12 Le Soleil de Colombie, Vendredi 16 Décembre 1977 En bref_ Au Mexique Les nombreux francopho- _ hes qui se rendent a Acapul- co peuvent désormais recou- ~ rir aux services d’un consul honoraire de langue frangai- se, M. Roger Chartier (Ma- - gallanes 170, Costa Azul, _ Acapulco), qui a juridiction 5 sur l’Etat de Guerrero. a Le francais et l’'allemand Il parait que les Québécois francophones qui se trou- Le temps, c’est de l’argent...et en moins de temps vous obtenez plus : iu est incontestable que les prix ont augmenté, mais les traitements et salaires aussi. Les aiguilles de l’horloge indiquent le pouvoir _d’achat relatif d’un salaire horaire moyen dans |’industrie manufacturiere en 1961 par rapport a 1977. Le sala- wié de 1977 dispose encore de suffisamment d’argent sur son salaire horaire pour acheter une livre de bifteck de surlonge: 17 minutes. Le café est l’une des rares denrées que le consommateur doit payer proportionnellement plus cher: 40 minutes en 1977 par rapport a 23 minutes en 1961. LA PHILATELIE Les Postes canadiennes ont entrepris 1|’émission d'une nouvelle série de tim- bres représentant le mode de vie des Inuit. Les quatre premiers timbres ont été émis le 18 novembre der- nier. Contrairement aux au- tres séries consacrées aux cultures autochtones, celle-ci ne dépeint la vie inuit qu’au moyen d’oeuvres d’art esqui- maudes. Les timbres consacrés aux Inuit ont été réalisés par Reinhard Derreth, de Van- couver, et montrent diver- ses méthodes de chasse que ce peuple a représentées dans des gravures et des sculptures. Deux des tim- bres reproduisent des gra- vures sur pierre: la premié- re, une oeuvre de Lypa Pitsiulak et Solomon Karpik, représente un chasseur de caribou déguisé dans une cache, l'autre, une chasse au morse par l’artiste Parr. Les deux autres timbres dépei- gnent, l’un une chasse au phoque, d’aprés une sculptu- re en stéatite d’un artiste inuk anonyme, !’autre, un Inuk péchant a la lance, gravure sur pierre de Pita- loosee. LES INUIT — LA CHASSE Peu de gens quitteraient le doux climat du Sud pour Les préférences alimentai- res et les méthodes de chasse variaient considéra- blement d’une région a I’au- tre dans les vastes éten- dues polaires qui vont de lV Alaska au Groenland. La base du régime alimentaire des Inuit était constituée de phoque et de caribou, aux- quels venaient parfois s’a- jouter la baleine, le morse, le viande d’ours saignante en- trafna la mort de tous les membres, sauf trois, de l’ex- pédition Jens Munk 4 la baie d’Hudson, vers 1619-1620. La saison dictait la métho- de pour chasser le phoque. En hiver, les chiens dépis- taient les trous de respira- ‘tion couverts de neige. Le chasseur, malgré des tempé- ratures de moins soixante poisson, ]’ours et les oiseaux. Comme ils n’avaient pas de fruits frais, les Inuit obte- naient leur vitamine C (que la cuisson détruit) en man- geant de la viande crue. De fait, le terme “eSquimau”’ vient de l'algonquin et signi- fie “mangeur de viande crue”. Les premiers explora- teurs européens, qui dédai- gnaient la viande non cuite, mouraient souvent du scor- but. Les gens prudents, ce- Inuit Hunting Les Inuits -Lachasse gagner les froids mordants de l’Arctique et vivre des produits de la chasse, prati- quée selon les méthodes illustrées sur ces timbres. Les Inuit, eux, n’avaient qu'un choix: maftriser ces techniques ou mourir de faim. pendant, laissaient la viande atteindre une température bien inférieure 4 O Fahren- heit avant de la consommer, mesure qui réduisait les risques de-mort par tri- chinose; la chair de l’ours et du morse surtout était infes- tée de trichines. Un repas de degrés, restait tapi prés du trou et harponnait sa proie ‘dés quelle émergeait pour respirer. Pour ne pas effra- vent avec les Forces cana- diennes, a Lahr, en Allema- gne, apprennent 1|’allemand assez facilement. Certains traversent le Rhin souvent et connaissent quelques mots du dialecte alsacien. Mission linguistique Une mission québécoise d’étude sur la langue utili- sée aux siéges sociaux des grandes multinationales en Europe a rapporté, en résu- mé: la langue de la majorité linguistique locale occupe toujours une place impor- tante dans le déroulement des activités internes; les autres langues, et surtout l'anglais, peuvent servir pour les relations externes. chasseur devait se cacher derriére un écran blanc ou faire semblant d’é@tre un phoque jusqu’a ce que la béte se rendorme. Les Inuit traquaient sans cesse les troupeaux de cari- bous; ils les chassaient 4 la. lance quand ils traversaient une riviére, les acculaient dans des enclos ou les fai- saient tomber dans des fos- ses qu’ils creusaient dans la neige. Parfois deux chas- seurs, ayant repéré des cari- bous, faisaient semblant de s’éloigner; l’un