9 - Le Soleil de Colombie-Britonnique, vendredi 14 juillet 1995 if f [ | Ci i if | ‘d - Une micro-planéte au parc de la plage Jericho Du 13 au 16 juillet, la musique de tous les continents retourne au Parc de la plage de Jericho, pour nous présenter la 18°édition du Festival folkde Vancouver. Le nouveau directeur artistique, Salvador Ferreras, veut cet événement comme un “festin d’aventures musicales”. Un festival qui étend ses ailes cette année pour étre encore plus prés de nous. Trente- quatre heures de ravissement pour les oreilles et pour les yeux. PAR JEAN-CLAUDE PITRE Le Festival Folk de Vancouver 1995 met en vedette plus de 300 artistes du monde entier, qui se produiront sur sept scénes différentes, soit plus de 80 spectacles, tout au long de la journée de samedi et de dimanche, sans oublier les concerts en matinée et en soirée. Voulant sans doute se démarquer des années précédentes, une soirée de concerts dés le jeudi soir avec la légende canadienne de lamusique country, lan Tyson’. [lest accompagné, pour cette occasion, de la chanteuse albertaine Cindy Church et du groupe de Seattle Ranch Romance, qui nous met en musique la nouvelle fagon de faire du rodéo. Un monde sur scénes L’esprit de 1’ Afrique sera de la f€te, avec ses tambours et ses sons joyeux qui émanent de la musique de ce peuple. Cette année, de la musique du Soudan, de Madagascar, du Nigéria [peuple Juju], de la Guinée, par des groupes dont les harmonies et les rythmes sont toujours irrésistibles. Tout comme ceux de la musique afro- cubaine, interprétés par les ambassadeurs méme de la rumba, Los Munequitos de Matanzas, etde la salsa, Shango Ashé...en espérant que Mére-nature soit aussi du cdté du soleil. Des «Premiéres» rencontres aussi, ot 1’on pourra vivre une expérience particuliére: celle d’entendre les histoires magiques et The Paper boys, C.-B. IAGAZING Innover, ca s’‘apprend © ourquoi certaines entreprises innovent- ellessans cesse, alors que d’autres échouent aprés un unique succés ?, s’interroge The Economist. Cet hebdomadaire fait mention de deux nouvelles ’ publications de la Harvard Business School Press qui tentent de répondre a cette question. L’une! rassemble des articles parus dans la Harvard Business Review depuis 1975. L’autre” émane de deux consultants de cabinets-conseils. Les deux ouvrages parviendraient, toutefois, a la méme conclusion: «Loin d’étre une question de chance ou de voeu pieu, |’innovation se planifie et s’organise, comme toute autre fonction.» Le produit doit étre obsession de |’entreprise et celle- ci a intérét a planifier son évolution a long terme. A ce propos, certaines sociétés vont méme jusqu’a créer des «groupes de travail «visionnaires»; d’autres institutionnalisent le croisement des compétences pour que les équipes soient responsables d’un produit, depuis sa création jusqu’a sa mise en rayon, comme c’est le cas au Japon. L’écoute des clients est également primordiale. Enfin, il n’existe, bien sir, aucune formule magique pour innover, conclut V’hebdomadaire. Mais 1|’obsession du produit, la vision 4 long terme, ]’écoute des clients et la forte volonté des dirigeants constituent quelques pistes pour y parvenir. Bonne chance! Jean-Claude Pitre 1. The Product Development Challenge (L’enjeu du développement du produit), édité par Kim Clarke et Steven Wheelwright. 2. Product Juggernauts (Le poids écrasant des produits), par Jean- - Philippe Deschamps et P. Ranganath Nayak. : les chants du peuple amérindien, les Selkirk, interprétés par Jerry Alfred and the Medecine Beat. Aussi, de quoi aiguiser notre curiosité, la présence dela Troupe dedanseetde chants des Aborigénes de Formose, considérée comme ambassadrice de l’expression de la renaissance culturelle du peuple aborigéne taiwannais. De la musique pour satisfaire les palais les plus délicats > Cette année, le festival folk se veut un tour d’horizon des différents styles et croisements musicaux et n’hésite pas a traverser certaines frontiéres pour nous faire découvrir de nouveaux sentiers. Une attention particuliére a aussi été prise pour nous faire découvrir de jeunes talents qui émergent sur la scéne locale et internationale. Du traitement traditionnel a la frontiére Conversation dans le cyberespace Qu’ils s’appellent Internet, Compuserve ou Minitel, les réseaux bruissent de conversations. Depuis belle lurette, les fanatiques duclavier ont adopté des codes de conversation spécifique au cyberespace. Voici quelques-uns des plus récents “smileys” utilisés sur les “chat lines”, ces réseaux ot lV’ondiscute ferme. Alire en penchant la téte d’un quart de tour sur la gauche. (:-* Bisous %-: J'ai travaillé toute la nuit (-... J’ai le coeur brisé *-) Clin d’oeil !