14 Le Soleil de Colombie, Vendredi 17 Février 1978 — Prince George — Cercle des Canadiens-Fran cais Studio 2880 2880, 15e ave, Prince-George, C. B. tél. 562-5819 par Réjeanne MOSES Chers amis, bonjour! Je ne devrais pas aller plus loin avant de vous dire que le comité “Education” lance un appel désespéré a tous ceux qui s'intéressent a l'éducation de leurs enfants. Nous avons besoin de votre aide pour nous conseiller et surtout pour que nous puis- sions prendre position. Il parait que la commis- sion scolaire serait obligée douvrir une classe comple- tement en francais s’il y avait seulement 10 familles qui le demandaient. I faut que le Cercle sache exacte- ment ce que nos membres désirent - nous ne-pouvons pas agir si nous ne sommes pas suivis - et a ce sujet je vous rappelle que nous a- vons une réunion informati- ve le 16 février, justement sur le sujet “Ecole d’immer- sion”. Pour cette occasion, Linda Ironside, Consultante des Langues Modernes de la commission scolaire viendra nous donner les résultats des recherches qu'elle a faites Ace sujet, au Studio 2880 - 15iéme avenue - a 8 heures précises. Venez nombreux pour un plus grand échange et l’occa- sion de poser le plus de questions possibles - comme on dit-“Plus on est de fous, — plus on rit”. La Commission Scolaire re- cherche - 1. des personnes qui se- raient prétes a enregistrer quelques dialogues ou des histoires - (cela prendrait une heure 4 la fois et serait fait au “District Resource Centre”); 2. des animateurs - aide-pro- fesseur - I] parait quily a pas mal de Mamans anglai- ses qui vont dans les écoles (gratuitement) donner 1 ou 2 heures par semaine pour aider le professeur et il est demandé si des Mamans _francaises pourraient en fai-~ re autant, étant bien enten- du qu’elles ne parleraient que frangais. 3. des Francophones pour encourager et aider les au- tres a parler frangais en petits groupes - surtout pour les 2 fins de semaine de “Cours d’immersion” les 28, 29 et 30 avril et les 12, 13 et 14 mai. 4° Linda Ironside serait préte a donner des lecons pour montrer comment en- seigner au niveau élémentai- re ou secondaire. On pensait a 2 ou 3 ateliers, l’aprés-mi- di. Cela vous intéresserait- il? Ca pourrait-étre utile, n’est-ce pas? Pour l’instant il ne faut que votre nom - Mais il nous faut des noms - Il faut prouver que nous sommes 1a et nombreux. Juste un petit mot, s’il- vous-plait, au Cercle des canadiens francais nous fe- rait plaisir - Studio 2880 - 15iéme avenue ou télépho- nez 564-6064 [aprés 5 heu- res]. RESULTATS DES COURS OFFERTS PAR LE CERCLE 1. Pour enfants de 3 4 5.ans Ces activités marchent bien. Nous avons 10 enfants 2 fois par semaine, le mardi et le jeudi: 3 petits francais et 7 petits anglais. Malheureusement, notre professeur Jacquie Larrivie- re doit partir en France pour 2 mois (février-mars) et nous avons besoin de quelqu’un pour laremplacer. Cela ne vous dirait rien de venir amuser nos petits? Ils en valent la peine. Ils sont mignons et pleins d’é- nergie!!! 5 Téléphonez a 563-8773. 2. Pour enfants de 9 a 12 ans - Cours d'Initiation a l'art’ Ce cours vient de com- mencer. Aprés de nom- breux coups de téléphone - quelques fois jusqu’a en- nuyer les Mamans - nous comptions sur 11 enfants (5 francais et 6 anglais, alle. mands ou autres), mais le premier jour de classe le nombre est tombé a 8. Heureusement que ceux qui sont venus étaient des non- membres car ils payaient un peu plus, ce qui nous a permis de rentrer a moitié dans nos dépenses! Le professeur, Monique Wyse, se donne beaucoup de mal pour montrer “en fran- cais” (car sur les 8 enfants il n'y a que 2 francais) son talent - Dommage ..... Qui est-ce qui dit que le Cercle ne fait rien? Mais, Le Cercle ferait beau- coup plus si quelques-uns parmi vous écrivaient au Cercle offrant ses services. Nous avons besoin de mon- de. “Plus ily a de tétes, plus il y a d’esprits” —— Abbotsford Les parents d’éléves de la région d’Abbotsford se déménent actuellement pour obtenir une amélioration des programmes de frangais. Ils ont eréé une associa- tion: “Abbotsford-Matsqui parents for