continuait sa route, tandis que l'autre se cachait. Quand les animaux, ~ curieux, se mettaient a sui- vre le leurre, le chasseur a Yaffit les criblait de fléches. Certains Inuit essuyaient les garcons nouveau-nés avec la peau du front d’un caribou male pour qu’ils deviennent de bons chasseurs. C’est la chasse a |’ours polaire, béte puissante qui d'un coup de patte pouvait projeter un chien de cent livres vingt pieds dans les Inuit-Hunting Les Inuits -Lachasse yer la béte, il devait rester immobile et éviter de proje- ter une ombre sur le trou. Une corde fixée au fer amovible du harpon empé- chait l’'animal blessé de s’é- chapper; si toutefois cette corde s’enroulait autour de la main du chasseur, un phoque exceptionnellement fort pouvait arracher les doigts du malheureux ou Yentraiher 4 l'eau. En été, le chasseur poursuivait sa proie en kayak ou encore la traquait quand elle prenait le soleil sur la glace. Comme les phoques s’éveillaient tou- tes les trente secondes, le airs, qui offrait le plus grand défi. Les chiens cernaient la proie, permettant ainsi a leurs maftres de l’abattre avec des lances et des flé- ches. Une autre technique consistait 4 planter la hampe d'un harpon dans le sol: lorsque la béte enragée chargeait, elle venait s’em- paler sur l’arme, ce qui facilitait beaucoup la tache du chasseur. C’est avec en- thousiasme que les Inuit accueillirent le fusil. Un total de 41 millions. d’exemplaires de ces tim- bres ont été tirés par la maison Ashton-Potter Ltd., . Apdo ARIE IE IB IR OR A ap Ip IB oo ooo @ Le coin du traducteur KA PEEREDEEBEBELEEREERER SNOW TIRE dents de scie accentuées. GREVES ROTATIVES TOURNANTES (G.L.E.). NAME TAG d'identification. de ces insignes. C’est le pneu d’hiver dont le profil polygonal est a Traduction: PNEU A NEIGE. Observation: Le pneu a glace (studded tire) comporte, en plus, des pointes métalliques. Au Canada, l’usage ne semble pas faire la distinction entre pneu a neige et pneu 4 glace. Le terme générique PNEU D’HIVER est plus courant. Les gréves qui atteignent tour 4 tour, mais jamais simultanément, tous les ateliers ou les dépéts d’une entreprise ou toutes les entreprises, d’une méme branche professionnelle, Définition: petit carton portant généralement le nom du congressiste et celui de sa ville ou de son pays, qu'il épingle au revers de son veston comme moyen Traduction: INSIGNE D’IDENTITE Observation: on a relevé dans la revue Entreprise l'expression BARRETTE, employée par un fabricant sont des gréves . La photograhie « La chasse photo» par Lucien BELLIN AVOIR DES NOTIONS DE BASE INDISPENSABLES. On peut aborder les thé- mes de la nature, de la vie ‘animale, sans avoir pour ¢a mne sérieuse documentation sur les habitudes et les -moeurs des €tres qui la composent. Les premiers enseigne- ments sont d’ordre livres- que; l’expérience ne s’ac- quiert qu’aprés de longues heures d’observation et d’at- tente sur le terrain et un bon entrafhement consisterait a exercer son talent et a apprendre le maniement de son matériel d’une facon . rapide, voire les premiers ~ temps tirer sans film et sur ‘des espéces pas tellement farouches et d’approche faci- le, méme dans nos parcs: merles, canards, mouettes font souvent des nids acces- sibles au débutant muni d’un simple appareil et d’un petit téléobjectif. . Souvent, ces animaux viennent chercher la nourri- ture disposée a leur inten- tion. Il ne faut done pas négli- ger les petites espéces pour commencer, sous prétexte qu’elles ne seraient pas di- ‘gnes de votre attention, car les gros animaux sont diffi- ciles 4 voir et souvent a approcher: ils demandent des sorties longues, fréquen- tes et permettent rarement de faire plus que quelques photos réussies par saison (luminosité, approche, sensi- bilité). On a envie plus ou ‘moins, certains jours, de courir 4 perdre haleine. On peut compter, dans la natu- re sur la photo de hasard, rencontre; il faut connaitre aussi les lieux de plus gran- de activité animale, les mo- ments, les heures favora- bles, savoir repérer les tra- ces. Mois par mois on peut s’attendre a des rencontres, préparer son matériel en fonction de chaque espéce et ne pas chercher de cerf au mois de mai, par exemple; celui-ci, la chance de l’abor- der n’est pas avant septem- bre; sur la route vous voyez souvent: Attention, traver- sée de cerfs. I] faut done chercher les traces de passa- ge dans les environs. Mais la © plus belle saison pour le naturiste photographe s’étend, pour moi, d’avril a juin, et regarder les oiseaux oceupés a batir leur nid, ou au soin de la couvaison, vous permettra d’avoir différents. sujets de comportement. C’est cette attente et étu- de presque journaliére qui m’a permis de réussir un cygne et ses petits en juin dernier. iahpapsincnitin