eee - — — Le Soleil de Vancouver,page 2,9 mai 1969 LE SOLEIL de vancouver ‘SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER si Directeur-rédacteur: André Piolat Publicité: Jacques Laillaut’ Rédaction: Jean Riou,-Roger Dufrane, Wed.Aubert,Yvonne Abgrall, Denise Deissner,Yves Trividic, louis marcoux, Caricaturistes: Jim Nagy, Eve Tonner, Le Soleil de Vancouver est.publie par:.. Le Solcil.de Colonibie Ltd, 661, est 15é¢me avenue, Vancouver,10, C.B. Prix:15¢ le numéro Abonnement; 1 an; $6.00 Your tarif des annonces télephonez a: 879=2814, 5 SS SSS SSeS SS SS OS Sa ee AFFAIRES MUNICIDALES liz par le Conseiller Municipal, Harry RANKIN Quand un ministre démissionne, il y a, en genéral, deux raisons, J1 annonce la premiere au public, L'au- tre est la raison véritable. Dans le cas de la démission du ministre des Transports,M,Paul Hel- lyer, plusieurs motifs nous ont ete données. Is comprennent: .— le refus du gouvernement d'adope ter les recommandaticns relatives a. 1'habitation; — la décentralisation du pouvoir feu deral, et - és) relations avec la province de ‘Québec. la plus absurde raison invoquée est encore le refus du gouvernement d'tapprouver la construction d'un plus grand nombre de residences pour loger les canadiens moyens. . La vérité est que M, Hellyer é- ‘tait rempli de prejuges contre les habitations publiques a bon marche, Inui et ses collegues de la commis- sion du logement attaquérent le prir- Cipe de logis a prix modique et leur rapport y était oppose, Sa visitea Vancouver fut l'un des derriers ac-— tes officiels @ titre de ministre des transports et responsable de 1l"habitation, Selon toute epparence, le mobile de sa visite etait ltetude des logements a bon marché de con- cert avec le Conseil municipal, Tout ce qui en resultat fut une tournee de deux heures a travers les projets, municipaux de construction. Ia raison réelle de son voyage devint éviderte quelques heures plus tard lorsque le C.P.R., avec la be- nediction du ministre visiteur, de- voila ses projets de développement fonciers sur la rive nord de False Creek,dont une grande partie doit é- tre batie a méme les fonds publics fournis par le gouvernement federal, En raison du parti-pris exprime’ par M, Hellyer envers les habita- ous a prix modique, sa demission n'ést pas une grande age pour le Canada. I reste cependant a voir si le gouvernement Trudeau va commencer a faire probleme du logement, La derniére . declaration du premier ministre est quelque peu alarmante, D1 a 1'inten- tion d'tinclure une clause dans les hypotheques N.H.A. par laquelle les banques et les compagnies hypothecai- res auraient le droit de réouvrir., les dossiers tous jes cing ans afin dfajuster les intéréts & un taux qui leur conviendrait,. Dans le cas ou a titre de’ pro— * priétaire, vous n'étes pas d'accore — autre chose que de parler du | les citadins, a genoux, la truelle & la main, temporairement en jardiniers, trans— LA VIE EST BELLE A COLOMBEY C'EST LE MOMENT DE ‘JOINDRE. «WILSON. «. FDITORIAL Printemps et Jardin botanique Malgre le temps maussade qui, nonobstant quelques apparitions trop bréves du soleil, semble persister, le printemps est vraiment arrive. la preuve en est visible aux devantures des petits magasins aussi bien quta celles des super-marchés fui of- frent a leur clientéle un choix va- rie de plantes, de fleurs et de 1é- gumes a transplanter. Aux quatre coins de Vancouver, de méme qu'en banlieue, on peut voir accroupis, transformés plantant fleurs, tomates, choux,etc, Peut-Gtre est-ce parce que la plupart sont d'tex-fermiers ou fils de fermiers, que ce besoin de semer, de planter, de transplanter, renait en eux a chaque printemps,Malheureu- sement,avec 1'invasion inévitable et toujours croissante d'immeubles a multiples étages,de plus en plus,nos citadins se voient dans anposeniS lite dtassouvir cette envie de voir pousser fleurs et’ légumes, fruit de leur labeur,I1s doivent se contenter de se promener dans les blics. pares pu- Ce qui nous améne a un__— projet qui, malgre’ gqutil a fait beaucoup de bruit 1'annee derniere, semble avoir éte renvoye aux calendes grecquessLe sur le principe. -Les banques et les compagnies pourraient annuler votre hypotheque, apres quoi vous n'tauries plus quta payer si vous ne voulez pas les voir s'emparer de votre. ha- bitation et de tous vos biens. Je l'ai souvent dit déjd et je le répéte de nouveau: la seule solu- tion & la crise du logement reside en deux grandes mesures gimples et claires. L*une dtelles consiste en wun programme étendu de construction i- nitie par Ottawa en ve de fournir des appartements dont le loyer ste chelonnerait de $50, a $100, dollars par mois pour tous les canadiens de condition modeste’ et qui,actuellement paient, en loyer, un tiers ou davan- tage de leur revenu. Ltautre aurait pour but de pla- blir sur 1ftemplacement du terrain de Jardin Botanique qui devait s'éta— golf Shaughnessy. Est-ce que le Conseil municipal a abandonné tout espoir d'acquerir ce terrain au prix offert de trois millions de dollars? Ow est-ce que les pourparlers continuent avec le Canadien Pacifi- que, proprietaire du terrain? . Un jardin botanique n'est pas un luxe dans une métropole. Vancou- ver qui se prevoit une population de deux millions dans un avenir tres rapproche, a le devoir d'assurer a ses citadins présents et futurs le repos et le délassement que procure une promenade dans un jardin botani- que. Si nos conseillers municipaux en veulent un exemple,qu'ils aillent se promener dans les jardins botani- gues de Mortréal, de loncres, de Pas ris ou de toute * autre métropole dim gne de ce nom, : Espérons que,maintenant que no~ tre maire M, Tom Campbell est de ree tour a 1*hétel de ville, ce projet sera ravivé et que monsieur le mai- re saura, soit par négociations, soit par expropriations, doter notre ville d'un jardin botanique qui fera. l'orgueil de ses citoyens. Andre PIOLAT, cer des préts a deux ou trois pour cent a la disposition des gens gut veulent construire leur propre mai- son. Si vraiment le Canada se retire de 1'OTAN sous peu, une partie des 400 millions gaspilles, chaque année, dans cette partie du monde, pourrait facilement étre utilisée de facon a fournir des préts néecessaires & la construction de maisons pour les Ca-= nadiens. Deux époux, le mari et la femme, parlent de leur décés. — Quand l'un de nous sera mort, je feral ceci. — Quand I'un de nous sera mort, je ferai cela. Bref... A un moment de cette conversation d’avenir, le mari dit ceci : — Moi, quand ie serail mort, il me plairait d’étre incinéré. — Incinéré ? ‘pond la ménagére. Ah ! ca jamais | Avec ta manie de laisser tomber tes cendres | partout I