16 Information U n jour que je me promenais sur West Broadway, mes pas m’ont conduite irrésistiblement vers I’ Université de la Colombie- Britannique. La, j’ai déambulé toute une aprés-midi dans les al- lées ombragées du campus, dans la roseraie et tout au bout de Pointe Grey, al’endroitot!’anse Burrard rencontre le détroit de Georgia. Il faisait chaud. Quelques étudiants étaient assis surun banc. D’autres avaient trouvé refuge et confort dans l’air climatisé de la cafétéria. Le campus vibrait sous la chaleur d’été et se préparait a accueillirla horde estudiantine pour deux semaines bien remplies. Ma vue dominant le pay- sage, jemesuis demandé comment tout cela avait commencé. A ma grandesurprise, j’ai découvert que UBC était née dans la douleur. Tout a commenceé... 1871: La Colombie-Britan- nique entra dans la Confédération, aprés bien. des discussions et des promesses. A cette époque, la po- pulation était composée de 10 000 blancs et de 25 000 Amérindiens vivant encore de maniére tradi- tionnelle. En 1877, lorsque le premier lycée de la province s’ouvrit a Victoria, JohnJessop, surintendant en Education avanca l’idée d’une université au sein de la Colombie- Britannique. A cette époque, la population atteignait 4 peine 50 000 habitants. Ce nest qu’en 1890 que Vidée d’unenseignement supérieur frappa l’imagination des hommes politiques. Cette année-la, le pre- mier acte concernant l’université de la Colombie-Britannique fut passé. C’ était une idée ambitieuse pour une communauté aussi res- treinte (98 000 hab.) qui ne savait pas oi trouver les fonds. de plus, des tiraillements politiques et une certaine rivalité entre I’Ile de Vancouver et le reste de la pro- vince retardérent la concrétisation du projet. Un projet a la vie dure Mais l’idée survécut, et au début du siécle, le conseil scolaire de Vancouver prit l’initiative d’af- filier le Vancouver College a I’ Uni- versité McGill. En 1903, Victoria agit pareillement. Cependant, la situation fut jugée insatisfaisante car les étudiants, aprés deux an- ~ nées de collége étaient forcés de s’expatrier de la province pour ter- miner leurs études en vue d’obte- ‘ nir un dipléme. La fierté locale ne pouvait supporter une telle dépen- dance. Ainsi, H.E: Young fut-il nommé ministre de 1’Education a la condition d’établir une univer- sité en Colombie.-Britannique. Mais en 1908, les fonds promis n’étaient plus disponibles, le gou- vernement les ayant transférés a la construction duchemin de fer. C’est ainsi que la Colombie-Britanni- Choses et autres UBC: toute une histoire que devint la derniére province, avec I’Ile du Prince-Edouard et Terre-Neuve, 4 avoir son univer- sité. Mais Young persista. Il choisit le site, encore couvert de foréts, 4 Pointe Grey etorganisa un concours d’architectes. Le plan qui remporta la compétition incluait des écoles de médecine, de méde- cine dentaire et de pharmacie. Young obtint la promesse que 2,8 millions de dollars seraient débloqués pour les deux premiéres années de construction. On com- menga donc le déboisement de 150 acres et on érigea sur ce site la charpente de la faculté des scien- ces. Les premiers membres de la faculté furent engagés et un biblio- thécaire envoyé en Europe pour acheter des livres. Quand le temporaire dure 10 ans © La premiére guerre. mon- diale arréta net le projet. Les reve- nus de la province s’effondrérent de fagon dramatique. Au lieu des 2,8M$ promis, l’université recut la somme de 175 000$ par année. La construction tomba au point mort et lorsque UBC ouvnit ses portes, les cours furent donnés dans des baraques provisoires. Pendant dix ans, les baraques si- tuées sur le site de Fairview prés de Vhépital général de Vancouver servirent de salles de classes, de laboratoires, de bureaux, et de bi- bliothéque. ...Et pendant ce temps, la charpente en acier de la faculté de science rouillait lentement sous la. pluie du Pointe Grey. Il n’y avait pas de résidence pourles étudiants. Il n’y avait pas