3 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 30 juin 1995 Blessé dans un autobus Unhommeaeule bras droit écrasé aprés étre sorti parla porte avant du véhicule et tombésurla chaussée. L’accident, qui s’est produit 4 Vancouver au coin des rues Granvilleet Broadway, estlesecond 4 survenir en moins d’un mois. Le premier juin, une femme de68 ans était décédéeaprés étre tombée ensortant par la porte arriére d’un autre bus. BC Ferry prépare I’été Prés de 6 millions de passagers et 2 millions de véhicules emprunteront les traversiers de BC Ferry cet été. Pour répondre 4 ce trafic inhabituel, la compagnie revoit ses horaires. Il y aura désormais une traversée par heure entre Tsawwassen et Swartz Bay, sept traversiers rapides entre Tsawwassen et Nanaimo et douze traversées entre Horseshoe Bay et Nanaimo. Unnouveau circuit entre la Sunshine Coast, le Mainlandetl’ilede Vancouversera offert une ou deux fois chaque jourjusqu’au 4 septembre. Pourinformation: 669-1211 a Vancouver et 386-3431 a Victoria. Des tests sur des cadavres Les Etats-Unis se sont approvisionnés encadavres a Vancouver pour effectuer des tests de radiation dans les années cinquante, alors quela guerre froideavec les Soviétiques faisaitrage. Les agents de la Commission d’énergie atomique américainechargés devolerlescadavres, avaient établis un réseau de contactdans les hdpitaux de la ville et auprés de certains médecins. Le trafic s’étendait aussi en Europe, en Australie, en Amérique du Sud, aux Philippines, aux Etats-Unis et dans le reste du Canada. Et la tendresse... bordel! Pour éviter que Bjossa ne tombe enceinte de Finna, |’aquarium de Vancouver va séparerle coupled’épaulards, conjoints de faits depuis... 15 ans et remplacerle mile par une femelle. «Une décision cruelle et inutile» selon les défenseurs des baleines. «La seule qui permette d’ éviterunenouvelle grossesse» répond ledirecteurdel aquarium de Vancouver. Bjossa prendla pilule, maisles médecins, qui ne connaissent pas les effets des hormones sur les baleines, refusent de prolongerle traitement. Enmars, Bjossa avait donné naissance 4 un petit qui n’avait survécu que dix minutes. Lutter contre la faim dans les écoles Le ministére de |’éducation dépensera cetteannée 13 millions pour financerles repas dans lesécoleset5,5 millions iront au «Inner City School Program», dontle but est d’aider les étudiants confrontés la misére et a des situations familiales difficiles. «Les enfants qui ont faim apprennent moins bien a l’école. Un soutien apporté dans un environnement sécuritaire propice @ l’apprentissage leur permet de se concentrer sur leurs cours» a expliqué le ministre Charbonneau. L’annéederiére, 34 000 étudiants ont bénéficié du programme de repas dans les écoles, introduit en 1991 etdisponibledans50 commissions scolaires. Un nouveau parc pour les oiseaux 11 000 hectares du parc régional Boundary Bay, situé entre Tsawwassen et White Rock viennent d’étre classés «zone protégée». Il s’agit du plus grand refuge hivernal pour gibier d’eau et oiseaux du rivage du Canada. Le gouvernement a aussi annoncé |’achat, conjointement avec le gouvernement fédéral, la région et les municipalités concernées, de 142 hectares de terrain d’une valeurde 9,4 millions. Ces terrains constitueront une bande linéaire de 16 km raccordéeau parcparladigue bordant la baie. ’ Les Franco-colombiens disent : «Nous voulons...» Diane Coté, présidente du comité de concertation provinciale sur l'avenir des francophones a divulgué les enjeux prioritaires des francophones de la Colombie-Britannique lors d’une conférence de presse, le 26 juin. Les résultats préliminaires serviront la réalisation d’un plan de développement global dans le but de signer l’entente Canada-communauté, PAR JOHANNE CORDEAU Pour faire un bref historique de la Commission sur l’avenir des francophones, rappelons que c’est en janvier 1995 que la Fédération des francophones de la Colombie- Britannique réunissait ses 33 associations membres pour une assemblée générale extraordinaire, afin de créer un comité de concertation provinciale chargé de conclure une entente de financement avec le gouvernement fédéral. Ce que les francophones demandent: «On veut ]’équité avec les provinces de I’ouest, ce que 1’on a jamais eu», signale Nicole Hennessey, présidente de la F.F.C.B.. Douze membres ont