TROPHEE PIERRE LAPORTE. La Commission Scolaire de Saint-Sacrement s’est tou- jours préoccupée du stan- dard du frangais a notre école paroissiale. Cette année, pour recon- naftre l’excellence de l’en- seignement du fran¢ ais, don- né par nos Religieuses, et promouvoir Vintérét des éléves pour l’acquisition et l’usage quotidien et correct du frangais, la Commission Scolaire a décidé l’attribu- tion annuelle d’un trophée, connu sous le titre de‘‘Tro- phée Pierre Laporte’’. Ce trophée sera donné désor- mais, lors de la distribution des prix de frangais de fin d’année. La premiére gagnante, celle de juin 1971, est Mlle Catherine Paris, fille de M. & Mme Armand Paris. Son nom a été gravé sur l’un des petits €cussons de cui- vre qui décorent le trophée, qu’on peut admirer dans ]’un des corridors de 1’école, celui de la 14@me avenue. M. Aimé Dupas, président de la Commission Scolaire, accompagne de M. Antoine Boucher, ex-président, ate- nu A présenter lui-méme le trophée, lors d’une bré- ve cérémonie qui s’est dé- roulée A l’école, enprésence du R.P. Curé, Henri Meek, SeSeS-, et de la Rév. Soeur Suzanne LeBlanc, s.c.iem., directrice de 1’école. Pourquoi avoir choisi le nom de Pierre Laporte pour ce trophée? Pour plusieurs raisons, dont la principale est de perpétuer chez nos jeunes et tous nos parois- siens le souvenir d’un de nos plus insignes bienfai- teurs du Québec. L’honorable Pierre La- porte s’est toujours intéres- sé A la cause des minorités francophones du pays. Alors qu’il était journaliste au ‘“‘Devoir’? de Montréal, Me Laporte nous a rendu visite, avec un groupe de la Liaison Frangaise. C’était pendant 1’été 1953. Le R.P. Zephirin Bélanger, s-s.s., alors curé de St-Sacrement, lui fit part de son projet de construction d’une école francaise 4 Van- couver. Tout de suite, M. La-, porte y fut gagné et nous a promis son appui. ‘‘Dés que la permission d’avoir une école vous sera accordée, nous avait-il dit, faites-le moi savoir et, par l’intermé- diaire du journal, je ferai| connaftre votre projet aux compatriotes de 1’Est et sus- citerai, dans toute lamesure du possible, leur intérét et leur aide financiére’’. M. Laporte a tenu parole et ro- yalement, puisque sa campa- gne du ‘‘Devoir’’ nous arap- porté prés de $ 25,000.00. Une plaque commémorative, placee A l’entrée principale de l’école, atteste cette aide inappréciable des amis du **Devoir’’. On s’explique dés lors fa- cilement quel choc fut pour les paroissiens de St-Sacre- ment la mort tragique de l’honorable Pierre Laporte, le 17 octobre dernier. Dés le lendemain, son souvenir fut rappelé au prone de toutes les messes, et nos parois- siens furent invités 4 prier fervemment pour le repos de son 4me. Ce jour-l4 méme, un télégramme de sympathie fut adressé A Mme Laporte et aux siens, au nom de toute la paroisse. Mme Laporte eut la bonté d’y répondre personnellement et de nous faire don, A notre demande, d’une belle photo de son ma- ri, que nous avons placée bien en évidence, 4 l’entrée de 1’école. M.Antoine Boucher présente A Mlle Catherine Paris une} réplique du Trophée. M.Aimé Dupas, Président de la Commission Scolaire, présente le Trophée 4 Mlle Catherine Paris. Le prix de la liberte par Romeo Paquette Wer pnixaede la **liberte*?. D’abord, disons que la no- tion de ‘‘liberte’’ dans notre systéme de ‘‘libre entre- prise’’, peut aussi bien vou- loir. dire ‘‘esclavage”’ si 1’ on n’est pas en mesure d’en payer la rangon. Ainsi, la liberte que veut avoir chacun des citoyens de 1’Amérique du Nord, d’ utiliser ses propres moyens de locomotion, a été la cau- se directe de la détérioration des services de transport en commun. Enconséquence, la voiture qui se voulait de plaisance est devenue un bien essentiel, un outil de travail indispensable. Jusque 14, il n’y 2 pas encore trop d’in- convénients, mais 4 la con- dition que tous ceux qui doi- vent utiliser une voiture pri- vée aient le moyen de se la procurer ou puissent y sub- stituer un autre moyen de transport. Or, fondamentalement, la différence entre étre libre d’acheter et de ne pas ache- ter les ‘‘quatre-roues’’ qui symbolisent notre sié cle, c’est l’addition d’un fardeau supplémentaire au budget fa- milial d’environ $2,000, soit plus que le revenu de base considéré suffisant, selon les critéres du Ministére du Revenu national, pour permettre au salarié sans dépendants de rencontrer ses obligations. La of ce genre de liberte devient vraiment un boulet 4 trafer, c’est lorsque, dans un cas comme celui de la Colombie britannique, 4 peu prés tous les citoyens 4 la recherche de travail sont obligés de posséder une voi- ture, Ou, tout au moins, un permis de conduire. Imagi- nez, un peu, le pauvre type qui a épuisé ses prestations _d’Assurance - chdmage, qui doit avoir recours au bien- étre social, qui a 4 peine de quoi faire manger ses enfants, et qui doit attendre en file pour obtenir ce mau- dit permis de conduire qui lui ouvrira peut-étre lapor- te d’un employeur. Que dire, maintenant, de ceux qui, pour des raisons d’age, d’infirmité ou autres, sont A pied ou doivent dé- pendre de l’autobus... qui ne peut pas rouler long- temps, A prix raisonnable, s’il n’a que la clientéle de vieillards et des enfants Est-ce. que nous ne nous sentirions pas plus libres si l’automobile devenait uni- quement l’instrument de loi- sir qu’elle doit étre ! AUTO-STOP tous les jours 16 heures avec René Homier-Roy APOLLO 15 DEPART : LUNDI 26 JUILLET Reportage en direct 4 6 heures ALUNISSAGE : JEUDI 29 4 14 heures RADIO-CANADA LE SOLEIL, 23 JUILLET 19705V = a = een