iit ~ recommandations WW PAR = VOL. 19 No. 48 VENDREDI 10 AVRIL 1987 Politique de la radiodiffusion ce Pr OMB! Les Francophones de l’Ouest en colloque a ee Les Francophones de l'Ouest se rencontreront en colloque a Régina le 11 avril prochain. But de la rencontre: réagir sur les propositions du Rapport Sauvageau-Caplan. Par Charles-Henri Buifet “Radio-Canada est un outil concu pour une communauté majoritatre imposé a une réalité minoritaire isolée. Bien que les quatre provinces de l’OQuest se ressemblent et partagent des problémes communs, elles n'ont pas l'occasion de se parler, car c'est toujours Montréal qui leur parle. Les ‘quatre solitudes de U’Ouest’ ont chozst de se parler et de s'unir afin de présenter leurs communes octobre dernier en introduction d'une brochure préparée par cing associations francophones de l’Ouest (1) pour l’audience publique du CRTC. Intitulée Le courage de nos différences et imitant la présentation du rapport du groupe de travail sur la politique de radio-diffusion (Le courage de nos convictions, décembre 1985) cette brochure présentait les propositions des Francophones de l'Ouest vis-a-vis _ de Radio-Canada. Aujourd’hui, c’est a une réflexion plus large que _ les mémes associations convient les Francophones de 1]’Ouest, lors dun colloque qui aura lieu a Régina le 11 avril. Le probléme est plus large, puisqu’il s’agit d’étudier et de réagir a toutes les propositions du Rapport Sauva- geau-Caplan. Mais la réalité reste ‘fondamentalement la méme: Les Francophones de l'Ouest se sentent exclus, incompris. Exclus de Radio-Canada, trop “mont- réalaise” ou québécoise a leur goat, incompris et exclus du Rapport Sauvageau-Caplan ‘sur la politique de radio-diffusion. Les Francophones de 1|’Ouest estiment qu'on ne tient pas compte de leur spécificité: lauditoire francophone dans les quatre provinces de 1’Ouest connait une “dispersion invrat- semblable. La dispersion de la population et le besoin de regrouper ses ressources entre gens parfots séparés par plusieurs centaines de _ kilométres ont donné au groupe lingutstique et culturel une dimension provin- ciale. Ce que les Francophones de VOuest déplorent, c'est que Radio-Canada ne puisse traduire cette ‘dimension communautat- re’ des Francophones vivant dans’ une méme province”. Voici le noeud du probléme. De cette impression d’étre incom- pris, de ce constat que la dimension communautaire des Francophones de l’Ouest n’est pas prise en compte, découle la frustration des Francophones de l'Ouest, qui déplorent par exemple cette recommendation du Rapport Sauvageau-Caplan d’établir pour Radio-Canada quatre centres de production, tous a l'Ouest d’Ottawa. Lors du colloque de Régina, les organisateurs veulent aller plus loin. Un document de travail, préparé depuis plusieurs mois,, devrait étre adopté. C’est une Hy Ly Pe analyse minutieuse du Rapport Sauvageau-Caplan. Les Franco- phones de l'Ouest réagiront sur 76 propositions du Rapport. L’enjeu? Etre entendu, avoir sa place dans le processus de révision de la loi sur la radio-diffusion, qui s’amorce actuellement. [1] - Association canadienne- francaise de l’Alberta, Assocta- tion culturelle franco-canadien- ne de la Saskatchewan, Associa- tion des Franco-Yukonnais, Fédération des Franco-Colom- biens et Société Franco-Manito- baine. Le SOLEIL ts be Courrier de 2éme classe Second class mail no. 0046 6 1 30 CENTS ~ Rencontre avec Jacques Pasquet Rendre le livre francophone visible et accessible Au Québec, Jacques Pasquet écrit des livres pour enfants. En CB, ov il était i par les professeurs du FoPIC, il Ser eacouate dee babar Si aaieas de l'Ouest, il veut rendre les livres plus visibles et plus accessibles, en négociant avec les éditeurs et les