ee BP ae 12, Le Soleil de Colombie, 6 Septembre 1974 Chronique du Canada Frang¢ais “"L'E €C OLE PES [1G NEE" ‘EN OE Erne _ oan SASKATCHEWAN Les réglements scolaires adoptés par le gouvernement provincial de la Saskatche- wan en juillet 1968, dans le cadre de Particle 209 (2A) de l’Acte Scolaire, permet- taient enfin. lenseignement en frangais de diverses ma- tiéres de programme sco- laire. Les écoles ‘‘dési- gnées"’ (Designated Schools) étaient nées. Jusque 14, l’enseignement du frangais, comme matié- re, était Limité au cours su- périeur de francais de 1’A.C.F.C. (Association Cul- turelle franco-canadienne de la Saskatchewan), donné dans une quarantaine d’écoles de la provinceet araisond’une heure par jour, au maximum. En fait, em raison des ‘‘pé- riodes’’ d’enseignement ha- bituellement fixées 4 40 mi- nutes chacune, l’heure quoti- dienne de frangais était le plus souvent reduite, elle aussi, 4 40 minutes, au ma- ximum. Mais le francais restait tout de méme une langue ‘‘secon- de’’ pour les éléves franco- phones, car aussi le seul vé- hicule de communication 0- rale ou écrite, 4 1’école, en- tre enseignants et éléves francophones, était immua- blement la langue anglaise, a de rares exceptions prés. L’école désignée a eu le mérite de corriger quelque peu cettesituation ~ ou, tout au moins jusqu’ici, d’amor- cer une évolution plus posi- tive des idées et des attitu- des, tant de la part des en- seignants et des parents, que des éléves eux-mémes, en faveur du francais. Mais, admettons-le, l’en- seignement du francais, ou des matiéres scolaires en Le Collége Mathieu... la seule école désignée fran- gaise au niveau secondaire en Saskatchewan. Il contibue plus spécialement 4 la vie sociale, lation sant apathie des autorités lé- gislatives delaprovince. La bataille menée en Saskat- chewan en vue d’implanter l’école désignée en est une preuve, que les seuls noms de Willow-Bunch, Debden et Zenon-Parc, suffisent a évoquer pour rappeler les luttes scolaires qu’il fallut mener en ces endroits con- tre un certain nombre de pa- rents francophones, pour obtenir une école désignée. De quatre qu’il étaiten1973 le nombre des écoles ‘‘dési- gnées’’est passé 4 14 en 1973 tandis que celui des éléves de ces ecoles augmentait de 628 en 1970, A 1178 en 1973. Ces statistiques traduisent donc tout de méme, par un graphique ascendant, 1’in- térét manifesté envers 1’é- cole désignée. Il faut toutefois admettre que, toutes proportions gar- dées, les parents anglopho- nes semblent savoir mieux apprécier les avantages de frangais, se heurte davan- tage aux réticences de nom- lV’ecole designée, que les francophones ~eux-mémes. breux parents francophones eux-mémes, qu’a la soi-di- La preuve n’en est-elle pas faite 4 Régina et Saskatoon, culturelle de la popu- oles écoles désignées de ces deux villes sont fréquentées par des éléves anglophones dans une proportion de 90%. Sans doute, d’ici 15 ou 20 ans, nous retrouverons bon nombre de ces éléves anglo- phones d’aujourd’hui aux postes de commande de la société, en Saskatchewan, & Ottawa ou ailleurs. Sans doute alors aussi, les fran- cophones.' dont les parents auront boudé l’école dési- gnée actuelle, seront peut- étre encore les porteurs. .. d’eau traditionnels. .. Ce qui est certain, toute- fois, c’est que l’école dési- gnée est désormais la seu- le, en Saskatchewan, qui soit en mesure aujourd’hui de former les bilingues de demain, et d’alimenter 4 court et 4 moyen terme les programmes universi- taires de langue francaise de Université de la Sas- katchewan, 4 Régina et 4 Saskatoon. René Rottiers. Entre Nous Par Jean-Claude Arluison LE **NQ@BLE”’ ART Un boxeur maltais, Cutajar, est mort d’une hémorragie, il y a quelques jours, 4 la suite d’un combat qui l’oppo- Sait au boxeur italien Fran- cesco Piccanelli. En France (et. ailleurs, peut-étre), la boxe est sur- nommeée le ‘‘noble”’ art ; oui, noble! Mon oeil... au beurre noir. UN. JEUNE VIEILLARD Un nageur d’Allemagne de l’Est, Roland Matthes, a dé- claré A la presse, aprés vaincu par un concurrent américain de dix-huit ans, John Naber, que cette épreuve marque- rait probablement la fin de sa carriére sportive. -**Certains de mes camara- des d’équipe me surnomment: **grand-pére’’, a-t-il confié. ‘La nage est un sport de jeunes’’. avoir été Mais quel age a donc ce vétéran ? Vingt-trois ans, oui, 23!!! TRISTE CELEBRITE La découverte, 4 Chypre, dans le village de Maratha, d’une fosse commune, conte- LIBRAIRIE FRANCAISE LIVRES aig 7 MAGAZINES | 1141 RUE DAVIE inant les corps vingtaine de résidentsturcs, fait entrer dans l’histoire le nom de ce petit village. D’autres_ petits villages : eur sont devenus connus du mon- de entier, de la m@éme ma- niére: My Lai, au Vietnam, ‘Oradour - sur - Glane, en France, od, le 10 juin 1944 une compagnie de SS massa- cra plus de six-cents per- sonnes. Quand pourra-t-on mettre FIN au bas de la liste ? 