_ ou en mettant 6 - Le Soleil de cs pee vendredi 27 mars 1987 La prévention du crime, c’est quoi? La prévention du crime c’est un concept, c’est une idée basée sur la croyance que l'on peut prévenir une incidence de crimes en prenant certaines précautions en pratique certaines recommandations. Partout dans votre communau- té vous retrouverez des illustra- tions pratiques de cette forme de prévention visant au bien-étre collectif. Nous connaissons tous des moyens couramment employés pour aider a prévenir un crime. Par exemple, un _ systéme d’alarme bien visible, des gros chiens dans la cour, des serrures renforcées et jen passe... Cependant il y en a beaucoup d'autres, plus subtils, qui échappent aux gens honnétes mais qui sont immédiatement remarqués par les criminels. Par exemple, al’aéroport de Vancou- _ ver, saviez-vous que sur les chaises roulantes misent a la disposition du public, ona installé une barre CN APPEL D’OFFRES CONSTRUCTION D’AMENAGE- fees 76.9], MILLE 61.2 KM98.5] ET MILLE 104.7 [KM a Les travaux comprennent le ch ment, charriage et pose de matériau granulaire; le chargement, manuten- tion et pose de blocs de roche pour Yenrochement; la fourniture et pose de panneaux en téle ondulée. Les documents de soumission, dans Yenveloppe fournie, seront regus jusqu’A midi (12 hj, heure des montagnes, le jeudi 16 avril 1987. Les documents doivent étre scellés dans l'enveloppe fournie. ‘Nous accepterons leur réception jusqu’a Midi [12 h], heure des montagnes, le jeudi 16 avril 1987. Les documents de soumission sont disponibles au bureau du Chef de Contrat d nierie, 15e étage, 10004-104 venue, Edmonton, Alberta ou au bureau de I’Ingénieur des Voies et Chaussées, Opie Crescent, Prince George, B.C. contre le dépdt d'un chéque certifi¢ de dollars [50$] payable a la Cie nationale aah chemins de fer canadiens. Le dépét sera remboursé sur retour des documents en bon état dans les (30) jours suivant la date limite de remise des soumissions. Pour de plus amples renseignements [saae fae téléphoner au Sek de YAgent des Prince George, C.B. [604] ee ant. La plus basse ou toute autre soumission ne sera pas nécessaire- ment acceptée. R.A. Walker Vi sénior Quest Edmonton, Alta. verticale qui retient la chaise ouverte pour empécher qu'on la plie et qu’on la mette dans un coffre de voiture. Dans l'industrie forestiére on marque l’extrémité des billots de bois avec une masse numérotée. Des procédés chimi- ques peuvent tracer le numéro méme si on en coupe plusieurs pouces pour éviter d’étre identifié. Un grand _ hotel a Vancouver avait des difficultés avec des prostitués qui occu- paient l’espace devant les vitrines du restaurant. On effectua un changement d’éclairage pour installer des lumiéres qui sans étre aveuglantes faisai ent ressor- tir les traits du visage désavanta- — geusement. Ceci eu un effet sur la clientéle et la situation autour de Yhétel s’améliora. Une grande chaine de magasins a réduit ses pertes de carosses drastiquement en utilisant un systéme qui oblige les clients 4 introduire une piéce de 25 sous pour libérer un carosse pour les emplettes. La piéce de 25 sous vous est retournée lorsque _ vous retournez le carosse. L’Université McGill 4 Montréal, il y a plusieurs années, a connu une augmentation d’assauts sexuels sur le chemin entre le campus et les habitations pour étudiants. L’équipe de football de l’université décida de régler le probléme en instituant une patrouille 4 pied pour raccompa- gner les étudiantes aprés les heures de cours. Le résultat fut positif et par la suite on augmenta l’éclairage pour dé- courager les rédeurs. La prévention du crime se retrouve partout et il est souvent trés_ difficile d’en mesurer l'efficacité. Une chose __ est certaine on peut en mesurer limpact par la diminution du crime et par le sentiment de bien-étre de la communauté. Gendarme Jacques Lavoie Prévention du crime Détachement de Burnaby ) d’une femme laide : L’argot parisien «Eh! les aminches, si on se taillait une bavette ? » Une lectrice canadienne fran- ¢aise, dans le courrier des lecteurs, et qui orthographie mon nom “Dufrasne” d’une facon archaique qui me plait, car jaime l’archaisme de moeurs et de langage, a cru bon de reprendre mon article sur les Parlers du Québec entre autres un paragraphe sur “l’argot montréalais”. ‘Je ne suts pas stire, écrit en substance ma correspondante, que tous les propos recueillis a VExpo Vaient été fidélement”. Or, < ls-~ont= -cté==7etenus attentivement de “bouche a oreille” auprés du_ personnel canadien francais. (Je ne dis pas “Entre les deux oreilles” cette expression saugrenue, dont on nous sature sur les ondes.) Mais pourquoi se taquiner sur l’argot, langage secret emprunté des gens en marge, pittoresque et fuyant, et qu'il faudrait essayer de capter en courant, chaussé