4 - Le Soletl de Colombie, vendredi 22 janvier 1988 INFORMATION Public Works Canada Travaux publics Canada i APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS CACHETEES pour les projets ou services énumérés ci-dessous, adressées au Chef, contrat politique et administration, Région du Pacifique, Département de Travaux Publics Canada, 1166 rue Alberni, Vancouver, C.B. V6E 3W5 seront recus jusqu’a l'heure et la date spécifiées. Les documents de soumission peuvent étre obtenus auprés du département noté ci-dessous de Travaux Publics, bureau Vancouver. SERVICE Nettoyage de fenétres, Plusieurs édifices, Victoria, C.B. Les documents de soumission peuvent étre obtenus de D.F. McLellan, 1230 rue Government, Piéce 409, Victoria, C.B. Date limite: le 12 février 1988 4 11h00 (11 a.m. PDST) La plus basse et toute soumission ne sera pas nécessairement acceptée. Canada Société canadienne d’hypothéques et de logement EDMONTON Avis aux investisseurs Canada Mortgage and Housing Corporation OCCASION D’INVESTISSEMENT OCCASION D’INVESTISSEMENT e Pas de régie de loyers e Les acheteurs admissibles sont couverts par l’assurance-prét hypothécaire LNH. WOODLAND TERRACE 8255 - 29 avenue EDMONTON 24 une étage 48 deux étage (ALBERTA) * Le loyer comprend une ¢ 10 immeubles contenant 72 trois chambres suites cuisiniére, un réfrigérateur, une laveuse et une sécheuse * Chaque logement est daté d’un compteur d’électricité individuel ¢ Situé a proximité de tous les services du voisinage, dont les magasins et les installations récréatives ¢ Revenu locatif possible par mois 29 520 $ N° de réf.: 6440/E8-23 Prix de vente minimal admissible: 1 636 000 $ Pour plus d'information, tel que les conditions générales d'admissiblité ainsi que notre prospectus, téléphonez ou écrivez sans tarder a l'adresse suivante en précisant le _ fuméro de référence: Société canadienne d’ theque: tarde hypothéques et de logement 410-est 22° Rue Saskatoon (Saskatchewan) S7K 5T6 Tél: Mme. L. Johnson, (306) 975-5133, ou Mile. S. Pilling, (306) 975-4008 Date limite: Les offres doivent nous parvenir au plus tard le 17 Février 1988 a 14 h, heure de Saskatoon. SCHL Question habitation, comptez sur nous Le Chat Par Roger Dufrane Mon chat est mon compagnon : des jours heureux. Personnage d’envergure, il renifle avec volupté le poulet dans le frigidaire. Debout a4 quatre pattes de velours, il me parait fort capable d’ouvrir la porte. Mais, de bonne compagnie, il se contente de miauler, retourne dans son panier et _ prend patience. De poil fauve et les moustaches glorieuses, il se tient parfois a cété de moi. Fier comme Artaban, digne et pareil 4 un dieu égyptien, clignant les yeux et ronronnant, il s’assied carrément sur mes feuilles manuscrites, l’air de dire: «Arréte un peu et cesse tes élucubrations.» Il se fait lourd ou léger selon son humeur, fait le mort au milieu de la cuisine comme lorsque le Chat Botté de mon enfance qui se cachait au moulin, dans la farine, pour attraper les souris. Il boude, me tourne le dos, fonce ou éclaircit son pelage. Je le devine parfois jaloux. Je l’ai surpris un jour a faire des grimaces devant le miroir du vestibule. Il roulait les yeux, se cambrait de cété haut sur pattes, et il s’ébouriffait la queue pour se faire peur. Une nuit de pleine lune (était-ce un réve?) il a miaulé a la porte. Jai ouvert, hors ses moustaches, ses yeux vifs et son air narquois, je l’ai trouvé tout habillé, comme sorti d’un roman de cape et d’épée. Chaussé de bottes noires, €n pourpoint de mousquetaire, et un plumet sur la téte, il paraissait plus grand que moi. I] est entré sans coup férir, et, d’une voix de fausset, il m’a soudain parlé francais. - «Tu t’étonnes, me