non plus de lieu de rassemblement assez grand pour abriter les 379 étudiants inscrits en premiére année, ni pour les 34 membres du personnel enseignant. Le probléme fut en partie résolu. lorsqu’un cinquiéme des étudiants s’enrolérent dans les forces ar- mées. En dépit de toutes ces diffi- cultés, il régnait sur le «campus» de l’université une atmosphére d’idéalisme. Les étudiants ne ve- naient pas seulement de la Colombie-Britannique, mais éga- lement d’autres provinces. Six étu- diants étrangers choisirent eux aussi l’ Université de la Colombie- Britannique. Pendant cing ans, et jus- qu’en 1920, le statut de UBC fut unique par rapport aux autres uni- versités provineiales, dans le sens . oll elle dispensait un enseignement gratuit. Malgré ses problémes fi- nanciers, l’université réussit 4 payer le collége de Herald a Lon- dres pour un blason représentant de facon plutét conventionnelle un coucher de soleil sur le Pacifique. . Le motto. inscrit sur le blason «Tuum est» signifie «Cela t’ap- partient» ou «Il n’en tient qu’a Vendredi 21 aout 1992 toi», 4 savoir que chaque chose dépend de |’initiative personnelle. Quand les étudiants dirent, «Assez!» Aprés la guerre, le gouver- nement qui ne se réchauffait vrai- ment pas 4 l’idée d’une université en Colombie-Britannique, ne fit aucun geste pour réouvrir le robi- net des deniers publics. En 1920- 21, 962 étudiants occupaient le campus de Fairview alors qu’il n’y avait d’espace que pour les 379 étudiants inscrits au départ. La chimie était enseignée dans une tente, les baraques étaient surpeu- plées. En1922, les étudiants déci- dérent que cela avait assez duré. Ils organisérent une campagne en The famille! Le Soleil de Colombie 7 hy aay oe : faveur de la construction de I’uni- versité et rassemblérent 56 000 signatures. La campagne se ter- mina par un pélerinage 4 Pointe Grey ow tous les étudiants se re- groupérent prés du squelette de la faculté des sciences perdue au mi- lieu d’un campus désert. Le gou- vernement s’inclina. Un crédit de 1,5M$ fut débloqué et les travaux de construction reprirent. La fa- culté des sciences fut achevée et la bibliothéque fut construite enstyle gothique. Pour ce qui est du reste, des batiments semi-permanents furent érigés. Certains, comme le vieil auditorium, sont toujours utilisés, quelque 60 ans plus tard. Pendant de longues années, UBC demeura une petite univer- Des randonnées excitantes. Des spectacles agricoles, des expositions horticoles et de ~ véritables cow-boys. Ce sont seulement quelques-unes des activités que vous pouvez découvrir a la foire du PNE! Vous pouvez voir gratuitement des représentations de l'ensemble de danse ukrainien Rusalka et les danseurs maoris Te Awhina de Nouvelle-Zélande au Coca- Cola Exhibition Bowl. Apprenez-en un peu plus sur des traditions culturelles uniques au pavillon ukrainien. Célébrez le 125e anniversaire du Canada avec avec la troupe de danse et de chant Spirit of Nations. En plus, vous devenez éligible au tirage du grand prix du PNE. Assurez-vous d’inscrire le PNE dans votre calendrier estival. C’est la place a visiter pour avoir du plaisir en Pour connaitre les heures de ces spectacles et veuillez appeler au 253-2311. . PNEis Découvrez un monde d’emotions au PNE de 1992! sité perdue dans un immense campus. Jusqu’en 1939, les ins- criptions n’atteignirent jamais 2500. Les fonds étaient trés bas. Les étudiants eux-mémes payérent pour la construction d’un gymnase en 1928-29. Lorsque la dépression sé- vit, il fut question de fermer l’uni- versité. Heureusement, l’idée fut écartée, mais en 1932, le budget fur réduit de 626 000$ 4 250 0008.. Entre 1930 et 1940, le seul bati- ment érigé fut le Brock Building. Comme cela devait étre le lieu de rencontre de leur syndicat, les étu- diants, une fois de plus, rassemblé- rent les fonds pour en financer la construction. (a suivre..,.) Catherine Lannoy pour information sur ces événements et d'autres, — 21 AOUT- 7 SEPTEMBRE 92 fees ems