te eta elt tare tale a es ee eee a er ee Uv ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT ~ PLANTER, C’EST DONNER LA VIE- Les Anciens, eux, le sa- vaient bien, qui voyaient dans les arbres, des étres sacrés protégés par les nymphes; on ne pouvait a- battre un arbre que lorsque le prétre ou ‘druide avait donné l’assurance que les nymphes (Dryades ou Ha- madryades) l’avait aban- donné. ; Ronsard fait revivre cette croyance lorsqu’il s’a- dresse aux bucherons: Ecoute bacheron, Arréte un peu le bras Ce ne sont pas des bois Que tu jettes 4 bas. Ne vois-tu pas le sang, Lequel dégoutte a force Des nymphes qui vivaient dessous La dure écorce. (Ronsard aux bacherons de la Gatine) - C’est done avec cette pen- sée en téte que nous de- vons planter: comment va vivre ou survivre cet arbre ou arbuste que nous aurons planté. Le climat lui con- vient-il, a-t-il assez de place pour ses racines; n’ est-ce pas trop ensoleillé ou trop venté. Pourquoi, allez-vous di- re, j’insiste tant sujet. Parce que c’est la sur ce base méme de votre réus- site dans la décoration de votre environnement. Quel- ques exemples seront plus directs que toute ©x- plication: * Le saule pleureur est un arbre qui semble tout indiqué avec le climat hu- mide de Vancouver et, ce- pendant, vous n’avez qu’u- ne chance sur deux d’avoir un bon résultat: le saule a besoin d’une grande quan- tité d’eau aux racines: sous-sol trés humide, pro- ximité d’une piéce d’eau ou riviére; ses racines peu- vent aller chercher cette eau fort loin (dans la fos- se septique ou les drains autour de votre maison); si la réserve d’eau n’exis- te pas, le saule étendra son réseau de racines sur toute la surface de votre terrain pour récupérer toute V’eau disponible au Et comme il n‘est jamais trop tard pour mal faire, un homme marié depuis 50 ans a blesse d‘un coup de feu, a St. Paul, Minn., sa femme qui voulait le quitter. Il était agé de 90 ans... Pire encore: a Londres, cette semaine, un homme de 92 ans, marié & une femme de 24 ans, a obtenu le divorce non pas parce que lvi ne- pouvait pas (bien au contraire!) mais parce que elle ne voulait pas... : dépens des autres arbres et arbustes» Mais si votre terrain se préte A la plantation d’un saule pleureur, pensez que ce tout petit saule chétif que vous plantez devien- dra un arbre majestueux de 40 pieds minimum de taille: hauteur et largeur. Avez-vous pensé que l’om- brage qui va en résulter apportera d’autres problé- mes: mousse dans votre gazon, déclin de vos fro- siers, impossibilité d’ob- tenir des géraniums sains, o = sCtCe so La mutilation de votre ar- bre ne sera pas alors une bonne solution car le saule supporte mal la taille, il est alors sensible auxvers, et Alamaladie. La solution: au moment de planter, ima- ginez votre saule 20 ans a- prés; veillez A ce qu’il ne soit pas trop entre vous et le soleil, que son ombre se projette sur votre gara- ge, votre terrasse ou sur la rue, mais pas sur votre maison, gazon ou sur vos parterres et rocailles. Veillez également 4 ce que ses racines n’aillent pas causer des dégats chez votre voisin. * Les coniféres ont un sys- téme de racines bien dif- férent de la plupart des autres arbres, car leurs besoins sont également dif- férents, ce qui va nous dé- montrer qu’il faut agir dif- féremment lorsque l’on plante un conifére! Les coniféres sont, en général, des persistants (qui res-_ tent toujours verts); nous pourrons les départager en deux groupes assez dis- tincts: le premier, qui comprend les coniféres des régions montagneuses, généralement frafches et humides une grande partie de l’année, sapins, epiceas, cédres, mélézes, thuyas et certains pins et dérivés: pins, cyprés et thuyas a- raucarias. . .Cette clas- sification est naturelle- ment trés superficielle, mais va aider 4 compren- dre les différences 4 en- visager lorsque 1’on plan- te. LIBRAIRIE FRANCAISE. (Ns 687-5936 . 1141 DAVIE. . Vancouver ee coin de foffice 5518 savigie Goce re vous mien direz tant par Louis-Paul Béguin Moi, le printemps me rend sentimental. Aussi, unma- tin de la semaine dernié¢- re, je n’avais guére en- vie de combattre le mau- vais francais. En outre, le temps doux me rendait pa- cifique. Autrement dit, je ne me sentais pas agressif. Parlant d’agressivité, j’ai lu dans un journal qu’on de- mandait un vendeur ‘‘a- gressif’’. Cet adjectif a le don de me rendre vrai- ment. . .agressif. Un ven- deur agressif est en fran- gais et lorsqu’on ne tient pas compte du sens an- glais de ce mot (agressi- ve), quelqu’un qui cherche- rait A vendre sa marchan- dise en se servantde moy- ens violents. Dans agres- sivité se trouver l’idée d’ attaque brusque. Ce qui n’était pas, j’ose l’espeé- rer, le dessein de ce maga- sin qui avait tout simple- ment besoin d’un vendeur dynamique. Le rédacteur de cette petite annonce a- joutait, comme gressif n’était point assez estropier le frangais, que le vendeur en question de- vrait étre ‘‘travaillant’’. Travaillant au lieu de tra- vailleur ou