4, Le Soleil de Colombie, Vendredi 15 Octobre 1976 Appellez-moi “CLAIRE” par Michel Monnet, CINEMA - : - ‘*PD’o venez-vous Ms Obscure. A votre air étonné, on dirait que vous tombez de la Lune’’ - -~ ‘*Chez nous, sur la Lune, l’expression exacte est: monter de la Terre. Mais je ne monte de nulle part; je reviens du cinéma”’ - «*Et qu’avez-vous vu dans cette salle obscure, 4 part des spectateurs ruminant du pop-corn”’ - - “Un film franeais et ‘‘restricted’’. Les Histoires Immorales. J’ai été surprise du nombre de specta- teurs’’... - “‘L?immoralité a toujours été trés attirante. Est-ce Gide qui a dit que les mauvais sentiments faisaient les meilleurs livres’’ - - “Vous n’y étes pas’’, reprend Claire. ‘‘J’ai été trés surprise, je le répéte, du nombre important de spec- tateurs anglophones qui désiraient voir un film par- lant-francais”’ - GOUTS & COULEURS - - ‘*Avez-vous lu’, disje, ‘‘que Brigitte Bardot orches- tre une grande campagne pour la protection des ani- maux, des phoques aux chiens perdus”’ - - ‘‘Je ne la savais pas végétarienne - - ‘‘j] ne me semble pas. J’ailuquelque part que ses me-— nus préférés comportaient des cételettes sur le gril et, pour sa ligne, des homards et des langoustes. Dans coc cas, c’est de la discrimination animale ~”’ ‘*‘Mais non’’, reprend Claire. ‘‘Autrefois on parlait de certains hommes A cause d’elle, maintenant on parle d’elle 4 cause de certains animaux. Et puis, tout de méme, la langouste c’est bien meilleur que le phoque ou le chien perdu. Alors... .’’ TIENS, VOILA DU BOUDIN - ‘Encore une histoire anglaise’’, dis-je, ‘‘un fils A maman engagé dans la Légion Etrangére a eu si peur pour la nuit en Corse qu’il a appelé ‘*maman’” pour le border dans son lit. Sitdt dit, sitdt fait. La mére arrive et transporte en ambulance jusqu’a Lon- dres son bébé larmoyant légionnaire et déserteur - -~ **Chez nous, sur la Lune, un tel homme serait con- damné & porter des jupes toute ga vie. Heureuse la _ femme qui ne l’épousera pas. Il serait capable de crier ‘‘maman’”’ le soir de ses noces - TOUS AU FRIGO - - ‘Donc’’, dis-je, ‘‘le gouvernement, ou plutdt les gouvernements, s’arrangent pour mettre, de la main droite, tous les salaires au frigidaire tandis que, de la gauche, les tarifs des transbordeurs font plus que doubler, ainsi pour les assurances-auto. Le prix de l’essence progresse vertigineusement. On parle se- rieusement d’aggraver les voyages en transports pu- blics. .. .’’ - ‘*Vous n’allez pas nous citer toutes les augmenta- tions; le journal entier n’y suffirait pas. Sur la Lune, en raison des conditions atmosphériques, ce qui a été surgelé explose. C’est pourquoi nous n’avons pas_ de problémes’’. - ‘*Espérons que sur la terre,.les moutons tondus et réfrigeérés ne perdent pas la mémoire. Mais je crois qu’ilvam’étre difficile de trouver un député libéral 4 interviewer. OFFRE D'EMPLOI COORDONNATEUR - ANIMATEUR La Fédération des Franco-Colomiiens ouvre uncon- cours public en vue de l’engagement d’un(e) Coor- donnateur (trice) - Animsteur (trice). Qualifications requises: - Expérience dang le milieu franco-colomtien ou habi- tant la Colombie-Britannique depuis au moins un an - - Maftrise du frangais parlé et écrit - -~Trés bonne connaissance de l’anglais < - Capacité et expérience du travail communautaire - Lieu de travail: Vancouver - Ce travail demande de fréquents déplacements dans les régions du Bas-Fra- ser et du Grand Vancouver - Salaire: De $9.999 A $11.024, dépendant des qualifica- tions - Adresser sa candidature avant minuit le ler Novem- bre 1976 a: Directeur général Fédération des Franco-Colombiens 3170 Willow, VANCOUVER, C.B. - 2 BIEN LE BONJOUR...! Chers Amis, Me voici installé dans la capitale de la patrie de vos aiteux, et de quelques- uns de vous- mémes - Pa- ris. En: fait, c’est mon deuxiéme séjour dans la Ville-Lumiére, car j'ai assisté au Congrés Inter- national des Orientalistes, qui a eu lieu en Juillet 73. A cette occasion, j’ai pas- sé une dizaine de journées - dans cette ville, pour par- tir, avec mes enfants, pour Genéve. C’est de Washington, la capitale américaine, que je suis parti pour la capi- tale frangaise mais, entre Vancouver et Washington, j'ai visite Boston et Ne.