2, Le Soleil de Colombie, 29 Novembre 1974

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LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE
DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Conseil d’administration:
A.Piolat J.Baillaut N.Therrien

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3 Directeur: André Piolat :
RY Secrétaire: Marguerite Batut 3
BS Assistant: Raymond Marcil &
& PUBLIE PAR fe
SI LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, Pe
BS 3213 rue Cambie, Vancouver 9 ne
BS Téléphone : 879-6924 is
S Courrier de-deuxiéme classe sous ae
SI le numéro d’enregistrement 0046 ke

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LES HEBDOS DU CANADA

par André BRETON -
Diffusé le 19 novembre 1974 sur CBUF-FM

Il ne faudrait pas reje-
ter du revers de la main
le budget déposé hier par
M. Turner, A Ottawa, com-
me tout le monde l’a fait
en mai dernier. Ce serait
oublier qu’il y a eu, entre
le 6 mai et le 18 novembre,
une élection qui a porté au

pouvoir un gouvernement ©

majoritaire. En d’autres
termes, le premier était
un outil électoral destiné au
tiroir aux oubliettes, le
deuxiéme, celui dthier, va
influencer sensiblement la
vitalité du dollar individuel
et collectif.

Autre différence notable,
il ya 6 mois, on parlait
surtout d’inflation, au-
jourd’hui, On parle plutdt
de récession, un mot qui
fait trembler encore plus.
Au fait, saviez-vous que
V’impdt sur le revenu des
particuliers rapporte plus
que le double de celui des
sociétés. Ce n’est peut-é-
tre pas le pointde départ
le plus logique, pour ana-
lyser un budget, mais ¢a
donne quand méme’™ une
bonne idée des -priorités
du Ministre des finances
et du Gouvernement!

Il y a quelques ‘*cadeaux’?’
qui seront quand méme
bienvenus, dont une ré-
duction de 3% de Vimpdr
sur le revenu. Avec un
taux d’inflation de 12% par
année, on ne paiera qu’en-
tre 8 et 10% de plus d’im-
pot pour le méme pouvoir
d’achat. Par exemple, u-
ne famille de 4 personnes,
dont le revenu est de
$10,000 par année, paiera
$4.80,de moins par semai-

ne. en 1975. Et pour 1974,.

on accordera, a.la _ fin
de l’année, un rembour-

sement minimum de $50.'
c’est-a-dire de 96 cents
par semaine.

Il vy a aussi 2 mesures
importantes au chapitre de
l’habitation; d’abord, une
reduction de ll 4.5% de
la taxe sur les matériaux
de construction et aussi
un plan d’éparygne enregis—
tré pour fins de capital
sur un premier achat, qui
permettra un dépdt annuel
no n-imposable de $1,000.
Ce qui .sonne faux dans
ce budget, c’est -une con-
cession inacceptable aux
compagnies -pétroliéres a-
méricaines, dont les pro-
fits sont pourrant. A la
hausse. On voit bien que
les mesures annoncées en
mai n’avaient pour hut que
de gagner une élection. Se-

rait-ce l’effet de contribu- —

tions 4 la caisse électora-
le, le fardeau de ces So-
ciétés sera de 115 millions
plus gentil que prévu.

Mais le clou de la soirce

e’est le maintien d’une dis-
position punitive, qui fait
en sorte que les redevan-
ces payées aux. provinces
ne sont plus deductibles
aux fins du calcul du re-
venu des sociétés. On a
beaucoup discuré certe me-
sure depuis 6 !nois, et il
y aun tas de consultations
au niveau ministeériel. On
se retrouve aujourd’hui a-
vec ‘une méme volonté, A
Ottawa, de dicter une li-
gne de conduite maftresse,
axée sur la centralisation
des pouvoirs. Pour un
pacte conféederatif qui pro-
meéttait un peu le contrai-
re, c’est peut-¢tre bien
ce qu’on appelle le coim-
mencement de la fin.

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“LES STRUCTURES FORMENT
LA JEUNESSE™ (?)

