eo PAGE 8 L’ANSE-AU-SABLE \ Comment tisser une ceinture fléchée Atelier offert par Marthe Primeau-Blackburn 24 mars - 28 avril lundi 19ha21h 90 $/personne Inscrivez-vous maintenant Espace limité. Info: au Centre La ceinture fléchée trouve ses origines dans notre passé lointain. Elément important de notre patrimoine, la ceinture fléchée est un symbole traditionnel. D’abord retrouvée dans la littérature en 1798, elle ne prendra toutefois sa forme traditionnelle « dite de L’Assomption » qu’en 1850. A cette €poque, les ceintures servaient 4 entourer le « capot » des hommes (une sorte de manteau de type « canadienne ») pour conserver la chaleur corporelle ainsi qu’a soutenir leur dos lors des durs travaux physiques quotidiens. Il faut comprendre qu’a cette époque plusieurs hommes étaient travailleurs forestiers ou coureurs des bois, deux métiers exigeant beaucoup de force physique et une tolérance au froid. En plus de son utilité vestimentaire de base, la ceinture traditionnelle dite de L’Assomption constituait un sommet dans I’art du tressage. Au cours des années, quelques personnes se sont penchées sur l’origine de ces fameuses ceintures, sans toutefois en arriver A une conclusion. Dans les années 1940, Marius Barbeau, un grand ethnologue (personne étudiant les coutumes) canadien, avait entamé une étude sur l’histoire de la ceinture fléchée, mais il n’arrivait pas 4 déterminer si elle était d@’origine écossaise, frangaise, canadienne, acadienne ou amérindienne. Ce n’est que plus tard, dans les années 1970, que de nouvelles recherches, encouragées par la montée du nationalisme québécois, démontreront clairement les origines canadiennes de la ceinture fléchée. En effet, elle représente un mélange des cultures représentées sur le territoire a l’époque : elle tire ses origines d’un savoir-faire d’ici; elle était fabriquée avec des laines d’ Angleterre importées par des marchands écossais et souvent tissée par de la main-d'ceuvre acadienne. Toutefois, ce bel héritage a bien failli disparaitre 4 tout jamais vers la fin du XIXe siécle. Vers 1850, le curé Tancréde Viger, constatant que les tisseuses des campagnes étaient exploitées par les commergants anglais, recommande aux paysannes d’arréter le tissage et de se concentrer davantage sur la couture. De plus, la ceinture fléchée était majoritairement produite pour les coureurs des bois, un métier de moins en moins pratiqué a cette époque. Finalement, puisque les tisseuses refusaient de produire des ceintures fléchées artisanales, les commergants se sont tournés vers la ceinture « Coventry », une copie de moindre qualité fabriquée a la machine. ae Cnr er aaas f : 5 Vernissage edi, ’ tévrier qi A 21 bh <— o; 08 AH 0 avoivement dune pidce contre avec Vartiste | 0 , Musique Philippe Boulianne