été élues, soit cing représentantes régionales, cing représentantes sectoriels et deux représentantes de la F.F.C.B.. Les besoins des francophones Pouraller vraiment au-devant des besoins des membres de la communauté, 18 consultations se sont déroulées entre le 29 avril et le 14 juin et ont permis de rejoindre plus de 1 000 francophones. Le comité évalue également avoir compilé 200 questionnaires écrits compleétés. Ce qui faitenvironun2% de participation. «C’est un franc succés» mentionne Diane Cété. Yseult friolet, directrice de la Fédération des francophones et représentante au comité de concertation ajoute que le taux de participation dépasse méme les consultations mises en place récemment par le Parti québécois et avec un budget nettement inférieur. Il faut dire que le travail a été vite et bien fait. Comme le précise Diane Cété «on a réussi a faire des choses extraordinaires dans l’échéance qu’on s’était donnée, grace a la collaboration de tous». Les secteurs prioritaires Les résultats des consultations permettront, entre autres, au comité de concertation, de définir un plan d’action quinquennal, ot les recomman- dations des _ francophones prendront un visage bien défini. Ce plan de développement global devra donc tenir compte des besoins et attentes des Franco-colombiens, reflétant leurs préoccupations et proposant des projets concrets dans la réalisation de leurs réves d’un avenir en francais en Colombie- Britannique. (Voir encadré). Et aprés... Le comité de concertation va distribuer, a partir du 15 juillet dans les régions, le rapport préliminaire et recevra les commentaires et réactions jusqu’au 10 septembre. Une autre réunion du comité permettra, en tenant compte des modifications, de préparer un rapport révisé qui sera présenté aux associations francophones lors du colloque du 50e anniversaire de la Fédération des francophones de la Colombie- Britannique, en octobre prochain. Le comité de négociation - Au sein méme du comité de concertation, les représentantes ont élu cing membres, afin qu’elles formentla nouvelle équipe du comité de négociation. Quoique n’étant pas rendu a |’étape de négociation de l’entente Canada-communauté, il s’avére primordial que ce comité commence dés maintenant préparer le terrain. II doit aussi s’allier des personnes-ressources en matiére de négociation. La phase active de la négociation débutera lorsque la SION SUR LAV Consultation menée le 13 mai a Nanaimo. communauté entérinera le rapport en octobre 1995. Un avenir meilleur C’est l’avenir des franco- phones de la Colombie-Britannique qui se joue en ce moment. Grace asa détermination, la communauté franco-colombienne par la Commis- sion sur l’avenir des francophones en Colombie-Britannique se donne les outils nécessaires pour se construire un avenir meilleur et francais... comme il se doit. . Diane Cété ajoute que: la Commission sur l’avenir des francophones a permis a prés de 1200 francophones de réver d’un avenir meilleur, le temps d’une journée, d’une soirée, d’un questionnaire... I] en revient 4 nous maintenant d’amener ces réves 4 la réalité, de développer un plan de développement global avec des projets concrets qui permettront aux francophones de s’épanouir chez eux et de mieux vivre en frangais en Colombie-Britannique.» = Création d’institutions et des activités. = Réseautage et visibilité = Partenariat etregroupement leur identité. Les résultats de laconsultation dela «Commission sur!’avenir des francophones en Colombie-Britannique» Acquérir des espaces physiques, tels que des centres communautaires, des écoles, etc., afin d’avoir accés, dans la communauté, 4 des services = Formation et gestion des ressources humaines Pouvoir s’instruire en francais, 4 tout age. programmes en éducation et en formation. Etablir des moyens de communication efficaces pour briser l’isolement et favoriser une vie communautaire active. Favoriser le regroupement des francophones et établir de nouveaux partenariats tant 4 |’échelle régionale, que provinciale et nationale. =.Fierté et sentiment d’appartenance Développer le sentiment d’appartenance 4 la communauté franco- colombienne en permettant aux francophones de vivre leur culture et Créer des services et Nouvelle donne pour I’adoption Lanouvelleloi permettantnotammentaux homosexuels d’adopter un enfant vient d’étre