1 - Il y a déja quelques
mois, ‘‘Société Nouvelle’’
recevait une lettre de la
Fédération qui disait s’in-
quiéter du fait qu’il n’y ait
pas une association provin-
ciale de jeunes en Colom-
bie. La lettre disait, de
plus, que la Fédération
croyait qu’il fallait au plus
tot que les jeunes d’un peu
partout se réunissent pour
fonder une telle associa-
tion.. :

2 - C’est vrai, ¢a paraft
mal qu’en Colombie, il n’y
ait pas ‘‘une association de
jeunes Colombiens incor-
porée’’; surtout que, dans
plusieurs provinces, ilex-
iste des associations bien
structurées avec un ‘*‘Mon-
sieur le Président’’, un
‘*Monsicur le Vicc-Presi-
dent’’, un beau bureau, des
demoiselles, les secrétai-
res, tne belle charte et,
comme on dit en anglais,
‘tet toutele KIT’’...

3:.- .Le=reproche que — je
faisais dans ‘‘Le Soleil’’,
il y a quelques semaines,
sous: le titre ‘‘Hors de la
Féderation, point de sa-
lut’’, c’est-a-dire ‘‘sivous
ne passez pas par nous,
vous @tes dans l’errcur,
vous étes des imposteurs’’,
je le fais, ce reproche, 4
toutes les organisations

centralisatrices. ; —_

+ - [Il y a-eu, par exemple,
il y a quelques années, en
Ontario, des luttes de pou-
voir entre deux groupes, a
savoir qui représcnterait
tous les jeunes de cette
province. A mon avis, ce
souci de vouloir représen-
ter tout le monde ressem-
ble d’un peu trop prés aux
guerres que se livraient

les religions dans le temps.

PREMIFRE HISTOIRE -

5 = En. 1972-73,: ‘Société
Nouvelle’’ a regu une sub-
vention de $4,555 pour faire
Ie projet de *‘1’Atelier’’
dans la rue Main. Nous a-

vons fonctionné 12 mois a-”

vec cet argent, a raison de
$350 de frais fixes. par
mois. Vous pouvez faire le

MCAIGU lawste-«

6- Toujours est-il qu’al’
automne 73, je recevais un
appel teléphonique d’un re-
présentant. de la ‘*Section
Jeunesse’’ du Secrétariat

@Etat me confirmant qu’il

y aurait peut-étre la possi-
bilité d’avoir une subven-
tion pour l’année suivante,
si lon présentait um projet
qui se tienne.

7 = ‘Société Nouvelle’? a
préféré laisser d’autres
‘jeunes, qui avaient partici-
pe aux activités de “‘1’Ate-
lier’’, faire cette demande.
Ils représentaient
tre optique et ils eurent
ainsi l’occasion de lancer
leur propre organisation :
‘*Tla Maison de la Parole
et de I’lmage’’. .

8 - Alors que ce groupe fai-
sait sa demande, j’ai eu I’
‘occasion d’avoir une con-

* sident

z sity’’),

une au-—

versation téléphonique a-
vec ledit représentant de la
‘ssection= Jeunesse”’.; fl
profita de l’occasion pour
me demander des informa-
tions sur le projet présen-
te...

9 - J’ai dQ vraiment bien
lui repondre et encourager
cette demande de l’autre
groupe car, pendant un mo-
ment, il eut l’impression
que je faisais partie de ce
groupe etlacorrespondan-
ce adressée 4la ‘‘Maison
de la Parole’’ nous fut en-
voyée 4**Société Nouvelle’’
pendant quelque temps...
10 - Je raconte cette histoi-
re un peu longue parce que
je pense que c’est le genre
d’attitude qu’il faut a-
dopter. I! faut favoriser I’

expression de toudes grou-

pes, de toutes les tendances
et non seulement les sien-
nes.

ll! - De-la méme facon,
quand certaines personnes
firent des réserves face a
la ‘*Maison de la Parole’’
en mai aucongrés de la Fé-
dération a Kamloops et que
cela parvint aux oreilles d’
un haut fonctionnaire, je
rencontrai ce méme fonc-
tionnaire dans un autre
“congrés et je l’assurai que,
jusqu’a date, 4 monavis, la
‘¢Maison de la Parole’? fai-
sait du bon travail. Je ne
vous dis pas, six mois plus
tard, quel scrail mon juge-
ment... '

Révenons ala question de
fond -

12 - Ce qui est important,
c’est de savoir si les jeu-
nes sont-impliqués en Co-
lombie, c’est de savoir s’
ils s’epanouissent davanta-
ge- avec une ou plusieurs
associations.

