cette occasion a la drama- tique’ gagnante consiste en une somme d’‘argent au montant -de 30.000 FF. i “Le président du jury cette année, M. Gustave Graas, directeur de Télé- Luxembourg, ainsi que les sept autres membres du jury (deux par Culture et information Rencontres mardi 24, .22h30 ~ La «Réalité» selon : Raimundo Panikkar Né en Espagne d’une mere cata-: lane et d’un peére indien, Raimundo Panikkar, s'il vit six mois par an en Inde, n‘en a pas moins été élevé en Occident. |! enseigne a |’Université de Californie, ce lieu privilégié de la rencontre des culture et des reli- gions. Ila publié en francais: /e Culte de l'homme séculier et le Christ et I’hindouisme; une présence cachée. * Lors de la premiére de deux Ren- contres avec Raimundo Panikkar, le mardi 24 novembre & 22h30. |’in- terviewer Marcel Brisebois lui a demandé de nous dire pourquoi un scientifique comme,lui a consacré sa» vie a des travaux d’anthropologie religieuse. Selon Raimundo Panikkar, la reli- gion n‘est étrangére ni aux sciences nia la matiére, nia toutes les démar- ches des hommes sur terre parce que ces derniers sont fondamentale- ment religieux et qu’ils ne sauraient- vivre vraiment sans cette dimension de leur étre. Par ailleurs, en ce XXe siecle, l'homme ne peut et ne doit rien ignorer de ta contribution pri- - mordiale des sciences 4 notre vision Les quatre émissions - en compétition «Minitrip» (RTB) . Marcel Coulemans, gros gar¢con de 35 ans sensible et timide, aban- donné par Huguette avec qui il vivait depuis trois ans, se réfugie chez sa mere. Le climat de tourmente cqnju- gale qui regne au foyer de son ami °” Edmond n’est pas pour lui remonter le moral, lui qui réve d'un foyer heu- reux. Néanmoins, c'est lors d‘un voyage obligé a Londres, en compa- gnie de la femme d’Edmond, que Marcel, aprés maintes mésaventu- res, entreprend un Minitrip auquel il n‘aurait jamais révé... Auteur-réalisateur: Pierre Joassin. «Les Grandes Marées» (SRC) Un traducteur de bandes dessi- nées, au surnom de Teddy Bear, se voit offrir une ile déserte par son patron qui se prend pour le Pére Noél ou le Bon Dieu. Ce paradis sera peu & peu envahi par ceux que le patron pays choisis parmi des person- nalités marquantes du mondé des arts et des lettres de chaque pays) se réuniront ay Luxembourg et verront donc les oeuvres en avant-premiére. Le concours aura lieu le jeudi 19 novembre et |"oeuvre primée sera présentée sur les télévisions franco- phones européennes le 21 novem- bre et a Radio-Canada le dimanche 22 novembre a 20h30. actuelle du monde. L’homme est conscient d’étre ina- chevé, de tendre toujours vers sa plénitude, et cela de n'importe quelle facon. Voila la dimension religieuse réelle pour Raimundo Panikkar. Celle-ci n'est pas un ensemble de symboles ou de rites destinés a nous consoler des échecs de notre vie. Le religieux est plutét de l’ordre de I'élan, de la direction par laquelle ‘homme peut vivre son humanité jusqu’a la limite... Toute tendance- bienveillant -y débarque, et Teddy deviendra le jouet'des autres. Auteur: Jean-Paul Fugére, d’aprées le roman de Jacques Poulin. Scéna- rio, dialogues et réalisation: Jean- Paul Fugére. Conseiller a la scénari- sation: Robert Gurik. «Comme un roseau» (FR3) Martial Anglade, ancien joueur de _rugby, est un bon vivant satisfait de- sa condition. Jusqu'‘a ce que, appre- nant la mort Subite d'un camarade, i) — commence 4 penser a sa propre fin qui surviendra inévitablement d'ici une trentaine d’années. C’est trés court. Pris soudainement du désir de vivre intensément pour rattraper le temps perdu, il s’apercoit que ce vain combat bouleverse son exis- tence dune facon plutét imprévue... Auteur: Jean-Louis Curtis. Adap- tation: Alain Dhenaut et Genevieve Cluny. Dialogues: Richard Dix. Réali- sateur: Alain Dhenaut. «La Meute» (RTSR) Dans un «pays» qui est une sorte de Tibet, rien ne peut arriver sans que tous les voisins soient au Ccou- rant. Et pourtant, |l’enterrement d’une vieille dame, le comportement bizarre de son fils, un fait divers qui n’ariena voir, et tout bascule dans la violence, la terreur, le drame... Auteurs: Yvan Butler et Michel Croce-Spinelli. Réalisateur: Yvan: Butler. i . limite équivaut a une transcendance immanente qui n'est pas nécessaire- _ ment de l’ordre de la verticalité! Selon Raimundo Panikkar, «les religions n’ont pas le monopole du religieux», l'homme qui échappe en profondeur & toute secte ou a tout culte exté- rieur. Tout peut étre élan transcen- dantal: aussi bien l’anéantissement personnel que la société parfaite, le Dieu vivant, le