déposée au parlement. Il s’agit d’une refonte complete dela loi sur |’adoption qui prévoit aussi de nouvelles régles pour l’adoption privée et I’accés aux dossiers d’information concernant des adoptions passées ou a venir. «Cette loi protégera davantage les droits des enfants et équilibrera les droits des personnes concernées par une adoption» a expliqué la ministre des services sociaux. Selon Joy MacPhail, l’ancienne loi, datant de 1957, ne reflétait plus les changements intervenus dans la société au niveau des relations entre les enfants, les parents naturels, les parents adoptifs etles famillesélargies. «Les membres de ce cercle adoptif plus large méritaientune meilleure protection, plus de choix et un meilleur accés a Uinformation» a-t-elle déclaré. Si la loi proposée mercredi passe, les parents adoptifs auront accés aux informations médicales et personnelles concernant leur enfant. Les parents naturels qui désireront continuer a protéger leur identité pourront opposer un droit de veto pour obtenir Ja non-divulgation des informations les concernant. Les parents naturels et les parents adoptifs qui ne souhaiteront entretenir aucun contact devront simplement signer une «déclaration de non contact». Avec ces nouvelles réglementations, les dossiers d’adoption et de naissance de prés de 50 000 enfants adoptés en Colombie-Britannique depuis 1920 pourraient étre accessibles aux parents naturels. Quant aux enfants adoptés, ils pourront choisir de connaitre ou non |’identité de leurs parents naturels dés qu’ils auront atteint 19 ans. Leurs parents n’auront plus alors comme mesure de protection que la signature d’une déclaration de «non-contact» qui aura pour effet de rendre punissable de 10000 dollars d’amende et de six mois de prison le fait que leur enfant naturel entame des démarches pour les contacter. Une réglementation qui fonctionnera cependant 4 deux vitesses puisqu’elle prévoit deux mesures différentes selon que les adoptions auront été effectuées avant que la loi n’entre en vigueur ou aprés. Dans le cas des adoptions déja effectuées, les parents pourront en effet demander que leur identité soit cachée. Dans le cas des adoptions effectuées aprés que la loi entre en vigueur, la mére naturelle ne pourra plus cacher son identité a son enfant quand celui ci aura atteint l’dge adulte, méme si elle pourra demander qu’aucun contact ne soit pris entre elle et lui. Les méres naturelles auront aussi un meilleur accés 4 l’information pour les aider a choisir la famille d’adoption de leur enfant. Cela leur permettra par exemple de s’arranger avec les parents adoptifs pour un partage d’information et un contact avec |’enfant, si les deux partis le désirent. Une mesure qui signifie par exemple que |’adoption pour les couples homosexuels n’ira pas de soit, la mére naturelle conser- vant le droit de s’y opposer. Les pé- res naturels qui désireront s’impli- quer dans le développement de leur enfant pourront également manifes- ter leurs intéréts en s’inscrivant sur un registre congu 4 cet effet. Une enquéte sur les parents adoptifs sera faite 4 1’échelon ‘provincial avant que les enfants ne soient placés, par le ministére ou une agence spécialisée dans |’adoption et les enfants auront leur mot a dire. Entre sept ans et onze ans, leurs points de vue devront étre considérés, et 4 partir de douze ans, leur accord devra étre obtenu pour que |’adoption puisse avoir lieu. Quant aux adoptions intemationales, elles devront étre conformes aux _ standards provinciaux et 4 ceux établis par la convention de la Hague. Dans tous les cas, la cour n’accordera une adoption que lorsqu’elle sera jugée étre du meilleur intérét pour |’enfant. Une campagne nationale précédant la proclamation de cette loi informera les parents adoptifs et les parents naturels sur les nouvelles mesures d’accés a |’information et leur permettra de remplir des formu- laires de veto et des déclarations de «non-contact» s’ils le souhaitent. Lemoins quel’onpuisse dire, c’est qu’en facilitant notamment les recherches parentales d’un adulte adopté, cette loi bouleversera les lois de l’adoption. Depuis 1992, il y a eu chaque année 160 placés par le ministére des services sociaux, dont 110 ayant des besoins ‘spéciaux. C’est sans compter les 195 placés annuellement par le biais d’agences privées. Héléne Peronny -