French” qui est membre de |’association na- tionale “Canadian Parents for French”. En novembre dernier, ils ont fait auprés de la commis- sion scolaire d’Abbotsford _une demande pour un pro- gramme dimmersion fran- caise en maternelle et en Ire année. Ils n’ont pas encore recu de réponse. % La responsable et porte- parole de l’association est Mme Henriette Thiessen, Tél. 859-6531. — Maillardville—— Club des Pensionnés de Age d’Or « (Branche 86] © par Alexandre SPAGNOLO Ce Club a eu saréunion mensuelle, mardi 7 février, sous la présidence de M. R. Bruneau assisté de tout le comité exécutif et un grand nombre de membres, car, il y avait d’importantes déci- sions a prendre. D’abord, l’approbation du compte-rendu de I’exerci- ce 1977 et de la situation financiére trouvée -excellen- te, permettant d’aller de © Vavant pour l’année en cours. L’assistance a passé au vote pour l’élection des délé- gués et des suppléants au prochain Congrés Annuel de VOrganisation des Pension- nés de l’Age d’or de la Colombie-Britannique, qui coiffe 143 Clubs comptant environ 17,000 membres. Cette année ce congrés se déroulera les 20, 21 et 22 juin 1978, au Centre Com- munautaire de Campbell Ri- ver (Ile de Vancouver). Les trois délégués (pour les 300 membres du Club) sont: Mme Germaine Lemay, se- erétaire, M. Edgard Chabot, trésorier, M. Alexandre J. Spagnolo. : D’autre part, Mme Iréne Alain, dont on connait son inlassable activité et son dévouement au sein de la communauté francophone, a été désignée comme délé- guée du Club auprés du 33e Congrés de la Fédération des Franco-Colombiens, qui se tiendra au Holiday Inn (711, Broadway) les 20, 21 et ___ leurs chaleureuses effusions 22 mai prochain. Au cours de cette réu- nion, le fait le plus saillant a été de la distinction honorifi- que, une de plus, décernée par Sa Majesté la Reine Elisabeth II d’Angleterre, a Poceasion du 25e anniversai- re de son accession aaau Trone, a M. Jean-Baptiste Dicaire, pour les remarqua- bles services rendus, depuis 1910, a la Communauté Franco-Colombienne de Maillardville-Coquitlam. Mme Germaine Lemay a épinglé la médaille commeé- morative sur la poitrine du méritant récipiendaire, no- tre “Patriarche de Maillard- ville” en lui remettant I’at- testation de rigueur portant en marge la signature de Son Excellence le Lieute- nant-Gouverneur Général du Canada, Jules Léger. M. J.B. Dicaire, tout ému, a remercié l’assemblée de et a brossé un bref tableau de ses activités au sein de la communauté depuis sa ve- nue de Hull 4 Maillardville, en 1909. : M. Ovide Mousseau du Comité Social a signalé que la prochaine soirée dansante du Club aura lieu le vendredi 24 février prochain 4 19:30, dans les locaux du Dogwood Pavilion Club (Avenues Poi- rier et Winslow. Entrée $1. Mme Marie Marenger, — remise des séquelles d’un accident de route, arepris avec vigueur |’organisation de voyages, en marge de ceux du Club, dont le pro- chain de huit jours 4 bord du superbe navire “Princess Patricia” aura pour destina- tion Alaska. Départ fixé au 31 Mai 1978. Pour d’amples détails, téléphonez 936-3002. 30 P’TITES MINUTES... SUITE DE LA PAGE $1,500,000 aux minorités Qu’est-ce qu’un francophone hors Québec peut attendre du Conseil de la vie frangaise? On maintient quand méme des liens non politiques — contrairement a la FFHQ — entre les communautes fran- cophones, lesquelles sont représentées au sein du Conseil par certains de leurs leaders. Je crois essentiel de maintenir, parallélement a l’ac- tion politique, l’unité de pensée et d’action a longue portée, sur le plan culturel, parce que ¢a commande tout le reste. Mais vous adressez-vous aux corps intermédiaires, en me- nant votre action? Qui, nous le faisons, méme si nous procédons surtout par le biaisdenosmembres. | Au nombre de 50, ils sont choisis de facon sélective, en fonction des buts que nous poursuivons. Nous les choisis- sons nous-mémes, Ils ne sont ni élus, ni délégués d’associa- tions. Ces individus sont choisis parce qu’ils représentent une force, dans leur région, au point de vue de la culture francaise. Je rappelle que notre Conseil n’est