d’espadrilles de loubards. Jaime l’argot de la rue, et surtout l’argot parisien. I] existe depuis des siécles. Villon méme, le poéte crocheteur d’églises et de couvents, a écrit des poémes en argot parisien, aujourd’hui indé- chiffrables. Au début de notre siécle, Louis Forton, |’auteur des Pieds Nickelés, et qui se frottait volontiers a la canaille, a usé d’un argot fort truculent. Il disait “elle a des tratts a faire loucher les yeux d’un quart de gruyére”’. Jai pu cueillir sur le vif des bribes d’argot parisien. Etudiant, je logeais dans une mansarde, Place Saint-Pierre, 8 Montmar- tre. Derriére la Butte, ou le Sacré-Coeur déploie son style oriental, rue Lamarck précisé- ment, j’avais découvert un bistro sympathique ov j’allais le soir. C’était le bistro de la mére Cattoir. S’y coudoyaient, derriére une menthe, un Pernod ou un Amer Picon, des voyageurs de commerce, des femmes de petite vertu, des peintres 4 grand chapeau, des midinettes et de respectables bourgeoises et leurs maris ronds-de-cuir. Des miroirs du _ bistro ou s'élevait la voix des joueurs de belote : “et dix de der!...” le regard s'égarait dans la cuisine, ou la mére Cattoir tournait dans une sauce madére, “en se rincant de temps en temps la dalle”. Le bref glossaire d’argot qui va suivre, je l’ai cueilli en partie sur le vif. Mais je l’ai vérifié, a l’aide du Petit Perret, format livre de poche, aujourd’hui fort connu; et qui amuse. -Faire la ribouldingue (faire la _ féte) ; Louis Forton, le pére des Pieds Nicklés, aimait tant faire la ribouldingue qu'il a donné ce nom 4 l’un de ses héros. -Frangine (soeur); la frangine de mon ami Pierre avait un beau chassis. -En rester baba (stupéfait) ; il a quitté les lieux tellement vite que jen suis resté tout baba. -Avoir les amygdales en pente (boeire outre mesure); Nénesse n’avait pas son pareil pour lever le coude, il avait les amygdales en pente. -Le galure (chapeau); avec la nouvelle mode il fut obligé de jeter ses vieux galures. -Le tafia (tapis) ; il léchait tous les tafias (chanson d’Edith Piaf) - il fréquentait tous les salons. -Avoir de Uabattage (Etre persuasif) ; les mémes dans le bistro de la mére Cattoir avaient un sacré abattage. -Bibine (boisson meédiocre) ; c’était un amateur de biére et dédaignait la bibine pour le stout. -Femme bien roulée (bien faite) ; les filles qui participaient au concours de beauté étaient toutes bien roulées. -Se magner (se dépécher) ; magnez-vous les gars, la séance va commencer. -Batterie de cutsine (décora- tions) ; y’en avait des batteries de cuisine le 11 novembre au défilé. -Aminche (ami); Croquignol, Ribouldingue et Filochard étaient les meilleurs aminches du monde. -Gambiller (danser) ; au Moulin Rouge, la Goulue et Valentin le Désossé gambillaient frénétique- ment. -Vider son sac (avouer) ; cuisiné parla police il a fini par vider son sac. -Se faire prendre) ; les flics. agrafer (se faire -Bahut (taxi); ce chauffeur de bahut brdalait tous les feux rouges. . Tailler une bavette (bavarder) ; les habitués du bistro taillaient volontiers une bavette devant l’apéro.: il s’est fait agrafer par -C’est du miel (c’est facile) ; c’est pas du miel que de sauter les murs de la prison. -Faire la bringue (faire la noce) ; il aimait faire la bringue tous les vendredis soir. -En avoir gros sur la patate (avoir de la peine); elle m’a si bien roulé que j’en ai gros sur la patate. -Avoir les chocottes (claquer des dents) ; amoins de 10% sous zéro ils avaient tous les chocottes. -Etre sur le sable (chémeur) ; c'est pas jojo que d’étre sur le sable et de ne pouvoir gagner sa croute. -C’est pas jojo (c'est triste, moche); c’est pas jojo depuis qu'il a la jambe dans le platre. -Picoler (boire) ; il picolait dans tous les bars de Montparnasse. Que dire pour conclure? L’argot apparait en France vers la fin du Moyen Age. C’est le langage des malandrins, des merciers, des porte-balles, colo- ré, €picé, faisant fi de toute régle, il raccourcit les mots, bouleverse lordre des syllabes (le “louche- bem” pour “le boucher”) . Il va de la gouaille a la poésie, des yeux d'une jolie fille, il fait des . “mirettes’’. Et pour finir en chanson, rappelons le couplet de Jean Gabin jeune, beau gars 4a casquette, dans un film de l’Entre-deux-guerres: Viens Fifine, viens Fifine Au p'tit bal du Sébasto Danser avec Mézigo!... Res: 538-2373 JPR FORD TRUCK GENTRE UTD. 1500 LOUGHEED HWY., COQUITLAM, C.B. V8K 6G3 Tél: (604) 525-3481 Pour l’achat ou la location, laissez-moi vous aider Ken Madore Ligne gratuite: 1-800-242-7757 525-3481 @ Grasse 1G; Joignez l’utile au merveilleux Vallauris e Cannes e m ECOLE FRANCAISE DE LA COTE D'AZUR Cours pour débutants ou de perfectionnement dans un cadre enchanteur Plan canadien, départ de Vancouver. 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