13 - Personnellement, je
favorise la diversite. Dans
un monde od tout commen-
ce dangereusement a4 sec
ressembler, on ne prendra
jamais trop la défense de
telle diversité.

14 - Mais revenons A la
question: ‘‘les jeunes sont-
ils impliqués en Colom-
bie’’. Le sont-ils moins
qu’ailleurs ou plus qu’ail-
leurs.

Les Serge Fréchette (an-
cien journaliste au Soleil)
Roger Albert (ancien pre-
de 1 a .Fédération)
Louis Hatin- (président du
Comité Culturel), Gilles

Changraine (dernicr di -

recteur de *‘Free Univer-
Roger Loubert
(Centre Info Maillardvil-
le), Rino Mailloux, (un des
*“leaders”’ de. Terrace);
Louis-Jacques Rochon. -
(‘‘leader’ culturel, artisan
du. Meuble de BC), Ray-
mond Marcil (journaliste
au Soleil), Pierre Véron-
neau (heros local qui oeu-
vre avec le Bien-Etre So-
cial), etc. ..et.combien d’
autres avec ou sans fonc-
tions officielles. . . ces
personnes sont des jeunes,
n’est-ce pas, messieurs.

PRESENCE DES JEUNES

15 - Les jeunes de Co-
lombie. sont partout. In-
formellement, nous avons
des contacts partout. Et
souvent, je me demande si
l’on n’a pas tous ces con-
tacts, précisément, parce
qu’ils sont informels.

lo - En Colombie, il n’y a
pas d’écoles francaiscs.
Les jeunes que I’on tou-
che, ce sont surtout des
jeunes travailleurs. La
réalité qu’ils vivent (ct...
c’est une dure de réaliré)
les rend particuliérement
réfractaires a ce titre de
‘Monsieur le Président’’
et de ‘‘Madame la Di-
rectrice’’. Comme on
dit, on n’est pas‘faccro-
ché’’? sur les structures. .

DERNIERE HISTOIRE -

17 - Un jour, une person-
ne reprochait 4 ‘‘Sociéré
Nouvelle’’ le fait qu’a ce
moment-1la, notre ‘‘ Prési-
dent’’ vivait avec sa fa-
mille dans une fle, dans
une maison qu’il avait ba-
tic et que son projet im-
médiat était d’acquérir des

poules! Ge n’etait pas sé-

rieux!

Au contraire, ce désir des
jeunes de vivre
Pagne est trés sérieux ¢
nous etions*trés fiers que
notre Président soit un
pionnier. Jl est maintenant
en ville pour quelque temps
et c’est a présent notre
“*Vicc- Presidente’ Paule
qui est dans une vallee a-
vec notre **ex-secrétaire’’
en train d’organiser une
foirc artisanale. Vos che-
veux se souléveront peut-
etre, mais Société Nouvel-
le est fiére de ce qu’ils
font! Pour nous, ces ex-
periences 1a sont trés sé-
ricuses ct trés importan-
tes pour les jeunes de tou-
tes Ices cultures.

18 - Chers Lectcurs, je ne
veux pas rallongcr davan-
tage. Je sais que vous a-
vez autre chose 4 faire!
Nous reviendrons plus tard
a cctte question des asso-:
ciations de jeunes. Disons
pour le moment qu’il vy a
une jeunesse en Colombic,
et le fait que nous n’ayons
pas d’association officicl-
ment provinciale, empé-
che ..peut-étre
personnes de dormir, mais
ce née sont certainement pas
les jeunes.

En passant, joyeuse Sain-
te-Catherine.

Ronald Lanthier

Si vous voulez
devenir en forme,
la premiére
“chose a faire
est de quitter

votre chaise.

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