pas un Ordre de Jacques Cartier déguisé. Nos membres se rassemblent périodiquement, discu- tent des grandes questions de l’heure — notamment du réle des gouvernements fédéral et provinciaux a |’endroit des minorités — et de la répartition des taches entre nous et la FFHQ. Quelles sont les grandes victoires que vous pouvez ac- crocher au tableau d’honneur? Il s’en est passé des choses depuis 40 ans! Il y a d’abord eu la campagne de la radio ouest-frangaise, que nous avons organisée de a a z. Les gens pensent souvent que ¢a n’a été qu’une simple souscription, mais ¢’a été bien plus dur que ¢a. ae Ce qui était pénible, ce n’était pas de ramasser de l’argent, mais plutét d’obtenir des permis de radiodiffu- sion. Cette bataille a duré 7 ans et nous a donné 4 postes maintenant vendus a Radio-Canada: Gravelbourg, Edmon- ton, Saint-Boniface et Saskatoon. Il y a également eu la campagne de la presse canadienne, créée dans le but de transformer L’Evangéline en quotidien. Pour ce faire, nous nous sommes repris en deux fois. La premiere fois, le quotidien a tenu le coup pour a peu — prés deux ans. Comme |’archevéque de Moncton, monsei- gneur Robichaud, ne pouvait accepter que L’Evangéline soit redevenu un hebdomadaire, le Conseil a lancé une nouvelle campagne de souscription et a travaillé pendant encore plusieurs années pour assurer la transition, trouver des gérants et du personnel. En passant, je signale qu’en 40 ans le Conseil, avec le précieux appui des sociétés Saint-Jean-Baptiste et l’Ordre de J acques Cartier, a remis aux minorités $1,500,000 en sub- ventions de toute nature! Aujourd’hui, les gouvernements ont pris la reléve. . Doutes et inquiétudes Comment entrevoyez-vous l’avenir du Conseil? Nous nous tournons de plus en plus vers une sorte de groupement d’étude et de réflexion. Ce qui nous inquiete un peu, toutefois, c’est l’émiettement de la pensée globale du groupe francophone en Amérique. Il existe une espéce de tension, d’opposition méme, en- tre les Canadiens francais du Québec et ceux des autres. provinces. Que voulez-vous! Leurs intéréts divergent de plus en plus et ils s’éloignent de la province-mére dans la mesure ou les années passent. _ Par exemple, vous avez au Manitoba des gens qui sont la depuis trois générations. Que voulez-vous que le Québec leur dise? Il y en a qui n’ont jamais vu le Quebec. Aux Etats-Unis, c’est encore pire! Vous avez.des gens qui sont la depuis 1850, date des premiéres grandes migrations vers la Nouvelle-Angleterre et il y a un bon paquet de Franco- américains qui n’ont jamais vécu au Quebec. Pour eux, leur patrie est les Etats-Unis, et le seul lien qui les unit au Québec est généalogique. Ils viennent ici pour trouver leurs ancétres, comme:on va en France pour trouver les nétres, et les leurs d’ailleurs. L’émiettement se manifeste donc de fagon plus particu- liére en ce que chacun étudie ses problémes en fonction de ses -besoins immédiats, et personne, je ne veux pas exa- gérer, ne pense au probléme global que présente celui de la’ culture francaise en Amérique. Nous avons donc un petit peu a l’esprit d’essayer non pas de régler mais de sustenter _ jusqu’a un certain point, de fournir des aliments de ré- flexion qui puissent étre communs a tous ces gens. ’ 4 F } * j Un espoir aux E.-U. i : Puisque vous parlez des Etats-Unis, avez-vous des contacts avec ce pays? { : i Qui, les professeurs de francais ont une puissante fédé- ration, issue si on veut- d’un renouveau d’intérét pour le francais et la civilisation canadienne-francaise, en par- ticulier. (Fait assez curieux, la premiere chaire de civilisa- tion canadienne-francaise a été créée en Nouvelle- Angleterre, et non pas au Québec! ) Nos relations avec eux, viennent de ce que leur fédéra- tion fait partie du Comité de vie franco-américaine, qui rallie toutes les associations franco-américaines depuis 1946 et qui demeure en constante liaison avec le Conseil dé la vie francaise en Amérique. (Cette entrevue nous a été accordée avant que Mgr Gosselin quitte son poste l’automne dernier.) ‘ (Ces textes sont fournis par le Secrétariat d Eta