Ie Soleil de Vancouver, nage 2,Vendredi. IO octobre 1969 LE SOLEIL de vancouver SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER Directeur-—Rédacteur: André Piolat Rédacteur-ad joint: Jacques Baillaut Rédaction: Jean Riou, Roger Dufrane Yvonne Abgrall,L.Marcoux Claude Deslauriers Yves Trividic Caricaturistes:Jim Nagy,Eve Tonner LE SOLEIL DE VANCOUVER est publie par: Le Soleil de Colombie Ltd 661 est 15éme avenue,Vancouver 10,C.B. Abonnement: 1 an; $6.00 Pour tarif des annonces télephonez a: 879-2814 Par les conseillers municipaux,Walter Hardwick et Art Phillins. Ie ministre des affaires muni- cipales, M.Dan Campbell a annoncé le projet d'établissement d'une autori- té centrale en matiére de finance me nicipale, Une organisation de ce genre aidera sans nul doute les petites m— nicipalités 3 r€soudre les problémes résultant des empruntS qu'elles doi- vent. effectuer, Cependant. le projet ne résout: pas le probléme majeur: le besoin de sources de revenus supple=} mentaires, les mmnicipalites devraient, in sister auprés du ministre afin dlap porter des changements en ce sens & le l&gislation de cette nouvelle au torité avant qu'elle ne soit. préser tée G la chambre au printemps pro- chain,les emprants du M.F.A. (Mumici- pal Financing Authority) doivent & tre garantis par le gouwermement. pro- vincial. Selon les conditions actuelles du projet, il est tout simplement question de demander aux grosses m- nicipalités d'aider les petites; ce qutelles ne feront que si la chose est obligatoire, Dans ce cas,Ja décisicn serait injucte envers les municipalitds dont le taux de credit est élevé du fait que cela entrainerait pour ces. dernieres une proportiom dtintérats plus élevée encore, _ ia province de l'Alberta a créé une M.F.A. qui bénéficie de la garantie gouvernementale pour ses em~ prunts; ce qui permet également des emprunts auprés des fonds canadiens de retraite (Canadian Pension Plan), La législation qui est propo=- sée par la C.-B. rendrait. un tel ar- rangement impossible, - La question la plus importante reside dans des sources de revenus additionnels et non pas seulement dans une aide pour les emprunts.Puis- quten définitive. les -emprunts doi- vent tre remboursés, or si les im pots fonciers Constituent les seules sources de revenus,ils ne manqueront pas d'@tre de plus en plus lourds dans le futur, le rapport publié il y a quel- ques jours par le Conseil &conomique souligne que, faute d'une aide finan- ciére plus grande émanant des autres niveaux de gouvernement, il deviem dra difficile de maintenir le stan- dard de vie dans les villes canadien- nes et encore plus de 1'améliorer, Le Conseil a reconnu que 1'aug— mentation des dépenses se fera sen- AFFAIRES MUNICIPALES gabilités - aux Les greves. . Si le droit de gréve a été jus- qu'a présent l'arme ultime pour fai- re aboutir des négociations,devenues stériles, dans les cas en litige,son emploi de nos jours indique le man que de progrés dans, les relations en- tre patron et ouvriers, Nous ne sommes plus aux.temps ou notre société, étant & 80 pour cent rurale, ne ressentait que trés faiblement les repercussions de tels litiges. L'exode de la population ru- rale vers les centres urbains, la fu- | sion de petites entreprises en indus- ‘tries géantes ont changé la fa e du probleme, Rares sont les greves qui ne sont pas ressenties par un sec- teur important de la population qui, la plupart du temps, n'a rien & voir avec les causes immediates du cone: flit. Ainsi, les fermiers des provin- ces des Prairies se voient dans 1'in- possibilit€é de vendre leurs récoltes de blé par suite de la gréve des dé- bardeurs du port de Vancouver, Com- bien d'employés de nombreuses indus- tries ont ét@ mis en chémage par sui- te de cette meme greve? , Pendant combien de temps notre societe doit-elle continuer a souf- frir les répercussions de ces liti- ges qui, non seulement. Eprouvent due rement. notre économie, mis parfois comme la gréve de la police et dea tir davantage au niveau civique qu'a tout autre niveau gouvernemental,. Cependant les gouvernements(fé- déral et provincial)se partagent: les imp8ts sur les revénus et les ventes, les villes ne peuvent en grande par tie que compter sur les impdts fon- ciers, Transférer davantage de respon gouvernements supé— rieurs telles que l'éducation, l'as- sistance sociale ou les transports aiderait les villes 4 résoudre leurs problémes financiers mis aurait éga- lement des conséquences néfastes,les citadins deviendraient plus éloignes du gouvernement en charge de leurs intéréts, OQ est important que le con- tr6le local soit maintenu concernant les questions locales afin que les citoyens conservent une autoriteé plus grande dans la gérance de leurs affaires, DT. apparatt done préférable de 15.6. POUCHES DE-NEIGE A SASKATOON EN 48 HEURES — Je t'avais bien-dit qu'on aurait-du rester a Vancouver! EDITORIAL pompiers de Montréal mettent la vie des citoyens en danger, D1 est grand temps que nos 1lé- gislateurs se penchent sur ce problé- me et trouvent une autre solution que la greve, Certains mys ont dé ja établi un systeme de tribunaux ow les deux parties, ouvriers et patron, peuvent présenter leurs récrimina- | tions, Ces tribunaux, composés de ju- ges secondés de conseillers en rela- tions ouvriéres et en comptabilité industrielle pouvant inspecter et ve- rifier les livres de compte des deux parties, rendent ‘un verdict “qui de-" vient obligatoire aussi bien pour le céte patronal que pour le coté ouvri- er, L'argument des syndicats et des associations patronales voulant qu'un tel tribunal ne pourrait étre impartial, ne vaut pas. Ces mémes personnes font conti- nuellement appel aux tribunaux pour regler leurs conflits financiers et commerciaux, ee Si la sociéte peut faire con- fiance a l'impartialité de ses tribu- naux pour régler ses causes criminel- les et civiles,pourquoi ne peut-elle pas faire confiance a ces es trie bunaux pour ses litiges ouvriers? André PIOLAT diriger de plus grands revenus vers les villes plutdt que d'’amoindrir leurs responsabiliteés, L'expression’ "Crise urbaine't est utilisee 4 travers toute 1'Ameri- que du Nord pour définir les problé- mes de villes, La province de la C.-B. pour rait donner l'exemple en apportant une solution 4 ses problémes par l'a— doption d'une politique qui accorde- rait des revenus accrus au niveau cie vique. La maniére la plus directe se- rait l'augmentation de 1'allocation Bs capita qui est actuellement de 28. Si le gouvernement de Victoria portait cette allocation 4 $50. par personne, les municipalités de C.-B, seraient en mesure d'attaquer vigou- rousement les problémes auxquels el- les ont & faire’ face sans plonger leurs citadins dans les dettes,ou sans avoir a augmenter leurs Dapdts dans des proportions démesurées,