4— Le Soleil de Colom , Vendredi 22 juillet 1983 - Chantal, guide Suite de la p. 1 anecdotes. Comme celles des petits éléves chinois qui, aprés avoir suivi leurs classes régu- liéres, en anglais, toute la journée, vont en plus passer deux heures pour apprendre le chinois. Aprés la traversée du centre- ville, on se dirige vers le parc Stanley. Chantal fait partie de l’une des compagnies de guides touristiques de la métropole. Parce que les visiteurs franco- phones deviennent de moins en moins nombreux, les servi- ces de Chantal sont moins sollicités. Cette année, a cause du nouveau contréle_ des changes en France, le quota des visiteurs francais a énor- mément baissé. Comme le fera remarquer la responsable d@’Air Canada qui accompa- gne ce tour, «Les Frangais étaient nos meilleurs clients.» Cest l'année passée que Chantal contacte cette com- pagnie de guides. «J'ai suivi un entrainement trés rapide, car on avait un besoin immédiat de guides qui parlaient fran- cais» explique Chantal. D’autres emplois A ce moment-la, Chantal “qui est férue de ski et égale- ment une experte dans ce sport, travaillait comme ven- deuse dans une boutique de sport de Vancouver. L’autom- ne arrive, puis l’hiver. «J'ai été embauchée pour la saison de ski dans la station Apex (1) comme responsable de sa boutique de sport.» Quand la saison de ski se termine, Chantal retrouve Vancouver.. Comme elle ne travaille que quelques jours par semaine avec ses tours guidés, elle cherche d’autres emplois. «Je suis vendeuse quelques soirs dans une boutique du centre commercial Oakridge. Je vais peut-étre rejoindre les rangs d'une autre compagnie de tours. Et il se peut que je sois embauchée quelques aprés- midi pour peindre des boucles doreille» ajoute Chantal Bou- lé. : Peinture et theatre On est loin du tourisme me direz-vous. «Mais en plus des cours de tourisme que j'ai pris l'année derniére ici, j'ai fait des études d'art : peinture, théatre...4 Montréal.» Et vous saurez tout sur elle, quand je vous aurai dit qu’elle est née a - Sherbrooke dans _ les Cantons de l'Est québécois, quelle n’a pas encore la trentaine, et qu'elle a, il y a plusieurs années, été palefre- -niére et ensuite instructeur: pour la Fédération équestre nationale canadienne a Bro- mont, prés de Montréal. 2S Sso yay “‘Pour la premiére fois la petite Marie voyait une chatte por- ter un de ses petits par la peau du cou. — Tu n’es pas digne d’étre une mére, s’é- crie-t-elle scandalisée. Tu es & peine digne d’étre un pére!l Suite de la p. 1 ductions qu'il a payées de sa poche et qu'il espére déduire de son budget), car dans ma région, écrire dans ces lan- gues, c’est une force de frappe psychologique. J'ai traduit é- galement ma lettre en italien (qu'il parle aussi bien que le francais, d’aprés lui.) Ces lettres sont envoyées partout, aux journaux, aux radios, aux maires des villes, aux cham- bres de commerce. Je m’adres- serai aux professeurs de fran- cais. Nous.devons trouver tous les services et commerces qui se rapprochent de prés ou de loin a l'industrie du tourisme. Nous avons fait du porte a porte dans les quartiers com- me Gastown et Chinatown. Nous nous sommes servis des journaux comme le Sun et le Soleil de Colombie. Les dé- pliants du ministére du tou- risme ont été utiles évidem- ment» ajoute Frédéric. Des trucs Frédéric connait le tourisme et l'on pourrait ajouter com- me sa poche. Ii _ travaille —pendant les mois d’étés, depuis trois ans: guide au Québec et préposé au comp- toir du ministére du tourisme, sur la rue Robson. Donc les trucs, iten connait. Comme il avance que dici 15 ans, lV'espagnol comme le japonais du reste, deviendra la langue de la majorité des touristes. Dans 15 ans lespagnol «La bourgeoisie sud-améri- caine vient de découvrir Los Angeles et San Francisco. Dans une quinzaine d’années, ils découvriront la Colombie britannique» explique-t’il. Pour l’espagnol, il se débrouil- La C.B. en long, en large ....et en francais le, «je l'invente» avec l'aide du frangais et de l’'italien. Dans |’échelle des touristes a fréquenter le bureau du tou- risme de la rue Robson, les francophones arrivent au 12éme rang. «Lorsque nous ouvrions nos portes, le matin a 8heures et demie, les premiers touristes 4 entrer étaient des Frangais!» dit-il en souriant. No. 1 de l’industrie mondiale Le marché de ce guide au Canada se chiffrerait dans les 6 a7 millions. Frédéric y croit vraiment, au tourisme. «L’or- ganisation des Nations-Unies a prédit qu’en l’an 2000, le tourisme sera l'industrie nu- méro 1 mondiale. Et pourtant le marché international du tourisme du Canada décline. on avait 6% du marché en 1970, de nos jours nous n’avons plus que 4%” Les raisons? Le budget de l’office national est peu élevé et les industries . dédaignent le tourisme et les touristes.» Kt Frédéric enchaine: « Quant au ministére du tourisme de notre province, les coupures récentes que notre premier ministre a entrepris, n’aide- ront certainement pas. Ensui- te, il y existe une lacune horrible dans la planification du tourisme» Justement, ce guide aidera peut-étre a attirer cette quan- tité de touristes francophones qui ont peur de s’aventurer en territoire anglais. Comme m’a dit cette touriste de Lévis, au Québec, quand je lui ai promis pour l’année prochai- ne un guide en francais : «Je © organisé qu'on nous avait promis dans les deux lan- gues» jouez avec nous LC = AeA IZ PHN ; ; Bs ae AD o »" aNR , t oe \ a = ict) Trouvez les 7 erreurs. SOP-361 Solutions page 16 ~-craignais un peul’ouest, car je ne parle pas anglais, et c'est es pourquoi nous avons pris, a mon mari et moi, ce voyage i