Au temps des voyageurs Préambule “se <1] faut remonter au XVIIleme siécle pour découvrir les Voyageurs. L’ouest canadien n’avait jusqu’alors été approché par ‘des “blancs” qu’au cours d’ expéditions maritimes se limitant a la découverte du littoral. S’il fut des explorations par voie de cn tere (russes ou espagnoles), il semble ne rien exister aujourd'hui pour le prouver. “" [n'y avait que des Indiens sur les territoires Nord-Ouest du continent Nord américain, lors du développement du marché des fourrures par la Compagnie du Nord Ouest. Les noms des explorateurs (et aventuriers) qui menérent les expéditions visant 4 ouvrir ces nouveaux territoires au commerce et a relier, par voie de terre, la céte ouest au reste du pays, ont été immortalisés par l'Histoire; ce sont tous des Anglophones. Mais rien n’est dit des Canadiens qui les accompagnaient, sans qui de telles expéditions n’auraient pu se faire! En effet, par leur courage, leur ténacité, leur ingéniosité et leur endurance, ils ont été l’€lément vital du développement de |’ouest canadien. & Le voyageur Ils sont les Voyageurs dont Joseph-Charles TACHE écrivit (dans Forestiers et Voyageurs, 1946, p.14) qu’ils ont “découvert ou parcouru tout le Nord de l'Amérique, des bouches du Meschacebe a celles du McKenzie, de Terre-Neuve a Quadra et Vancouver. Ils ont battu leurs briquets et allumé leurs feux sur tous les points de ce vaste continent et traversé pendant plus de deux siécles les pays de chasse de toutes les tribus sauvages...” Selon le chroniqueur francais du siécle dernier Duflot de Mofras (Exploration du Territoire de l’Orégon, des Californies et de la mer Vermeille, exécutée pendant les années 1840-41 et 42, Paris 1842) les voyageurs sont “des engagés chargés de parcourir le pays en canots pour le transport des marchandises... Ils sont des Francais Canadiens, parmi lesquels on trouve quelques hommes de sang mélés appelés Bois briilés et des Iroquois métis. La langue francaise est la seule d’usage parmi eux... Leurs appointements varient de dix-sept a trente louis ou livres sterling par an; indépendamment des rations de vires auxquelles ils ont tous droit. Tous les engagés péres de famille recoivent individuellement par semaine, dans l’hiver, huit saumons salés et huit mesures de pommes de terre, et dans l’été, de la graisse et des lgumes; on ne leur distribue de la farine qu’au Fort Vancouver et a Nesqually, et ne recevant pas de la viande de la Compagnie, ils sont obligés de suppléer a V'insuffisance de ces vivres par le produit de la chasse (...)” p.171. (...) “Les Canadiens-Frangais sont engagés pour trois ans, a la condition de ne point se marier pendant la durée de leur contrat; mais les agents anglais ne se font pas de scrupule de les retenir plus longtemps, en ajournant le paiement payement de leurs comptes et en leur refusant les moyens de retourner au Canada. (...)” p.172. ? 2] Ab dba