Le Soleil de Colombie, vendredi 30 octobre 1987 - 7 __ THEATRE La Seiziéme L’‘heure du bilan C’est sous le signe du progrés que s'est déroulée la _ saison 1986-87 au Théatre de La Seiziéme progrés dans le nombre et la qualité des événements artistiques, progrés dans l’ouverture a la communau- té et progrés dans les installations physiques. La saison a commencé par le lancement du vidéo-rock Immerse-tot réalisé par les étudiants de 12e année en immersion de 1l’école Mount Douglas de Victoria, sous la achétera dorénavant les produc- tions de la compagnie pour ensemble de son réseau d’écoles d’‘immersion. Mais le plus grand changement de l’année a été le déménagement de la compagnie du Firehall Theatre au 1150 rue Homer dans les anciens locaux du Green Thumb Theatre. Avoir nos propres locaux de répétitions, nos ateliers et nos bureaux sous un méme toit nous ont permis d’augmenter nos activités et de regrouper d’autres activités fran- c]. direction de Roger Gaudet. La Seiziéme a signé un contrat de distribution pour son vidéo avec Thomas Howe et Associés, une maison de distribution de matériel pédagogique dont le réseau s’étend d’un océan a lautre. Puis la programmation s’est poursuivie avec la reprise du spectacle Le Lion, le Renard, le Loup (17 représentations, 3 428 éléves) un collage des fables de Lafontaine, qui a effectué une tournée au Manitoba; On n'est pas des enfants d’école (31 représentations, 4278 éléves), spectacle pour les éléves de la 4e a la 6e année, et Trozs petis contes (28 représentations, 3 312 élé- ves) mise en scéne par Huguette Lacourse, pour les éléves de la maternelle 4 la 3e année. Ces deux derniers spectacles ont tourné en Colombie-Britanni- que. A la fin mars, avait lieu la présentation de notre premier spectacle communautaire, Fin de Carnaval de Josef Topol, mise en scene par roger Gaudet et regroupant 15 comédiens ama- teurs de la communauté. Le spectacle fut présenté trois soirs au Waterfront Theatre devant 249 spectateurs. Au total, La Seiziéme a donné 79 représentations de ses divers spectacles, une augmentation de 31 pour cent par rapport a 1985-86. Nous avons touché 11 267 spectateurs soit 2 285 de plus que l’an dernier. Au cours de l’année, La Seiziéme a obtenu l’appui inconditionnel de la Commission scolaire de Vancouver qui cophones. Ainsi les Danseurs du Pacifique tiennent leurs répéti- tions chez nous. La FFC utilise également largement nos locaux pour diverses activités. Bilan financier Au 31 mars 1987, La Seiziéme affichait un déficit de 12 197,00$ pour l’ensemble de ses activités et de son fonctionnement. Mais grace a un profit accumulé de 11 250,00$, ce déficit est donc réduit 4 947,00$. Au chapitre des revenus, le montant de 29 317,00$ représen- te les recettes de spectacles, d’ateliers, et des tournées, soit 25,1% des revenus. Le total des subventions et des dons se chiffre quant a lui a 87 298$, soit 74,9% des revenus. A ce chapitre, nous notons une baissede 5,8% par rapport al’an dernier. Les revenus totaux ont été de 116 615,00$. Dans le domaine des subven- tions, le Secrétariat d’Etat a contribué pour 54 pour cent; le Conseil des Arts, 10,7%; la province de la Colombie-Britan- nique par l’entremise du B.C. Cultural Fund, 3,9%; la ville de Vancouver 2%; et autres 0,6%. D’autre part, le gouvernement du Québec nous a octroyé 4 000,00$ pour nous permettre l’embauche d’une scénographe pour une période de sept semaines. Louise Campeau a réalisé les décors et les costumes de la piéce Trozs Petits Contes et elle a apporté son expertise pour la réalisation de Fin de Carnaval. Le Total des dépenses pour 1986-87 se chiffre 4 128 812,00$. Le spectacle communautaire FIN DE CARNAVAL présenté en mars 1987 dans une mise en scéne de Roger Gaudet a été un défi a monter a cause de!’ de la distribution : 