sidircted 9h it: ited Te | ‘Victoria: Set 8 Chilliwack: 14 Kelowan: 21 Kamloops: 50 Prince George: 4 face 11 Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL.4 NO.5 VENDREDI 26 OCTOBRE 1979 «Je vous dis aujourd’hui, malgré toutes les difficultés qui nous attendent aujourd’hui et demain, que je fais encore un réve. C’est un réve qu’un jour cette nation se lévera pour vivre selon le sens véritable de son credo: nous tenons pour évidente cette vérité que tous les hommes ont été créés égaux. Le Pasteur. . . «Je réve qu’un jour sur les collines rouges de Géorgie les fils d’anciens esclaves et les fils de propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble a la table de la fraternité. Je réve qu'un jour Etat de Mississippi lui-méme, un Etat qu’étouffe la chaleur de l’oppression, sera transformé en une oasis de liberté et de justice.» — Martin Luther King L ‘enfant etla pauvreté Un enfant sur quatre au Ca- nada est réellement un enfant pauvre. Le saviez-vous? A partir de témoignages vivants et d’i- mages révélatrices, l’Enfance a vivre nous montrera‘ce que si- gnifie une enfance dans la pau- vreté. Cet important document devrait 6tre diffusé au réseau francais le 30 octobre a 22 heu- res, Sum Quel est le cheminement de l'enfant pauvre? Avant .cing ou six ans, il'n’est pas pleinement conscient de sa situation; si son milieu familial n‘a pas été rendu infernal par l’alcoolisme ou de violentes disputes entre les pa- rents, l'amour de son foyer suffit a le rendre heureux. C'est au contact des autres enfants, a I’école notamment, qu'il se sent déclassé, privé de choses dont ses camarades profitent tout naturellement, humilié. L’a- dolescence, une période de la vie ott la sensibilité est exacer- bée quel que soit le milieu so- cial, est encore plus difficile a passer.en milieu défavorisé: le jeune, pleinement au fait de l'injustice qui le frappe, se ré- signe ou se révolte. L'indigence est une situation répandue chez nous: il y a en- viron 1,2 millions de pauvres au Québec. Ce reportage nous pré- sente cette indigence sans com- plaisance ni cachette. Nous ver- rons comment une mére de fa- mille doit nourrir sa famille a- vec trente dollars par semaine, comment des enfants se dé- brouillent 4 quatre ou cing dans une chambre, comment des ven- deurs ambulants profitent de ces gens en se pointant tou- _jours le lendemain de la paye ou du chéque d’assistance. Nous apprendrons a quel point il est difficile pour ces enfants de s‘en_ sortir. C’est d’ailleurs une fait reconnu que le dénue- ment matériel entraine des fai- blesses intellectuelles et sco- laires dans la majorité des cas. Aux Etats-Unis, on a défini trois types d'enfants pauvres: |’en- fant de fer qui se raidit face a sa situation et qui réussira mal- gré tous les obstacles ou de- viendra un «dur» sombrant dans la’ délinquance, l'enfant de plas- tique qui s’adapte a sa condi- tion et ménera une vie calquée sur celle de ses parents et, fi- nalement, l'enfant de verre, le plus vulnérable, qui sera brisé physiquement ou psychologique- ment par la pauvreté. Nous rencontrerons des pa- rents et des jeunes qui vivent ou ont vécu la misére et en par- ticulier Linda, 27 ans, qui en- treprend des études de droit a I'UQAM et qui nous raconte son enfance difficile et ses consé- quences sur sa vie et ses be- soins. La pauvreté ‘est un sujet tabou dans notre société qui |’évite en soulignant qu’il y a des gens qui meurent de faim aux. antipodes et que nous pauvres sont privi- légiés par rapport a ceux-la. C'est une bien mince excuse. L'Enfance & vivre n'a pas vou- - lu faire de savantes analyses sociologiques et ne tire pas de conclusions. Elle n'a pas cher- ché les effets choc; mais depuis le temps qu’on ignore