Tourisme Toronto Premier prix: Une semaine a Toronto! Deuxiéme prix: Deux semaines a Toronto! Voila la plaisanterie classi- que que font les Montréalais sur la Ville Reine. Il y a dix ans, ils avaient peut-étre rai- son. Aujourd’hui, c’est faire preuve de chauvisme que de présenter la capitale de l’On- tario comme’ une ville ino- dore, incolore et sans saveur. Au contraire, Totonto est une ville étonnante a plu- sieurs points de vue. Architecture d‘avant-garde -Etonnante d’abord par l’ar- chitecture de certains édifi- ces qui refutent tous les pré- jugés sur le conservatisme des Totontois. ‘Le chauffeur de taxi qui m’a conduit a hotel de ville avait, par exemple, la plus vive admiration pour ‘“Voeil’’ de Toronto. Des critiques acerbes avaient pourtant ré- pudié loeuvre de l’architecte finlandais Viljo Revell, mais l'attribution de plusieurs prix pour l’architecture remarqua- ble de l’édifice semble mainte- nant avoir réconcilié tous les Torontois. Composé de deux tours semi-circulaires de 20 et 27 étages, hotel de ville, vu du ciel, a vraiment la forme d’un oeil. ~ Le forum romain de la Place de l’Ontario qui cdtoie un ensemble de constructions futuristes est un autre exem- ple du dynamiste architectu- _ ral du Toronto. Z Quant au centre Toronto- Dominion avec ses 56 étages, le plus haut édifice au Ca- nada, il domine le centre- ville offre, a son sommet, une vue unique des iles de Toronto, de la Place de !’On-- tario et du lac Ontario. Si le visiteur a le coup de foudre dés son arrivée pour une ville qu'il n’imaginait pas ainsi, il voudra par la suite voir si les gens sont aussi différents. Le meilleur endroit pour rencontrer les Torontois est la nouvelle Place de |’Onta- zy La Place . de I‘Ontario Mini-Terte des Hommes, la Place de l’Ontario décevra le Montréalais s’il espére y voir une rivale des iles du Saint- Laurent. A mon humble avis, la Place de l’Ontario porte trés bien son nom, en ce sens qu'elle est destinée aux Onta- riens. On peut y voir en effet des films.sur cette province. assister dans Je forum) de 8,000 place a des concerts donnés par des ensembles|on- tariens et diner dans un des nombreux restaurants pour rencontrer les gens de cette province. | D'une — superficie de | 40 acres, la Place de l’Ontario ne se compare pas a Terre des Hommes dont le seul parc Heéléne de Champlain a une superficie de 234 acres. Et pourtant il est impor- tant d’y passer une jourmée pour justement retrouver les Ontariens et découvrir qu’jls ne vivent pas différemment / de nous. Leurs problemes | sont semblables. On parle de | pollution: d’autoroute qui tra- verse impunément le coeur de la ville; et de cafés-terras- ses: qu’on aimerait retrouver partout. ROM et OSC Aprés une visite de la ville et une rencontre avec les On- tariens, il reste deux choses trés importantes a faire a Toronto, quelque soit le temps que vous séjourniez tans cette ville. Le Musée Royal de /’Onta- rio (ROM, Royal Ontario Mu- seum), le plus grand musée du Canada meérite en effet de figurer sur tous les program- mes de_ visite a. Toronto. , Comptant une des plus belles ' collections d’antiquités chinoi- ses du monde occidental, le ROM expose en outre des ob- Un groupe de jeunes gens assistent 4 une démonstration d’électricité statique, au Centre des Sciences de Toronto,| ot plus de 550 exhibits sont exposés en permanence} dans 1’édifice dont la construction a coaté $ 30 millions. jets d’art é€gyptien, grec et romain, une collection inté- ressante di'antiquités cana- dienne et amérindiennes, dont un totem qui passe pour etre le plus grand du monde. L'OSC, le Centre des Scien- ces de Ontario (Ontario Science Centre) est par ail- _jJeurs un musée des plus ex- traordinaires, puisqu'il invite les visiteurs 4 toucher a tout. Pour les jeunes, il s’agit d'un veritable petit paradis ot ils peuvent ‘conduire” un véhicule ‘spatial, vérifier des lois de physique ou de chimie et méme fabriquer !’