Apres la lettre de Lyse Hales aux francophones... Le merveilleux cadeau de Noé! de Nathalie! OTTAWA (APF): Vous aimez les contes de fées. A l’approche de Noél, voici une belle et touchante histoire, a faire pleurer, qui réconfortera les ee du pays qui se ~ battent des écoles franealess Et Et comme tous ies contes, l’histoire se déroule dans un pays lointain et fabuleux. Il s’agit de la Colombie-Britannique. lly aquelques mois, Le Soleil de Colombie publiait la lettre ouverte d’une mére éplorée et indignée de Vancouver qui criait son désespoir de voir sa grande fillede 16 ans s’exiler a Victoria, dans une ville étrangére, pour poursuivre .ses études en francais dans l’unique école secondaire homogeéne francaise de la province. Rappelez-vous : «Nous avons choisi d’habiter la Colombie-Britannique avec ses montagnes majestueuses, ses arbres géants et le Pacifique dazur. Mais a quel prix? Nest-ce pas mon droit fonda- mental de vouloir passer ma langue, ma _ culture, mes traditions a mes_ enfants, écrivait Mme Lyse Hales dans - Salettre. Pourquoi cette haine, — cette méfiance, cette incompré- hension de la part du Canadien anglophone? Est-ce mal d’avoir deux langues officielles». A la fin de cette lettre, une adresse, celle de Nathalie, et une invitation aux lecteurs a lui écrire pour lui remonter le moral. C’est ici que débute "histoire d’amour entre Nathalie et les francophones hors Québec et Québécois, puisque cette lettre fut également publiée dans des quotidiens de la Belle Province. «Elles arrivent encore de tous les coins du pays, des petits villages et des grandes villes. Du grand-peére ancien combat- tant a /’adolescent du Québec; du journaliste avec son coeur neuf, au directeur d’école secondaire; de |'écrivain qui a rédigé une histoire semblable, a la maman de cing enfants. Je pourrais en remplir des pages et des pages. Vous dites avoir été touché de mon témoignage eh bien moi, jai trouvé vos lettres bouleversantes!» nous © écrit Mme Hales dans une lettre en date du 27 novembre intitulée «Je partage mon cadeau de Noé/». Pour tout dire, l’histoire de Nathalie a fait boule de neige. Les lettres proviennent de partout au pays, dont plusieurs du Nouveau-Brunswick. Selon la mére de Nathalie, il est possible que le syndrome de la déportation de 1755 ait fait vibrer les cordes sensibles des Acadiens. On pourrait pousser le raisonnement jusqu’au bout _ et suggérer que ces derniers ont, instinctivement, adopté Nathalie comme un membre de la famille. Toujours est-il que toutes ces lettres de solidarité, certaines écrites avec grand soin par des gens de condition modeste, proviennent autant d’hommes que de femmes, et de tous les ages. Suite en derniére page VOL. 22, NO. 33 VENDREDI, 15 DECEMBRE 1989 Phénoméne social autant que thédtral, «A Christmas Carol» est repris cette année par le Carousel! Theatre. Un toute la famille dont Marie-Louise Bussiéres conte histoire en page 14. Au-sommaire: * Une étude de Statistiques Canada révéle |’attrait croissant des jeunes francophones de I’Est pour I’anglais... ‘Lire en Page 2 «Ma fille est Jointe au téléphone, Lise Hales, meére de Nathalie et directrice de |’Association des Parents pour le Programme- Cadre de Francais, nous a précisé que la jeune étudiante avait regu prés de 80 lettres. Nathalie a répondu a chacune d’entre elles, adressant des cartes de Noél aux Québécois, Albertains, Manitobains, etc... qui ont eu la gentillesse de lui écrire. Celan’apas été un mince travail pour la jeune Nathalie, confiait sa mére. Lise Hales espere, comme elle le confiait au journaliste de |’A.P.F., que \’histoire de sa fille va accélérer le processus d'établissement d'écoles secondaires homogé- nes a Vancouver et Delta. «Le Ministére de |'Education est au courant [des réactions “qua suscité le «cas» de Nathalie], le district scolaire de Vancouver-Nord |'est aussi...»; cest dans une école de Vancouver-Nord dont 75% des cours sont offerts en francais que Nathalie poursuivait ses études avant de se rendre a devenue une ambassadrice» Victoria. «Peut-6tre faudra-t-il attendre que les. recours en justice aboutissent», nous a_ confié Lise Hales. L’A.P.P.C.F. a demandé aux juges d’obliger la province a confier la gestion scolaire des établissements de programme-cadre aux franco- phones, ainsi que de pousser le Ministére de |'Education a établir des écoles secondaires homogénes a Vancouver et Delta. En attendant un juge- ment qui peut prendre plusieurs années, Lise Hales considére que sa fille «est devenue un ambassadrice». «Elle ne voulait pas sen aller, et puis tout d'un coup, elle I’a fait.» Les bons résultats de Nathalie a l’école Brodeur, alors qu'elle était dans la moyenne a Vancouver-Nord, démontrent tout simplement «qu'un envi- ronnement anglophone ells at te l'assimilation». Bonne Chance a Nathalie et a 'A.P.P.C.F.! Victoria L’Académie Ste-Anne, un site historique en danger Le Conseil Municipal de : Victoria s’est a nouveau penché sur le «rezonage» de I’Académie Sainte-Anne jeudi 14 décembre, trop tard pour que nous puissions foumir un rendu de la réunion dans cette . 6dition du Soleil. Construite en 1871 par les Soeurs de la Congrégation Ste-Anne, |’Académie a été déclarée par le gouvernement fédéral site historique («heri- tage site»). Un promoteur immobilier, Peter Daniel, a soumis une premiere fois au Conseil Municipal de Victoria un plan d’aménagement de |’Académie Sainte-Anne prévoyant la cons- truction d’un «Bed and break- fast» au sein de |’édifice, qui transformerait |’Académie, an- cienne école, en une attraction touristique. La premiére déci- sion de «rezonage» de |’édifice, portée devant une cour provin- ciale compétente par les opposants au projet (et ils sont ' nombreux, anglophones_ et francophones confondus), a été annulée. Depuis cette décision judiciai- re, Peter Daniel a fait le forcing afin que le Conseil Municipal de lacapitale reexamine le projet. I! y aapporté quelques aménage- ments. Le promoteur a notam- ment réduit |’espace qui devait 6tre réservé aux commerces et augmenté celui qui devrait, selon les plans, étre dévolu a I’hdtellerie. Le probleme du stationnement a proximité de ‘Académie n’a en_revanche toujours pas trouvé de solution. Et pourtant... il faudra bien que les cars detouristes puissent se garer, pres du fantaisie» qu’appelle de ses voeux Peter Daniel. Avant méme que le Conseil Municipal ne réexamine le projet d’aménagement, une décision de la Commission’ Provinciale du Capital a consterné les opposants au Suite en derniére page «jardin de -