8 VANCOUVER 5, B.C.: d’une LA PHOTO ele coin de foffice de la langue francaise @Usaase V direz tant par Louis-Paul Béguin A LA MANIERE DE LA BRUYERE (1) De nombreux archaismes sont encore employés au Québec. Dans les textes des écrivains du XVIIe_ Sié- cle, on en trouve parfois, vestiges littéraires de l’ap- francaise a4 l’histoire du Grand siécle. Je me suis a- musé.& écrire un pastiche ot j’ai mis quelques archais- mes que vous reconnaftrez: La gardienne du bon langage Julie dort le jour et ne se léve qu’a la VEILLEE. Elle allume sa CHANDELLE et se prépare 4 recevoir la COM- PAGNIE enson APPARTE - MENT. Elle veut que Gé- ronte lui dise le sonnet dont parle la GAZETTE qui, GA- GE-t-elle, est dudernier ga- lant- Elle SOUPE avec Gé- ronte, mais sans plaisir. Quand il la quitte, lasse, elle entrouvre son COLLET etse déclare peinée de ce qu’au souper, la perruque de Gé- ronte fut si MELEE. Elle le trouva peu FIABLE et lui FIT MAUVAISE FAGON. El- le se lamente aussi de n’a- LA PENSEE DU LINGUISTE a langue frangaise n’a ja- mais été aussi universelle. aD ee voir point meen par la pe- tite MALLE, le plaisant ma- drigal d’Alceste qui le lui avait promis. Julie est u- ne Précieuse et, comme tou- tes les Précieuses, se dit gardienne du bon langage. Elle appelle la langue 1’in- terpréte de l’4me, et elle se pique d’avoir une lan- gue QUASI PARTICULIE- RE. La conversation est - pour elle la JOUTE de l’es- prit. Elle a décidé, avec ses amies, de retirer de l’alpha- bet la lettre K qui écorche l’oreille. ‘‘Les mots qui ne viennent pas de Paris sont tout 4A fait RUDES’’, dit-el- le. Elle regoit les Poétes avec un tel tempérament, qu’elle les EMBARQUE de plus en plus. ‘‘Je les en- tends fort bien, dit-elle, car je sais parfaitement é- crire et parler de toutes choses sans les avoir ap- prises’’. Essayez de remplacer les mots en caractéres gras par leurs équivalents modernes. #4 Je vous donnerai la solution la prochaine fois. Limitée 4 l’Europe il ya deux siécles, le frangais est aujourd’hui langue officielle ._ de 31 pays répartis dans le 4 Se monde entier’’.- 3 Louis-Paul Béguin VEMBRE PROCHAIN; LIVRES CANADIENS A VENDRE © VU MON AGE AVANCE, JE ME DEEAIS DE MA - BIBLIOTHEQUE, ET JE PUBLIERAI, EN NO-. UN CATALOGUE DE LI- -VRES CANADIENS. SI VOUS ETES INTERESSE A EN RECEVOIR UNE COPIE, ECRIVEZ-MOI A. ‘L’ADRESSE CI-DESSOUS: M. J. L. L’HEUREUX, 5916 BORDEAUX - MONTREAL ~ H2G - 2R7 -. par Lucien BELLIN- Photographie sportive [ COURSES DE BATEAUX A VOILES ET SKI NAUTIQUE | Le contre-jour, c’est la clé pour les cliches de ba- teau A voile, 4 cause de la réflexion du soleil sur l’eau ot 1’on perd un demi ‘‘Stop’’ 1 ‘ouverture. Tenez-vous ferme contre une partie du bateau, chaque fois que c’est possible. C’est une occa- foe Le ski nautique est le mieux saisi A partir_de la cabine de pilotage du bateau tirant ou aussi d’un autre bateau sur le coté du skieur. Pour photographier un ba- teau 4 voile en pleine action employer un bateau 4 mo- teurs il est plus facile 4 di- -riger, il est rapide et vous pouvez vous mettre 4 I’an- gle désiré; il y a toujours des enfants autour qui peuvent vous rendre service et tourner autour des voiliers. Le ‘*Surfing’’ est plus dur pour le photographe, sans u-- ne lentille de trés longue ortée, car l’action se pas- — p | se se toujours trés loin de la plage. Parfois, il yaunquai ou une pointe qui s’avance dans la mer et vous donne une chance de photographier sur le cOté avec une lentille de 200mm., le plus prés du : niveau de la mer. Avec vo- tre appareil , les vagues ap- paraissent hautes et mouve- mentées. Voiliers de course: Aux a- lentours des bouées, 14 od les voiliers tournent, c’est un bon emplacement pour V’action quand 1’equipement change de position sur_ le pont. Le matin ou le soir, quand la mer est calme, les couleurs ressortent mieux. Employez un filtre jaune si. vous faites du blanc et noir; ~cela donne un ciel 4. di- mensions variables.