chez V’enfant gazine Enfants Québec >-janvier 1998, p. 25-27) Out vas-tu ainsi, Petit Chaperon rouge ? attiré par le loup, il céde alors a son désir de connaitre ce qui est défendu, ce que ses parents lui ont interdit. S’éloigner du droit chemin Comme beaucoup de contes de fées, Le Petit Chaperon rouge met en scéne une famille dont l’enfant va devoir s’éloigner pour accomplir une mission avant de revenir au foyer. Ce forte que |’ interdiction parentale et peut théme de l’éloignement de I’ enfant et de son constituer un moteur qui entraine |’enfant initiation aux choses de la vie est omniprésent dans vers des expériences nouvelles. Sans curiosité, les contes de fées. le jeune enfant resterait prisonnier de sa dépendance envers ses parents. La curiosité enfantine est parfois plus Alors que Pinocchio était a la recherche de ses origi- nes, de ses parents inconnus, le Petit Chaperon rouge, Nous savons tous a quel point nous avons besoin lui, désire plutdt s’*émanciper de ses parents, leur dé- _ de faire nos propres expériences dans la vie et ne sobéir, méme au prix de sa propre vie ! pourrions accepter de nous soumettre uniquement aux conseils venus de plus expérimentés que nous, Tout enfant a le désir de désobéir a ses parents et si judicieux soient ces conseils. Et les enfants ont doit le faire a l’occasion : cette expérience semble d’autant plus besoin, de par leur dépendance inévitable, méme si elle peut entrainer des dangerset prolongée vis-a-vis des adultes, de vivre, par des réprimandes. Lorsque le Petit Chaperon rouge __|’imaginaire des contes de fées, la possibilité de quitte le sentier et se laisse entrainer dans la forét, _s’affranchir de cette dépendance. Contes, febles et légendes Contes treditionnels Dés qu’ils entendent « II était une fois », les en- Surgis de la nuit des temps, les contes fants enjambent la réalité pour accéder au traditionnels habitent un ailleurs merveilleux merveilleux. Ils ne demandent jamais ot habitent inconnu des géographes. De tous les récits Cendrillon : ils ont compris qu’elle est d’une autre pour enfants, ce sont peut-étre les plus } galaxie. Pour eux, les frontiéres entre le réel et importants. Polis par des générations de | l’imaginaire sont floues et perméables. Ils pénétrent conteurs et d’auditeurs, ils offrent un vaste dans cet ailleurs du conte sans trop se sentir _répertoire de thémes et de styles pour tous les dépaysés, car c’est un peu le grenier de leur ges et tous les désirs. univers. Extraits de : Dominique Demers, La bibliothéque des enfants, Des trésors pour les 0 a 9 ans, Québec/Ameérique, 1995 Grimace et Galipette 11