2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 25 Mars 1977 LE MEI LESEULJOURNAL DELANGUE FRANCAISE: DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration A. Piolat J. Baillaut N. Therrien DE COLOMBIE PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 ~ DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison MISE EN PAGE: Danielle Leclaire LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous Radio-Canada face Venquéte du C.R.T.C. “Le Parlement..a dit M. Johnson, a habilité le CRTC a surveiller le systéme de radiodif- fusion et par conséquent le M. AL JOHNSON | ~~ conseil d’administration de Ra- “ dio-Canada accepte l’enquéte en vertu de cette disposition de la loi. En outre, a ajouté M. Johnson, la société désire dissi- per les allégations a l’emporte- piéce faites récemment contre la Société Radio-Canada dans I’aré- ne politique. Le conseil d’admi-- nistration a toutefois exprimé quelques réserves concernant le manque de précision des objec- tifs de l’enquéte et la facon dont elle sera menée. Le Président a dit qu’avec le conseil d’administration, il se réjouit aussi de la décision du Président du CRTC. d’assumer lui-méme la présidence de l’en- quéte. “Nous avons confiance, ainsi que nous l’avons déja affirmé, a dit M. Johnson, que M. Boyle cherche des enquéteurs jouissant du plus haut erédit auprés du public et dans le journalisme pour porter les juge- ments indépendants, objectifs et professionnels qu’exigéra cette enquéte trés difficile.” La Société Radio-Canada se réjouit du fait que le CRTC, dans son annonce du 14 mars, ait énoncé les principes. dont. il s’inspirera dans son enquéte. “Ces principes sont sans contes- ___ te essentiels ae See Ra- contre toute ingérance politique. C’est précisément cette indépen- dance qu’a titre de Président j'ai réaffirmée sans équivoque au cours des derniéres semaines”, de dire M. Johnson. Le conseil d’administration de Radio-Canada reconnait que le CRTC n’est pas encore en mesu- re de définir précisément son mandat et son mode de fonction- nement. Cependant. la partici- pation et la collaboration que devra fournir la Société, dépen- dront nécessairement de la voie ou des: voies:que-le comité du CRTC décidera de suivre. Dans son avis public du 14 mars, le CRTC disait: “Le public est invité 4 soumettre par écrit des commentaires et des infor- mations susceptibles de conduire a une plus juste évaluation de la maniére dont la Société Radio- Canada s’acquitte de son man- dat. Dans le cas de commentai- res soumis au comité au sujet d’émissions particuliéres,on s’at- tendra qu’ils soient le mieux possible appuyés nar des faits.” La Société Radio-Canada en conclut que l’optique et la nature des commentaires recus influe- ront sensiblement sur le genre d’enquéte qui sera entreprise. L’enquéte du comité pourrait suivre la voie suivante: exami- ner les accusations précises se- lon lesquelles Radio-Canada s'est renddue coupable de partialité ou de manque d’équilibre dans “ses émissions d'information et d’actualités, accusations qui ont été portées sans relache, du moins sur la scéne politique. _ Les plaintes précises de ce genre doivent nécessairement étre jugées dans le contexte de l'ensemble des émissions d@for- mation et d’affaires publiques de Radio-Canada. Les impressions personnelles d’un élément parti- culier d’une émission donnée doivent @tre jugées non pas isolément, mais dans le contexte de l’émission complete, puis dans le contexte d’une_ sélection ' d’émissions représentatives de la série, et enfin dans le contexte global de l'ensemble des émis- sions d'information et d'affaires publiques, et c’est seulement alors qu'on arrivera 4 un juge- ment équitable sur la partialité ou le manque d’équilibre allé- Le comité du CRTC pourrait siivre une autre voie: chercher : ‘ont la médaille d’or. de Vancouver. bien connu. Editorial - Alcoolisme et gros sous Les grandes questions d’actualité au Canada — chémage — ont relégué au second plan des problémes qui ne sont pas négligeables; l'un d’eux se développe d’une maniére alarmante: !alcoolisme. Selon les évaluations, un million [1,000,000] de Canadiens sont alcooliques. D’aprés l’Organisation Mondiale de la Santé, qui est une agence des Nations Unies, le Canada est le cinquiéme du monde pour le taux d’alcoolisme; les Etats-Unis La Colombie-Britannique détient le record canadien pour la consommation d’alcool. La moitié de tous les accidents de la circulation et de tous les meurtres sont liés a l’alcool. Une arrestation sur trois est due a l’alcool. Une large proportion des pires crimes et plus de moitié des condamnations a des institutions psychiatriques ou correctionnelles sont la conséquence de Falcool. La moitié de tous les divorces sont causés par des problémes liés a l’alcool. Les enfants d’alcooliques ont un taux plus élevé de délinquence, de crime et de désordres émotifs. Un suicide sur trois est lié a l’alcool. Tel est le triste bilan dressé par M. Harry Rankin, conseiller municipal Il est bien naturel que tous ceux qui retirent un bénéfice de la fabrication ou du commerce de Yalcool souhaitent voir leurs profits s’accroitre constamment. Ils ne se soucient pas le moins du monde des ravages causés par l’alcoolisme. Au nombre de ces vils profiteurs, figurent les gouvernements provinciaux, comme le nétre en Colombie-Britannique, qui réalisent d’énormes profits sur la vente des boissons alcoolisées. Le profit net de la Commission des Liqueurs de la C.