-( Faire les gros yeux (:-# J’aurais mieux fait de me taire #-) Je me suis amusé toute la nuit (:-& Jesuis en colére Hanitra et Noro de Tarika, The Roots Music of Madagascar. de cette notion, 4 ceux et celles qui brilent d’envie de savoir ce que peurra étre le festival folka l’orée du prochain siécle, rien ne semble absent de cette micro-planéte musicale qu’est cet événement. A noter: * Etant donné|’espace limité pour le stationnement, 1’on encourage les participants 4 venir 4 vélo -- installations sé€curitaires et nombreuses sur place (porte Est)-- ou d’utiliser les transports en commun (l’autobus de la 4iéme avenue (#4) vous y ménera directement). Pour info-transit, appelezle521.0400. * Pour billets et informations supplémentaires, contactez The Vancouver Folk Music Festival au (604) 879.2931 ou 1.800.883.FOLK (Canada et E.U); fax (604) 879.4315. 1Membre de l'Ordre du Canada. Nécessaire africanité Brian Eno, producteur comblé (David Bowie, U2, Laurie Anderson...), | compositeur visionnaire et docteur en technologie, n’aime pas l’ordinateur tel que nous le connaissons. I] s’explique dans la revue Wired: “...le corps est si peusollicité. Vous étes assis, c’est déja ennuyeux. Vous avez cette stupide petite souris qui vous occupe une main et vos yeux sont rivés a l’écran. C’est tout. Et le reste? Aucun Africain ne resterait devant un ordinateur de cette maniére. C’est aliénant. Un foud’ informatique est un étre humain qui n’a pas assez d’Afrique en lui.” J-C.L. (repris par Courrier International, No.236, p.43) LE SENS CIVIQUE Il y a trois semaines, un mois au plus, une dépéche curieuse et un tant soit peu inquiétante se retrouvait dans les journaux locaux. I] y était relaté un événement qui eut lieu a Montréal: en plein aprés-midi, une journée ensoleillée, une jeune femme - probablement désespérée - entre dans le lac Saint-Louis et, contraire- ment a Jésus, cale. Elle se noie. Un suicide. Elle ne s’élance pas du haut d’un pont ni ne participe 4 quel- qu’activité initiatique de Hell’s Angels. Non: elle marche jusqu’a perdre pied, tranquillement, sans geste brusque. Pourquoi je répéte qu’elle intégre tranquillement les flots bleus - ou plutét brun-vert-gris - du lac Saint-Louis? Et comment, surtout, sait-on ce qui est arrivé? A-t-elle laissé une note expliquant ses intentions? Radio-Canada était-il sur place? L’on sait ce qui est arrivé car trois témoins étaient présents. Un couple se reposait sur la berge. Un homme seul également, 4 quelque distance du couple. C’est ce dernier qui a tout relaté a la police. Une dame est entrée calmementdans!’eau. Trois heures plus tard, elle n’était toujours pas ressortie. I] a trouvé ga curieux et est allé le dire a la police. Trois heures plus tard. Quant 4 |’autre couple, personne n’en a entendu parler. Tl est commun d’entendre dire, de nos jours, qu’un certain égocentrisme teinté d’égoisme prévaut comme valeur sociale, mais de Ja a paisiblement regarder quelqu’un se noyer... La méme semaine, aprés un «6a 9» au Centre culturel francophone, un itinérant me quéte un trent’sous prés d’un Liquor store sur Broadway. Rien d’étonnant 4 prime abord. Mais voila que ce souriant quadragénaire parlait francais. I avait quitté Montréal il y a cing ans pour venir quéter sous des cieux plus cléments. II venait de chiper quelques dizaines de cannettes de biére vides qu’il venait échanger contre un bon Chateau Bibine local. Son complice et compagnon de bois- son de la soirée, itinérant également, fait la navette bi-annuelle entre sa réserve amérindienne du nord et Vancouver. L’ex-montréalais m’explique alors qu’il peut difficilement sentir son confrére depuis que ce demier a violé une jeune fille de quinze ans, de l'autre cété du pont Cambie. Ca se serait passé il y a trois ans et il n’aurait jamais été pris. Est-ce vrai? Sont-ce des fabulations d’ivrogne? Je ne peux le savoir mais monsens civique me porte a appeler la ligne Info-crime de Vancouver. Peut-étre y a-t-i] un dossier d’agression sexuelle irrésolu qui ne demande qu’a étre fermé? Et puis un viol est un crime écoeurant qui se doit d’étre puni. J’appelle. On me dira sur un ton béte et sec que méme s’il y a un dossier d’ouvert correspondant 4 mes informations, on ne peut rien faire si je n’ai pas le nom de la personne ou son numéro de plaqued’immatriculation automobile! Bref, on me dit que j’ai appelé pour rien, que je n’avais qu’a prendre en note le nom de |’itinérant ainsi que son numéro de plaque. Et pourquoi ne pas |’arréter moi-méme, tant qu’a faire? : Ca n’enlévera rien’é mon sens civique, mais je peux presque com- prendre que certaines personnes ont tendance 4 se foutre d’autrui. Et dire que, depuis, je croise souvent cet itinérant... Eric-Alain Laville nC I Ta a IN Py ep ni GAIL Gc Naa A APN Gg OO I Sp pe he AR na OO te mga li oh cg BONN fin. Sp pm AN AB A SP Pi PROP hana ads im Poca a a ee | ee eee ae a ae