— sorter th te nett tte tte hi A tet ttt th ttt ti tht fi thn Les lois provinciales sur l'éducation _par Guy-marc Dumais (Premier d'une série de trois articles) . es francophones del’On- tario et ceux du l’Ile-du- Prince-Edouard _parta- gent une donnée statisti- que: ces deux commu- nautés minoritaires totalisent envi- ron 5% de leur population provin- ciale respective. Au Nouveau- Brunswick, la minorité linguistique francophone atteint une proportion six fois plus élevée. Au plan législatif, les trois pro- vincesreconnaissentcommunément des droits 4 l’instruction dans la langue maternelle. Les différences dans leur cheminement respectif en matiére d’éducation aboutissent cependant a des comparaisons aus- si opposées que la réalité géogra- phique 4 laquelle chaque province est généralement identifiée. ‘Les Acadiens du Nouveau- Brunswick disposent d’un systéme d’éducation paralléle a celui de la majorité anglophone. Les Franco- ontariens quant 4 eux s’acharnent encore 4 développer une formule de gestion de leur propre réseau d’ins- titutions. AuNouveau-Brunswick, comme en Ontario et sur I’fle-du-Prince- Edouard, les francophones n’en sont pas moins préoccupés par les effets défavorables de la dénatalité et de V’immigration sur les taux d’assi- milation. 22. HOG BGR Ota. te hroh-« jLE-DU-PRINCE-EDOUARD En modifiant sa Loi sur l’Educa- tion, en 1980, le gouvernement de I’Ile-du-Prince-Edouard a reconnu officiellement aux francophones le droit 4 une éducation dans leur lan- gue. Constituantune moyenne de 5% de la population insulaire, ces fran- cophones disposent de deux institu- tions dans lesquelles sont dispensés a la fois des cours de niveaux élé- mentaire et secondaire. Bien que le nombre admissible en vertu de l’article 23 de la Charte soit au moins quatre fois plus élevé, seulement 500 éléves de la pre- miére a la douziéme année étudient dans les programmes destinés a la minorité. Une institution accueille les élé- ves francophones dans la capitale, Charlottetown. L’autre école est située dans le district scolaire No.5 (la région Evangéline) oi la langue d’administration est le francais depuis une vingtaine d’années.C’est a cet endroit, justement, que fut créée la premiére école de niveau secondaire acadienne, en 1960. Par ailleurs, aucun programme collégial ou universitaire n’est of- fert en francais a I’lle-du-Prince- Edouard. ONTARIO Dans cette vaste province, le droit a lenseignement dans sa langue maternelle est garanti. En principe, les Conseils scolaires sont tenus d’offrir ce service 14 of une per- sonne en faitla demande. LaLoisur les services en frangais, entrée en vigueur il y a quelques mois, place le gouvernement de l’Ontario sur la voie de la «bilinguisation» de ses services. Les Franco-ontariens se plaignent toutefois que les méca- nismes mis en place sont insuffi- sants pour répondre aux besoins de leur communauté et surtout qu’ils ne leur permettent pas d’adminis- trer réellement leurs écoles. Avec plus d’un demi-million de personnes, la minorité francophone del’Ontarioreprésentele plus grand regroupement de citoyens de lan- gue matemelle francaise a l’exté- rieur du Québec. Malgré cela, ils constituent a peine plus de 5% de la population provinciale. En Ontario, le systéme d’écoles dispensant l’enseignement 4 la minorité de langue officielle est le deuxiéme du genre en importance au Canada; seul le réseau d’institu- tions des anglophones du Québec le surpasse. Plus de 75,000 éléves, de la premiére a la douziéme année, fré- quentent les quelques 350 écoles franco-ontariennes qui sont homo- génes ou mixtes (anglais et fran- ¢ais). Le nombre d’enfants d’age scolaire admissibles en vertu de l’article 23 de la Charte se situerait néanmoins 4 135,000. Les effectifs scolaires de la minorité ontarienne sont répartis entre les conseils catholiques et publics. Le financement complet du systéme d’écoles secondaires catholiques, intervenu récemment, a @ailleurs entrainé l’ ouverture de nouvelles écoles. En matiére de gestion, la Loi 75 confére aux francophones le pou- voir de gérer exclusivement leurs écoles et elle leur garantit une re- présentation proportionnelle au sein; des conseils scolaires. Ce sont les Conseils de l’enseignement en lan- gue francaise (CELF) qui gérent les sections de la langue minoritaire. Le systéme est actuellement réparti en; 56 CELF intégrés aux Conseils de l’éducation anglophones; 11 Conseils de l’éducation oi les fran- cophones sont majoritaires; et 2 Conseils homogénes del’éducation récemmentcréés au palier régional, V’un pour Ottawa-Carleton, l’autre pour Toronto. La population ignore toujours si le gouvernement procé- Le ministére de Education de Terre-Neuve offre des cours en francais