Arts et Spectacles 13 La soirée Mystére des Francofolies est un peu moins obscure. En effet, on pourra assister au lancement de la traduction francaise de deux livres, Tem- péte de sable de l'auteur canadien, Laurence Gough, et Le suspectde la Britan- no-Colombienne, L.R. Wright. Jolie bourgade de l’ile de Vancouver - on y accéde par un © bac -, Sechelt est un lieu pour la retraite. Tailler ses rosiers, plan- ter, lire aussi: pour les habitants de Sechelt, les paysages et les jours, que l’auteur nous décrit avec une rare sensualité, se fondent paisiblement dans |’attente de la fin. La police n’est pas loin du désoeuvrement. Jusqu’au moment ov George Wilcox, quatre-vingts ans, fait taire un peu brutalement son voisin, Carlyle Burke, qui tenait absolument 4 lui dire des choses désagréables. Le silence revenu, George s’aprecoit, sans grande horreur, que le bavard n’est plus: _ Que faire? Se livrer au brigadier de police Karl Alberg qui n’a toujours pas la moindre preuve contre lui? S’en remettre a une justice dont le pire verdict ne serait rien 4 c6té de la mort qui vient? Telle est la réflexion tragi- que et piquante a laquelle nous invite L.R. Wright dans ce roman qui recut le prix Edgar Allan Poe en 1986. _ La ruse du vieux tricheur triomphera-t-elle de 1’ obstination du policier pour que l’aveu, méme spontané, n’est pas preuve? L’is- Francofolies Le mystere s‘eclaircit sue du combat resterait incertaine si, supréme malice, l’auteur n’in- troduisait le personnage de la trés libre et trés belle Cassandra Mit- chell, seul étre capable de forcer les deux parties 4 conclure. Mais y parviendra-t-elle alors que tout la lie également aux deux adver- saires et que, le temps passant, les évidences du début de 1’été s’ame- nuisent? Depuis P.D. James, jamais auteur de romans policiers n’avait mis a tel profit 1’économie d’écri- ture pour nous dire les ultimes Le premier livre s'est mérité le prix du meilleur roman policier de l'année au Canada et I'action du second se déroule dans I'ile Sechelt. En plus de ces lancements, une autre surprise attend les curieux. C'est un rendez-vous le 23 septembre prochain a la Maison de la Francophonie. angoisses de la mort qui appro- che. Journaliste de profession - elle anotamment travaillé pour le Calgary Herald, \e Saskatoon Star Phoenix et la chaine de télévision canadienne CBC -; L.R. Wright est l’auteur de six romans poli- ciers qui ont été publiés dans plus de dix pays. - * Des ruelles tortueuses du Caire au désert brilant d’ Egypte, Vhomme d’affaires californien Charlie McPhee se trouve entrai- né malgré lui dans un insidieux complot de la C.I.A. visant a éli- miner un dictateur arabe. Novice dans ce monde d’espionnage de haute volée et de trahisons de bas . étage, Charlie, armé de sa seule intelligence, progressera a l’aveu- glette vers un dénouement dont il ignore les véritables ressorts. Il trouvera l’amour de sa vie en la personne de sa belle coéquipiére anglaise, la rousse Jennifer, mal- gré la précarité de leur situation et les périls qui les assaillent de toutes parts. Ni les cellules de torture li- byennes, ni une angoissante chasse a V’homme en hélicoptére au mi- lieu des sables ne leur seront épar- L'orchestre symphonique de CBC _ Mozart a la carte Fort du triomphe musical et d’estime qu’ était la premiére série bicentenaire présentée a 1’ Hétel Vancouver, les musiciens de Ma- rio Bernardi reviennent... a 1’Or- ‘phéum. Au bout de neuf mois de festin mozartien, je me demande si la 2éme série vaudrait la premiére... D’abord, l’absence de M. Bernardi dégoit. Ces concerts se- ront assurés par de bons chefs, expérimentés, qui onttous dirigéla prestigieuse formation, il est vrai. Mais je n’y vois aucun chef du niveau de brillance hardie, pour- tant subtile, de Mario Bernardi a la téte de ses musiciens. ___ Le programme: est cepen- dant l’oeuvre de M. Bemardi, «sou- cieux», m’a-t-il confié en mars, «de donner sa chance a toute une gamme d’ oeuvres moins