LA TELEVISION INTERNATIONALE Information, culture, snectacies, ek sans frontiers | Voir horaire complet page 11. | A NT Nous avons ungagnantsurprise, voirpage 6 vol 29 n° 18 Vendredi 30 aodt 1996 Courrier 28me classe/Second Class Mai me 0046 1645, Séme Ave. 0., Vancouver, (604) 730-9575, Fax : (604) 730-9576. adresse électronique : 102627.2172@compuserve.com Lie Saleil Congrés des Conservateurs fédéraux L’effet Charest PAR MAMADOU GANGUE En congrés d’orientationa Winnipeg, la semaine derniére, le Parti Progressiste conservateur du Canada amis le cap sur les prochaines élec- tions générales quise dérouleront|’an- née prochaine au pays. Les Conserva- teurs, sous la houlette de leur chef Jean Charest, ont remonté la pente depuis la défaite électorale d’octobre 1993. La reconstruction du parti est bien visible. L’empreinte dunouveau chef revigore et repositionne le parti sur ]’échiquier politique national. L’héritage Mulroney, tout en hantant les Conservateurs, le Parti l’endosse malgré tout. Le cordon ombilical qui les lie 4 leur passé est maintenu. Charest incame la tradition et l’ave- nir de sa formation politique. Il a assuré en méme temps une transition réussie qui aura ramené le parti surla ligne de course. I] se réclame aussi des péres-fondateurs du Parti Progressiste conservateur qui ontsu maintenir l’équilibre entre les deux entités fondatrices du pays. Sa jeunesse tranche dans ]’aréopage politique canadien: L’effet «Charest» c’est d’éviter les compromissions. Selon lui, le Parti dit avoir le coura- ge de ses idées. Le Québec doit étre reconnu comme société distincte. Les Autochtones doivent disposer d’une autonomiesimilaire a celle des muni- cipalités. L’immigration doit obéir aux besoins du pays. Le multi- culturalisme est 4 supprimer. En ignorant lors du Congrés les Réformistes et le Bloc Québécois, les Conservateurs les renvoient 4 leur Trois princes du cel d Canada Place! | Craig Scheffer dans le role de Hens Guillaum 8 > ao x et 60 ©" res incase de Colombie-Britannique régionalisme étroit. Le parti joue le paride]’unité du pays et veuts’impo- ser comme la seule opposition vala- ble aux Libéraux fédéraux. Désor- mais, ]’adversaire sérieux c’est le parti au pouvoir. La conquéte du pouvoir passe par uneattaque frontale contre Jean Chré- tien, lui rappelant que les Conserva- teurs se trouvaient déja 4 16% des intentions de vote en juin dernier, le niveau obtenu par Brian Mulroney avant le déclenchement des élections générales de 1984. Les Conservateurs savent que le retour 4 la bipolarisation de la scéne politique fédérale passe par la reconquéte des provinces de |’ Ouest, en coupant l’herbe sous les pieds des Réformistes et 4 une éven- tuelle coalition arc-en-ciel des con- servateurs et des Libéraux provin- PAR MARIE-AGNES MICHAUD Henri Guillaumet, Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry...desavia- teurs frangais légendaires. Ils inaugu- rent en 1928 la plus longue ligne aéropostale du monde: Toulouse- Buenos Aires, avec escale 4 Dakar. Ces pilotes dela compagnie générale aéropostale, mieux connue sous 1’ Aéropostale, affrontent le froid, les intempéries (la météo étant pratique- ment inexistante 4 ]’€poque) et les nombreuses pannes de moteur sans tadio de bord. Malgréd’incroyables - difficultés, ces hommes héroiques crévent la nuit, défient la mort... et s’acharnent a vaincre des obstacles jugés souvent insurmontables. Aprés avoirconquis le Sahara, |’ At- lantique Sud et les foréts denses et dangereuses de ]’Amérique