a Labra- dor City et sur la péninsule de Port-au-Port située sur la céte ouest de-I’Ile de Terre-Neuve. Environ deux cent étudiants regoivent actuellement leur formation pédagogi- que en frangais dans la province. Ainsi, un programme entiérement franco- phone est offert de la maternelle jusqu’au niveau Secondaire cing au Labrador. De méme, un programme en frangais rejoint les éléves du primaire qui le désirent dans la région de Port-au-Port. Plusieurs disciplines sont enseignées dans cette langue de la septiéme année au Secondaire six. Par ailleurs, le Ministére oeuvre a ]’élaboration d’une politique d’éducation en frangais de méme qu’a la révision et 4 l’'amélioration du programme d’étude SS actuel. soixante éléves. J j Z j y j Y j j j y j Z y J y Y Z _ Déja, une nouvelle institution scolaire, l’école Ste-Anne a ouvert officiellement ses portes le 15 novembre dernier a la Grand’Terre. Cette école, qui sert égale- ment de centre communautaire, accueille une population étudiante d’environ De plus, environ quatre mille étudiants recoivent leur éducation partiellement en francais dans les cours d'immersion offerts par douze des commissions scolaires de la province. MQQG{E dera a la création de Conseils sco- laires de langue francaise ailleurs en province, dans l’Est notamment. Au ministére de l’Education de 1’Ontario, le sous-ministre adjoint a l’éducation franco-ontarienne oc- cupe une fonction strictement con- Sultative. Le bureau de l’éducation franco-ontarienne dispose de six bureaux régionaux qui fournissent les services d’éducateurs aux con- seils scolaires chargés de mettre en oeuvre les programmes en francais. A l’égard de l’éducation postse- condaire, la province ouvrira son premier collége communautaire de langue frangaise 4 compter de l’au- tomne 1990. Celui-ci doit d’abord desservir la région de l’est et son campus principal sera situé en ban- lieu d’Ottawa.Il pourrait se trans- former éventuellement en un ré- seau pour rejoindre les régions nord et sud. D’ autres institutions collégiales et universitaires proposent divers programmes en francais mais cel- les-ci demeurent majoritairement angtophones. On note deux excep- tions a la régle: le collége de tech- nologie agricole et alimentaire si- tué dans la petite communauté d’Alfred et le minuscule collége universitaire de Hearst. L’Univer- sité d’Ottawa, pour sa part, a été déclarée officiellement bilingue. De plus, la communauté francophone, appuyée dans ses revendications scolaires par un volumineux en- semble d’organismes et associa- tions, songe déjaia l’implantation d’une université franco-ontarienne. NOUVEAU-BRUNSWICK Glendon faculté de l'Université York * cours et programmes offerts en francais et en anglais * cours menant au Baccalauréat és arts (B. A. ) et au Baccalauréat en éducation (B. Ed. ) ° enclave de verdure a 20 minutes du centreville * communauté stimulante de 2000 étudiants et professeurs Pour tout renseignement contacter : Service de liaison 2275, av. Bayview Toronto (Ontario) M4N 3M6 tél : (416) 487- 6710 UNIVERSITE BILINGUE A TORONTO Un néo-brunswickois sur trois est de langue maternelle francaise. C’est la troisitme communauté minoritaire en importance au Cana- da. Ce quart de million de franco- phones occupe une place impor- tante dans la définition démogra- phique de la province. A? échelle scolaire, comme dans tous les services du gouvernement, l’emploi de l’anglais et du francais est confirmé. La Loi provinciale sur les langues officielles, entrée en vigueur en 1977, stipule que les enfants feront leurs études dans leur langue materelle. Ainsi, les pa- rents sont responsables du choix de la langue d’enseignement. Depuis une dizaine d’années, on a progressivement établi au Nou- veau-Brunswick un systéme d’en- seignement et de gestion en fran- ¢ais. Les Conseils scolaires franco- phones ont d’abord été minoritai- res, ayant franchi les étapes des comités consultatifs optionnels, puis obligatoires avant de devenir fina- lement homogénes. La Loi scolaire de 1981 a permis la subsistance de quatre écoles bilingues qui seraient présentement en voie de dispari- tion. Seulement les trois quarts des éléves admissibles de la premiére a la douziéme année (d’aprés !’arti- cle 23) ont accés a I’instruction en francais dans l’une ou I’autre des 150 écoles homogénes. Des tests oraux vérifient leur connaissance de la langue officielle minoritaire avant l’admission. Le Nouveau-Brunswick compte aussi 5 institutions d’enseignement collégial en plus des 3 campusd’une université, celle de Moncton, oii il est possible d’étudier exclusivement en francais. Guy-Marc Dumais est rédacteur pigiste et photographe. > LL O66} Siew ¢ Np eureWes {| eWNjOA-«jeUOEN nefuy» :uoyeonpy