Ciel, le nirvana... tout sens de I'illimité de la vie. Les reli- de cette dimension de ~ Crac le 22, 22h15 Un poéme audio-visuel de Frédéric Back Un poéme audio-visuel de Frédéric Back est toujours un événement. Et fa beauté, l’originalité, |’inspiration profonde de ses dessins animés en font sans doute, avec Claude Lafor- ° tune, l'un des esprits les plus inten- sément créateurs de Radio-Canada. On aura donc vu sans surprise sa réputation s'étendre partout dans le monde et lui valoir des recompenses et des honneurs tous plus presti- gieux les uns que les autres. Avec Crac, qui sera proposé dans le cadre des Beaux Dimanches, le 12 novembre & 22h15, nous aurons encore une fois confirmation de son magnifique talent de poete, de fin observateur, de moraliste enjoué. ' Crac, un dessin animé sans dialo- gue d’une durée de quinze minutes, nous raconte avec une extraordi- naire économie de moyens tout ce qu‘une simple «chaise bercante» a pu signifier au Québec. En effet, une «chaise bercante» est un meuble animé d’une espéce de vie qui, pour nous tous, fait désor- mais partie intégrante de notre folk- lore. gions ne devraient pas 6étre des systémes clos qui, pour se défendre, se maintiennent a |’écart du monde. Cela dit, Raimundo Panikkar déclare n'étre pasimarxiste parce qu'il ne croit pas a l'homme réduit a sa seule dimension économique, si importante que soit celle-ci. Les pro- blémes sociaux, politiques et €cono- miques sont tous, pour Raimundo Panikkar, des problemes religieux dés lors qu'on admet que ceux-ci sont inhérents a la condition humaine. me On se connait comme étre reli- gieux au fur et a mesure que l’on se découvre comme étre humain, jequel ne saurait se réduire a une machine cérébrale. L'homme esta la _ recherche plutdt d’une vérité, dune : beauté, d’un Dieu, d’un Christ. Nous ' prenons‘alors conscience de n’étre pas complet grace a une inquiétude, un élan, un appel... et alors le reli- gieux nous apparait ressortir de l'or- dre de |'anthropologie. N’oublions pas que les dogmes ne sont pas des objets de foi au sens scientifique ou philosophique du terme. Et que le mot Révélation veut vraiment dire: «Enlever le voile qui recouvre ce qui est déja la»: c’est une illumination accordée a l'homme. Tout cela ne ressortit en aucun Cas du domaine de I’auto-analyse pour Raimundo Panikkar; mais bien plutét du domaine intellectuel, spéculatif, scientifique. ll s‘agit en fait de la réa- Crac, en une remarquable conci- sion, nous raconte un peu l'histoire de |’évolution trés rapide de notre milieu et se révéle une facon on ne peut plus personnelle de faire revivre un passé savoureux. : Dans ce film, la musique joue un role primordial. S’y ajoutent des cris et des rires d’enfants, des bruits dela nature et de la ville, nos bruits, les bruits de notre vie. Crac, un petit chef-d’oeuvre de Frédéric Back tout empreint de nos- talgie souriante ou la poésie, la sensi- bilité vibrante, le sens du symbole criant de vérité, en font un enchante- ment. Scénario et dessins: Frédéric Back. Conception sonore et visuelle: Normand Roger. Caméra: Claude Lapierre et Jean Robillard. Montage: Jacques Leroux. Prise de san: André J. Riopel. Effets sonores: Gilles Paré. Mixage final: Michel Descombes. Producteur délégué: Hubert Tison. Réalisation: Frédéric Back. fité du monde et de la situation de I'humaniteé. : Pour |’essentiel, Raimundo Panni- kar recherche une vision de la réalité en général s‘appliquant & tous les ordres de la vie. Selon lui, la dialecti- que n‘est pas lultime structure de la réalité, laquelle ne saurait se soumet- tre a la seule raison. II y a aussi, a égalité, l'amour, le coeur, le corps, la danse, les instincts, les émotions. Car la vie n‘est pas raisonnable... et les idéologues de droite ou de gau- che ne sauraient la transformer radi- calement. Raimundo Panikkar attaque dure- ment la civilisation scientifique et technologique occidentale, «cette Babel luciférienne» qui fascine méme \‘Orient; mais c’est une dimension du monde qu’on ne saurait faire dis- paraitre. Tachons cependant de ne pas |'idolatrer. ll faut que l'homme accepte sa relativité, sa°finitude et reconnaisse que chacun a besoin de tous les autres. Raimundo Panikkar fait appel non a la pluralité destructrice, mais bien plutét au pluralisme qui rappro- che tous les opposés. En tant que chrétien, nous devons savoir que le Christ seul est I‘homme achevé; mais aussi, comme |’écrit saint Paul, que «le Christ n’est pas encore achevé». ll est en train de croitre, de se faire le Christ total de toute I’hu- manité...