Livres Canada Canada Appel d'offres Les OFFREES SCELLEES, pour les projets et services décrits ci-dessous, adressées a I'Administration et politiques des contrats, région du Pacifi- que/Ouest, ministére des Travaux publics, bureau 601, 1166 Alberni St., Vancouver (C.-B.) V6E 3W5 seront recues jusqu’a la date et l'heure spécifiées. On peut se procurer les documents de soumissin auprés du ministére des Travaux publics, bureau de Vancouver. | | a ie 3 Travaux publics Public Works TRAVAUX Appel d'offres No. 672CV017: Pour le compte de la Garde cotiére canadienne - Havres et ports - Réparation de la rampe d'accostage pour les bargnes, Powell River (C.-B.). Date limite: le 7 juillet 1992 & 11h AM (HAP). On peut consulter les documents de soumission aux bureaux de ‘Amalgamated Construction Assoc. of B.C. a Vancouver, et aux bureaux de la North Vanc. Island Const. Assn. a Campbell River (C.-B.). Visite des lieux: Visite obligatoire des lieux le mardi 23 juin 1992 4 10h (HAP). Pridre de se présenter au quai des barges de Transport Canada a Powell River (Westview), C.-B. Information: C. Henoch (604) 666-8987. Renseignements techniques: C. Henoch, gestionnaire de projets (604) 666-8987. Renseignements sur les modalités de soumission: (604) 666-0185. Le Ministére ne s‘engage a accepter ni la plus basse ni aucune des soumissions regues. ; Les mots croises de Tima Sekkat Grille 96 lL Il ul Iv Vv VI VIIVI Ix 1 ; 3 4 5 6 7 8 9 10 Horizontalement Verticalement I. Entreprises. Il. Sans effets. - Ville du Pérou. III. Lave. - Sont en hausse. IV. Hostiles aux étrangers. V. Derriére une glace. - 1. Au tout dernier moment. 2. Dévétu. - Voyelles. - Abjecte. 3. Ultime. - A la page. 4, Rongions. - Possessif. 5. Neptunium. - Boite 8. Deux romain. - Officier et théoricien d'artillerie. - Volonté. 9. Ebouriffées. 10. Tamise. - Utilisat. VIII. Note. - Exercices pour dresser les chevaux. IX. Insulaires. - Roue. . X. Raisonnable. - Epreuve. Solution de la semaine derniére en page 15 Evasion grace aux écrivains voyageurs ous ai-je déja parlé de \ / Nicolas Bouvier? Celui que je tiens pour le plus lumineux des écrivains de cette fin de siécle? La preuve de son talent a vivre s’est une nouvelle fois imposée lorsqu’hier je me suis plongé dans un merveilleux petit bouquin qui vient de paraitre et qui passera probablement inapergu parmi l’avalanche de nouveautés estivales destinées a faire le lecteur s’évader. Vous voulez vous évader? Pour une littérature voyageuse, publié aux Editions Complexe, donne la parole 4 onze grands écrivains- -voyageurs d’aujourd’hui dont Michel Le Bris, Kenneth White, Jean-Luc Coatalem et bien sir Nicolas Bouvier. D’emblée j’ai triché. J’ai sauté la préface et le premier texte pour aller directement chez Bouvier. Grand bien m’en fit; une sensation comparable a la joie de retrouver un ami que les années envolées ont rendu encore plus attachant. J’aiconnu Nicolas Bouvier en 1981 alors qu’il m’amena au Sri Lanka faire la connaissance du Poisson-Scorpion (Editions Payot). Jemerappelle encore cette atmosphére glauque embrumée par la maladie; cette chambre infestée d’insectes ov le photographe-poéte-journaliste ruminait ses souvenirs et tentait de comprendre la réalité, les réalités des communautés insulaires qui se cOtoyaient dans - le mépris. Plus tard ce fit |’ Extréme- Orient avec Chroniques japonaises (Payot) od ce collectionneur d’instantanés poétiques me fit découvrir un Japon qui disparait: un Japonrural, épicurien, peuplé de légendes et de personnages hauts en couleur. A'laméme époque, il se rendit en Chine et en Corée et les textes qui naquirent de ces périples refirent surface dans Journal d’Aran et d’autres lieux (toujours Payot, merci Payot) consacré en grande partie @ ces trois les isolées a l’ouest de 1’Irlande qui sont, en apparence, sous anésthésie parce que constamment fouettées par le vent de 1’ Atlantique nord. Partout ott le déracinement l’améne, Nicolas Bouvier pose un regard sensible sur ce qui l’entoure. Ne dit-il pas “qu’il ne faut jamais que l’écrivain bouche le paysage. Il faut qu’il perde cette corpulence, et le voyage, s’il s’y soumet, s’en chargera pour lui. Quant a son écriture, elle doit devenir aussi transparente et mince qu’un cristal légérement Suggestions Voyages litteraires fumé. Elle doit ressembler comme une soeur au voyage, parce que, comme