| Ae2 SEPTEMBRE 1994 Finances Sociétés en commandite de fonds communs de placement Par FREDERIC CHALUT L’industrie canadienne des fonds communs de placement a connu un taux de croissance dans les deux chiffres au cours des six demiéres années. Depuis dix ans, le marché des fonds communs est passé d’environ 8 milliards a 6.5 milliards de dollars et lenombre de fonds offerts sur le marché s’est accru en proportion. Cette croissance phénoménale de l’ actif des fonds communs de placement requiert une structure d’investissement qui soit en mesure de financer les ventes des nouveaux fonds. ___ Depuis quelques années, les sociétés indépendantes de fonds communs de placement font face a la concurrence grandissante des banques a charte et des sociétés de fiducie dans la vente de parts de fonds communs de placement. Ces concurrents offrent des fonds «sans frais d’acquisitiom) pour lesquels l’acquéreur ne paie aucun frais, soit 4 l’achat, soit a la vente de ses parts. Afin de faire concurrence 4 ces produits, les sociétés indépendantes de fonds communs de placement forment des sociétés en commandite pour financer les coiits de distribution de leur type de fonds communs ne comportant aucuns frais d’entrée. Ces fonds sont vendus sans frais a l’achat, mais L’investisseur devra, dans certains cas, payer des frais de rachat. On appelle ce type de part de fonds commun de placement, «part de frais de rachab». Le but de la société en commandite est de financer les cofits de distribution des parts de frais de rachat. Lorsqu’une compagnie indépendante de fonds communs de placement regoit des courtiers ou des représentants en fonds communs de placement des ordres d’achat portant sur des parts de frais de rachat, elle doit leur verser une commission. Ces sociétés en commandite disposent dune période déterminée pour financer les coiits de distribution pour certaines sociétés de fonds communs de placement. En somme, les. sociétés en commandite ont été congues par les sociétés de fonds communs de placement comme un moyen de réunir des fonds pour financer les commissions sur les ventes de fonds communs de placement. Eléments-clés a considérer Sil’on songe a investir dans une société en commandite, il faut évaluer les trois principaux éléments qui ont un impact sur le rendement de |’investissement, soit: 1) la performance du fonds commun de placement sous- jacent, 2) les ventes de parts du fonds commun de placement sous-jacent et 3) les honoraires auxquels a droit la société en commandite. Les deux premiers éléments sont tributaires du marché et peuvent varier pour diverses raisons. Le troisiéme élément est déterminé et divulgué dans le prospectus de la société en commandite. La performance du fonds commun de placement sous-jacent est importante puisque les honoraires payables ala société en commandite dépendent de la valeur des parts de ce fonds pour la vente desquelles la société en commandite a payé des commissions. Dans |’évaluation du potentiel de rendement de l’investissement, il faut tenir compte de la qualité des gestionnaires du fonds sous- jacent. Le rendement 4 long terme dépend de la performance de l’investissement et de importance du nombre de parts rachetées. Une forte performance de L’investissement et un faibleniveau de rachat se traduiront par un rendement a long terme plus élevé. A Vinverse, une faible performance de |’investissement et un nombre de rachats élevé réduiront le rendement a long terme. Le rythme auquel se vendent les parts du fonds commun de placement sous-jacent influe sur lerendement dela société en commandite. Plus les parts se vendent tét, plus tt la société en commandite commence a recevoir des honoraires. La déduction fiscale est en grande partie basée sur les frais de commission payés a la vente. Les honoraires auxquels a droit la société en commandite sont ordinairement constitués de 0,5% a 0,6% de la valeur des parts de fonds communs de placement distribuées et des frais de rachat. Les frais de rachat diminuent avec le temps. Les honoraires auxquels a droit une société en commandite sont divulgués dans son prospectus. Les parts de société en commandite sont transmissibles a des tiers. Certaines parts se négocient sur le marché hors cote canadien. Avantages sociaux Contrairement a la plupart des véhicules de placement, on prévoit que la quasi-totalité d’un investissement dans ces sociétés en commandite sera déductible aux fins de l’impét. Au début de leur existence, pendant une période d’un a deux ans, les sociétés en commandite ont pour unique but de financer les coiits de distribution. Siles ventes des fonds communs de placement sous- jacents atteignent un niveau suffisant, la société en commandite aura dépensé tout son capital au cours de cette période, ce qui vaudra 4 tous les commanditaires une déduction fiscale pouvant atteindre jusqu’a 100% de leur placement (soit une déduction maximalede 50% lapremiéreannée _ et de 25% pour chacune des deux années subséquentes). L’étalement dela déduction fiscale sur trois ans plut6t que sur un an résulte d’une nouvelle politique fiscale établie par Revenu Canada. Cette nouvelle politique s’ applique a toutes les nouvelles sociétés en commandite de fonds communs de placement pour les années 1993 et 1994. En raison de 1’ étalement de la déduction fiscale sur trois ans plutét que sur un an comme par le passé, certaines sociétés de fonds communs de placement ont modifié la structure de la société en commandite. Les nouvelles émissions ont des structures diverses congues pour offrir des rendements aussi attrayants que ceux des anciennes émissions. A qui ce type de placement convient-il? Les parts de société en commandite de fonds communs de placement conviennent aux investisseurs qui se situent dans les paliers d’imposition de moyen a élevé. Bien qu’il demeure un élément dont on doit tenir compte, leniveau d’impositionrevét moins d’importance depuis la mise en vigueur du nouveau réglement qui prescrit l’étalement de 1a perte sur Suite page 3 ANNONCER dans L& E PROG RES, c’EST PAYANT ! Ses EDITORIAL Le grand retour C’est la rentrée! Aprés des vacances bien meéritées, les gens d’affaires, tout comme les écoliers, sont de retour a leurs bureaux. Au Progres, l’équipe est fidéle au poste, a Laffit de Vactualité commerciale, financiére et économique, qu'elle soit francophone, anglophone, britanno-colombienne ou canadienne. Au seuil de cette nouvelle saison, Le Progrés, réaffirme son engagement et sa confiance envers les gens d'affaires francophones de Colombie-Britannique. II invite donc tous ses lecteurs @ s’intéresser et a participer a son élaboration. Ceci peut se manifester sous différentes formes, que ce soit en fournissant des articles, de la documentation ou des pistes journalistiques, ou encore et tout simplement, en achetant de l’espace publicitaire. Conscient de son potentiel et de son apport indéniable a la communauté d'affaires francophone, le Bureau du Québec a Vancouver a, d’ailleurs, octroyé une aide financiére substantielle au Progreés. A ce propos, la rédaction tient a lui exprimer ses _ vifs remerciements. Plus qu’un journal, Le Progres se doit d’étre un outil utile et efficace de communication au service de ses lecteurs. N’hésitez pas @ l’employer mais aussi, faites- nous parvenir vos remarques, Vos suggestions, nous les traiterons avec tous les égards. Pierre Longnus SRE ER eee LE PROGRES Editeur Jacques Baillaut Rédacteur en Chef .....esssscssereeesseneess Pierre Longnus Administration et gestion ............ Sandrine Lejeune Infographisme .....c-srsecccnsesccesseersseees Suzanne Bélanger Ouverture dujournal : : 9h a | 7h, dulundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Seme avenue Ouest, Vancouver, C.-B. V6} 1N5 Tél, : (604) 730-8575 Fax : (604) 730-9576 Impression : Horizon Publications Fondé en 1994 par Jacoues Baillaut