—— = 3 ; SE SOCORRO perce zs — | Victoria: Shee °8 Chilliwack: 14 Kelowna: 21 Kamloops: 50 Prince George: 4 Tateack: 1 1 Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL.4 NO.23 VENDREDI 14 MARS 1980 scntstrnninenteist . ‘Les Irlandais, 1847 C'est mardi le 18 mars a 19 heures que nous pourrons voir le deuxiéme épisode de la série Les Arrivants. Rappelons que ces films dont Radio- Canada diffusera les sept épisodes, relate la vie des premiers habitants de notre pays en racontant la vie per- sonnelle de ces gens et en se fon- dant sur desexpériences vécues. Si- tuée a une époque différente, cha- que histoire est ala fois spécifique et universelle, et nous aide a mieux comprendre commentle fait de batir un pays nouveau peut étre une expe- rience marquante. \f Lorsqu’il y a plus d'un siéc/e les Irlandais furent victimes d'une terri- ble famine et dépourvus de tout, plu- sieurs d'entre eux déciderent de ve- nir s‘installer au Canada. Le deu- xieme épisode illustre la vie de ces immigrants et particuliérement cer- taines des difficultés auxquelles ils ont dG faire face. L’un des. personnages les plus importants de cé film: est celui de Mary Thompson Norris, interprété par Linda Goranson. Nous retrou- vons’ce personnage lors qu'elle est agée de 75 ans et qu'elle vit sur la ferme de son second mari dans le sud-ouest ontarien: Elle nous fait re- vivre au filde ses souvenirs les diffici- les Moments que connut!'Irlande en 1845, son extréme pauvreté et la famine qui y sévissait causant la mort de milliers de personnes. On verra comment cette situation forga son premier mari 4 abandonner son commerce et a émigrer au Ca- nada. Aprés une traversée pénible, ce dernier rencontra d'autres obsta- cles comme les préjugés des em- ployeurs face aux Irlandais catholi- ques. Mary Thompson Norris évoque aussi Sa propre traversée de |’ Atlanti- que pendant laquelle elle fut temoin de la mort de plusieurs de ses conci- toyens, victimes du choléra et des violentes tempétes qui faillirent en- gloutir le navire qui la transportait avec ses deux enfants. Puis elle nous fait revivre la mort de son pre- mier mari, l'une des victimes du cho- léra qui empécha ce couple de ja- mais Se revoir. Comme elle ne parve- nait pas 4 subvenir & ses propres besoins ni a ceux de ses enfants, elle décide de se remarier, ce qui lui évite par méme Occasion d’avoir a retourner en Irlande. Le tournage de ce deuxiéme épi- sode s'est fait en grande partie prés de Rawdon dans les Laurentides, ot on a reconstitué un ancien village d‘immigrants irlandais. On y trouve méme une boutique de forgeron, un moulin, une école, un magasin géné- ral et une chapelle. La reconstitution de ce site a été rendue possible grace aM. Earle T. Moore dont la collection d’objets ayant appartenu aux -premiéres «familles. irlandaises établies au Canada est impression- nante. Dans cette collection, par exemple, on découvre plus de cin- quante berceaux faits a la main. Le réle du premier mari de Mary est interprété par David Mc-llwraith et celui du deuxiéme par Ken James. Les scénes extérieures de la tra- versée de |’Atlantique furent filmées sur le lac des Deux-Montagnes. Pour les scénes se déroulant a |'inté- rieur du navire, on a utilisé une école dans le village de Mirabel. La réalisa- tion de ce deuxiéme épisode a été faite par Eric Till d'aprés le scénario d’Alice Monro. 1927: les Ukrainiens Les téléspectateurs sont déja fa- miliers avec la série les Arrivants qui retrace I’histoire de nos encé- tres. Dans cet épisode intitulé 7927, nous ferons la connaissance des Ukrainiens a travers |'expérience d'une famille. A cette époque, comme |'Quest canadien se déve- loppé et s’étend de plus en plus, on accepte de nombreux européens de l'Est quis‘installent alors un peu par- tout dans les Prairies. C'est ainsi que vers 1927, |'Ukrai- nien lvan Lepa s'en vient au Canada comme colon dans le sud du Mani- toba ou I’attire des réves de prospé- rité. Il trouve du travail dans une ferme ou il rencontre Hanya, une fille Originaire de son pays et dont il s'éprend. Encore bien pres de leur pays d'origine, ce passé commun les rapproche et ils en arrivent a se marier.selon. la mode-traditionnelle. ukrainienne. La vie qu’ils commen- cent ensemble est rude puisqu’il s'agit de batir un nouveau pays. Bien des réves ne peuvent se réaliser ‘puisque nous sommes au début de la grande dépression économique. Ivan se voit méme contraint de quit- ter la ferme et de chercher un travail de manoeuvre itinérant qui pourrait mieux le rémunérer. Tandis qu’Ha- nya se débrouille seule tant bien que mal dans une cabane, Ivan travaille aux chemins de fer, comme biche- ron ou comme mineur. Loin de satis- faire ses désirs et ses réves, Ivan assistera, impuissant, a la mort de sa femme lorsqu’elle accouchera de son fils Stéphane. Seul et pauvre, il doit alors confier le bébé a ses pa- rents. C’est 4 ce moment-la qu’ il fait face a un conflit terrible entre Iés valeurs de son pays natal et celles, plus primitives, se son pays d’adop- tion. Bien des années s’écolent avant qu'lvan n’accepte la mort de son épouse. Il est maintenant dans la soi- xantaine et il n‘a plus qu'un seul re- cours, faire une demande de pen- sion de vieillesse. A cette occasion, un incident tui fera dire une foule de choses qui ne manqueront pas de toucherles téléspectateurs. Distribu- tion: Hanya: Suson Roman; Nancy Dean: Diane D'Aquila; Lepa Jeune: Duncan Regehr; Lepa vieux: Ken Pogue; Marina: Joan Larasevich; Dmitro: Peter Jobin; Stéphane: | Mike Ironside; Mazur: Fred Culik. Production: Nielsen-Ferns Inc., de Toronto. Réalisation de l'épisode- ~ 1927: les Ukrainiens: René Bon- niére.