vw 2? t yy Arts et Spectacles a7 La chanson frangaise : Le succés de la chanteuse franco-albertaine Crystal Plamondon estune des meilleures illustrations de I’état delachanson francaise en Alberta. Energique et vibrante, elle aconquis non seulementle marché francophone de l’Alberta, mais elle a aussi percé le marché anglais en offrant des spectacles bilingues. Aujourd’hui, elle vitde sa musique. rystal s’inscrit dans la lignée de nombreux artistes franco- -albertains qui se sont illustrés bien avant ]’avénement de la radio et de la télévision frangaises en Alberta. Au cours des années, les artistes ont connu, bien sir, des hauts et des bas. Mais depuis quatre ou cinq ans, il semble que la chanson francaise ait pris un nouvel élan. Cette remontée est due, en grande partie, aux projets culturels de _ T’Association canadienne-frangaise de ]’Alberta et de Radio-Canada. _, Contribution de 'ACFA et de Radio-Canada L’ACFA offre deux + programmes aux artistes. Son programme d’aide a la diffusion de spectacles permet aux artistes d’obtenir un plus grand nombre de - contrats puisque les acheteurs de spectacles n’ont pas 4 payer les cachets complets des artistes. “On rembourse 30% et Alberta Culture rembourse un autre 30% ce qui fait que les acheteurs n’ont que 40% des cachets a payer, ” explique Yves Caron, directeur du secteur culturel de l’ACFA. _ Le deuxiéme programme d’aide consiste en une formation artistique sur mesure. Autrement dit, l’ACFA défraie un tiers du cout des lecons de chant, de guitare, de piano, etc. Certains autres projets sont réalisés conjointement par 17ACFA et Radio-Canada. Le Gala albertain de la chanson est sans doute une _ des plus grandes réussites. II s’agit d’un concours, organisé annuellement, qui réunit des auteurs- compositeurs-interprétes et des interprétes. Ces artistes participent A des ateliers de formation et ont la chance de travailler avec des musiciens et des metteurs en scéne professionnels. Les gagnants se rendent ensuite au Gala international. Chaque: année, certains artistes ont aussi la chance de produire des phonogrammes, c’est- a-dire des enregistrements dont Radio-Canada garde le droit exclusif de diffusion. Selon Ronald Tremblay, réalisateur 4 Radio- Canada, “le but est d’obtenir un pement. produit qui se rapproche le plus d’un produit professionnel et qui, par extension, est une expérience d’enregis-trement pour l’artiste.” Bien que les subventions, les galas et les phonogrammes représentent d’énormes progrés en ‘ce qui conceme la chanson frangaise en Alberta, Yves Caron et Ronald Tremblay n’en sont pas complétement satisfaits. Ronald Tremblay affirme que “des galas qui durent une semaine, une fois par année, ce n’est pas assez pour maintenir la motivation des artistes”, Selon Yves Caron, il y a encore plusieurs années de travail: a faire au niveau du dévelop- C’est donc une certaine ébullition qu’on ressent dans les coulisses. Le niveau d’enthousiasme des producteurs est élevé et on a impression qu’on franchit rapidement une autre étape dans ce domaine. “En ce moment, il y a beaucoup de possibilités, beaucoup d’espoir. On est mieux. organisé qu’on l’a jamais été au niveau des organismes”, affirme Yves Caron. Ronald Tremblay qualifie la situation présente d’étape de mutation. “// y a beaucoup de choses qui sont en train de se faire présentement.” Un projet qui prendra forme _ cette année est celui des galas régionaux. Le but de ces galas sera de recruter les talents dans toutes les régions de |’Alberta afin de trouver plus de candidats pour le Gala albertain de la chanson. Undeuxiéme projet qui mirit présentement est celui d’une école de la chanson pour les artistes. Il s’agirait d’un lieu ot les artistes auraient accés 4 des sessions de formation. Développement . d’un réseau dans |’Ouest En plus de ces projets qui se développent au niveau provincial, il existe une dynamique entre toutes les provinces de ]’Ouest pour créer un réseau de développement de la chanson frangaise ; une coopération interprovinciale nécessaire. “C’est possible de faire de la chanson francaise en Alberta, mais ce n’est pas possible d’en vivre,” explique Yves Caron. “On essaie de se concerter beaucoup au niveau de l'Ouest pour offrir suffisamment de marché pour que les artistes puissent vivre de leur art en restant dans l’Ouest.” “On vise une cohésion a travers l’Quest pour essayer de mettre ensemble un circuit de ressources en prenant les points * forts de chaque province pour que les autres