Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat a ee ee Le Soleil 35 cts TPS incluse Courrier 2éme classe/ Second Class Mail n °0046 vol 24 n°47 980 rue Main Vancouver Té1:683-7092 Fax:683-9686 Vendredi 3 avril 1992 Afflux d'inscriptions au secondaire L‘immersion deborde nxieux, inquiets et particuligrement irri- tés contre la commis- sion scolaire de Vancouver, plus d’une centaine de parents d’élé- ves d’immersion frangaise se sont réunis mercredi 25 mars a 1’école élémentaire Jules Quesnel dans un seul but: que leurs enfants puis- sent continuer de suivre le pro- ‘gramme d’immersion. Face a trois ~ membres de la commission et deux commissaires ustees) wisible. exigé des erelcanone sur Ma 3 nurie de places au secondaire a la rentrée prochaine pour les éléves d’immersion élémentaire. Cinquante-six enfants du programme d’immersion des écoles élémentaires de Kitsilano risquent en effet de voir leurs sept d’années d’apprentissage de la langue francaise réduites 4 néant, faute de place dans une école secondaire dans leur quartier pour la rentrée prochaine. Un afflux particuliérement important cette année de demandes d’inscriptions aux deux seules écoles secondai- res d’immersion du quartier - Kitsilano et Churchill - ont con- duit la commission scolaire de Vancouver a recourir au tirage au sort. Avec 90 places 4 l’école Kitsilano (pour laquelle 126 demandes avaient été déposées) et 60 places 4 Churchill (pour 80 demandes), ce sont donc 56 élé- ves qui ne font pas partie des heureux élus du tirage au sort. Deux solutions s’offrent 4 ces malchanceux: se rendre 4 1’école secondaire d’immersion Vancou- ver Technical School a l’autre bout de la ville ou bien choisir l’école anglaise de leur quartier ee ae et abandonner ainsi purement et simplement le programme d’im- mersion. Et 4 entendre les pa- rents, il n’est pas question pour eux d’infliger tous les jours 4 leurs enfants le trajet entre Kitsilano (voire de UBC) et la Vancouver Technical School, situé aux alen- tours du 2500 Broadway Est. Les parents d’éléves ont clairement fait savoir leur mé- contentement aux représentants de la commission scolaire pré- sents a la reunion, on eee x . ouve! “tur re classe su mentaire ‘ "Citilanc. Von se- riez obligé d’ouvrir une classe pour dix éléves seulement dans le programme anglais. En ouvrirez- vous une pour 30 éléves?» ques- tionne un parent, insistant sur l’enjeu que représente ce débat pour le bilinguisme au Canada. -«Nous examinerons cette idée» s’est-il entendu répondre par les commissaires. L’ouverture d’une classe a 1’école Kitsilano résou- drait en effet une grande partie du probléme, puisque les 26 éléves restant sur le carreau, scolarisés pour la majorité d’entre-eux a ’école Churchill, pourraient se rendre plus facilement au Van- couver Technical School, située plus prés de leur domicile. Une solution politique Si l’ajout d’une quatriéme classe d’immersion 4 Kitsilano est possible du point de vue tech- nique, il en est autrement d’un point de vue politique. La com- mission scolaire ne cache pas en effet son intention de vouloir développer le programme d’im- mersion dela Vancouver Techni- cal School. Ouvert en septembre 1991 avec une classe de 8¢me année d’une quinzaine d’éléves, le programme, encore trés jeune dans cette école, est loin d’avoir conquis ses lettres de noblesse. C’est donc pour le développer et le rendre davantage attractif que la commission scolaire de Van- couver tente d’y attirer un plus grandnombre d’éléves. Une poli- tique dont les parents réunis a Vécole Jules Quesnel n’entendent pas faire les frais et dans laquelle ils voient une décision «stupide, _ inhumaine, et bur CM a d ailteurs pas loin a purtager la fureur de ce pére qui s’exclamait: _ «ll devront abandonner tout ce qu “ils ont fait pendant sept ans.» De maniére générale, le difficile probléme d’effectifs qui se fait jour pour la rentrée pro- chaine dans les écoles d’immer- sion au niveau secondaire sou- léve la question de savoir si la commission scolaire n’a pas fait preuve d’une certaine légéreté en promouvant!’immersion, sans en prévoir les conséquences. Scott Merrick, responsable pour les lan- gues modernes a la commission scolaire et présent a la réunion, affirme que «le nombre d’ éléves change chaque année et que l'on ne sait jamais combien d' éléves il va y avoir pour chaque pro- gramme». Jamais pourtant le manque de place en immersion au secondaire n’aura été aussi criant que cette année. C’est aux alentours de la mi-avril que la commission scolaire décidera si la cinquantaine d’éléves qui ont suivi le programme d’immersion depuis la lére année, et parfois depuis la maternelle, devront porter le deuil de la langue francaise. Renaud Hartzer L’équipe de démonstration de ballon-panier en chaise roulante de la Colombie-Britannique a visité I’école Anne Hébert, la semaine der- niére. Sous les applaudissements, handicapés, professeurs et éléves ont fait preuve d’un certain savoir-faire. Mais ce spectacle sportif cache le véritable enjeu de cette démonstration: sensibiliser la jeu- nesse étudiante a la sécurité au travail et au jeu. Environ une soixan- taine d’écoles recevront la visite de cette équipe, au cours de l’année. A la suite de cet événement, l’école Anne Hébert s’est découvert une nouvelle héroine en la personne de l’enseignante Suzanne Nepveu qui a déja joué pour l’équipe de démonstration en chaise roulante. Portrait d’une femme décidée et autonome. Page 2. 4s aA . >» Derniere minute — Radio-Canada parlera chinois Ce quin’ était jusqu’a présent qu’une incroyable rumeur s’est vu brutalement confirmée a la derniére minute, en exclu- sivité au Soleil de, Colombie. Une richissisme société de Hong Kong s’est porté ‘acquéreur de la radio et la télévision frangai- ses de Radio-Canada Vancouver pour les transformer en stations trilingues, soit en langue francaise, cantonnaise et mandarine. A Vorigine de cette décision, la perspective d’accroitre l’audience bien sir pour rentabiliser la société d’Etat cana- dienne, le bassin de population asiatique étant beaucoup plus important que celui de la communauté francophone. Les cet achat s’inscrit dans le cadre de la politique de plus grande autonomie accordée aux stations régionales. De source bien informée, on apprend que dans les Prairies, des acheteurs ukrainiens et russes seraient sur le point d’acheter Radio- Canada frangais. ; On s’attend 4 une vive réaction de la FFC. & ad SSS PN SA temo on RS mandarins de la société publique n’ont pu étre rejoints. Mais |. sbisick talent ~ ogee ee! erence Nee ag Rs oom Som Ie em rs