| } | | } ; | 1 “a Le Soleil de Colombie, vendredi 23 septembre 1983 — 11 Lettres, arts et spectacles Un auteur par semaine Marius Barbeau Martius BARBEAU (1883-1969) . Anthropologue et folkloris- te né a Sainte-Marie-de-Beau- ce. Il poursuit ses études successivement au Collége Sainte-Anne-de-la- Pocatiére, a l'Université Laval (licence en droit), 4 l'Université de Montréal (doctorat és Let- tres), au Collége Oriel, a Oxford, et a la Sorbonne (études d’anthropologie) . Attaché au Musée national d’Ottawa, il y occupe le poste d’ethnographe (1915), et de- vient professeur invité a l’Uni- versité Laval et a l'Université d’Ottawa (en géographie hu- maine). Recu a la Société royale du Canada en 1916, il exerce son activité au sein de nombreuses sociétés: membre fondateur de VY Académie canadienne-frangaise, mem- bre de l’American Folk-Lore Society et coéditeur de la revue The Journal of Amert- ’ can Folk-Lore, membre de la Canadian Authors Associa- tion, de la Washington Aca- demy of Sciences. I] contri- bue également a la fondation de la Société historique du * Canada. Le Prix David (section anglaise) lui est décerné en . 1925 pour Indian Days in the Canadian Rockies et, en 1929, pour The Downfall of Tem-_ laham. En 1937, il est élu prési- dent du Comité consultatif national pour la protection de la faune au Canada et prési- dent de la Société canadienne de musique folklorique. L’année suivante, !’Univer- sité de Montréal lui confére le titre de docteur “honoris cau- sa”. Durant sa longue carriére, Marius Barbeau collabore a différentes revues: Le Bulle- tin du Parler frangats au Canada, La Revue canadien- ne, La revue populatre, Scten- tific American, The Bulletin of the Geographical Society of Philadelphia, Le Canada francais, Culture, Revue de VUniversité d’Ottawa. Cher- cheur infatigable, il fut le premier a ouvrir le champ de la recherche scientifique dans le domaine du folklore. Il en a également élargi les perspecti- ves en prétant une attention ~soutenue a la difficile ethno- graphie des autochtones, ce que souligne avec raison Lotta Hitschmanova: “Marius Barbeau n'est pas seulement le grand spécialiste des tra- ditions du Canada frangais. Il est presque incroyable qu'il ait pu, avec le méme enthousias- me, le méme dévouement scientifique, s'adonner 4 une tache aussi difficile, aussi compliquée, peut-étre plus responsable encore et plus exi- eante: l’ethnologie. des In- iene: Il a partagé son temps entre deux civilisations, les a explorées avec pareil bon- heur, et le monde scientifi- que d’aujourd’hui accepte ses conclusions comme — venant d’une autorité incontestable”. A la Cinémathéque Pacifique «Le million» Le cinéma francais conti- nue sur l’écran de la Cinéma- théque Pacifique. Le 29 sep- tembre, 4 19h30, le deuxiéme programme de la série des documentaires de l’ORTF se- ra présenté. Marcel Achard, Yves Allé- gret, Marcel Carné, René Clair, Jean Renoir, etc... sont les metteurs en scéne qui Festival Luis Bunuel Dans le cadre du festival -Luis Bunuel, la Cinémathé- que Pacifique présente un long-métrage avec Jeanne Moreau “Le journal d'une femme de. chambre’. Ser- vante parisienne, Jeanne Moreau travaille dans une famille dans la province fran- caise. Elle trouve ses nou- -veaux employeurs bizarres. \ A la Cinémathéque Pacift- que, 1155 Ouest Geérgia, le '30 septembre a 21h30. i Mie Sci ee oie ee ee participent a ce documentai- re. Des extraits de plusieurs films seront projetés. “Le million” tourné par René Clair en 1931, est présenté en seconde partie. René Lefévre, un jeune peintre pauvre se retrouve avec un billet de loterie. Ce billet gagne le million. Le seul hic 4 cela: le billet est dans une poche d’un vieux manteau qu'il vient de vendre chez un fripier. Une course effrénée entre les amis, les