du Sud, entre Rio de Janeiro et Buenos Aires, nos héros se lancent maintenant 4 l’assaut de la Cordillére des Andes et établissent le 14 juillet 1929, avec le vol de Mermoz et Guillaumet, une ligne entre Buenos Aires et Santiago du Chili. Saint-Exupéry est chef de l’aéropostale 4 Buenos Aires lorsque Henri Guillaumet estnommé respon- sable du courrier entre Santiago et Buenos Aires en 1930. «Wings of Courage», unnouveau film de Jean-Jacques Annaud (réali- sateurde «]’ Amant») au cinéma Imax” de Canada Place, racontel’exploit de Guillaumet forcé d’atterrir au beau milieu des Andes, lors de sa 94e tra- versée de la Cordillére, le 14 juin 1930. Les roues et |’hélice de son appareil étant irréparables, Guillaumet attend du secours en vain car il est difficile de le repérer dans cette immensité de neige. Aprés une nuit passée dans le froid de sa carlingue, il se décide enfin 4 escalader les nombreux pics ennei- gés des Andes. Avant son départ, il grave ce message sur la carlingue du Potez 25: «N’ayant pas été repéré par l’avion, je pars vers l’Est. Adieu a tous. Ma derniére pensée sera pour ma femme». Il est 4 60 km 4 vol ciaux au Québec. Mulroney |’avait réussi en 1984 et en 1988. Lemoment s’y préte puisque le Bloc Québécois a perdu desa superbe depuis le départ de Lucien Bouchard d’ Ottawa. Le Congrés de Winnipeg aura bel et bien remis en selle les Conserva- teurs fédéraux. Plus que cela, Jean Charest, le vent dans les voiles, con- tinue son travail de fourmi pendant que le compte a rebours électoral donne droit déja aux premiéres salves en vue des prochaines élections générales.) d’oiseau de toute civilisation, entou- ré de sommets de 21 000 pieds. Il marchera pendantsix jours avec seulement deux jours de vivres, et la pensée quesa femme Noéllel’attend a Buenos Aires. Rompu de fatigue et de froid, il tente le 6e jour un dernier effort pour atteindre un autresommet ot i] pourrait mourir et étre retrouvé au printemps... Noélletoucheraitain- si sa prime d’assurance-vie. Mais a peine la nuit tombée, i] apercoit une lumiéreau loin. Il reprend courage et s’élance 4 demi-mort vers ce petit point d’espoir. Un groupe de gauchos argentins le retrouve a peine conscient le lende- main, et Saint-Exupéry le raméne a Buenos Aires. Dix jours plus tard Guillaumet est de nouveau aux com- mandes d’un autre Poteza travers les Andes. I mourrale27 novembre 1940, abattu par des avions de chasse ita- liens au-dessus de la Méditerranée. Ce film de 40 minutes laissera les passionnés del’ Aéropostale sur leur faim... Annaud et son merveilleux directeur photographique, Robert Fraisse, auraient pu réaliser un film extraordinaire sur ces audacieux pion- niers de |’Aéropostale et sur les dé- buts de ]’aviation frangaise, avant la création d’Air France en 1933. Ils planifient une trilogie Imax avec Mermoz et Saint-Exupéry. comme prochains sujets. Filmé dans les Rocheuses de Colombie-Britannique et non dans les Andes, «Wings of Courage» vaut quand méme le déplacement, si ce n’est que pour les motions qu’il ins- pire. L’effet de relief (trois dimen- sions) est plutét désagréable pour un film aussi dramatique, lacamera Imax se prétant mal a ce genre de film. Un trés beau court métrage est égale- ment 4 l’affiche «SURVIVAL ISLAND», un film spectaculaire de 40 minutes sur la vie des animaux de I’fle South Georgia, dans |’ Antarcti- que. A voirau cinéma Imaxde Cana- da Place jusqu’au 10 octobre. Pour de plusamples informations: 682-23840) A A FR pe Tian ve De Rt Re A A A eS