consciencieux- EDMONTON (PC) — Le Dr Bruce Bain, un profese seur en psychologie de 1’U= niversité du Manitoba, croy=- ait qu’il serait interessant d@obtenir des chéques pere sonnalisés... bilingues. Il y a deux semaines, il réclamait a une succursale d’Edmonton de la Banque de Montréal, des livres de “personnalized bilingual cheques’, car les employés de la banque n’étaient pas pilingues, On ne peut tout ‘avoir. ; Il a regu ses chéques per sonnalisés et bilingues il y a quelques jours et, depuis ce temps, se tord de rireces presqu’a en pleurer. Tout ce que ses chéques ‘¢personnalized’? ont de ‘‘bie lingual”? est justement ce étre a-_ Par un matin de printemps C’est en fin de compte un vendeur dynamique, sans autre qualificatif, dont a besoin cette entreprise. S’il est dynamique -qui manifeste une grande vita- lité, de la décision et de l’entrain, nous apprend le Littré- ce vendeur sera é- videmment travailleur. Aprés « cette mise au point qui troubla mon hymne au printemps, alors que j’é- tais en train d’admirer les premiers bourgeons des arbres quise réveillaient sous les premiéres cares- ses du soleil de mai, l’as- tre du matin (excusez ce cliché, c’est le seul quime vienne A l’esprit pour ne pas répéter soleil) rendant 4 l’avenue de la Grande Al- lée sa gaieté et sa ja- - jestueuse beauté, mon ouie vagabonde qui recevait dans l’euphorie les joyeux sons du jour printanier, frémit d’horreur en en- tendant tout 4 coup un an- nonceur déclarer que 1’on allait procéder a4 1’énumé- ration des électeurs. - - que les énumérateurs pas- ‘seraient’’. etc... Alors, 14, mes amis, mon humeur follichonne tourna au vinaigre. Quoi, un orga- Faut-il en rire ou en pleurer? DES CHEQUES BILINGUES mot ‘BILINGUAL’? (qui n’est quand méme pas ce qu’il prétend étre lorsqu’il est rédigé dans une: seule langue) auedessus de l’espa- ce réservé 4 la signature, Le Dr Bain affirme que la banque 1°a rappelé, aprés qu’il eut signalé la ‘‘little mistake’? pour qu’il renvoie les chéquiers en question, I a refusé, affirmant qu’il s’agissait 14 d’une piéce de collection pour un futur “Temple de la Renommée du Bilinguisme au Canada’’. Te gérant de la banque a semblé quelque peu em=< barrassé, Meme le gérant du district m’a téléphoné, Ils y ont mis le paquet car, la derniére intervention était celle d’un directeur du bu- reau central de la banque, a nisme gouvernemental se permet de faire annoncer de telles choses alors que nous avons publié, 4 1’Of- fice de la Langue Fran- gaise, - autre organisme gouvernemental - un eX- cellent Vocabulaire des E- lections! Lisez-le, lisez-le donc, Messieurs! Vous ap- prendrez que 1’on doit dire le recensement des élec- teurs, donc parler de re- censeurs. Enumérateur est un terme désuet qui dési- gnait naguére une personne qui faisait des énuméra- tions, c’est-a-dire qui ‘‘é- noncait successivement des choses formant un tout. Dans le domaine électoral, le recenseur, en bon fran- gais, est une personne qui procéde au recensement des électeurs afin de dres- ser les listes électorales. Aprés cette malheureuse sortie de l’annonceur, au vocabulaire fait de vieilles guenilles, le soleil se cou- cha derriére des nuages épais, la pluie tomba, du- et froide, etles gens se mi- rent a courir le long des maisons tout 4 coup grises et hostiles. Calgary, qui tentait absolue ment 4 ravoir les ‘‘little mistakes’, “No way’’, je conserve mes ‘‘bilinguals’’. Dave Cross, un directeur administratif de la banque, a attribué la ‘‘little mise take’’, a une ‘‘clerical er- ror’? 4 Vancouver. ‘‘Nous avons transmis la requete de M, Bain avec le terme “‘bilingual’’ sous l’es- pace réservé 4 la signae ture... et c’est ce que l’on vous a livré, Probablement qu’un de nos employés n’est pas familier avec le bilin- guisme... mais il estcertes méticuleux, attentif, serviae ble et obéissant,..”” LA LIBERTE LA PHOTO par Lucien BELLIN. OBJECTIF ‘‘GRAND ANGULAIRE”’ Pratique pour ceux qui ont un appareil 4 objec-" tif interchangeable. Nous parlerons aujourd’ hui des effets obtenus avec le 35 mm. qui estungrand -angulaire de type moyen, ce qui équivaut 4 deux fois la vue obtenue avec un objectif normal, lequel varie de 45 4 55mm., suivant les fa- bricants. A cause du champ de vi- sion, qui est agrandi, les dangers de déformation du sujet doivent étre considé- rées avec attention (par exemple une main ou un pied peuvent 6étre dis- proportionnés). Vous pouvez vous exer- cer sur une statue de pro- portions humaines et tour- ner autour, sous des an- gles différents, tout en prenant quelques notes, et vous verrez combien il est facile de faire grandir le sujet ou le rapetisser et, plus tard, dans la vie de- tous les jours, vous pourrez, avec vos photos, avantager ou désavantager le sujet. t _Personnellement, j’aime beaucoup le 35mm. pour les photos de groupes et les i- mages de paysages. Ces objectifs peuvent nous don- ner beaucoup plus de pro- fondeur; rien de tel que de photographier un ~~ petit sentier qui se perd dans le lointain.