4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 7 octobre 1988

LA SEIZIEME

Une entreprise culturelle francaise

L’an dernier, le théatre de La
Seiziéme avait offert au public
de participer au développement
de la compagnie en devenant
membre-actionnaire. On pou-
vait acheter une part symboli-
que au coGt de cinq dollars.

Les administrateurs de La
Seiziéme ont donc présenté le
bilan des activités aux 91
membres-actionnaires lors dela
réunion annuelle tenue le 30
septembre dans les locaux dela
compagnie.

De l’avis du président du
Conseil d’administration, M.
Jean-Robert Faure, «/a compa-
gnie a continué de progresser
d'une facon constante et se
classe certainement parmi les
entreprises culturelles franco-
colombiennes qui offrent les
plus hauts dividendes a la
communauté».

Le rythme de croissance de
l’‘autofinancement est passé de
27 pour cent a 37 pourcent en un
an. Les prévisions pour |l’année
1988 sont de l’ordre de 42 pour
cent. D’autrepart, LaSeiziemea
donné 98 représentations de ses
spectacles devant quelque:
13,026 spectateurs comparé a
79 représentations et 11,670
spectateurs en 1986-87.

Le spectacle «Des yeux au
bout des doigts» de Louise
Painchaud a fait l’unanimité du

milieu scolaire tant en frangais .

qu’en anglais. La _ version
anglaise est de Roger Gaudet.
Des commentaires des plus
positifs ont suivi les tournées
en Colombie-Britannique et au
Manitoba. La présence de la
compagnie, pour la premiére
fois, au Vancouver Children’s

Festival ot elle a donné deux
représentations en francais et
quatre en anglais a été pour les
artistes une récompense et un
aboutissement. Le directeur
artistique, Réjean Poirier, y a
également dirigé un séminaire
sur «Le théatre et |’immersion -
un dilemme artistique» qui a
suscité beaucoup de discussion
auprés des participants venus

d'Europe, des Etats-Unis et du-

Canada.

Soulignons tout particuliére-
ment l’excellent travail de
’équipe du _ spectacle, les

comédiens Evelyne Germain,
Sylvain Demers et Yvan Moris-
sette, la scénographe Nicole
Dextras et les deux régisseurs
Roger Gaudet et Louise
Théroux. La mise en scéne est
de Réjean Poirier.

Et l’aventure continue puisque
La Seiziéme reprendra «Des
yeux au bout des doigts» en
tournée en Alberta, en Saskat-
chewan et au Yukon en 1988-89.

LaSeiziéme a également regu,
la saison derniére, Le Cercle
Moliére de St-Boniface, Mani-
toba, dans le cadre d’un
échange entre les deux compa-

gnies. Le Cercle a présenté son:

spectacle «Le voyage du train»
pour les éléves de la maternelle
a la troisieme année dans les
écoles de la province.

Au plan. des__ spectacles
communautaires, La Seiziéme a
présenté «Une brosse» de Jean
Barbeau, «La farce de maitre
Pathelin» et «Being at home
with Claude» de René-Daniel
Dubois. «Chaque production
avait ses mérites particuliers»,
déclare le directeur artistique.

Tableau des représentations/spectateurs

130

iy,

WY
YMldéda

\
\

Wa

ZN

1985— 1986

No. de représentations 777]

1986— 1987

(SN) No. de spectateurs X100

- ses membres
- ses donateurs

et est subventionné par
- le Secrétariat d’Etat

- la Ville de Vancouver

Québec

La compagnie est

Aide financiére

Le théatre de La Seiziéme est appuyé par

- le Conseil des Arts du Canada

- le Service culturel de la Colombie-Britannique

et recoit une aide pour des projets spéciaux de
- Office des tournées du Conseil des Arts du Canada
-le ministére des Affaires intergouvernementales du

membre de
Franco-colombiens, de |’Association nationale des théatres
francophones hors-Québec, du Vancouver Cultural Alliance,
du Vancouver Theatre Alliance et du B.C. Touring Council.

la Fédération des

«Dans l'ensemble nous sommes
Satisfaits du travail accompli
mais décu de la participation du
public. Aprés ces quelques
tentatives et avec «Fin de
carnaval» il y a deux ans, nous
devrons revoir notre politique
face a cette initiative.»