connues, aux mains d’ artistes qui ont déja joué avec'moi.» Autre facteur douteux: la présence d’ artistes dont la virtuosi- ré, certaine, n’est pas dans le domaine de Mozart: musique trans- parente de pureté, de limpidité lyrique, musique donc archi-diffi- cile de par sa simplicité méme... On verra. Il y aura, certes, de la grande musique, et des heures exquises. Le 15 septembre, il s’agit du concert «Prague», oeuvres composées et jouées dans cette ville si musicale: des arias (Titus, don Giovanni), et la Symphonie No 38, dite souvent «de Prague». Timothy Vernon dirige J’ orchestre et deux solistes canadiennes seront sur scéne. Joanne Kolomyjec, jeune soprano lyrique, achanté beaucoup de Mozart. Quant 4 Sandra Gra- ham, mezzo superbe et veloutée, nous |’avons entendue tout récem- ment dans Butterfly. C’était aussi une charmante «Elvira» dans le Don Giovanni du VOA il y a quel- ques années. Le programme du 20 octo- bre, musique de Vienne, propose, sous la direction d’ Andrew Parrott, surtout des oeuvres pour cor an- glais (les ler et 3e Concerti): at- tendez-vous 4 un régal. James Sommerville, tout jeune, joue avec intelligence, coeur, et un timbre rarement entendu dans les cuivres. Mme Jane Coop m’avait beaucoup dégu par son interprétation de Samuel Barber avec la Seattle Symphony: j’écouterai avec bien de l’intérét son interprétation du Concerto No 24 en si bémol. Mais - quoi qu’il en soit, cela se termine par la Symphonie No 335, alors... Le 10 novembre, c’est dela musique sacrée de Vienne. Bruce Pullan, chef réellement doué, quia bien dirigé l’orchestre par le passé, rejoint une certaine Lyne Fortin, soprano, que je ne connais pas. Il y aura aussi Catherine Robbin (on 1’a entendue dans Alcina), le ténor lyrique Richard Margison, voix sire, liquide, ainsi que Gary Belyea, jeune baryton vancouvérois qui mérite depuis longtemps une meilleure chance. Musique liturgique: chré- tienne un peu surfaite - la Messe en ut mineur; et maconnique (Un- sere Freunde, magnigique). Enfin, un concert bonus ne réjouira que 500 amateurs de musi- que sacrée de Salzbourg: dirigée par Jon Washburn, il y aura la Chorale de chambre vancouvéroise. Je reléve parmi les solistes la pré- sence d’une autre jeune qui devrait monter, la mezzo (dorée) Linda Maguire. _ Nigel Barbour ; Les trois premiers concerts ont lieu a ’ Orphéum, a 14h00 et le 4éme au Temple UniRyersona 20h00. L’abonnement coite 30$, le concert 12$. Pour information 662-6012. Hatez-vous! -Le- Soleil de Colombie gnées. Mais l’ultime épreuve sera celle, tant redoutée, des vents meurtriers du désert... Thriller ciselé comme une gemme, a la prose implacable, aux dialogues acides et aux personnages ambigus, Tempéte de sable plonge le lec- teur dans un univers impitoyable. Sur la toile de fond toujours mouvante qu’est le Moyen-Orient, le courage de Charlie et de Jenni- ORPHEUM ths. LES FRANCOFOLIES DE VANCOUVER Présentent fer saura-t-il triompher du cynisme des techniciens du mal? , Laurence Gough, qui vit au Canada, est un auteur confir- mé dont deux ouvrages ont été couronnés, en 1987 et en 1990, par le prestigieux Arthur Ellis Award décermné par la Crime Writers’Association of Canada pour le meilleur roman policier de l’année. VANCOUVER PLAYHOUSE Dim., 29 Sept. 20h00 Daniel Lavoie Michel de ft Maulne {f{ Vend., 27 Sept. 20h30 Richard Desjardins ' Jeudi, 26 Sept. 20h30 Karen Pacific Cinematheque SAMEDI 21 SEPTEMBRE RCHE HOMME FILM (6.00) E: S} CAMILLE M'ETAIT DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 'E MYSTERE 23 SEPT. Produit par Regis Painchaud 105-859 W. 16th Ave Vancouver, B.C. VSZ 1S9 876-2294 Fax 876-6589 f ew BILLETS DISPONIBLES A: TICKETMASTER 280-4444, Manhattan Books 681-9074 Librairie Francaise de Vancouver-875-6555 Centre Culturel Francophone Vancouver 736-9806 Réservation pour les groupes 876-2294 Alliance Francaise National Film Board national du film of Canada du Canada Le Soleil dio-Canada Ayotte Drums Only SMFFRRA Gunn's Travel Oftice