en bénéficient,” affirme Ronald Tremblay. Grace a tous ces projets, sera- t-il possible de voir naitre, un jour, une industrie de la chanson frangaise dans l’Quest ? “Une industrie n’est pas un projet réaliste ici, prétend Ronald Tremblay ; on pourrait étre une contrepartie de l’industrie. Nos artistes peuvent commencer ici, ‘mais il va falloir qu’ils continuent au Québec. Il faut aller ou les nombres le justifient. DanielLavoie, Edith Butler et Hart Rouge en sont des preuves.” ; Qu’en pensent les artistes ? Yvon Loiselle est un artiste francophone qui vit présentement ces difficultés. I] sait que la seule facon d’atteindre ses buts est de poursuivre sa carriére au Québec. Il dit méme étre rendu 4 un cul-de-sac en Alberta 4 cause du marché Office "@ L'OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA vous offre tous un JOYEUX NOEL etune ‘ 2 BONNEET HEUREUSE ANNEE Visionnez nos titres nouveaux pourvous divertir pendant les Fétes. Pour location et achat, composez le 666-0716. _ sans frais: 1-800-661-9867. (fermeture du bureau ONF :24 décembre au ler janvier inclusivement) national du film Film Board du Canada National of Canada Le Soleil de Colombie passe-temps ou carriere ? restreint. “C’est facile d’épuiser le marché ict. Il faut que les spectacles se renouvellent continuellement.” De plus, Yvon Loiselle réve de pouvoir vivre une expérience uniquement en frangais, chose impossible en Alberta... “J’ai été obligé d’aller a une école de musique anglaise. S’il y en avait eu une en francais, j’aurais pu établir ‘des contacts dans le marché francophone,” explique-t-il. Il affirme aussi avoir des difficultés 4 se trouver des musiciens francophones. “Les musiciens anglophones ne comprennent pas la dimension culturelle des chansons, ni mon enthousiasme. Au Québec, je voudrais trouver quelqu’un qui peut partager cela avec moi.” Malgré ces difficultés, Yvon Loiselle se compte chanceux d’avoir pu profiter des programmes d’aide de l’ACFA et de Radio-Canada. “C’est trés difficile d’imaginer mon _cheminement sans Radio-Canada, sans les galas. €a m’a donné une grande poussée.” é Parce que Crystal Plamondon chante dans les deux langues, elle a vécu une expérience unique qui différe beaucoup de celle d’Yvon ivi Canada Chante ta, chanson Una série de Agence de presse francophone Loiselle. Elle se rend compte que si elle s’était limitée 4 la musique frangaise, elle ne jouirait pas de la popularité qu’elle connait présentement. Les avantages de conquérir le marché anglais sont évidents lorsqu’on apprend que Crystal a produit deux cassettes et trois vidéos professionnels sans avoir eu 4 se diriger vers |’ Est. Est-ce donc utopique d’envisager la chanson frangaise en Alberta autrement quecommesimple distraction éphémére ? Les Franco- Albertains devront-ils 4 jamais sacrifier leurs artistes au monopole québécois ? Il est-improbable qu’une industrie de la chanson se concrétiser un jour en Alberta. Cependant, grace a la qualité de la formation offerte aux artistes par 17ACFA et Radio-Canada, les Franco-Albertains peuvent se réjouir d’une chose : le marché québécois deviendra de plus en plus diversifié a mesure que les artistes de 1’Ouest le pénétreront. Le talent albertain s’avérera sirement un succés dont ils pourront étre fiers. Danyéle Lacombe Travaux publics Public Works Canada bureau de Vancouver. J. Hunt (604) 623-6163. Appel d'offres Les OFFREES SCELLEES, pour les projets et services décrits ci-dessous, adressées a ]'Administration et politiques des contrats, Région du Pacifi- que/Ouest, bureau 401, 1166 Alberni St., Vancouver (C.-B.) V6E 3W5 seront recues jusqu'a la date et l'heure spécifiées. On peut se procurer les documents de soumission auprés du ministére des Travaux publics, TRAVAUX Appel d'offres No. 672MV069: Pour le compte de la Gendarmerie Royale du Canada - Rejointoiement et calfeutrage, Académie poli- ciére de la G.R.C., Fairmont Complex, Vancouver (C.-B.). Date limite: le 5 janvier 1993 4 11h (HAP). On pourra consulter les documents de soumission aux bureaux de l'Amalgamated Construction Association of B.C. 4 Va ncouver, C.-B. Visite des lieux : On pourra visiter les lieux le 18 décembre 19928 10h AM (HNP). Rendez-vous 4 I'entrée principale, cété est. Information: Renseignements techniques: J. Hunt, Chargé de projet (604) 623-6163. Renseignements sur les modalités de soumission: (604) 623-6404. Le Ministére ne s'engage 4 accepter ni la plus basse ni aucune des soumissions reques. Vendredi 18 décembre 1992