y . th itr ba st SiR ONEIDA TN SPRL AD ee meget: gc aw = ae Co @ WW rR ae AS ya LE SOLEIL OM tae hy Courrier de 2éme classe head Second class mail N° 0046 VOL 18 No 2 VENDREDI 10 MAI 1985 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. 30 cents Assemblée générale de la F.F.C. Par Francois Bourboulon La Fédération des Franco-Colombiens a tenu les 3, 4 et 5 mai derniers sa 40éme assemblée générale. Au cours de cette derniére un nouveau président a été élu et un accent particulier a été placé sur I’action en faveur de la jeunesse. “Tl faut étre fier d’étre fran- cophone”. C'est l'idée que Pierre Lapointe a mise en - exergue lors de son discours de présentation a l’occasion de lélection du nouveau pré- sident de la Fédération des Franco-Colombiens. “La fier- té d’étre francophone” expli- quait-il aprés qu'il eut été élu, dans un calme parfait, face a Yves Merzisen, “cela signifie ne jamais nier le fait que l’on est francophone. Je viens du Québec, j’ai un accent quand je parle anglais, je n’ai pas anglicisé mon nom. Mais je sais tirer profit de cette spécifi- cité et je cultive- l'image positive de la langue et la culture francaises”. Ancicaprésident-=de~-la ere de Commerce franco-colombienne, Pierre Lapointe arrive a la téte de la "Le portrait d’une francophone FFC avec la volonté d’animer’ lVorganisation quarantenaire. Son réle de président, il le voit comme celui d’un catalyseur qui laisse se créer les initiatives t “pointe le groupe vers le consensus’. “I] me faudra étre a l’écoute, poursuivait-il, et surtout continuer le style dé- mocratique actuel”. Dans son discours. de présentation, Pierre Lapointe a énormé- ment insisté sur la nécessité d'une gestion rigoureuse de la Fédération. “La gestion est une faiblesse historique de la FFC, expliquait-il, et il faut a tout prix mettre en place un processus de gestion sain.” On avait pu sentir lors des discours de candidatures, une certaine divergence entre les deux = prétendants. Yves Merzisen (qui s'est présenté comme “un professeur voulant ‘Vélo-p Par Francois Bourboulon Vous l’avez sans doute noté, le nom de cette rubrique a changé cette semaine. Difficile en effet de titrer “Le métier d’une francophone” pour parler de Suzanne Lemieux, jeune Québécoise de 24 ans arri- vée en Colombie Britanni- que il y a dix ans. Si elle est coureuse cycliste, si elle passe de nombreuses heures a lentrainement et en course, et si elle part cet été pour la seconde fois en Europe participer a plu- sieurs €preuves interna- tionales, le vélo ne reste pour elle qu’une passion. En résumé, Suzanne est une amateur dans le plein sens du terme. Lorsque l’on parle de cyclisme, surtout en Europe, on pense profes- sionnalisme, argent, com- ' pétition et aussi dopage. Avec Suzanne, rien de cela n’a cours. Etudiante en “sciences a Langara et !’an- née prochaine a l’université - Simon Fraser, ses préoccu- pations sont toutes autres. Pour vivre, elle est obligée, ‘comme tous les étudiants, de travailler 4 mi-temps. Les quelques heures que lui laissent ses études et son travail, elle les passe sur les Toutes autour de Vancouver. : L’argent, il en est peu question dans les courses auxquelles elle participe au Canada. Lorsqu’elle gagne, elle se contente, sans sen plaindre diail- _ Et sa_ participation 1’an assion leurs, d’un petit souvenir, médaille, coupe ou cadeau. dernier au Tour de France féminin, l’épreuve la plus dure ‘au monde, ne lui a rapporté que quelques di- zainesde dollars aprés trois semaines de course sur tous les terrains. La compétition, elle aime ca, évidemment, sinon elle he se présenterait pas aux départs. Mais quand on lui demande ses résultats au méme Tour de France, elle se souvient de son rang (12é sur 36) mais pas de son temps, de l’écart qui la séparait de la premiére, ou de sa meilleure place au classement d'une étape. Seule lui importent l’expé- rience formidable qu’elle a vécue, la découverte d’un pays et d’une culture, et aussi un nouveau style de course et l’environnement extravagant de ce cirque ambulant qu’est le Tour de France. “J’ai beaucoup ap- pris, explique-t-elle, et pas seulement en ce qui con- cerne le vélo, mais aussi sur moi-méme, sur mes capaci- tés. Quant a la question sur le dopage et la préparation _médicale des coureurs cy- clistes, elle la fait réagir fortement. Toutes les ru- meurs qui peuvent tourner autour du peloton |’amu- sent un peu mais 1’ effrayent beaucoup. “Si les gens qui font ca venaient suivre seulement deux semaines Suite en derniére page ° Pierre Lapointe, nouveau président de la FFC, lors de son discours de remerciements. Expo 86 Par Annie Granger Souvenirs et projets limiter