créanciers, la fiancée du peintre et la police, se déroule pendant une bonne partie du film. En francais avec sous-titres, au 1155 rue Georgia Ouest, dans la salle de l’Office Natio- nal du Film, le 29 septem- bre a 19h30. © humour Ce qui est difficile, c’est de devenir octo- génaire. Aprés, il n'y a plus qu’a se laisser vi- vre, — Dites-moi, elle est jolie cette pendule que vous avez-lal ~ C’est du Louis XVI? — Non, c'est du bron- zel - cet étudiant. avait la facheuse habitude de dormir au cours. Un jour le professeur, aga- c6, le réveilla: — Mon ami, je veux bien que vous dormiez, mais ce qui me blesse, voyez-vous, c'est que vous ne disiez jamais bonsoir! — Prix de littérature pour la jeunesse Le Conseil des Arts du Canada vient de faire connai- tre le nom des finalistes des Prix de littérature de jeunesse pour 1982. Ces prix, qui honorent les écrivains et illustrateurs du livre pour la jeunesse, sont de 5000 $ chacun. Ils couron- nent chaque année les livres jugés les meilleurs, des points de vue du texte et de l'image, parmi ceux publiés l’année précédente. Deux livres de langue francaise et deux de langue anglaise sont générale- ment primés. Les finalistes sont, Villustration d’un langue frangaise: Philtppe Béha, série “Bébé- livre”: ‘Jatme Claire, Pipi dans le pot, Mes cheveux, et Dors petit ours (Ovale, Sil- lery, Québec). Suzanne Duranceau, Nuits Magiques (Editions La courte échelle, Montréal) Darcia Labrosse, Agnes et le singulier besttatre (Editions pour livre de Pierre Tisseyre, Montréal) - Pour le texte d’un livre de langue frangaise: Ginette Anfousse, Fabien I et Fabien 2 (Leméac, Mont- réal). Cécile Gagnon, Histotre d’Adéle Viau et de Fabien Petit (Editions Pierre Tissey-. re, Montréal) . Robert Souliéres, Seul au monde (Editions Québec- Amérique, Montréal) . Pour l‘illustration d’un livre de langue anglaise: G. Brender @ Brandis, The Tinderbox (Porcupine’s Quill, Erin, Ontario) Viasta van Kampen, ABC, 123, The Canadian Alpha- bet and Counting Book (Hur- tig, Edmonton) . Pour le texte d’un livre de langue anglaise: Monica Hughes, Hunter tin the Dark (Clarke Irwin, To- ronto). Jan Truss, Jasmin (a Ground- wood Book, Douglas & McIntyre, Vancouver) . “Mardi soir chez le poéte”’ ns Jean-Claude Arluison “Ses bulles, ses notes’’ Jean-Claude Arluison de- meure 4 Vancouver depuis treize ans et a participé a Paciféte 83 dans la_ catégorie “arts classiques”. Ce fut pour lui Poccasion d’apporter son clavecin sur une scéne, pour la premieére fois. Le 27 septembre, le clave- cin sera remplacé par un piano. Ce sera une soirée détendue ou les petites histoires rece- vront une place de choix. Jean-Claude vous donnera les régles qu'il convient de respec- ter si l'on veut raconter des blagues avec succés. Et ensuite... il invitera les membres du public a tester leur talent, en montant 4 leur tour sur l’estrade pour racon- ter leurs petites histoives favo- rites. “Faire rire, c’est 4 la fois une science et un art... Bref, ce n'est pas une plaisanterie.” Entrée libre Des assiettes froides et du vin seront en vente. Mardi 27 septembre 1983 4 20h00 précises au Centre Culturel Colombien 795, 16@me avenue Quest, Vancouver Tél. 874-9105 Superstition: l’art de se met- tre en régle avec les coin- cidences. J. Cocteau Dépéchons-nous de succom- ber a la tentation avant qu'elle s'éloigne. Epicure Ce qui entend le plus de bétises dans le monde - est peut-étre un tableau de musée. E. et J. de Goncourt LES FILMS DE LA SEMAINE | VUS PAR GASTON. ‘Merry Christmas, Mr. Lawrence”’ Interprétes: David Bowite, Tom Conti, Ryuichi Sakamo- to, Takeshi, Jack Thompson. Mise-en-scéne: Nagisa Oshi- ma { “Une béte pour mourir”} Beaucoup pourrait étre dit sur ce nouveau film basé sur le roman de Laurens Van Der Post, ce dernier chef-d’oeuvre pourrait