diffuseurs. Par Charles-Henri Buffet Jacques Pasquet est un conteur. Et comme tous les conteurs, il est — bavard. Trés bavard. D’autant plus bavard qu'il bouillonne de projets, dont il parle avec passion... Il fait vivre sous vos yeux ce | "mouvement auquel il a partici- pé: léclosion depuis dix ans d'une véritable littérature pour enfants au Québec. “Aussi bien pour les textes que pour les illustrations, dit-il, des auteurs sont apparus qui ne se sentent plus liés par la nature particuliére de leur public, qui ne se demandent plus nécessairement : ‘Est-ce que je dois parler de petits canards qui barbottent dans Veau2?? Lidée, c'est. d’étre complice de U'enfant sans Vinfantiliser.” Jacques Pasquet, pour enfants, était invité en Colombie-Britan- nique par le programme FoPIC (Fondation de __ professeurs d’immersion et du programme- cadre). Pendant deux semaines, il a animé des ateliers destinés aussi bien aux professeurs (a UBC) qu’aux éléves (dans plusieurs écoles d’immersion de North Vancouver et de Surrey) . “Mon cheminement est baro- que”, dit Jacques Pasquet. Né en France en 1948, il fait des études de philosophie, s’en va voyager autour du monde, commence a enseigner dans des écoles élémentaires, s’installe au Qué- bec en 1973, se lance dans - animation et le théatre. Mais la littérature jeunesse est sa vraie passion. Aprés un premier recueil de poésie et de comptines(Des animaux pour rire) il publie trois autres livres pour enfants (voir bibliographie complete a la fin de l’article) et en prépare actuellement deux autres. Son oeuvre est a la fois humoristique et critique. Criti- que quand, d’un coup de patte au détour d’une phrase, il déplore le manque d'intérét des professeurs pour la lecture. Humoristique...? Voyez juste le titre de son prochain livre. La suite de ‘Mystére et boule de gomme s'appellera Y’a plus de mystére mais y'a toujours de la gomme... Si Gérard Pasquet attache autant d’importance 4 cette tournée en Colombie-Britanni- que, c'est qu'il estime, a juste Suite en derniére page On se réveille! Eh, les lecteurs, on se réveille! _Ca fait déja deux semaines qu’on vous a invités a vous exprimer sur le Congrés ’87 de la FFC. Et toujours pas de réponses... Qu’est-ce qui se passe? Vous boudez? Vous dormez? La “Francophonie de I’an 2000” ne vous intéresse pas? Quoi qu'il arrive, on ne vous demande qu’une chose: écrivez- le nous, dites-le nous. Ecrivez- nous “Je boude, voici pour- quot...” , Te dors, parce que...” Un simple coup de fil nous ferait plaisir. Je le répéte, Le Soleil. est ouvert A toutes les ~ formes de_ participation. I enverra ses meilleurs journalistes vous interviouver, il se pliera en quatre ou en douze pour vous permettre de vous exprimer. Mais exprimez-vous, faites-nous signe. Sinon on ne peut rien. Voyez un peu de quoi on a l’air: le Secrétariat d’Etat nous envoie- ses félicitations (voir page 2), on nous dit “c'est une bonne titiative”, continuez! Mais maintenant, la balle est dans votre camp et le temps Arla SS presse: le congrés, c’est pour dans un tout petit peu plus d’un mois (du 15 au 17 mai) . Aprés, ce sera trop tard pour vous réveiller... et vous aurez cing ans pour vous rendormir, jusqu’au prochain congrés!. C.HLB. Maternité Du nouveau sur les méres porteuses. Une femme sud-africaine de 48 ans est encetnte dé ses propres petits-enfants. Le papa n'est autre que le mari de sa fille, pour qui elle a accepté de jouer le réle de meére- porteuse. Vous avez du mal a suivre? Attendez, ce n'est pas fini! La grand-mére attend des triplés! Elle accouchera donc - dans six mots - de irots petits- enfants. Comme ¢a.° Mot, je n'y comprends plus rien, au concept de “mére- grand-méze-porteuse”. Oncle Archibald ee ee ee ee cS Annes