- York, les deux en vue d’examiner quelques bi- bliothéques et me réunir a- vec mes fréres avant de quitter l’Ameérique. Il me faut toujours m’ac- coutumer 4 la vie parisien- ne, non pas 4 celle de Jac- ques Offenbach, mais 4 celie de la réalité actuelle. La premiére réalité a laquelle il me faudre m’ac- coutumer, c’est celle du coat de la vie. Je vous en donne un exemple : Hier, j’ai acheté 2 boftes de Kleenex de table et 2 pa- quets de Kleenex de poche, ce qui m’a cofte 12 frcs. (le franc équivaut a 20 cents canadiens, &4 peu prés). Puis j’ai acheté une bouteille de vin rouge or- dinaire, qui m’a cofteée moins de 4 francs. Evi- demment, les Parisiens qui se mouchent sont mins nombreux que ceux qui boivent. . et vice-versa; je ne suis pas économiste. Avant de quitter Vancou- ver, j’avais réservé une chambre avec pension. La pension consiste, en fait, de 2 vieux appartements dont les chambres sont occu- pées, pour la plupart, par des ‘‘transitoires’’ de tou- tes les nationalités. Pour moi, c’est une véritable féte polyglotte. Voici une description sommaire des gens qui partagent le mé- me toi que moi. Une économiste autri- chienne, qui est venue 4 Paris dans l’espoir de trouver du travail en tant qu’économiste mais qui, ne l’ayant pas trouve, re- part bientét. Elie a con- senti 4 cayuser avec moi en allemand, langue que je commence 4 perdre et que je voudrais regagner a- vec son aide, mais, hélas! elle quitte Paris dans quel- ques jours. Avant son dé - part, je m’envais moi-m6é- me pour un séjour de plu- sieurs jours 4&4 Londres. Une Italienne avec ses deux filles. La mére et l’u- ne des filles parlent bien frangais, la méreavec un accent italien assez pro- noncé, tandis que l’autre fille le parle moins bien, quoiqu’elle comprenne tout ce qu’on lui dit. Ne sachant presque pas d’italien, je m’entretiens avec elle en francais, bien entendu. Un couple japonais avec son garconnet. L’époux., est arrivé qui ne se montre que rare- rent, est spécialisé en lit- térature italienne.. Les 3 viennent, évidemment, de passer uncertaintempsen Italie, car le petit parle un peu cette langue. L’autre jour, par exemple, il cla- ma:-‘‘Guarda, guarda’’! et cela, avec un accent si ty- piquement italien que, si je l’avais entendu sans le re- Carder. «jralcais: pu. le prendre pour un enfant de ce pays. Lamére_ de enfant fait l’effort de par- ler la langue du pays otel- le se trouve en ce moment. Avec la gérante francaise, elle parle frangais, avec les Italiennes, en italien, tandis que son anglais, qu’elle a appris au Japon, non pas dans un pays an- glophone, n’est pas mal du tout. Malgré tout cela, el- le a consenti 4 me parler en japonais. Le petit, quand il entendit des pa- roles japonaises sortir d’une bouche qui n’est évi- demment pas japonaise, dit A sa maman: ‘‘Regarde, cet oncle canadien est ja- ponais’’! La gérante, fille de la propriétaire, est frangai- se, mais le jeune ‘‘fac- totum’’ qui nettoie les chambres et qui s’occupe de tfches variées, est ca- nadien, originaire de Van- couver. A notre premiére rencontre, il me dit qu’il .un an, sans parler un seul mot dz frangais. Il lepar- le actuellement, mais j’es- pére que sa vie ne dépen- dra jamais de la qualité de son francais. Sa maniére de parler cette langue me rappelle les imitations fai- tes a la radio par M. Jean- Maurice Bailly, des An- glo-Canadiens essayant de faire la méme chose. (Il faut ajouter que les imi- tations des imitations !! ne réussissent presque jamais. Noél au 4a Paris ily a. PASSEZ NOEL AVEC VOTRE FAMILLE, VOS PARENTS, VOS AMIS ... Hatez-vous ! ET RESERVEZ IMMEDIATEMENT VOS BILLETS-D’AVION INFORMEZ-VOUS SUR LES TARIFS EXCURSION $269.00 aller-retour. Séjour minimum 8 jours et séjour maxim 1m 30 jours. Ce tarif n’est pas vala- ble entre les19 et 24 Décembre et les 2-3-4 Janv. e POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS, CONTACTER EN FRANCAIS : JACQUES LEVY VOYAGES ATLAS TRAVEL 700 W. Pender , Vancouver Tel. 683-4304 La féte polyglotte n’est pourtant pas le but de ce séiour. M/’étant installé, il me faudra commencer 4a m’occuper de mes rechér- ches, en vue de justifier la somme importante que m’a allouée le Conseil des Arts. - me faudra me rendre 4 Londres, premiérement pour visiter les principa- les bibliothéques, deuxié- mement pour me _ réunir avec un vieil ami japonais qui, peu avant mon départ de Vancouver, m’a adres- sé une lettre dans laquel- le il m’a dit son intention de visiter notre ville en vue d’une réunion avec moi. Je luiairéponduqu’il pourrait visiter Vancou- ver, mais qu’il ne m’y trouverait pas; néanmoins nous pourrions nous ren- contrer 4 Londres, oti ilsé- journera avant son départ pour l’Amérique. Je ne puis conclure. sans vous faire part d’un inci- dent amusant: Hier, nous a- vons eu la_ visite d’un cou- ple frangais et de son fils, qui déclare, fiérement, a- voir quatre ans et demi. Quand on lui demanda 02 il habitait, il répondit: ‘‘En France’’. ; - Tu n’es pas Parisien? - Non - Qa’ habités-tu donc? - - En France - - En ville ou en campa- gene /- . ~ En campagne — ~~ >= - Dans quel département.- ~ J’habite dans un apparte- ment. J’habite dans une maison. _Les plus profondes vérités viennent des bouches en- fantines. Pour ma part, ay- ant exprimeé cctte profonde vérité, je vais me faire la barbe. Mon prochain mes- sage vous parviendra de Londres. | Meilleurs voeux,... Léon Hurvitz Québec Tout d’abord, il. AMABILE TERED GIS Ble CEE AT th Sapeubibavsie etiam si ~~ as sha chtee ae a hia sual ty ut vit Nercip Sac en aia e Sih BOG gaat hi Pie 4 ye acta, Si Pe: MI RABD aH PERE Meise i 4 ee tial: Celera ee ke aE oe, eta WEY