se classer parmi les plus grands classiques de guerre de la décennie: Galli- poli, Apocalypse Now, One Bridge too Far, Reds... Jack Celliers (David Bowie) ancien guerillero rendu a l’ar- mée japonaise, inculpée d'une sentence de mort ratée est envoyé moisir dans un camp avec d'autres prisonniers im- potents et malades de sa nationalité, commandé par le jeune Capitaine Yonoi (Ry- nichi Sakamoto). Celliers ne tient pas en place et d’un geste impulsif il sauve la vie du capitaine captif interprété par Jack Thompson. Celliers de- vra donc savourer son destin. Quatre personnes prennent le réle principal pour mettre face a face deux cultures et . deux morales incomprises des deux camps 4 la fois. Mais la psychologie complexe de Cel- liers motive deux flash-back qui sont la partie la plus faible du film et qu’Oshima aurait di avoir le courage de sup- primer car ils brisent l’unité d'action et l'atmosphére. Finalement, le parallélisme entre la prégnance de la morale victorienne et la ri- gueur du code d'honneur nippon ne peuvent étre mieux démontré qu'ici. Le film est superbe dans ses démonstra- tions du camp et de la confu- sion des hommes deux deux clans qui l'habitent. Le tout rehaussé d’une mu- sique appropriée réalisée par Ryuichi Sakamoto, mais at- tention, ne vous attendez pas a un concert rock du célébre David Bowie. Présenté pour les plus de 14 ans au cinéma Varsity, 4375 Ouest 10éme avenue, a Van- couver. Tél. 224-3730. _ “The Draughtman’s contract’ Avec: Anthony Higgins, Janet Suzman. Réalisation: Peter Greenaway Dans “The Draughtsman's Contract” on rencontre toutes les particularités du 17éme siécle britannique: parterres et jardins symétriques, dis- cours. mesurés sans un dialo- gue complexe et forcant et tétes coiffées de lourdes per- ruques. x Le mystére se situe en été 1694 ou on rencontre M. Neville (Anthony Higgins, “Quartet”), dessinateur am- bitieux engagé pour exécuter 12 dessins représentant la pro- priété de la dame du manoir, Mme Herbert (Janet Suzman, Nijinsky) pendant que son mari est présumé absent. Les conditions perverses du contrat engagé par l’artiste incluent les relations sexuelles avec Mme Herbert et sa fille. © Pensant manipuler cette fra- gile paire, Neville en devient leur propre victime. le texte Livres en francais: Ginette Anfousse, Fabien 7 et Fabien 2 (Leméac, Montréal), pour Darcia Labrosse, Agnés et le singulier bestiaire (Editions Pierre Tisseyre, Montréal), pour lillustration Livres en anglais: Monica Hughes, Hunter in the Dark (Clarke Irwin, Toronto), pour le texte ’ Viasta van Kampen, ABC, 123, The Canadian Alphabet and Counting Book (Hurtig, Edmonton), pour l'illustration C'est lorsque f'on repéche le corps de M. Herbert et que Yon identifie les détails du crime dans les dessins du dessinateur que l'on pourra trouver un accusé potentiel pour le meurtre. Si les scénes y sont fascinan- tes du cété visuel et les per- formances plaisantes, “The Draughtsman’s Contract” res- te une comédie de moeurs non-conventionnelle, souvent prétentieusement obscure mais que le spectateur peut quand méme regarder aussi longtemps qu'il reste éveillé. Evidemment, Greenaway ne veut qu’aliéner son au- ditoire et le forcer a ressen- tir de l’'amertume pour cette indolente vie bourgeoise qu'il a d’abord placé sur un pla-~ teau d'argent. Méme si I’intri- gue peut sembler captivante, le tout est aussi lourd que ces coiffes et perruques. Joue au Ridge, 16éme ave- nue et Arbutus. Tél. 738-6311 Prix de littérature de jeunesse du Conseil des Arts du Canada Prix de 5000 $ pour le texte et pour illustration des meilleurs livres pour la jeunesse publies au cours de l’annee Les prix seront remis a Vancouver le 24 septembre 1983a ¢@ The Inn at Denman Place. ‘ ¥ t re . if . # +“ Pe ee Se ee ee eee ee ee ee