énergie suffisante pour faire fonction- ner une télévision en péda- lant sur un bicycle. L’adulte se surprend d’ailleurs a imi- ter les plus jeunes en jouant | avec un des nombreux ordi- nateurs pour calculer, par | exemple, son impot... Construit dans le cadre des fetes du Centenaire de la Confédération, ce complexe @- $30 rfillions est certaine- | ment une: des plus intéressan- | tes présentations touristiques du Canada. En somme, Toronto sur- | prend agréablement le visi- | teur qui se donne la'peine d | la découvrir. ' Et surtout, n‘attendez pas de gagner un voyage d’une semaine a Toronto pour visi- ter cette ville étonnante. | Michel G. Tremblay | de La Presse. ers,” Floride Il était un temps ou la Flo- ride était considérée d’abord et avant tout comme une ré- gion idéale pour des vacan- ces d’hiver. _ Les temps ont changé a un point tel que la station bal- néaire de Jacksonville, par exeniple, accueille plus de touristes durant les mois de juin, juillet et aoit que les _ neuf autres mois de l’année. i i i i i } | | | Pourtant. la vocation tou- ristique de Jacksonville Beach est loin d’étre récente. Le tourisme est, en effet, la plus importante industrie de cette ville, depuis 1884, alors que les premiers visiteurs y installaient leurs tentes en ignorant que cette station La baignade et'le ski nautique, de méme que le surfing, ne sont pas les seules activités touristiques en Floride, surtout au cours de 1’été, alors que voiliers et embarca- tions de tous genres attendent les amateurs de péche. | balnéaire deviendrait une des plus populaires de la Floride. ; La renommeée de la Floride en tant que centre de tou- risme d’hiver est faite, mais comment expliquer la popula- rité nouvelle des stations de Miami, West Palm / Beach, Jacksonvile Beach et Fort Lauderdale, l’été? Vacances plus longues Une des premiéres raisons qui expliquent ce phénoméne nouveau est certainement les périodes de plus en plus lon- gues de vacances, ce qui per- met des voyages plus longs. NI y a quelques “années, la ‘durée moyenne des vacances ‘était de quinze jours. Trop bréves, elles obligeaient les Canadiens et les Américains du nord a rester dans leurs région. : En trois semaines, il est maintenant possible de pas- ser des vacances en Floride, les quelque 4,000 milles de ! route pouvant se faire en | sept ou huit jours. La popularité de plus en plus grande du camping est un second facteur qui, inti- mement lié au premier, rend également possible un tel voyage dans le sud des Etats-Unis. Au lieu d’obliger ‘les touristes 4 des dépenses ment, la pratique du cam- ping permet un voyage et ‘appréciables pour le loge- | des vacances a prix abor- | dable. { { { ‘ 4 Basse saison ; Une autre raison determi- nante dans Je choix de cet Etat ameéricain a cette pé- riode de l'année est le prix relativement bas du_ loge- | ment. _ Les prix des motels et des : hétels sont en effet de quel- , que 30 p. 100 inférieurs a ceux “de la haute saison. Cette économie compense donc’ pour les frais de trans- port qui ‘sont plus élevés pour un voyage en Floride que pour un voyage au New Jersey. Un dernier avantage qui prévaut toutefois durant toute tale du tourisme des Etats- Unis. Il s’agit seulement de _ nommer des: endroits comme ‘le pare des Everglades, Par- ‘rot Jungle, Fairchild Garden, ; le Seaquarium, Monkey. Jun- | gle, les courses au Tropical ; Park et a Flager Kennel Club ; et méme la ville de Miami | pour montrer la qualité des | ressources touristiques de la | Floride. | Voila autant de raisons qui | expliquent la polularité de la Floride comme centre de tou- | risme estival en plus d’étre un endroit reconnu pour des vacances d’hiver. Yannée est l’excellence des © | services offerts par la capi- LE SOLEIL, 10 SEPTEMBRE 1971, XIII