dit-tl, tu ne me vots plus a poil mais en costume! Je ne suts nt Mistigri, le chat de la Mére Michele, ni Dudule, ta chatte d’autrefois, que tu nommazs ainsi en souvenir du turc Abdul qui te Uavais donnée. Non! Je suis le Chat ‘as du coeur, je te préte mes bottes Botte Botté. Je porte la casaque des mousquetazres du Roy.» Jobservais sa patte gantée de _ blanc 4 revers de dentelle. Je me rappelais son aventure' en ile-de-France, briévement il la résumait : - Je suis né prés du chateau de Rosiéres, aux tours rondes et coiffé d’ardoise. Un meunier m/avait laissé pour tout bien 4 son fils cadet. Un jour, celui-ci a été fort surpris de m/’entendre parler: «Prends ton baluchon, luz ai-je dit, et suts-mot!» Champs de blé, lisiéres bleues, des bois, riviéres qui chantent sur les cailloux! J’attrape un lapin de garenne et cours le porter au roi: «Cadeau du marquis de Carabas.» dis-je, et je repars. Je me rends dans un manoir du voisinage, un ogre effrayant y habite, sa voix résonne comme le tonnerre. «Tu ne me fats pas peur, dis-je, méme si tu te changes en lion.» Le lion rugit et d’emblée je déclare: «Fazs vor maintenant st tu peux te changer en souris.» La voila! Elle est blanche et mignonne. Je la croque. J’entends que le roi et la princesse sa fille vont passer en carosse sur la route. «Vite! cours te baigner dans la riviére.» dis-je a mon maitre! «Messtre le Roi, mon maitre le marquis de Carabas risque de se noyer, des voleurs ont emporté ses véte- ments.» Le roi commande aux gardes d’apporter un_ habit somptueux. Voila mon maitre, le roi et la princesse dans le carrosse. Les jeunes gens se regardent tendrement et cela finit par un mariage. - Mais, tréve de_ balivernes, parlons de choses s€érieuses. Si tu de sept-lieues. Va par-dela les Rocheuses, la Grande Prairie. Tu apercevras un grand canal argenté, le Canal Rideau, ot s’élancent les patineurs. Tout prés s’éléve le Parlement quelque peu austére, trop anglais, 4 mon Cal: gré. La siégent les honorables, tu leur demanderas si c’est au nom de la liberté de pensée quils escamotent les nouvelles. Je t’ai appris par mon récit que j’avais offert au roi, de la part de mon maitre, un lapin de garenne. Mais je lui ai donné encore des perdrix, des pigeons, des faisans. Je les ai escamotés, comme font les honorables, par le biais des nouvelles. Mais plutét ne pars pas! C’est trop loin et tu perdrais ton temps dans la paperasse. Sache que plusieurs de ce beau monde ne parle méme pas correctement le frangais. Il y aurait beaucoup 4 dire sur le francais au Canada. Tu as entendu, voila quelques jours, ici méme, a la radio un directeur général du multiculturalisme annoncer le frangais avec un accent anglais. Ne ferait-il pas mieux d’étre. bilingue, et d’honorer ainsi les deux peuples fondateurs du Canada. Sur ce, a la revoyure. Le chat botté était sorti en claquant la porte. Un quart d’heure plus tard, il miaulait. Je lui ai ouvert. Il avait laissé sa défroque je ne sais ow. Il he parle plus ni le francais ni le baragouin, mais il comprend tout ce qu’on dit en frangais, et par ses gestes, ronrons et miaulis, il obtient tout ce qu'il désire. CHAUD, L'AUTOMIBLE SHOW! informer _les Bagaves: * Baer me Ber bei ih aETERED constructeurs. | Servez-vous. L’automobile et ses accessoires changent, évoluent. Et utomobile automobilistes, I’A pour Dealers’ Association propose cette semaine son salon annuel, du 15 au 24 janvier, au PNE. Vous y trouverez, péle-méle, voitures, camionnettes, camions, break, plusieurs milliers de métres carrés. Marques différentes et ignes variées attendent votre jugement. : 14membres del’ADA participent a ce salon, aux cétés des Liinformation est a votre portée.