Un regroupement provincial voit le jour, suite Mme Yvonne Terrien, |’autre le continent, présidé par M. Arthur Chéramy de Maillardville. Lors de cette assemblée, les deux comités provisoires furent dissous et un comité permanent fut élu pour un mandat d’un an. Arthur Chéramy fut élu le premier président de la Fédération et les organismes francophones devinrent des Cercles de la Fédération Canadienne-Frangaise de la Colombie-Britannique. La mission du tout nouvel organisme provincial était de « défendre la langue et les intéréts religieux des Canadiens-frangais en Colombie-Britannique ». La Fédération d’alors avait pour patron St-Jean-Baptiste et pour devise « Dieu et nos droits nous maintiendrons ». Toute person- ne catholique de la langue frangaise résidant en Colombie-Britannique était de droit mem- bre en payant sa cotisation de 1,00 $. La nouvelle de la fondation de la Fédération fut bien regue en province et dés la premiére année, on vit la formation de cing cercles organisés : Victoria, Vancouver, Maillardville, Port Alberni et Duncan. Le siége social de la Fédération était 4 Victoria et trois ans plus tard, la F.C.F.C.B. compre- nait dix cerclés : Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de Fatima, Vancouver, Victoria, Port Alberni, Duncan, New Westminster, Kelowna, Nanaimo et Chemainus. Le réle et l’étendue des pouvoirs de la Fédération Les premiers dirigeants de la Fédération tentaient de définir un « territoire légitime » pour les Canadiens-francais en instituant un cadre organisationnel. n plus des Cercles, on continuait de fonder "oe paroisses et certaines s’affiliaient a la Fédération. Le triangle Fédération-Cercle-Paroisse délimitait la communauté et permettait une plus grande activité dans plusieurs régions de la province. On s’occupait de la représentation de la communauté, de campagnes de financement, de promotion de la province auprés des autres com- munautés francophones au pays afin de les y attir- er. Les grandes réalisations de |’époque allant jusqu’au début des années 1960 comprenaient la production d’une émission de radio en francais @une durée d'une demi-heure par semaine sur les ondes de CKNW 4 New Westminster, des classes de frangais dans les paroisses locales, des services de poste dans les librairies frangaises et la forma- tion de groupes de théatre et chorales. A sa fondation, le but principal de la - Fédération était de regrouper les Canadiens- francais et leurs associations pour la « défense de leur langue et de leurs intéréts religieux ». Jusqu’a 1962, il fallait étre Canadien-frangais et catholique pour en devenir membre. La messe était célébrée avant chaque assemblée annuelle et réunion du conseil d’administra- tion. De plus, le rapport du directeur spirituel (toujours un prétre) faisait partie de l’ordre du jour des assemblées annuelles. [I] avait été décidé que la Fédération aiderait chaque groupe a fonder une paroisse, « seul moyen a l’époque de regrouper les francophones ». Dix ans plus tard, quatre paroisses avaient été fondées comprenant la construction de trois églises et l’achat de la quatriéme; deux écoles paroissiales (Vancouver et Maillardville) accueillaient prés de 1 000 enfants et deux caisses populaires (Maillardville et Vancouver) avaient vu le jour. En 1951, lors de l’inaugu- ration de la paroisse Notre-Dame des Victoires 4 Port Alberni, il était rapporté que cette action n’était que le début de la fondation de 20 a 25 paroisses. L’élan se poursuivit pendant plusieurs années, Parmi les objectifs que l’on se donnait, Les grand l'époque allant jusqu’au début des années 1960 comprenaient la production d'une émission de radio e francais d'une d citons organisation d’une « campagne d’influ- ence en faveur du francais 4 la maison », d’un Festival de la chanson frangaise, de sections pour les jeunes qui s’occuperaient d’organisations sportives, musicales, théatrales, et la création d’un « insigne distinctif » pour les délégués aux congrés de la Fédération. Mais tout était pas que regroupement. On revendi- quait toujours l’exercice des droits scolaires.