, an f Décembre 1967 \ L’APPEL ; page 3 L‘APPE Le magazine des franco-colombiens est publié mensuellement par LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Directeur général: Roger MONTPETIT Rédacteur en chef: Roméo PAQUETTE Assistante 4 la rédaction: Pierrette PAQUETTE Editeur: Fernand BOUVIER Collaborateurs et correspondants Hermine Gauthier, Rita Girouard, A- mélie Gareau, Dr H. St-Louis, R.P. J. L. Lemire, Gaston Godbout. Vérificateur: Gaston Godbout Représentant pour lest du Canada Représentants pour l’est du Canada: Champagne Productions Associés 6900, rue St-Denis Montréal, P. Q. , Tél.: 271 - 7480 ABONNEMENTS et ANNONCES #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Tél.: 526-9114 L’Appel est publié 10 fois par année par la Fédération Canadienne Fran- caise de la Colombie Britannique. L’abonnement est de $2.00 par année. Le Ministére des Postes, 4 Ottawa, a autorisé l’affranchissement en numé- raire et Yenvoi comme objet de la deuxiéme classe de la présente publi- cation. L’Appel est un organe officiel de la Fédération Canadienne frangaise de la Colombie Britannique. Son but est de promou- voir la prise de conscience des groupes francophones en Colombie Britannique et Wapporter une contribution tangible a la com- munauté entiére de la province a laquelle il s’adresse particu- liérement. EDITORIAL La racine meme du probleme La Commission Royale d’enquéte sur le Bilinguisme et le Biculturalisme vient de publier la premiére tranche d’un rap- port qui promet d’étre volumineux. Ses recommandations sont 4 peu prés celles que nous anticipions. L’évolution qui s’est faite au Canada depuis le rapport intérimaire soumis en 1965 est remarquable si on compare les réactions d’il y a deux ans avee celles d’aujourd’hui. Disons qu’en général il y a maintenant une atmosphére d’ac- ceptation. Je dirais méme quil y a plus d’optimistes que de pessimistes. Toutefois, il est possible d’accepter le jugement de quelqu’un qui a dit que ce rapport arrivait 50 ans trop tard. Pour ceux de nous qui ont participé 4 la derniére ren- contre des Etats Généraux du Canada francais, — nous en sommes — la Commission Laurendeau-Dunton ressemble un peu 4 ce médecin qui est appelé au chevet du malade quand toute la bonne volonté des charlatans a été épuisée. Leurs remédes peuvent ressembler a des cataplasmes destinés 4 soulager la douleur avant les derniers soupirs d’un mourant. I nous a semblé évident, par le comportement d’une bonne majorité aux Etats Généraux, que ce n’est pas l’isolement qui a rendu les Canadiens frangais conscients de leurs problémes nationaux mais plutdt l’écroulement des barriéres qui leur cachaient la réalité d’un monde qui progressait sans eux. S’il est quelque chose qui nous a frappé particuliérement c’est qu’il existe maintenant, au Canada, deux complexes de ma- jorité: celui que nous connaissions depuis longtemps — depuis aussi longtemps que le fameux cri du “rep by pop” des Brown d’il y a plus d’un siécle — et qui caractérisait l’exclusivis- me anglo-saxon, et celui, appris de ces derniers, qui s’empare rapidement de l’opinion canadienne-frangaise au Québec. (Suite p. 4)