La grande majorité des études pédagogiques sur les effets de lenseignement d’une seconde langue, a dé- montré que si un enfant apprend une langue avant l’Age de dix ans environ, il en intégrera les structures dans sa vie quotidienne ; ses moyens de rappel seront plus vifs et accessibles et il l’acceptera plus facilement comme un moyen de communication, plutOét que comme un exercice académique. En ce faisant, l’enfant voit- la langue d’une maniére subjective et personnelle et va donc tout faire, inconsciemment, pour la garder, Venrichir et la fusionner de fagon permanente & son schéma de valeurs. - Pour l’enfant d’une famille francophone de la Colombie- Britannique, le francais devient seconde langue, car il vit en contexte anglophone. Une fois arrivé A 1l’école secondaire, il pense en anglais et toute la bonne volonté de ses professeurs, de sa famille, ne changeront pas le fait que le francais, en tant que langue, est devenu un sujet scolaire, quelque chose d’objectif, quelque chose ‘a travailler’’. Ce n’est ni intime, ni indispensable. Aprés tout, n’a-t-il pas survécu treize ans sans vivre le frang ais? Ce probléme, car c’en est un, n’est pas sans solution. Il suffirait de commencer l’enseignement de la langue frangaise au moins en premiére année, sinon au niveau de la maternelle. Je dis au moins, car on pourrait éga- lement intégrer le frangais parlé dans les cours de musique, d’histoire, de géographie, d’hygiéne... La commission scolaire de West Vancouver:, qui pour- suivait un programme de francais 4 l’école élémentaire, a éliminé l’enseignement du francais, aussi limité fat-il, pour des raisons pécuniaires. Aprés le référendum, il fallait bien éliminer ou restreindre certains programmes du cours d’études, mais il est plus que regrettable que la langue frangaise, langue officielle du Canada, ait été considérée comme étant non-esentielle et donc pouvant étre éliminée. Résultat 1) les parents ont un travail énorme et parfois décourageant A faire pour Sauvegarder 1’in- téréet de l’enfant envers une langue ‘qui de tous cOtés est considérée comme étrangére. 2) V’enfant se voit obligé de s’immerser dans la langue a l’école secondaire, et souvent en rejetant le principe d’obligation, de force - qui est une réaction normale A cet age - il rejette en méme temps le sujet concret de cette compulsion. Le frangais devient donc le bouc- émissaire du dégont de l’enfant envers le controle rigou- reux ou le systéme autoritaire de l’école. Pour batir un Canada bilingue, il faut commencer par la jeunesse et pour que ce soit efficace, il est indispensable de commencer A inculquer la langue, 1’Ame, la culture frangaises A un Age tendre, afin que |’enfant, en grandissant, en mQrissant, en se créant des valeurs qui plus tard composeront le squelette de sa personna- lité et de son attitude envers lui-méme et le monde qui l’entoure, accepte de fagon normale et inséparable lV’existence et la continuation du francais vivant et vivable. Vos adresses ASSOCIATIONS OU CLUBS Alliance Francaise z 6161 rue Cambie, Vancouver, Tél.: 327-0201 Caisse Populaire Maillardville 1013 av. Brunette, Maillardville, Tél.: 526-3774: i Caisse Populaire St-Sacrement 700 ouest 16iéme av., Vancouver, Tél.: 874-9622 Le Club des Copains de Vancouver B.P. 6274, Station ‘G’, Vancouver 8, Tél.: 732-7735: La Fédération Canadienne-Frangaise de la C.B. 1013-B av. Brunette, Maillardville, Té1.526-9616 Le Groupe Francophone : B.P. 4701, Station ‘C’, Vancouver 10, Tél.: 874-4175, |. EGLISES Paroisse Notre Dame de Fatima, R.P. Guy Michaud, curés 747 Alderson, Coquitlam, Tél.: 936-2525 Paroisse Notre Dame de la Paix,Abbé Nestor Therrien, curé. 216 Carnavon, New Westminster, Tél.: 522-5353 Paroisse Notre Dame de Lourdes, R.P. Surette, curé, 820 Laval, Coquitlam, Tél.: 936-1311 Paroisse Saint Sacrement, R. P. Henri Meek, curé. 3196 rue Heather, Vancouver, Tél.: 874-3636! Centre de controle anti-poison _|