lui, elle est un exercice de disparition.” A la lecture de ses récits tout empreints de fine poésie et d’humour, on ressent un profond respect del’ étranger, amille lieux des récits d’explorateurs du siécle dernier. D’ailleurs, aprés la parution de son premier livre en 1963, L’usage du monde (La Découverte) devint la bible de la nouvelle génération d’écrivains- voyageurs. De 1a areconnaitre un mouvement littéraire en train de naitre, il n’y a qu’un pas que les éditions Complexe franchissent allégrement en publiant ce “manifeste” qu’est Pour une littérature voyageuse. “Il s’agit moins de poser des problémes que de tracer des pistes, des lignes de fuites, d'ouvrir des espaces neufs, moins de proposer des modéles que de retrouver des énergies, moins de se vouloir d’avant-garde que d’étre résolumment ailleurs: dehors”. Nicolas Bouvier n’a-t-il pas comme principe que 1’on ne fait pas un voyage, c’estle voyage qui nous fait? Aucommencement était donc le mouvement. Marc Fournier Chronibraire Ces livres sont disponibles chez Manhattan Books, rue Robson osseuse. Disciple. 6. Salirons. VI. Sport d'armes. 7. Mollusque. VII. Electronic vidéorecording. - Prénom masculin. - Décrypte. Vendredi 19 juin 1992 en ——— RECIT Lumiere des oiseaux, de Pierre Morency Aprés L’ oeil américain, Pierre Morency nous offre de nouvelles histoires naturelles ou, cette fois, les oiseaux tiennent le premier rdle. Mais onretrouve, dans Lumiere des oiseaux, laméme acuité du regard, le méme don de voir au-dela des apparences. Car sans jamais trahir les animaux qui peuplent ses histoires, Pierre Morency leur faitrendre de multiples harmoniques. Le héron se transforme en poéte; les livres eux-mémes déploient leurs ailes et prennent leur envol. A signaler: un chapitre intitulé “Toi qui palis au nom du tétras sombre” oi il est question entre autres du Cincle d’ Amérique que l’auteur est venu épier ici 4 Vancouver. Ces histoires parlent des oiseaux, bien sir, mais ceux-ci sont la clé du regard poétique, et la nature, celledu monde. Une prose d’un sobre lyrisme qui trahit une rare intimité avec les créatures. Boréal. 29,958. REVUE L’homme contaminé: la tourmente du sida Le 130éme numéro de la série Mutations de la revue Autrement traite de l’image, en quatre lettres, de dix ans d’épidémie. Aujourd’hui, au-dela du champ biomédical, toutes les sphéres dela société sont concernées, toutes les disciplines, ou presque, peuvent contribuer a la compréhension de ce «fait social total» qu’est le sida. Un phénoméne qui met en cause les relations humaines dans leurs composantes les plus individuelles, mais aussi les comportements collectifs; qui touche ala médecine et alarecherche, mais aussi au droit et 41’Economie, 4 la politique, a 1a santé publique, & 1’éducation et a la démocratie. Cet ouvrage en propose une lecture: multiple pour en restituer toute la complexité. Dans cette tourmente, nombre de nos certitudes s’exposent a étre revisitées. Autrement. 29,953. ROMAN Le caoutchouc décidément, de Eric Chevillard Furne est un contestataire. La lumiére et l’obscurité l’indisposent pareillement, toujours menacée |’une par l’autre, l’inutile complexité du corps 1’afflige, la loi de la pesanteur l’indigne au- dela de toute expression, et il n’aurait pas davantage voté les autres si seulement on |’avait consulté. Furne caresse l’idée de réformer |’ ordre des choses, quine lui convientpas. Sept collaborateurs ingénieux ettout dévoués |’ aideront dans sa tache. Denouveaux matériaux seront concus, de nouvelles matiéres. Mais Furne tirera aussi partie dela soie, par exemple, ou du caoutchouc, l’inépuisable caoutchouc, si obéissant, si compatissant, et bonne pate le musculeux, le miraculeux caoutchouc. Editions de Minuit. 17,953. PHOTO/BIOGRAPHIE Le voile noir, d’ Anny Duperey Trente ans aprés la mort prématurée de son pére alors qu’elle avait huit ans, la célebre actrice accepte de faire tirer les nombreux négatifs qu’il laissa derriére lui. «Mon pére fit ces photos. Je les trouve belles. Il avait, je crois, beaucoup de talent. J’avais depuis des années |’envie de les montrer. Parallélement montait en moi la sourde envie d’écrire, sans avoir recours au masque de la fiction, sur mon enfance coupée en deux. Ces deux envies se sont tout naturellement rejointes et justifiées l’une et L’autre.» Seuil. 39,958. Le Soleil de Colombie