-B. en 1976 s'est élevé a $147 millions. Le parti au pouvoir a Victoria est fortement soutenu par les commercants en alcool et, en retour, il les soutient. Le gouvernement provincial n’a vraiment pas de quoi étre fier de ce profit de 147 millions de dollars, s'il songe un peu aux tragédies sociales causées par l’alcool. De plus, il s’agit la, en fait, d’un profit purement fictif: en effet, si l'on dressait un bilan, le passif l’emporterait, et de loin [cofits de police et de tribunaux, factures plus élevées pour la santé et le bien-étre social, absence des travailleurs, mauvaise productivité dans l'industrie et le commerce, accidents...]. Tandis que les trafiquants de drogue sont impitoyablement pourchassés et punis, les trafiquants d’alcool. eux, agissent au grand jour, impunément, avec la bénédiction officielle. le Québec, I'unité nationale, linflation, le Jean-Claude ARLUISON ptecte les éléments de son mandat qui s’appliquent particu- liérement aux émissions d’infor- mation et d'affaires publiques. Examiner ainsi l'ensemble du mandat de Radio-Canada, tel qu'il s‘applique a l'information et aux affaires publiques, exigerait une approche trés différente. Selon le consei] d’administration de Radio-Canada. il faudrait alors entreprendre un examen complet de toute la gamme des émissions d'information et d’ac- tualités, y compris leur portée et leur contenu. Radio-Canada esti-..:. me qu'un examen de cette_ envergure serait trés difficile a entreprendre, compte tenu des échéances. Une troisiéme voie s’impose- rait au comité s'il décidait que les informattions et les commen- taires recus justifient un examen complet de tous les aspects de l’exécution du mandat de la Société Radio-Canada. Canada pense qu'il est simple- ment impossible. dans le délai imparti, d’effectuer un tel exa- men qui devra forcément s’appu- yer sur une analyse détaillée de la gamme compléte des émis- sions nationales. régionales et locales de Radio-Canada, en an- glais et en francais. En outre, cet examen reviendrait’ forcément sur les sujets abordés lors des audiences de février 1974 pour le renouvellement des licences des réseaux, au cours desquelles le CRTC a invité vivement le public 4 présenter ses commen- taires sur la programmation de Radio-Canada, cet examen dé- clencherait également une dis- cussion qui devrait normalement faire l’objet des audiences de 1979 pour le renouvellement des licences des réseaux. Radio-Canada est d’avis que cet examen, a l’heure actuelle, pourrait tout au plus susciter une collection d’opinions sur la programmation de la Société, émanant de personnes et. de groupes intéressés. Pareil son- dage d’opinion publique pourrait s'avérer utile Ala Société comme espéce de démarche provisoire - en prévision: des audiences offi- cielles de 1979. Car enfin, en derniére analyse. les émissions de la. Société Jui servent de témoignage, quel que soit le - contexte dans lequel les juge- ments sont formulés. Toute décision du comité de- ~“vra normalement étre communi- Radio- — quée au conseil d’administration de la Société afin de ne pas abolir la responsabilité de cette dernié- re envers le Parlement pour les décisions dont. elle doit elle-mé- me avoir la_ responsabilité conformément 4 la loi sur la radiodiffusion. Quelle que soit la voie adoptée par le comité du CRTC, a dit M. Johnson, le conseil d’administra- tion de la Société Radio-Canada est convaincu que l’enquéte sera entreprise avec la conscience, l'objectivité et le professionna- lisme qu’exigent. les circonstan- ces difficiles auxquelles fait face le CRTC. M. Johnson a conclu ainsi: “L’avenir de Radio-Canada et de la radiodiffusion publique | au Canada est en jeu.” Pritttttri itt Nos lecteurs nous écrivent + MEALKI & aO Monsieur, A la suite d'une étude résilisée par un comité ad hoc de la Fédération des Etudiants de Université de Moncton (F.E.U.M.), un mémoire ayant pour titre “Ia situation linguis- tique 4 l'Université de Moncton” a été compilé dans le but de rendre publique langlicisation croissante de cette institution dite “I.a seule université franco- phone des provinces maritimes”. Les universitaires accordent une trés grande importance a ce mémoire. Nous tenons donc a 4 Ui ip 19 SHISK sisi gig ab. - informe: par’ le beach act des media, le public en général. (...) Nous, les étudiants, sommes de plus en plus préoccupés par le sort que !’on réserve ala culture frangaise sur notre campus. Le but du mémoire est d’abord de relever cette menace d’anglicisa- tion qui prévaut a l'Université de Moncton. (...) Bien a vous, Gilles Beaulieu Secrétaire Général de la F.E.U.M. Appuyons notre Fédération Un organisme dynamique qui entreprend des démarches pour la défense des droits des Francophones dans cette province. Soyez présents au Congrés annuel les 21-22-23 Mai 1977 a hotel Royal Towers. de New Westminster. | Fédération | Ic des Franco-Colombiens |3170 rue Willow, Vancouver, C.-B. Tél: 873-3581 Sicasoe © Sith PEGI | A A’