«En 1987-88, nous avons voulu
faire un rapprochement avec les
associations et les communau-
tés francophones en région. Sur

“ce plan, nous avons visité
chaque association pour faire
connaitre le travail de La
Seiziéme et pour savoir com-
ment nous pourrions répondre a
leurs besoins.»

De petits pas ont été faits.
Roger Gaudet adonné un atelier
en improvisation pendant une
fin de semaine a Kamloops;
Réjean Poirier a travaillé avec
les étudiants de huitiéme année
qui suivent un cours en art

soit 80,154$ (1986), 82,000$
(1987), et 82,500$ (1988). En
terme de pourcentage, cela
représente une baisse sensible
des subventions de 78% a 63%
par rapport a l’ensemble du
budget.

«Malgré tous ses progres vers
l'autofinancement la situation
est de plus en plus difficile,
selon le président du Conseil
d’administration. Alors que La
Seiziéme ouvre de nouveaux
marchés et quelle étend son

territoire de tournée de la.

Colombie-Britannique au Mani-
toba, les employés actuels - un
permanent et un contractuél -ne
suffisent plus ala tache pour
faire le travail de promotion, de
vente, de secrétariat, de
comptabilité et, dans le méme
souffle, créer de nouveaux
spectacles pour alimenter ce

marché. En résumé, La Seizié-
me narrive plus a gérer son
succes faute de fonds disponi-
bles pour le fonctionnement.»

«Un effort particulier de
lobbying devra é6tre fait auprés
de /a province, du Conseil des
Arts du Canada et du Secrétariat
d Etat afin d’obtenir les fonds
nécessaires au fonctionnement
si l'on veut que La Seiziéme
continu a progresser.»

Selon un voeu du directeur
artistique, «i/ y a maintenant
une autre étape a franchir, c’est
de convaincre les associations
francophones de la Colombie-
Britannique que le théatre peut
6tre un outil de développement
social important dans leur
communauté et que nous avons
beaucoup a partager avec eux.»

eS

dramatique a |’école Brodeur de
Victoria, et, finalement, La
Seiziéme a joué «La farce de
maitre Pathelin» a Comox.
D’autres régions avaient souhai-
té recevoir «Pathelin» mais il
était impossible financiérement
de répondre a leur demande.
La Seiziéme a donné, en
1987-88, un total de 98
représentations de ses specta-
cles, soit une augmentation de,
25% par rapport a |’année!
précédente, et cela devant
quelque 13,026 spectateurs.
Parmi les autres activités de
La Seiziéme, il y a eu une
session de formation pour les
comédiens dans le cadre des

Tableau des revenus

aa
sk
Wz Yj Yi —AV/

Autofinancement cz

= Subventions

programmes de formation a
Vemploi du ministére de
l’Emploi et de |’Immigration.

‘La Seiziéme a présenté des
mini-spectacles de la piéce
«Des yeux au bout des doigts»
au ArtsCan qui est un marché du
spectacle regroupant. |’ensem-
ble des commissions scolaires
de la province ainsi qu’au
Contact Pacific ou elle aobtenu

_ des mentions spéciales pour la

qualité de sa brochure de
promotion et de son kiosque.
Cela grace a |’excellent travail
de Solange Bertrand, publiciste
et responsable des ventes a La
Seiziéme. :

Des chiffres...

La saison se termine avec un
léger déficit de 2,547$ qui
s’ajoute au déficit accumulé de
947$ pour un total de 3,494$.

Le budget de fonctionnement
et de production a augmenté de
121,118$ 4 143,144$. Mais 1a ot
la situation s’est nettement
améliorée, c’est au chapitre des
revenus. De 1986 a 1988, les
revenus gagnés sont passés de:
22,825$ (1986) a 30, 147$ (1987) a
47,767$ (1988). D’autre part, le!
total des subventions en
chiffres absolus est resté stable

Répartition des dépenses 1987 —88

Budget total 144,700 $

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wr FO

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- une entreprise culturelle florissante...

Le rdle principal des membres est:

au ler acte

- doffrir du théatre en francais aux enfants
- de collaborer avec les artistes a la réussite de la saison de

théatre

- de participer a la réunion annuelle de la compagnie »

au 2e*acte

-de profiter des tarifs spéciaux aux spectacles de La

Seiziéme

- de recevoir une invitation a des événements exclusifs

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V6B 4A1

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