l'influence des hommes d’affaires dans la fédération”) a délibérément placé en avant les questions culturelles et éducatives. Pierre Lapointe quant a lui a reconnu qu'il “n’était pas un expert en matiére d’éducation et de culture”. Mais il précisait par la suite que, selon lui, “ces matiéres sont les pierres angu- laires de la vie communau- taire, l'économie restant un outil”. Pierre Lapointe, qui s'est prononcé pour la création dun Centre communautaire, a affirmé qu'il voulait donner des outils additionnels a la communauté et renforcer la pression politique. “Il faut étre conscient du fait que nous n’aurons jamais le nombre, a-t-il conclu. Mais nous pou- vons influencer le pouvoir si on se souvient que celui-ci est concentré. Si l’on sait ot viser on peut obtenir ce qu’on veut”. Le deuxiéme temps fort de. - cette assemblée générale a été l'accent, symbolique pour un quarantiéme anniversaire, mis sur le réle des jeunes. Prés d’une heure a été consacrée a cette question avec un discours de la Directrice jeunesse Colette Larsson et une présen- tation audio-visuelle. La relance de l’action en faveur des jeunes a été élabo- rée en septembre dernier, avec deux mots d’ordre: mettre l’accent sur les activités de loisirs et obtenir des résultats concrets dans les mois 4 venir. Deux mots d’ordre qui répon- dent bien sar au_ besoin d’attirer le plus de jeunes possible et de présenter aux “institutions”, donc aux “adul- tes” un bilan positif immédiat. Plusieurs programmes ont donc été lancés, le étant ics mise en place d’un j , “La grenouillére en itade®: entiérement réalisé par les membres des clubs Suite en derniére page Le Québec s’installe Le compte & rebours a commencé, Expo 86, exposition internationale, ouvrira dans exactement trois-cent cin- quante-cing jours. Trente sept pays, cinq provinces canadiennes et de nombreuses corporations se préparent. Le Québec est parmi eux, le commissaire du pavillon québécois Claude Benjamin, a dévoilé ce qu'il sera. De 1 800 métres carrés, avec un budget de cinq millions cing, le pavillon du Québec sera situé prés de celui de l'Espagne, prés de la porte ouest. Le théme principal que le Québec entend donner a son exposition concernera le trans- port, “Yeau et le trans- port de 1l’électricité”, mais viendrontgraviter autour, les communications, comme la <= Claude Benjamin présentant la maquette du Pavillon du Québec. radio et la télévision commu- nautaires; on montrera com- ment celles-ci ont évolué. Ne vous attendez pas a voir des banderoles Bombardier ou des kiosques de ce magnat du transport. Le pavillon ne sera pas une vitrine publicitaire. “Mais vous. verrez certaine- ment a l’intérieur des projec- tions de vidéo les réalisations des compagnies” a expliqué monsieur Benjamin. Evidemment le culturel viendra se greffer autour de ce théme. Un 24 juin sera fété et on s’en doute comme il n’y a que les Québécois pour le faire. Des tétes d’affiche, diffi- cile a dire qui pour le moment, surtout qu’a cette date les artistes sont trés en demande dans la belle province. Mais une coopération avec la Fédé- ration des franco-colombiens et les autres provinces est envisagée: il y aura certaine- ment du théatre pour les classes d'immersion et de pro- gramme-cadre de _ francais, re Orchestre symphonique de Montréal pourrait peut étre revenir sur la céte ouest l’an prochain, des expositions d’arts visuels dans la Galerie d’art de Vancouver... le pro- gramme ne sera pas dévoilé tout de suite. Le ministre du Transport québécois doit, faire lui-méme une conférence de presse le 24 mai prochain et, on en saura certainement un peu plus a ce moment-la. Concernant l’embauche des trente personnes qui travaille- ront dans le pavillon monsieur Benjamin a souligné que les étudiants encore aux études et ‘ceux qui les ont terminées seront les favoris. Un concours sera lancé parmi les écoles de mode du Québec pour trouver l'uniforme des hétes et des hétesses. Grace a 1967, l’expertise québécoise est trés forte sur le site d’Expo 86, que ce _ soit architectes, décorateurs ou concepteurs. —_ Les pavi qui ont fait appel a des firmes -québécoises sont nombreux: Canada Place, B.C. Centre... Le pavillon québé- cois est oeuvre d’une associa- tion de deux maisons d’ar- chitectes de Québec et de Montréal, |l’une avait dessiné et monté le pavillon d’Osaka, et l’autre entrepris le Musée de la civilisation 4 Québec. La coquille du pavillon sera terminée le 31 décembre pro- chain, l’intérieur le $1 mars, le 2 mai l’exposition ouvrira et le 13.octobre elle se terminera, le pavillon québécois restera alors 4 Vancouver et deviendra peut étre un centre commu- nautaire francophone: