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Une impasse
pour le NPD

OTTAWA — L’avenir des relations du
NPD-Québec avec le NPD-Canada de-
meure un point d’interrogation a la
suite du rejet par les deux tiers des vo-
tants, hier aprés-midi au congrés fédé-
ral du parti, de la reconnaissance du
droit du Québec a l’autodétermination a
l’issue d’un débat exceptionnellent
agite.

Toutes les hypothéses sont possibles,
a assuré le président du NPD-Québec,
M. Raymond Laliberté, qui s’est abs-

David Lewis

En résumé, la résolution adoptée pré-
conise l’édification d’un nouveau Ca-
nada uni, socialiste, dans un cadre con-
fédératif. Elle précise que l’unité du
pays ne doit pas reposer sur la force
mais dépendre du libre consentement
de tous. Par ailleurs, la résolution de-
mande au Conseil fédéral du NPD-Ca-
nada d’instituer les mécanismes desti-
nés a définir les conditions d’une en-
tente sur les points suivants:

Les Québécois doivent-ilsdécider
seuls de leurs relations avec le reste du

Canada, ou bien le reste du Canada ~

doit-il lui aussi avoir son mot a dire
dans le choix éventuel des Québécois?
Faut-il négocier une constitution fédé-
rative renouvelée ou, comme le veut le
NPD-Québéc, sans aucun préalable?.
Doit-on négocier sur une base pari-
taire, entre deux peuples égaux, comme
Lexige le Québec alors que nombre des
Canadiens voient le danger d’aboutir a
une solution non fédérale?

Un strict minimum

M. Laliberté estime que le tiers des
votes — 423 sur 856 — recueillis par la
position québécoise, grace avant tout a
Vappui du groupe radical waffle du
NPD-Canada est le strict minimum au-
quel on s’attendait.

A la demande de M. Laliberté, le vote
sur la motion du NPD-Québec a été pris
debout. Le quart envirion des quelque
60 déelégués québécois ont voté contre
cette motion. Pour ce qui est du scrutin
sur la résolution principale, Jes trois-
quarts des délégués québécois se sont
abstenus, estimant qu’il s’agissait 1a
d’une affaire entre no-Québécois.

Marqué par une vingtaine d’ir-terven-
tions dont celles des cing candidats —
seul M. Laxer a soutenu le Québec — a
la direction du parti fédéral, le dépat a
duré ih. 45. I] a donné lieu a un affron-
tement ponctué de huées et d’applaudis-
sements, ot les arguments étaient par-
fois plus passionnels que politiques.

Ed Broadbent

tenu d’indiquer si l’aile québécoise quit-
terait la maison mére, comme certains
lui en prétent l’intention.

M. Laliberté considére que la résolu-
tion — orthodoxe d’inspiration fédéra-
liste — adiptée par le congrés contient
suffissament de points de divergence
pour permettre au NPD-Québec “de
poursuivre sa propre orientation”. A
ses yeux, les congressistes ont reconnu

le droit a la dissidence des Québécois,
qui exerceront ce droit au sein du
NPD-Canada au moins jusqu’au con-

James Laxer

Devant les microsrepartis entre
“pros” et “‘antis”, M. Charles Taylor,
membre de la délégation québécoise op-
pose a la position du NPD-Québec, a
présenté et défendu la résolution du co-
mité des résolutions du congrés. Aussi-
tot aprés, M. Laliberté a présenté une
motion demandant le remplacement de
la résolution du comité par celle du
NPD-Québec.

Les discours ms

Pour Jlessentiel, la ‘‘bataille’’ s’est
dérouleée comme suit

M. Laliberté: notre proposition a ete
faussement qualifiée de séparatiste. Ce
que nous voulons, c’est une négociation
d’égal a égal entres les deux peuples,
sans nous engager a l’avance a rebatir
une nouvelle fédération. Nous ne savons

_ ce que sera le résultat de cette négocia-

tion cela pourra étre une association
une fédération, une confédération, une
alliance. Vous refusez de négocier en
toute objectivité est essentiel que vous
reconnaissiez au peuple québécois le
droit absolu a derterminer lui-méme
son futur.

Les candidats a la direction ont ex-
prime les points de vue du Canada an-
glais.

M. Lewis: ce serait un prealecs im-
mense si le congrés mettait en cause la
possibilité des Canadiens de vivre en-
semble. II est important de dire aux Ca-
nadidns qu’il faut garder le Canada uni
et le reconstruire sur une nouvelle base
d’un océan a l’autre.

M. Laxer: le Canada anglais doit en-
gager un vrai dialogue avec le Québec.
L’autodétermination, c’est qu'il y a
deux peuples qui peuvent négocier leur
avenir sans préalable en vue d’une al-
Jiance socialiste.

M. Broadbent: il s’est prononce pour
le préalable d’une union fédérative,
mais a fait présenter par un de ses par-
tisans une motion tendant a faire recon-

John Harney

grés extraordinaire du NPD-Québec qui
sera tenu d’ici deux mois environ.

Pas de menaces et
et de chantage

Nous ne sommes pas venus au con-
grés d’Ottawa avec des menaces et du
chantage et nous n’en sortirons pas par
des menaces et: du chantage. La situa-
tion est sérieuse, mais ce sera aux
membres du NPD-Québec de tirer d’une
fagon rationnelle 4 notre congrés extra-
ordinaire, les conclusions du vote sur
l'autodétermination.

Frank Howard
naitre le droit non équivoque — pas
assez clair selon lui dans la résolution
du comité — de sortir démocratique-
ment la Confédération. Cet amende-
ment a été rejeté aprés l’adoption de la
résolution principale.

M. Harney: il a affirmé son respect
pour la position québécoise tout en sou-
ligant qu’elle ne manifeste pas devant
le congrés et le peuple que nous som-
mes deéterminés 4 oeuvrer pour une
nouvelle union canadienne.

M. Howard: il a favououchement
combattu le droit du Québec a J'autodé-
termination, car le reconnaitre serait
reconnaitre le séparatisme.

Deux des interventions québécoises,
celles de M. Robert Cliche, ex-leader du
NPD-Queébec, et de M. Laurier Lapierre
vice-président actuel. ont fait vibrer les
cordes sentimentales des délégués et
peut-étre apporter de ]'eau au moulin
des québécois.

“Je vous demande de nous donner les
outils qui nous permettront de sortir des
frustrations et. des aliénations que nous
subissons depuis cent ans” s’est écrié
M. Cliche a l’adresse des anglophones.

Malgré cet appel, qui a peut-¢tre a
apporté de l'eau au moins des québé-
cois, la majorite du congrés a eule
mont de la fin que lon connait.

UEmpereur et
la femme en
pantalons

.| fin des temps. -

._ Le regime matrimonial et | ministration de ses biens
le statut de la femme au | propres et la gestion de ses
Québec ne sont pas immua- | biens réservés, mais qu’elle
bles comme les pyramides doit aussi avoir, dans tous
d’Egypte, et ce n’est certes | les cas, le pouvoir de les
pas parce que notre code | engager. Et ce, sans réser-
civil a été enfanté par le | ve; il n’est donc plus ques-
grand Napoléon qu’il doit | tion de requérir l’autorisa-
demeuré inchangé jusqu’A la | tion du mari son ‘‘seigneur
et son maftre’’, ni le con-
C’est sans doute ce 4 quoi | trole éventuel du juge.

Comme on peut le cons-
québecois le jour of ils ont | tater, ces douces créatures,
présenté, 4 l’Assemblée na- | qui non jamais cessé de se
tionale, une loi qui modifie | plaindre de leur sort - et
plusieurs dispositions d’un | avec raison - depuis l’Age
code aux résonnances bibli- | des cavernes, ne font pas
ques. Selon les termes.de la | tellement pitié dans le pré-
loi nouvelle, il est établi, | sent cas,

ont songé les législateurs

par exemple, que les filles | viennent dans le cas prati- | Ste-Héléne!

d’Eve jouiront d’une vaste | que, A porter au moins la

autonomie dans la gestion et | moitié du pantalon dans le

la transmission des biens. ménage,
Il y est précisé que pour nédiction de 1’Etat et de la

exercer sa capacité et ac- | loi.

Mais il serait quand méme

complir tous les actes de la

et ce avec la bé-

vie civile, la femme doitnon | bon de se rappeler, néan- | pantalon’’.

_de femmes n’ont pas atten-
du que 1’Etat intervienne en |} DISQUES AUX PRIX DE GROS
leur faveur, pour améliorer || pnisQuE GRATUIT LORSQUE

5 et || VOUS DEVENEZ MEMBRE
qu’elles avaient mis elles Revue popnigne pestutte: listant des _

mémes la main 4 la pate des épargnes allant jusqu'a 60%! Les
- c’est le cas de le dire - |] étiquettes Pathé, Barclay, Phillips, Apex.

leur sort en catimini,

en enfilant avec hardiesse |} micrositions de Ginette Reno, Mireille
le pantalon en entier.
Si Napoléon pouvait voir! aucune obligation d’acheter un —
ce qui se brasse au Québec] certain nombre de disques!
sur le plan de 1’@mancipa- GARANTI!! Si vous n’étes pas absolument
tion de la femme, lui quil}} matériel’ du Club dans les 10 jours
a cru opportun de mettre Ajj suivant la réception pour remboursement
celle-ci abe solide carcan]| Retournez cette annonce avec
pour endiguer ses velléités || votre cotisation de $2.50 ou tout
d’indépendance, il est cer-|} simplement la retourner pour de
tain qu’il préférerait mourir |] P!us amples informations.
puisqu’elles en | une seconde fois a4.1’Ile de}] @ Le CLUB DU DISQUE FRANCAIS

‘*Sire, pourrions-nous ré-
torquer 4 l’Empereur, aprés
‘tout ce n’est pas la faute
des femmes si tant d’hom-
mes se montrent moins in-

dignes qu’elles de porter le

Columbia, etc. Un choix illimité! Les

Mathieu, En. Macias, Renée Claude, des
centaines d'autres de toutes catégories!

Satisfait, vous pouvez retourner le

de votre cotisation!

Box 181, Postal Station ‘S’ }
TORONTO 382, Ontario

tla ital

seulement conserver l’ad- | moins, qu’un grand nombre

2

Par Pierre Villemure.

LE SOLEIL, 30 AVRIL 1971, III