15 comédiens. Sur notre photo souvenir, de e a droite : Cécile Hébert, Béatrice Pautel, Jean-Jacques Plante, Gérald Mercier et Sylvain _ De ce montant, 53 868,00$ sont allés aux frais de production des spectacles et aux frais de tournées, soit 42% du budget; 43 019,00$ aux frais généraux de production, soit 34%; 9 239,00$ pour la publicité et la vente des spectacles, soit 7,2%; 14 192,00$ pour les frais d’administration, soit 11% et -finalement 7 694,00$ pour l’ani- mation et projets divers, soit 6%. En résumé, on peut dire que la plus grande part du budget de La Seiziéme, soit 76%, est allée ala production artistique. En 1986-87, La Seiziéme aura fait un grand pas pour établir sa crédibilité et sa présence a Vancouver. La prochaine saison verra La Seiziéme étendre ses activités vers les autres commu- nautés francophones de la Colombie-Britannique. C’est du moins notre désir et notre volonté. Réjean Poirier Directeur artistique [Photo par Jean-Jacques Baillaut)}. 3 TROIS PETITS CONTES, Morneau et Kim Cholette. Une de La Seiziéme, mise en scéne par Huguette Lacourse; costumes et accessoires de -.CINEMA Claude Gagnon Suite de la page 4 autonome, capable de faire a peu prés tout ce qu’un jeune de son age peut faire et méme plus. D’ailleurs le choc provoqué par son apparition au début du film fait progressivement place a une fascination admirative. Les pressions psychologiques créées par la présence d’un handicapé dans une famille sont traitées avec un réalisme rarement vu au cinéma. Cette réussite est die en grande partie a la justesse du portrait social de cette famille ouvriére qui donne le ton au jeu dramatique. Il faut — aussi souligner les qualités psychologi- ques et le charme désarmant du jeune Kenny. Il est particuliére- ment remarquable dans la scéne ou il refuse de porter des jambes artificielles qui lui permettent a peine de marcher et que selon lui, on essaie de. lui imposer surtout pour que les gens qui le voient ne soient pas choqués. Liarrivée d’une équipe de la Télévision Francaise pour tour- ner un documentaire sur Kenny viendra jouer un frdle_ de catalyseur dans l’expression des frustrations et problémes vécus par les membres de la famille. C’est aussi l’occasion pour Claude Gagnon de nous faire voir les techniques de manipulation de la télévision dont les images qu’elle cherche n'ont rien a voir avec la réalité de cette famille. La derniére ‘partie du film examine plus particuliérement la tension qui existe entre la soeur’ de Kenny qui a quitté la maison familiale a l’Age de quinze ans et Kenny qui veut savoir la véritable raison de son départ. La fin pourra sembler un peu trop sucrée a certains mais pour Claude Gagnon le désir et la volonté de s’en sortir sont encore des idées présentes au sein de la famille ouvriére. Le courage de Kennyn’en est-il parle meilleur exemple pour ne pas dire symbole. Dod fi. Un acadien élu a une présidence nationale Richard Savoie, directeur général de la Fédération des caisses populaires acadiennes et docteur d'honneur de l'Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, est le nouveau président du Conseil canadien de la coopération, un organisme national qui regroupe les conseils provinciaux de la coopération de neuf provinces canadiennes. Son siége social est A Québec eruwe. “Le temps de vivre" change de proprio Roger Chabot, président de la firme Super Magazine inc., et Claude Beauchamp, président du groupe Publications Les Affaires inc., ont conclu une entente de principe pour la vente du magazine "Le temps de vivre". Fondé en 1978, "Le temns de. vivre" noccAde un tirage payé qui dépasse déja les 22 000 exemplaires. La revue deviendra le onziéme titre publié par Publications Les Affaires inc. Le public-cible de cette publication basée 4 Montréal est la gent du troisiéme Age.