le pro- bléme... il se pourrait que nous soyons quelque peu secoués. . Oeuvrer pour la paix A Hors série, le vendredi 2 novembre 4 20 h 30, la télévision de Radio-Canada présentera le. premier épiso- de de la vie de Martin Luther King, une fresque historique qui met en relief la vie du Pasteur américain dans sa lutte pour le respect des droits des Noirs aux Etats-Unis depuis les bru- taux affrontements de Bir- mingham, en Alabama, jus- qu’au jour de son ignoble assassinat, survenu le 4 avril 1968. A un moment particulié- rement difficile de l’histoire des Etats-Unis, le prédica- teur baptiste est sorti du rang afin de mener le com- . bat pour la conquéte de la liberté par la non-violence. Cette production, qui réu- nit une des plus imposan- tes distributions de l’his- toire de la télévision amé- ricaine est aussi un monu- ment élevé a la mémoire du militant qui obtint, en 1964, le Prix Nobel de la Paix pour son oeuvre en faveur des Noirs américains. «La non-violence, arme ’ essentielle de.la lutte des Noirs pour la justice aux Etats-Unis, peut apporter la réponse aux besoins de toute lhumanité», disait le leader qui préchait la doctrine chré- tienne de la bonne volonté et la tactique de Gandhi de la désobéissance civique, dans le cadre d’une «croisade mo- rale» contre les imprenables places fortes de la ségréga- tion raciale du sud des Etats- Unis. «Arrété plus de quinze fois, souvent attaqué, tou- jours menacé, Martin Luther King symbolise le courage, l’abnégation et la souffrance du noir»... cette opinion d’un grand journaliste américain ,., résume .l’action de cette série de six émissions que la télévision de Radio-Canada . présentera a compter du 2 ‘novembre. Le seénariste C’est l’auteur Abby Mann qui a écrit le scénario de la série Martin Luther King. Scénariste réputé, Abby Mann a déja été récipien- daire du trophée Oscar du meilleur auteur de cinéma militant - pour le film Judgement at Nuremberg. A la lecture du scénario de Martin Luther King, ]’acteur Cary Grant dit a l’auteur: «Vous avez raison d’étre fier de ce scénario et vous devriez le réaliser vous-méme. Je vous vois trés bien en diriger les ac- teurs. Vous devez le réali- ser vous-méme». Abby Mann retint la sug- gestion du grand acteur. Il travaillait 4 ce projet depuis 1966, deux ans avant la mort de Martin Luther King qu'il devait rencontrer une pre- miére fois 4 Miami par l’'intermédiaire de Harry Belafonte et de l’acteur Sidney Poitier. Et c’est l’ex-ambassadeur des Etats-Unis auprés des Nations Unies, Andrew Young, qui présenta Abby Mann au pasteur King. Abby Mann mit un peu plus de huit ans a écrire son scénario avant de diriger lui-méme la production qui groupe une distribution im- pressionnante, parmi laquel- le certains acteurs jouent leur propre réle comme ceux du chanteur Tony Bennett, Donzaleigh Abernathy, Ju- lian Bond et Ramsey Clark. La distribution La série Martin Luther King réunit une distribution exceptionnelle. L’acteur Paul Winfield joue le réle du pasteur avec un calme et une dignité qui n’ont de compa- rable que son émouvante éloquence. Dans le réle de «Daddy King», le pére du Révérend Martin Luther King, Ossie Davis campe un gigantes- que personnage d’intégrité farouche tandis que Kenneth McMillan incarne a la per- fection le rdle du chef de police Bull Connor et que Dick Anthony Williams bril- le dans le réle ingrat de Malcolm X. Et.que dire de Cicely Tyson qui joue super- bement le réle de Coretta King, la femme du leader noir? Et parmi la soixantaine d’acteurs qui jouent les prin- cipaux réles de cette fresque historique, nous remarque- rons la présence du chan- teur Tony Bennett qui in- carne son propre personna- ge et Howard Rollins dans le réle d’Andrew Young.